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3 avril 2000 -3 avril 2011: 11 ans depuis l’assassinat de Jean Léopold Dominique
Rico Lun 4 Avr 2011 - 10:57
Haïti-Presse
3 avril 2000 - 3 avril 2011 : 11 ans depuis l’assassinat de Jean Léopold Dominique et de Jean Claude Louissaint/11 ans depuis l’ouverture de l’enquête…
Le journaliste Guy Delva dénonce la passivité des autorités/La Protectrice du citoyen réclame justice/Mis en circulation d’un coffret de CD du montage radiophonique « Gouverneurs de la rosée » réalisé par Jean Dominique
dimanche 3 avril 2011,
« Les autorités ont pratiquement refusé de mettre à la disposition du Juge d’instruction chargé du dossier de l’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique et de Jean Claude Louissaint de Radio Haïti Inter, les moyens nécessaires à la réalisation de sa mission », a déclaré Guyler C. Delva, responsable de « SOS Journalistes » et de la Commission d’enquête sur les journalistes assassinés formée par le président René Préval.
Intervenant samedi sur les ondes de Kiskeya à l’occasion du 11ème anniversaire de l’assassinat du directeur de Radio Haïti et d’un gardien de la station le 3 avril 2000, M. Delva a déploré que des lettres adressées au Ministre de la justice Paul Denis par le Juge d’instruction Yvekel Dabrézil et la veuve de Jean Dominique, Michèle Montas, soient restées sans réponse. La démarche du Magistrat concernait la mise à sa disposition de moyen de locomotion et des frais indispensables à son déplacement à l’étranger pour y auditionner des témoins.
Guyler C. Delva a exprimé sa frustration face à cette situation et s’est interrogé sur le changement observé chez le chef de l’Etat par rapport à l’intérêt qu’il manifestait au début en ce qui concerne le dossier.
« Aujourd’hui, le cas emblématique de Jean attend que justice soit faite pendant que l’enquête se poursuit », a pour sa part déclaré la Protectrice du citoyen, Florence Elie, dans un communiqué rendu public à l’occasion du 11ème anniversaire du double assassinat.
« Aujourd’hui de nombreux témoins et accusés potentiels sont morts ou ont disparus dès le début de l’enquête tandis que tous les inculpés se sont évadés de prison. Aujourd’hui le dossier se trouve devant le cabinet d’instruction de la Cour d’Appel après un passage de 11 mois à la Cour de Cassation qui a ordonné que les auteurs intellectuels de ces meurtres soient recherchés », précise le communiqué de l’Office de Protection du Citoyen (OPC).
La Protectrice du Citoyen relève que neuf juges d’instructions en première instance se sont succédés sur le dossier suite à une campagne d’intimidation contre eux, contre les témoins et contre la partie civile qui a subi une tentative d’assassinat au cours de laquelle le jeune agent de sécurité de la veuve de Jean Dominique, Maxime Seide, a trouvé la mort le 25 décembre 2002.
Quand on se souvient que Jean Do a passé sa vie à défendre les opprimés contre l’injustice. Quand on sait que Jean Do a combattu l’exclusion au profit des « moun en dehors », nous avons tous un devoir de mémoire envers lui, souligne Florence Elie.
« Considérant que tout citoyen a droit à un procès équitable, la Protectrice du Citoyen et de la Citoyenne exhorte les acteurs judiciaires et de la police à redoubler d’effort pour qu’enfin les auteurs de ce crime soient punis conformément à la loi dans les délais requis », conclut le communiqué de l’OPC.
En guise de commémoration du 11ème anniversaire du double assassinat de Radio Haïti, la Fondation « Eko Vwa Jean Dominique » a mis en circulation 4 CD du montage radiophonique « Gouverneurs de la rosée » adapté en français et en créole par Jean Dominique et sa sœur Madeleine Paillière, d’après le roman à succès de Jacques Roumain.
« C’était en 1972-1974, la saison – ô combien fragile – durant laquelle un peuple laminé par des années de répression, réapprenait la liberté du verbe. Un homme de vision, Jean Dominique, agronome et journaliste, décidait de mettre une station de radio, Radio Haïti, au service de la reconquête d’espaces oubliés, reconquête de la parole, reconquête de la fierté d’un peuple meurtri. », rappelle sa veuve Michèle Montas.
« Les voix enregistrées il y a quarante ans dans ce montage font revivre ces amis tombés depuis lors, victimes de tant de Gervilien Gervilus : Ezéchiel Abellard, mort à Fort-Dimanche en septembre 1976, Richard Brisson, exécuté par les macoutes dans le Nord-Ouest en 1983, Jean Dominique, assassiné le 3 avril 2000, un crime qui demeure impuni », souligne l’Agence Communication Plus.
Le coffret de 4 CD sera présenté le mardi 5 avril à l’Institut Français d’Haïti, accompagné de la vente-signature du film de Jonathan Demme, « Agwonòm nan » et des ouvrages de Jan J. Dominique, « Mémoire errante », et d’Emmelie Prophète, « Le reste du temps ». A cette occasion, une conversation à bâtons rompus entre les deux auteurs sera animée par Michèle Montas. [jmd/Radio Kiskeya]
3 avril 2000 - 3 avril 2011 : 11 ans depuis l’assassinat de Jean Léopold Dominique et de Jean Claude Louissaint/11 ans depuis l’ouverture de l’enquête…
Le journaliste Guy Delva dénonce la passivité des autorités/La Protectrice du citoyen réclame justice/Mis en circulation d’un coffret de CD du montage radiophonique « Gouverneurs de la rosée » réalisé par Jean Dominique
dimanche 3 avril 2011,
« Les autorités ont pratiquement refusé de mettre à la disposition du Juge d’instruction chargé du dossier de l’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique et de Jean Claude Louissaint de Radio Haïti Inter, les moyens nécessaires à la réalisation de sa mission », a déclaré Guyler C. Delva, responsable de « SOS Journalistes » et de la Commission d’enquête sur les journalistes assassinés formée par le président René Préval.
Intervenant samedi sur les ondes de Kiskeya à l’occasion du 11ème anniversaire de l’assassinat du directeur de Radio Haïti et d’un gardien de la station le 3 avril 2000, M. Delva a déploré que des lettres adressées au Ministre de la justice Paul Denis par le Juge d’instruction Yvekel Dabrézil et la veuve de Jean Dominique, Michèle Montas, soient restées sans réponse. La démarche du Magistrat concernait la mise à sa disposition de moyen de locomotion et des frais indispensables à son déplacement à l’étranger pour y auditionner des témoins.
Guyler C. Delva a exprimé sa frustration face à cette situation et s’est interrogé sur le changement observé chez le chef de l’Etat par rapport à l’intérêt qu’il manifestait au début en ce qui concerne le dossier.
« Aujourd’hui, le cas emblématique de Jean attend que justice soit faite pendant que l’enquête se poursuit », a pour sa part déclaré la Protectrice du citoyen, Florence Elie, dans un communiqué rendu public à l’occasion du 11ème anniversaire du double assassinat.
« Aujourd’hui de nombreux témoins et accusés potentiels sont morts ou ont disparus dès le début de l’enquête tandis que tous les inculpés se sont évadés de prison. Aujourd’hui le dossier se trouve devant le cabinet d’instruction de la Cour d’Appel après un passage de 11 mois à la Cour de Cassation qui a ordonné que les auteurs intellectuels de ces meurtres soient recherchés », précise le communiqué de l’Office de Protection du Citoyen (OPC).
La Protectrice du Citoyen relève que neuf juges d’instructions en première instance se sont succédés sur le dossier suite à une campagne d’intimidation contre eux, contre les témoins et contre la partie civile qui a subi une tentative d’assassinat au cours de laquelle le jeune agent de sécurité de la veuve de Jean Dominique, Maxime Seide, a trouvé la mort le 25 décembre 2002.
Quand on se souvient que Jean Do a passé sa vie à défendre les opprimés contre l’injustice. Quand on sait que Jean Do a combattu l’exclusion au profit des « moun en dehors », nous avons tous un devoir de mémoire envers lui, souligne Florence Elie.
« Considérant que tout citoyen a droit à un procès équitable, la Protectrice du Citoyen et de la Citoyenne exhorte les acteurs judiciaires et de la police à redoubler d’effort pour qu’enfin les auteurs de ce crime soient punis conformément à la loi dans les délais requis », conclut le communiqué de l’OPC.
En guise de commémoration du 11ème anniversaire du double assassinat de Radio Haïti, la Fondation « Eko Vwa Jean Dominique » a mis en circulation 4 CD du montage radiophonique « Gouverneurs de la rosée » adapté en français et en créole par Jean Dominique et sa sœur Madeleine Paillière, d’après le roman à succès de Jacques Roumain.
« C’était en 1972-1974, la saison – ô combien fragile – durant laquelle un peuple laminé par des années de répression, réapprenait la liberté du verbe. Un homme de vision, Jean Dominique, agronome et journaliste, décidait de mettre une station de radio, Radio Haïti, au service de la reconquête d’espaces oubliés, reconquête de la parole, reconquête de la fierté d’un peuple meurtri. », rappelle sa veuve Michèle Montas.
« Les voix enregistrées il y a quarante ans dans ce montage font revivre ces amis tombés depuis lors, victimes de tant de Gervilien Gervilus : Ezéchiel Abellard, mort à Fort-Dimanche en septembre 1976, Richard Brisson, exécuté par les macoutes dans le Nord-Ouest en 1983, Jean Dominique, assassiné le 3 avril 2000, un crime qui demeure impuni », souligne l’Agence Communication Plus.
Le coffret de 4 CD sera présenté le mardi 5 avril à l’Institut Français d’Haïti, accompagné de la vente-signature du film de Jonathan Demme, « Agwonòm nan » et des ouvrages de Jan J. Dominique, « Mémoire errante », et d’Emmelie Prophète, « Le reste du temps ». A cette occasion, une conversation à bâtons rompus entre les deux auteurs sera animée par Michèle Montas. [jmd/Radio Kiskeya]
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