Mario Andresol ne veut pas un criminel expulsé du canada..

Le vendredi 14 déc 2007



Haïti ne veut pas de Bernard Mathieu

Caroline Touzin

La Presse

Port-au-Prince

Le chef de la police nationale d'Haïti, Mario Andrésol, implore le Canada de ne pas expulser le chef du gang de la rue Pelletier, Bernard Mathieu, vers son pays miné par la corruption et la violence.

«Bernard Mathieu avait son réseau criminel pendant qu'il vivait au Canada. Il y a passé une trentaine d'années. Il a des antennes partout. Ce sera facile pour lui quand il arrivera de reconstituer son réseau», avertit le policier rencontré le mois dernier à Port-au-Prince. «Vous aurez encore des problèmes à cause de lui au Canada, c'est sûr», a ajouté M. Andrésol.

Mathieu, alias Ti-Pon, a été condamné à 10 ans de prison en février dernier pour trafic de drogues et gangstérisme. Il risque l'expulsion vers Haïti lorsqu'il aura fini de purger sa peine. «Bernard Mathieu va se battre pour ne pas être expulsé. Il est arrivé au Canada enfant. Son pays, c'est le Canada», affirme son avocat à Montréal, Me Clemente Monterosso.

Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique d'Haïti, René Magloire, partage les appréhensions du chef de police. «J'espère qu'au Canada vous allez commencer à le réhabiliter pour que nous n'ayons pas à faire le travail seuls», a dit cet ancien criminaliste qui a longtemps pratiqué à Montréal.

Les expulsions de criminels déplaisent aux autorités haïtiennes. «Les déportés s'évaporent dans la nature. C'est facile pour eux de commettre des crimes. Ils profitent de nos faiblesses, dit le chef Andrésol. Ces déportations ont une incidence sur la sécurité de notre pays. Vu que, déjà, nous n'avons pas d'institutions adéquates pour combattre l'insécurité.»

Pour les autorités haïtiennes, les «déportés» sont souvent responsables de kidnappings, de meurtres et de trafic de drogue. Sauf qu'il n'existe pas de rapports officiels de crimes commis par des «déportés» en Haïti, souligne le Programme des Nations unies pour le développement.

L'ambassade du Canada a demandé à plusieurs reprises ces statistiques. «On a le devoir (de nous assurer) que ces expulsions n'aient pas de conséquences dramatiques sur la société haïtienne. Mais jusqu'à présent, nous n'avons pas de preuve qu'il y en ait», a dit un responsable à l'ambassade canadienne en Haïti.

Manque de moyens

Si la police ne fournit pas de statistiques, c'est par manque de moyens, répliquent les autorités haïtiennes. Les policiers disent croiser les «déportés» sur leur chemin. «On en arrête de temps en temps», confirme le commandant des policiers de l'ONU dans la région de Port-au-Prince, le Canadien John White.

«On retrouve généralement les déportés dans les mêmes activités criminelles que celles pour lesquelles ils ont été expulsés», dit le commissaire Patrice Israël, du Bureau de lutte au trafic de stupéfiants d'Haïti. «Quand on démantèle des gangs, on trouve toujours un déporté dans le lot», ajoute l'inspecteur haïtien aux enquêtes spéciales, Abel Louissaint.

Autre obstacle: le changement d'identité. «Les déportés ont tendance à changer de nom. C'est facile dans un contexte d'instabilité de payer quelqu'un pour avoir une carte d'identité», raconte son collègue aux homicides, l'inspecteur Colas Jacob.

Du «cas par cas»

Les autorités haïtiennes font aussi valoir qu'elles ne sont pas toujours informées de l'arrivée d'un «déporté» canadien. En vertu d'un accord bilatéral, les Américains transmettent des dossiers criminels complets. Avec le Canada, «c'est du cas par cas», confirme le porte-parole de l'Agence des services frontaliers du Canada, Éric Paradis. Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique d'Haïti, René Magloire, veut que ça change. «Nous voulons que tous les pays, pas seulement le Canada, nous transmettent les dossiers pour savoir à quel genre d'individus nous avons affaire.»

Le Canada envisage de signer un accord de coopération judiciaire pour que les criminels purgent la fin de leur peine dans les prisons d'Haïti, selon une source canadienne près du dossier. Ainsi, Haïti ne perdrait plus la trace des «déportés» à leur arrivée au pays. L'ambassadeur du Canada en Haïti, Claude Boucher, refuse de commenter cette solution. «On essaie de trouver des moyens qui respectent à la fois les exigences canadiennes et la réalité haïtienne. C'est un sujet qui fait partie du dialogue permanent entre Ottawa et Port-au-Prince», dit-il.

J'ai noté dans le texte le mot implorer qui a une autre signification que refuser.Mario peut-il refuser l'entrée au pays d'un haitien quelle que soit sa conduite sans violer la constitution et les droits de ce citoyen?

Nous pouvons demander aux autorités des pays "amis " de retarder la deportation de ces criminels en attendant la construction d'un plus grand et plus securitaire centre carcéral,mais je ne pense pas que le Chef de la Police nationale ait l'autoirité nécéssaire pour determiner qui peut ou ne peut pas retourner au pays.

Quelqu'un ici a dit que la diaspora doit penser d'abord à s'aider si elle veut aider Haiti. Je pense que c'est vrai.

Je ne parle pas pour la diaspora qui vit au Canada mais pour ceux de Floride que je connais assez bien.

Je réalise que les membres de cette diapora font une compétition entre eux concernant:

• une belle maison
  
• une belle auto
  
• bels habits
  
• ...
  

Comme conséquence de cette situation, les gens se concentrent plus sur les possibilités de faire l'argent afin d'etre plus visibles que possible, le m'as-tu-vu par :

• le travail excessif, double shift
  
• la corruption
  

L'essence meme de la famille et l'éducation des enfants sont sacrifiés. La famille se transforme en une moule de délinquants. Au lieu d'avoir une diaspora qui rapatrierait des experts et techniciens, Haiti a une diaspora qui la bombarde de criminels vraiment dangereux. Que faire?

Dans les conditions actuelles, Haiti n'aura pas les moyens pour batir une prison complète ou les detenus auront la possibilité d'apprendre un métier. Donc, cette option n'est pas envisageable.

Moi, j'opterai pour une nouvelle constitution qui renforcerait le système judiciare et incluerait la peine de mort. La sentence d'un criminel qui a tué des gens sera la mort. A l'heure actuelle, si l'on ne sévit de la manière la plus rigoureuse, Haiti sera impossible à vivre.

Cette crainte de mourir pourra influencer les brigands d'Haiti et de la diapora à se comporter convenablement.

Vous n'avez pas tout a fait tort car cet esprit de village qui rendait nos misères moins douloureuses,ou nos meres et grand mères pouvaient aller chez la voisine demander un peu de sel, ou un peu de charbon quand cela ne marchait pas a disparu chez les haitiens à l'etranger.Nous nous entraidons pas assez.Quand a nos progenitures qui sont arrivés aux pays d'accueil à bas age ou qui y ont pris naissance ils ne veulent pas s'associer avec notre communaute tant que notre egoisme et nos querelles les repugnent.Ils n'écoutent meme pas notre musique et ne parlent plus notre langue tant qu'ils sont dégoutés.

Mais peut-on vraiment les blamer;et meme blamer ceux qui sont obligés de travailler deux "shifts" ;il faut comprendre certains d'entre eux devraient subvenir aux besoins de deux familles et meme trois.Il y avait les parents laisses au pays ;il y avait les frères et soeurs qu'on devait faire rentrer.Ce ne sont pas tous les haitiens qui faisaient le "m'as-tu- vu".Le debut n'a pas ete facile;ceux qui ont pu eduquer leurs enfants meritent bien nos reconnaissances.Certains haitiens et haitiennes ont sauvé plusieurs familles grace à leur courage et discipline ;alors il ne faut pas les mettre tous dans un meme panier.

Votre point est exact. Je n'oserai jamais minimiser le travail réalisé par ces vaillants haitiens qui ont pu s'occuper de 2 ou 3 familles à la fois et sur base de leur salaire minimal. On retrouve plus de ces personnes dans votre génération, si je ne me trompe pas.

Je me plains surtout de la génération actuelle qui met les charrues avant les boeufs. Ils s'empressent de se procurer de belles voitures, une lucieuse maison, de bels fashions, tout pour un luxe tapageur avant meme d'avoir un minimum d'éducation et sortir du salaire minimal. Pour maintenir ce niveau de vie, ils sont obligés d'avoir 2 ou 3 emplois au mépris de l'éducation de leurs enfants.

Je n'oserai jamais ignorer l'altruisme des premiers membres de la diaspora qui ont sacrifié leur vie au bénéfice des enfants, parents, proches, ou meme amis. A présent, je tends à remarquer une déviation de cette vision noble.

Comme je vous l'avais signalé: dans une societé ou Mike Tyson, Michael Jackson sont plus venerés que le Docteur benjamin Gordon il faut avoir un guide à la maison pour comprendre la valeur d'une bonne education.Il faut aussi comprendre qu'il y a une disparité entre les vagues migratoires des années 60 ,70, 80 et les nouveaux imigrants haitiens.Ma generation avait recu quand meme une education en haiti qui lui avait permis de mieux s'adapter.Ce n'est pas aux Etats-unis que j'ai appris l'anglais.Les nouveaux immigrants haitiens sont moins outillés que leurs predecesseurs.

Il faut vous rappeler la première vague immigratoire a enlevé la creme de la creme de notre pays à cause de la mechanceté de ce gouvernment qu'on veuille justifier a present.Les meilleurs techniciens haitiens ont quitté le pays ,nos meilleurs professeurs sont allés au Congo ou au Canada.Alors cette disparite que vous constatez entre ma genertion et celle qui fut elevée à l'etranger est bien réelle et demande une approche nouvelle pour rectifier les mauvais rersultats.

Je suis heureux d'apprendre ce matin que le directeur du Lycee Toussaint Louverture a Miami compte epauler les jeunes haitiens restés au pays.Il faudrait aussi que ceux qui ont reussi grace a leur discipline et leur education frequentent plus souvent les centres scolaires ou il y a beaucoup de jeunes haitiens pour qu'il sachent ce ne sont pas tous les haitiens qui sont des drug dealers, des paresseux ;il ya aussi dans notre communaute des avocats ,des medecins ,des ingenieurs,des banquiers des infirmieres des comptables des professeurs d'université , des electriciens.des charpentiers, des macons, des electro-mecaniciens qui gagnent honnètement leur vie ;c'est bien malheureux je n'habite plus dans une grande ville; j'aurais bien voulu aider quelques jeunes haitiens ,à les orienter pour eviter cette delinquance que nous constatons chez nos jeunes gens.