Des Dominicains menacent de boycotter le marché binational

Par Rock André


Les producteurs de poules et d'oeufs de Dajabón et de Moca, ainsi que le Comité de Défense du peuple de Dajabón, prévoient de boycotter ou d'empêcher la réalisation du marché binational vendredi prochain. Cette mesure a été adoptée durant une rencontre tenue lundi dernier dans cette ville frontalière. Selon certains médias dominicains, cette décision bénéficie du soutien de certains commerçants haïtiens qui font régulièrement du commerce à Dajabón.

Le boycott du marché bilatéral aura lieu, en dépit des réunions qui se tiennent entre les autorités des deux pays, avertit Freddy Morillo, membre du Comité de Défense du peuple de Dajabón et porte-parole des participants à la réunion.

Une commission formée de représentants de plusieurs secteurs en Haïti dont des techniciens du ministère de l'Agriculture devait arriver hier mardi en République dominicaine pour inspecter certaines fermes et vérifier les mesures de contrôle adoptées par les autorités dominicaines pour empêcher la propagation de la grippe aviaire.


Guyana interdit aussi

Tandis que les négociations se poursuivent entre Haïti et la République dominicaine, Guyana, un autre pays de la Caraïbe, vient de prendre une mesure similaire à celle adoptée antérieurement par Haïti.

Le ministre de l'Agriculture de Guyana, Leslie Ramsammy, a lancé un avertissement à ses compatriotes pour qu'ils évitent d'acheter les produits avicoles - oeufs et poulets - issus de la République dominicaine où des foyers de grippe aviaire ont été découverts. L'avis sur le danger que représente la consommation des produits avicoles dominicains a été publié dimanche en Guyana.

Guyana vient de s'aligner sur la position d'Haïti et de Porto-Rico, dont les gouvernements avaient aussi interrompu les importations d'oeufs et de poulets en provenance de la République dominicaine.

De leur côté, les autorités dominicaines assurent que plus de 200 fermes du pays sont jusque-là épargnées du virus H5N2, à l'origine de la grippe aviaire. Elles se basent sur une évaluation faite par les techniciens des Secrétaireries d'État de l'Agriculture et de la Santé dominicaines.

Le secrétaire d'État dominicain de la Santé, Bautista Rojas Gómez, a assuré que le virus de la grippe aviaire a été détecté seulement chez des coqs à Higuey et à Barranca de La Vega. Il a indiqué que les poules et poussins qui ont été signalés ne sont pas morts à cause de ce virus.

Les poussins et les oeufs figurent parmi les produits les plus demandés par les commerçants haïtiens qui fréquent le marché binational.

Sur les 150 millions d'oeufs produits mensuellement en République dominicaine, 30 millions seraient destinés au marché haïtien, selon les statistiques disponibles. Certains analystes considèrent le problème de la grippe aviaire comme une opportunité pour relancer la production avicole en Haïti.

En effet, la déstructuration de la production avicole haïtienne au fil des années a été très favorable à l'occupation de l'espace par les Dominicains. La production d'oeufs haïtienne est extrêmement faible par rapport à celle des Dominicains. « Alors que dans les années 80, environ 100 000 oeufs étaient produits sur une base journalière en Haïti, la production actuelle de la seule grande ferme du pays oscille entre 30 000 oeufs par mois, pour un ensemble de 20 à 40 000 poules », déclare Michel Chancy, secrétaire du Conseil d'Administration de l'Association haïtienne pour la promotion de l'élevage (Ahpel) et également directeur de l'ONG Veterimed, dont les propos ont été rapportés par l'agence Agropresse.


Dynamiser la production locale

Pour dynamiser la production locale, le secrétaire du Conseil d'Administration de l'Ahpel croit qu'il faut donner des stimuli aux producteurs haïtiens, notamment un meilleur accès au crédit, avec des taux d'intérêt compétitifs. Ensuite, il faut protéger le marché local quand les Dominicains cherchent à l'envahir avec leur surplus de production en utilisant, par exemple, un système de taxation approprié, estime-t-il. Tout autant que ces problèmes persisteront, ce seront autant de barrières qui dissuaderont les producteurs haïtiens d'intégrer l'industrie de la production d'oeufs, avertit-il.

En dépit des contraintes du milieu, il y a quand même des avantages à produire en Haïti. Les oeufs produits dans le pays arrivent aux consommateurs plus frais, tandis que ceux-là issus de la République dominicaine sont exposés aux tracasseries inhérentes au transport.

La production de poulets de chair en Haïti est passée de 6 500 000 vers les années 80 à 300 000 têtes au moment de l'embargo, puis à 45 000 têtes en 1998, selon des chiffres tirés du rapport du Colloque sur la problématique des micro, petites et moyennes entreprises, réalisées dernier par Veterimed, avec l'appui financier du Prima. Elle varie, aujourd'hui, entre 100 000 et 125 000 poulets par mois (entre 1 200 000 et 1 500 000 poulets par année), soit moins de 25 % du volume annuel de 1988 à 1991, selon le document.

En revanche, le volume des importations en 2003 était, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), citée dans le rapport, de 28 492 tonnes métriques (TM), ce qui équivaut à environ à 14 millions de poulets, pour une valeur de plus de 17 millions de dollars américains.


Source: haitiwebs

Source: Le Matin

Voilà encore une démonstration de l'arrogance des Dominicains envers l'Haitien.

Ils doivent démontrer que leurs poulets et leurs oeufs ne sont pas contaminés.

En attendant la restructuration de la production nationale, les commercants et les chambres de commerce doivent, activement, négocier des contrats avec d'autres pays de la Caricom pour remplacer les Dominicains.

M. Michel Chancy a dejà fait ses preuves comme un leader dans l'agro-industrie. Il dispose des moyens techniques et la connaissance pour etre à l'avant-garde d'une production avicole.

Nous devons profiter de cette situation pour relancer notre production nationale et diminuer notre dépendance envers les étrangers.

Haiti ne peut continuer à glisser sur la meme pente.

Donc, la relance de la production agricole est surtout une question de planification et de volonte politique.

Cela prendra du temps, mais si l'on commence aujourd'hui, dans quelques années, on aura les résultats.

Sans volonté politique, meme si on éliminait tous les gaspillages, on n'aura pas de progrès et de développment.
Pour cela, tous les Haitiens, dirigeants et dirigés, doivent changer de mentalité et grandir.

Par example, on disait que les FADH consommaient 40% du budget national. C'était énorme; près de la moitié du budget.

Après la dissolution de l'armée, où sont dépensés les 40% libérés?

Je blame les Dominicains pour leur arrogance, parcequ'ils prétendent faire pression sur nous en dépit du fait que leurs produits avicoles sont avariés.

Cela au lieu de satisfaire les très raisonnables demandes du gouvernement haitien.

Maintenant que Porto Rico et la Guyane ont pris les memes mesures que Haiti,

Vont-ils saboter ces deux pays?


Example? Le gouvernement Americain a place un embargo sur le boeuf canadien parcequ'il ont trouve un animal atteint de la "maladie de la vache folle".

Le gouvernemant canadien a fait tout ce qu'il fallait pour inspecter et éradiquer la maladie dans tout le cheptel canadien afin de faire lever l'embargo.

Ils n'ont pas saboté les activites commerciales qui continuaient dans les autres secteurs.

Le secrétaire d'Etat haïtien à l'Agriculture rejette les allégations selon lesquelles le gouvernement haïtien se préparerait à lever avant la fin de la semaine l'interdiction d'importation dont sont frappés les produits avicoles dominicains

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Port-au-Prince, le 24 janvier 2008 &endash; (AHP) &endash; Le secrétaire d'Etat haïtien à l'Agriculture, Joanas Gué, a fait savoir jeudi que le gouvernement n'avait encore pris aucune décision relative à la mesure d'interdiction d'importation frappant certains produits avicoles en provenance de la République Dominicaine.

Dans son édition de mercredi, l'agence espagnole EFE avait rapporté des propos du président de l'Association des Commerçants et Vendeurs d'oeufs dominicains, selon lesquels le gouvernement haïtien aurait annoncé la levée ce vendredi de l'interdiction d'importation des produits avicoles de la République Dominicaine.

"Il n'y a, dans l'immédiat, aucune mesure envisageable en ce sens, a encore insisté le secrétaire d'Etat, précisant que les autorités locales n'avaient pas encore validé le rapport de la mission qui a récemment effectué une visite dans la region Est de la République dominicane (où le virus H5N2 a été decouvert), en vue d'évaluer les avancées réalisées dans le cadre de gestion de la crise aviaire et des relations commerciales entre les deux pays.

Les informations selon lesquelles, le gouvernement haïtien se préparerait à lever avant la fin de la semaine la mesure d'interdiction, sont sans fondement et font partie de manoeuvres de certains membres du secteur privé dominicain visant à faire pression sur les autorités haïtiennnes, a souligné le secrétaire d'Etat, ajoutant que les rumeurs en cours ont pour but d'inciter les commerçants haïtiens à acheter ces produits en République Dominicaine.

Joanas Gué a prévenu que les produits avicoles; oeufs, poulets et dérivées frappées d'interdiction n'ont aucune chance d'arriver en Haïti puisqu'ils seront saisis à la frontière par les autorités douanières haïtiennes.

Le gouvernement dominicain doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que son territoire soit déclaré et certifié indemne du virus H5N2 de la grippe aviaire avant la levée de la mesure d'interdiction dont sont frappés les produits avicoles.

"Des certificats doivent être délivrés par des organisations mondiales dont l'Office Internationale des Epizooties (OIE) qui auront à envoyer une notification en Haïti, déclarant le territoire dominicain indemne du virus", a précisé le secrétaire d'Etat qui en a profité pour saluer l'attitude des habitants de Belladères et des autres zones frontalières qui continuent de voir, a-t-il dit, dans la décision du gouvernement haïtien un moyen de les protéger.

Joanas Gué a rappelé que le gouvernement haïtien est la seule instance habilitée à lever, en accord avec les institutions internationales, l'interdiction d'entrer sur le marché local, les produits avicoles en provenance de la République Dominicaine.

Il a admis par ailleurs que le gouvernement haïtien a pour devoir de créer des infrastructures devant favoriser une relance de la production agricole pour combler le vide créé par l'adoption de cette mesure

AHP 24 janvier 2008 1:25 PM

L'expulsion massive des illégaux haitiens sera la prochaine arme.

Plus de 2.000 sans-papiers haïtiens rapatriés jeudi par les autorités dominicaines

http://radiokiskeya.com/spip.php?article4639

Jwet la di wi

E pi on me dit que c'est un pays voisin...

Je pense que le gouvernement devra se préparer à y faire face parce que le voisin va continuer sur sa lancée jusqu'à ce que le gvt haitien accepte de lever l'embargo sur les oeufs...pourris.