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Le député Lutherking Emmanuel Macardieu explique la position politique de l'OPL

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Message  Rico Sam 21 Juin 2008 - 13:05

Le député Lutherking Emmanuel Macardieu explique la position politique de l'OPL Une_marcadieulutherkingemmanuel_we
Lutherking Emmanuel Marcadieu, député de l'OPL





L'OPL à la reconquête du pouvoir !


Unique parti dont la discipline est scrupuleusement respectée au Parlement, l'Organisation du peuple en lutte (OPL) ne veut plus jouer le rôle d'opposant redoutable, mais celui d'un parti à la conquête du pouvoir. Sorti d'une « guérilla parlementaire » appliquée sous la première présidence de René Préval (1996-2001), l'OPL a changé de stratégie au point de se muer récemment en ardent défenseur du même Pierre Ericq Pierre que ses élus de la 46ème législature avaient empêché d'accéder à la Villa d'Accueil en 1997. Le député Lutherking Emmanuel Marcadieu (OPL) accepte de s'engager dans les débats engagés depuis que la Concertation des parlementaires progressistes (CPP) remet en question la structure des partis politiques en Haïti.


Le Nouvelliste (L.N) : Les députés de l'Organisation du peuple en lutte (OPL) sont les seuls qui restent religieusement attachés à leur parti politique. Qu'est ce qui explique cette discipline de parti à une époque où la Concertation des parlementaires progressives (CPP) fait peur à la Chambre basse ?

Lutherking Emmanuel Marcadieu(L.E.M) : Cette discipline de parti s'explique par le fait que les élus de l'OPL sont des militants qui ont une certaine expérience, un vécu à l'intérieur de l'organisation politique et dans leur circonscription respective. Il ne faut pas ignorer que certains partis politiques ont recruté leurs candidats parfois à l'approche des élections. Ils cherchaient des candidats par-ci par-là. L'OPL diffère de ces partis dans la mesure où ce sont des gens qui ont l'habitude de militer dans ses différentes structures qu'on envoie aux élections. Il y a un autre élément. Nous autres, au niveau de l'OPL, nous avons une idéologie, nous avons une vision. C'est pour cela que notre position ne change pas du jour au lendemain.

L.N : Le Parlement dominé en 1997 par l'OPL avait rejeté le choix de Pierre Ericq Pierre comme Premier ministre désigné par René Préval. Dix ans après, c'est le même OPL qui a défendu le dossier de Pierre Ericq Pierre désigné par le même René Préval. C'est le revers de l'histoire ?

L.E.M : Non ce n'est pas le revers de l'histoire. N'oubliez pas qu'il existe cinq grandes périodes dans la vie de l'OPL. Il y a la période de fondation et de consolidation de cette structure politique (1991-1994). C'était la période du Coup d'Etat de 1991 où l'OPL cherchait à s'implanter dans les différentes communes du pays. La 2e étape, c'est la période où l'OPL se présentait comme une force montante (1994-1997). La 3e période, c'est la confirmation de l'OPL comme une véritable force politique (1997-2000). Il y a la 4e période qui est celle où l'OPL se présentait comme une force politique alternative (2000-2004). Cette période correspondait avec le second mandat d'Aristide. En 2004, l'OPL a cessé d'être une force d'opposition, une force qui se trouve de l'autre côté, se transforme en un outil à la conquête du pouvoir (2004 à nos jours). De 1997 à 2008, nous nous sommes fixés deux objectifs différents liés à la vision du parti. Aujourd'hui, l'OPL est un instrument pour la prise du pouvoir et non un parti de l'opposition. L'OPL n'est pas un instrument politique qui se livre dans la bataille politique pour contrecarrer un gouvernement. On veut de préférence se mettre en place pour mettre le pays sur les rails du développement.

.N : L'appui de l'OPL au choix du président Préval n'est pas le revers de l'histoire, mais une stratégie ?

L.E.M : Oui, c'est une stratégie. Ou du moins, un changement de position. Depuis 2004, l'OPL n'est plus un parti d'opposition, mais un instrument à la conquête du pouvoir. Nous voulons contribuer au déblocage de la crise politique qui a des conséquences négatives sur les activités socio-économiques du pays.

L.N : Le bloc de l'OPL avait, sur recommandation du directoire du parti, soutenu le choix de Pierre Ericq Pierre et de celui de Robert Manuel, mais ils ont tous deux échoué. Etes-vous prêts à continuer à suivre les directives du parti ?

L.E.M: N'oubliez pas qu'à l'intérieur de l'OPL il y a des gens qui ont une même vision, une même idéologie. Nous avons une même destination. Il n'y a aucun intérêt que le groupe soit divisé en cours de route. Il est important que le groupe reste uni en vue d'atteindre ses objectifs. Nous resterons unis tant que l'OPL existe.

L.N : Avec l'échec des deux précédents Premiers ministres désignés, le bloc de l'OPL n'est pas arrivé à imposer sa position à la Chambre basse. Quel est aujourd'hui votre poids au Parlement ?

L.E.M : En démocratie, il y a toujours des groupes majoritaires et des groupes minoritaires. Il y a quatre blocs au niveau du Parlement : la CPP, l'UPDN, le bloc de l'OPL et celui de la FUSION. Le bloc de l'OPL, fort de 13 membres, est composé de 9 députés élus sous la bannière du parti et quatre alliés. Nous jouissons de beaucoup de respect au Parlement. Ceci, grâce à la solidarité dont nous faisons montre entre nous et à notre attachement à la discipline de parti. Les députés de l'OPL votent toujours dans le même sens. C'est pour cela que les autres députés ainsi que le public nous respectent. Même si notre bloc est minoritaire, mais avec notre discipline, nous pouvons certaines fois imposer notre point de vue ou notre position.

L.N : La CPP se déclare en rébellion contre la structure des partis politiques. L'UPDN a, pour sa part, souhaité le regroupement des partis en deux ou trois grands partis selon le modèle américain ou dominicain. Au niveau de l'OPL, est-ce que vous vous sentez concernés par les critiques acerbes lancées contre les partis politiques en Haïti ?

L.E.M : Au niveau de l'OPL, nous croyons que nous devons continuer à nous battre pour établir la démocratie en Haïti. Et si nous voulons construire la démocratie, nous devons d'abord renforcer les institutions. Car, les institutions fortes représentent la base de toute démocratie à travers le monde. Donc, nous devons travailler à renforcer nos institutions et non à les affaiblir. A l'intérieur de l'OPL, nous travaillons de manière à renforcer nos institutions. Nous ne voyons pas pourquoi certains députés, de leur côté, veulent travailler pour affaiblir la structure des partis politiques. Ce sont des institutions vitales pour la consolidation de la démocratie. Nous pensons que les gens qui critiquent les partis politiques doivent de préférence les intégrer, ils doivent venir avec de nouvelles idées en vue de les moderniser. En Haïti, la démocratie est jeune et l'expérience des partis est aussi jeune. Ce n'est qu'après 1986 qu'on a recommencé avec l'expérience des partis politiques. C'est pour cela qu'ils sont si faibles. Les structures politiques ne diffèrent pas des autres branches de la société. Elles sont le produit de la société. Si la société fonctionne mal, c'est normal que les partis politiques fonctionnent mal. En Haïti, nous faisons face à une crise de société, c'est normal que le fonctionnement des partis reflète le fonctionnement de la société.



Un Lutherking dans la salle !

Elu sous la bannière de l'Organisation du peuple en lutte (OPL), Lutherking Emmanuel Macardieu paraissait effacé durant la première année de son mandat. Il a le droit de cité, depuis qu'il a été engagé dans les commissions chargées d'étudier les pièces de Pierre Ericq Pierre et de Robert Manuel, deux ex-Premiers ministres désignés. Avec des arguments juridiques qui paraissaient solides, ce natif de Belladère se propulse, depuis lors, au devant de la scène.

Si Lutherking Emmanuel Macardieu a pris naissance à Belladère le 13 juin 1971, c'est à l'église St-Yves, à Port-au-Prince, qu'il a été baptisé. Souffrant, ses parents ont dû le conduire à Port-au-Prince pour les soins que nécessitait son cas. Regagnant son patelin avec ses parents, il est resté une bonne partie de son enfance. Son père, membre des Forces armées d'Haïti, a été transféré à Port-au-Prince. Il a dû suivre son père. C'est à Port-au-Prince qu'il a achevé ses études primaires avant d'entrer au lycée Pétion. Puis, il a étudié les sciences juridiques à la faculté de Droit et des Sciences économiques de l'Université d'Etat d'Haïti. Il a également étudié la gestion des affaires à l'INAGHEI. Une fois ses études universitaires terminées, le jeune Macardieu est retourné dans sa ville natale où il a enseigné les sciences sociales au lycée de Belladère.

Le jeune avocat s'est vite forgé la réputation de défenseur de la population de sa ville natale au point qu'un groupe de notables lui avait demandé de se porter candidat aux législatives de 2006. Ce sont ces mêmes notables qui ont financé la campagne électorale de Luther King Marcadieu.





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Jean-Pharès Jérôme
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