Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
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Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
Des esprits
colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe
siècle ?
Chronique
d’une démonstration ratée
L’accumulation
de faits peut être impressionnante mais ne relève nullement de l’ingéniosité.
L’accumulation de faits n’est pas de la démonstration, la
description n’est pas l’analyse. En IUT (Institut Universitaire de
Technologie), j’avais un professeur qui s’amuse toujours à nous rappeler
qu’une fausse démonstration terminée par la mention C.Q.F.D annule l’ensemble
de la copie de l’étudiant.
Il
parait que le discours tenu sur le vodou est un discours intellectuel. J’avoue
ne pas savoir ce que c’est qu’un intellectuel. Ce que je sais c’est que la
capacité à accumuler des faits est humaine, elle relève du vécu et non d’une
quelconque capacité intellectuelle. Les aprioris et le « sens
commun » ne sont pas des savoirs scientifiques peu importe la prétention
de leur prétendu auteur.
Au
risque de décevoir plus d’un, le CV d’un individu peu importe ses qualités ne
saurait renforcer une analyse ou crédibiliser une démonstration. La prolepse
n’est pas digne d’une démonstration. Si elle est crédible et sensée la
démonstration dans sa cohérence interne se suffit à elle-même. Le Vodou a dès
le début fait figure d’« alter » (du latin, autre), celui qui n’est
pas d’ici. Il est porté et véhiculé par le nègre. En ce sens, c’est une valeur
barbare. J’ai récemment dans une brève réponse à un message sur le vodou fait
référence au livre de Laennec Hurbon, Le barbare imaginaire. Si
l’auteur de la démonstration ratée avait pris le soin de consulter cet
ouvrage, il aurait pu tenir un discours intelligent et
intelligible.
Le
vodou a été et sera davantage altérisé parce qu’il a fait figure (réelle ou
supposée) d’outils d’émancipation. Les savoirs prétendument scientifiques
véhiculés par les détracteurs du vodou sont en fait une forme de connaissance
cumulant les savoirs socialement transmis et largement diffusées dans la
culture coloniale occidentale. C’est une interprétation de la réalité qui
conduit à des incompréhensions et à la dénaturation de la culture des exclus.
La
colonisation est une chose de terrible. Elle revêt au moins deux
dimensions : 1) La colonisation physique (le fait pour le colon d’occuper
le territoire indigène) qui est matérielle. 2) La colonisation immatérielle
qui renvoie aux valeurs socialement transmises, aux mécanismes de légitimation
qui rendent la colonisation matérielle plus ou moins admissible et
acceptable.
En
effet, 1804, à cause de sa nature, n’a eu d’effets que sur la première
dimension de la colonisation. C'est-à-dire la colonisation matérielle. Elle a
été l’occasion pour les actants de se libérer de la colonisation physique.
Mais en vérité la colonisation physique est loin d’être la plus terrible.
Une
fois l’indépendance acquise, les élites ont délibérément/ ou malgré elles
choisi de garder les valeurs occidentales et coloniales qui consistent à
altériser les valeurs nègres, à ne voir dans la civilisation africaine qu’une
vulgaire culture sauvage et à inférioriser le nègre. Ces valeurs et ces
manières de considérer l’autre qui sont le fait du colon ont été reprises par
les haïtiens au point de « s’autoaltériser ». L’haïtien est donc
fier de dire je suis un autre.
N’est-ce
pas Frantz Fanon dans Peau noire Masque blanc qui a su le mieux mettre
en exergue le dilemme du nègre. Le nègre se trouve perpétuellement dans
« un dédoublage du moi ». Il y a le « moi » originel, qui
est le moi de l’haïtien en tant que nègre avec sa culture de nègre d’un coté,
et le « moi » idéal, de l’autre. Le « moi » idéal est en
réalité le « moi » de l’ancien maître avec les valeurs
judéo-chrétiennes et singulièrement sa couleur
« blanche ». L’haïtien, et surtout l’élite
haïtienne se trouve constamment à la recherche de ce « moi idéal »
qu’il n’arrive pas à atteindre. Et à chaque fois que cela se produit, il se
met en colère contre « les exclus ». C’est-à-dire la majorité de la
population haïtienne. Celle qui n’arrive pas à manger à sa faim, et que pour
s’extraire de sa piteuse condition matérielle d’existence doit s’abandonner
dans un au-delà que lui procure le vodou. Dans cet au-delà, il oublie quelques
instants sa condition d’exclus et d’exploités.
Alors
la pauvre et crétine élite haïtienne ne veut pas ou ne peut pas s’attaquer à
la condition matérielle d’existence désastreuse des exclus. Elle préfère
chercher un bouc émissaire qui ne sait même pas se défendre : le vodou.
Mais quelle est cette élite qui accapare toutes les richesses, économiques
sociales, politiques, culturelles et symboliques, se montrant incapable
d’améliorer les conditions de la masse, préfère la
culpabiliser.
Quelle
est cette élite dont l’incapacité à adopter les valeurs occidentales qu’elle
prône est avérée préfère, au lieu de se remettre en question à travers ses
pratiques, se cacher derrière un bouc émissaire qui est le vodou. Quelle est
cette élite, se montrant incapable de produire un discours anthropologique et
sociologique intelligent sur le vodou préfère s’accaparer des discours sociaux
produits par les européens du XIXème siècle (dont de Gobineau) pour nous faire
croire qu’elle est intelligente et qu’elle maitrise la science, qu’elle peut
produire un discours intelligent et intelligible sur le
vodou.
Arrêtez,
vous êtes ridicules ! Vous ne nous ferez pas croire que ce discours vous
appartient. Il est aux européens, rendez-le-leur ! Mettez-vous au boulot
pour produire un véritable discours anthropologique et sociologique qui soit
intelligible. Dire cela ce n’est pas être colonisé par des « loas »
mais c’est vous demander gentiment de vous débarrasser de l’esprit colonial du
XIXème siècle pour vous mettre en fin à l’heure !
Renald
LUBERICE
Paris,
01/05/08
<img alt="">
Renald LUBERICE
Pour une Haïti
à la hauteur de son histoire
colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe
siècle ?
Chronique
d’une démonstration ratée
L’accumulation
de faits peut être impressionnante mais ne relève nullement de l’ingéniosité.
L’accumulation de faits n’est pas de la démonstration, la
description n’est pas l’analyse. En IUT (Institut Universitaire de
Technologie), j’avais un professeur qui s’amuse toujours à nous rappeler
qu’une fausse démonstration terminée par la mention C.Q.F.D annule l’ensemble
de la copie de l’étudiant.
Il
parait que le discours tenu sur le vodou est un discours intellectuel. J’avoue
ne pas savoir ce que c’est qu’un intellectuel. Ce que je sais c’est que la
capacité à accumuler des faits est humaine, elle relève du vécu et non d’une
quelconque capacité intellectuelle. Les aprioris et le « sens
commun » ne sont pas des savoirs scientifiques peu importe la prétention
de leur prétendu auteur.
Au
risque de décevoir plus d’un, le CV d’un individu peu importe ses qualités ne
saurait renforcer une analyse ou crédibiliser une démonstration. La prolepse
n’est pas digne d’une démonstration. Si elle est crédible et sensée la
démonstration dans sa cohérence interne se suffit à elle-même. Le Vodou a dès
le début fait figure d’« alter » (du latin, autre), celui qui n’est
pas d’ici. Il est porté et véhiculé par le nègre. En ce sens, c’est une valeur
barbare. J’ai récemment dans une brève réponse à un message sur le vodou fait
référence au livre de Laennec Hurbon, Le barbare imaginaire. Si
l’auteur de la démonstration ratée avait pris le soin de consulter cet
ouvrage, il aurait pu tenir un discours intelligent et
intelligible.
Le
vodou a été et sera davantage altérisé parce qu’il a fait figure (réelle ou
supposée) d’outils d’émancipation. Les savoirs prétendument scientifiques
véhiculés par les détracteurs du vodou sont en fait une forme de connaissance
cumulant les savoirs socialement transmis et largement diffusées dans la
culture coloniale occidentale. C’est une interprétation de la réalité qui
conduit à des incompréhensions et à la dénaturation de la culture des exclus.
La
colonisation est une chose de terrible. Elle revêt au moins deux
dimensions : 1) La colonisation physique (le fait pour le colon d’occuper
le territoire indigène) qui est matérielle. 2) La colonisation immatérielle
qui renvoie aux valeurs socialement transmises, aux mécanismes de légitimation
qui rendent la colonisation matérielle plus ou moins admissible et
acceptable.
En
effet, 1804, à cause de sa nature, n’a eu d’effets que sur la première
dimension de la colonisation. C'est-à-dire la colonisation matérielle. Elle a
été l’occasion pour les actants de se libérer de la colonisation physique.
Mais en vérité la colonisation physique est loin d’être la plus terrible.
Une
fois l’indépendance acquise, les élites ont délibérément/ ou malgré elles
choisi de garder les valeurs occidentales et coloniales qui consistent à
altériser les valeurs nègres, à ne voir dans la civilisation africaine qu’une
vulgaire culture sauvage et à inférioriser le nègre. Ces valeurs et ces
manières de considérer l’autre qui sont le fait du colon ont été reprises par
les haïtiens au point de « s’autoaltériser ». L’haïtien est donc
fier de dire je suis un autre.
N’est-ce
pas Frantz Fanon dans Peau noire Masque blanc qui a su le mieux mettre
en exergue le dilemme du nègre. Le nègre se trouve perpétuellement dans
« un dédoublage du moi ». Il y a le « moi » originel, qui
est le moi de l’haïtien en tant que nègre avec sa culture de nègre d’un coté,
et le « moi » idéal, de l’autre. Le « moi » idéal est en
réalité le « moi » de l’ancien maître avec les valeurs
judéo-chrétiennes et singulièrement sa couleur
« blanche ». L’haïtien, et surtout l’élite
haïtienne se trouve constamment à la recherche de ce « moi idéal »
qu’il n’arrive pas à atteindre. Et à chaque fois que cela se produit, il se
met en colère contre « les exclus ». C’est-à-dire la majorité de la
population haïtienne. Celle qui n’arrive pas à manger à sa faim, et que pour
s’extraire de sa piteuse condition matérielle d’existence doit s’abandonner
dans un au-delà que lui procure le vodou. Dans cet au-delà, il oublie quelques
instants sa condition d’exclus et d’exploités.
Alors
la pauvre et crétine élite haïtienne ne veut pas ou ne peut pas s’attaquer à
la condition matérielle d’existence désastreuse des exclus. Elle préfère
chercher un bouc émissaire qui ne sait même pas se défendre : le vodou.
Mais quelle est cette élite qui accapare toutes les richesses, économiques
sociales, politiques, culturelles et symboliques, se montrant incapable
d’améliorer les conditions de la masse, préfère la
culpabiliser.
Quelle
est cette élite dont l’incapacité à adopter les valeurs occidentales qu’elle
prône est avérée préfère, au lieu de se remettre en question à travers ses
pratiques, se cacher derrière un bouc émissaire qui est le vodou. Quelle est
cette élite, se montrant incapable de produire un discours anthropologique et
sociologique intelligent sur le vodou préfère s’accaparer des discours sociaux
produits par les européens du XIXème siècle (dont de Gobineau) pour nous faire
croire qu’elle est intelligente et qu’elle maitrise la science, qu’elle peut
produire un discours intelligent et intelligible sur le
vodou.
Arrêtez,
vous êtes ridicules ! Vous ne nous ferez pas croire que ce discours vous
appartient. Il est aux européens, rendez-le-leur ! Mettez-vous au boulot
pour produire un véritable discours anthropologique et sociologique qui soit
intelligible. Dire cela ce n’est pas être colonisé par des « loas »
mais c’est vous demander gentiment de vous débarrasser de l’esprit colonial du
XIXème siècle pour vous mettre en fin à l’heure !
Renald
LUBERICE
Paris,
01/05/08
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Renald LUBERICE
Pour une Haïti
à la hauteur de son histoire
piporiko- Super Star
-
Nombre de messages : 4753
Age : 53
Localisation : USA
Opinion politique : Homme de gauche,anti-imperialiste....
Loisirs : MUSIC MOVIES BOOKS
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
her Monsieur Paul,
JE VOUS DIS UN GRAND MERCI, MERCI, MERCI, MERCI, MERCI, MERCI POUR
CE TEXTE.
Je n'aurais pas pu le rediger avec autant d'ingeniosite. J'ai aborde
le sujet et vite ferme la parenthese car je pense que les esprits de la
plupart des Haitiens si ce n'est pas la majorite, sont colonises par les
loas. En effet, vous venez de traduire mes pensees. Et quand
je disais que le vaudou etait responsable en parti de notre
sous-developpement, je faisais reference a cet etat de choses que vous avez
decrites qui sont reelles. Combien de fois, j'ai ete banalisee et
traitee d'absurde ou pro-colon pour avoir aborde le probleme de cette
maniere. C'est pourquoi je vous dis un grand merci car l'intellectuel,
ce n'est pas seulement d'exprimer les choses de l'esprit qui les arrangent car
on ne se fixe pas une limite au savoir. On cherche le savoir. Mais
lorsqu'on se laisse controler par des loas, on peut mieux
comprendre d'ou vient l'incoherence constatee chez des gens
senses.
Monsieur Paul, j'ai vecu en Afrique, j'ai fait plusieurs pays dans ce
continent, j'ai entendu des temoignages sur les pratiques du vodou et j'en ai
vu des choses aussi. Les Beninois ne font pas de difference entre vodou
et la sorcellerie, car le vodou c'est de la sorcellerie. En Cote
d'Ivoire, dans chaque famille Ivoirienne, on trouve un ou deux
sorciers/sorcieres qui eliminent des soeurs, freres ou des membres de la
famille, par mechancete ou par jalousie. Je n'ai jamais pu
comprendre comment on peut fermer les yeux sur les atrocites liees a la
sorcellerie/vodou et se targuer de cette culture. En Afrique, ils
ne le reclament pas comme parti de leur culture, ils fonctionnent en societe
secrete et n'en fasse pas l'eloge comme le font les Haitiens. En
Moldavie, j'ai rencontre une jeune etudiante Mongolienne qui prefere vivre en
Moldavie loin des pratiques vaudouesques au sein de sa famille en
Mongolie. La sorcellerie est tres fortement pratiquee en Haiti, ils sont
forts. J'ai un collegue etranger qui a travaille en Haiti depuis
l'epoque des Duvaliers, il a travaille dans des projets a Cite Soleil - Il m'a
dit avoir vu de ses propres yeux des sacrifices d'humains.
Je partagerai avec vous les nombreux articles que j'ai publies sur ce
sujet et des references de temoignages en Afrique. Je suis
contente que vous m'aviez donne cette ouverture car ne voulant pas me
lancer dans cette bataille, j'ai vite fait de clore le sujet. Un ami
m'avait fait comprendre que je me ridiculisais en abordant ce sujet qui ne
releve pas d'une "intellectuelle". Bien entendu, je n'ai pas cette
pretention.
En attachement, vous trouverez le temoignage du Beninois Magnanou.
JE VOUS DIS UN GRAND MERCI, MERCI, MERCI, MERCI, MERCI, MERCI POUR
CE TEXTE.
Je n'aurais pas pu le rediger avec autant d'ingeniosite. J'ai aborde
le sujet et vite ferme la parenthese car je pense que les esprits de la
plupart des Haitiens si ce n'est pas la majorite, sont colonises par les
loas. En effet, vous venez de traduire mes pensees. Et quand
je disais que le vaudou etait responsable en parti de notre
sous-developpement, je faisais reference a cet etat de choses que vous avez
decrites qui sont reelles. Combien de fois, j'ai ete banalisee et
traitee d'absurde ou pro-colon pour avoir aborde le probleme de cette
maniere. C'est pourquoi je vous dis un grand merci car l'intellectuel,
ce n'est pas seulement d'exprimer les choses de l'esprit qui les arrangent car
on ne se fixe pas une limite au savoir. On cherche le savoir. Mais
lorsqu'on se laisse controler par des loas, on peut mieux
comprendre d'ou vient l'incoherence constatee chez des gens
senses.
Monsieur Paul, j'ai vecu en Afrique, j'ai fait plusieurs pays dans ce
continent, j'ai entendu des temoignages sur les pratiques du vodou et j'en ai
vu des choses aussi. Les Beninois ne font pas de difference entre vodou
et la sorcellerie, car le vodou c'est de la sorcellerie. En Cote
d'Ivoire, dans chaque famille Ivoirienne, on trouve un ou deux
sorciers/sorcieres qui eliminent des soeurs, freres ou des membres de la
famille, par mechancete ou par jalousie. Je n'ai jamais pu
comprendre comment on peut fermer les yeux sur les atrocites liees a la
sorcellerie/vodou et se targuer de cette culture. En Afrique, ils
ne le reclament pas comme parti de leur culture, ils fonctionnent en societe
secrete et n'en fasse pas l'eloge comme le font les Haitiens. En
Moldavie, j'ai rencontre une jeune etudiante Mongolienne qui prefere vivre en
Moldavie loin des pratiques vaudouesques au sein de sa famille en
Mongolie. La sorcellerie est tres fortement pratiquee en Haiti, ils sont
forts. J'ai un collegue etranger qui a travaille en Haiti depuis
l'epoque des Duvaliers, il a travaille dans des projets a Cite Soleil - Il m'a
dit avoir vu de ses propres yeux des sacrifices d'humains.
Je partagerai avec vous les nombreux articles que j'ai publies sur ce
sujet et des references de temoignages en Afrique. Je suis
contente que vous m'aviez donne cette ouverture car ne voulant pas me
lancer dans cette bataille, j'ai vite fait de clore le sujet. Un ami
m'avait fait comprendre que je me ridiculisais en abordant ce sujet qui ne
releve pas d'une "intellectuelle". Bien entendu, je n'ai pas cette
pretention.
En attachement, vous trouverez le temoignage du Beninois Magnanou.
piporiko- Super Star
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Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
Madame Gilles,
Il n'y a rien de scientifique dans le procédé de zombification.
Dans le langage chrétien, on ne dit pas que
c'est mystique, mais que c'est magique, ou que c'est
maléfique. Pourquoi ai-je proposé qu'on me fasse une démonstration
scientifique du procédé? En Avril 1984, j'ai assisté à une conférence
d'un docteur Haïtien, en l'occurence Docteur Douyon_ il ne s'agit
pas de Docteur Bijou, comme je l'ai incorrectement écrit ailleurs avec
trop d'empressement_ très intéressé dans le processus
de zombification. Il s'était amené avec une zombie que le Père
Mathelier lui avait confiée quelques mois auparavant. Douyon a, ce
soir-là, catégoriquement rétracté l'hypothèse d'empoisonnement
que, pourtant lui-même avait défendue dans un reportage que la
BBC avait réalisé sur la zombification, reportage transmis le
soir-même sur Télé-Haïti..
Il racontait alors qu'il avait fermement cru que
la zombification devait commencer par une première étape
d'empoisonnement de la personne. Mais quelle armée d'empoisonneurs
astucieux devait suffire pour réaliser tout ce travail macabre? La
personne empoisonnée meurt, est enterrée, et dans la nuit, le sorcier
(bòkòr, houngan on peut l'appeler comme on veut) vient avec un ou deux
accompagnateurs exhumer son cadavre et lui administrer un
contre-poison. La personne se réveille, on la ligote, et on l'emmène
comme zombie-esclave, dans lequel état, elle pourrait travailler aux
champs, à la cuisine, dans les boutiques etc...
Mais, dit-il, après avoir assisté à un lever de mort dans un
cimetière du côté de Mirebalais, si je me rappelle bien, il avait été
totalement retourné. L'hypothèse ne tenait pas du tout. Il n'y
avait pas d'exhumation du cadavre. On interpelle la personne enterrée et
elle semble surgir de terre comme un coup de vent. On doit s'empresser
de la souffleter, (l'origine du terme créole desounen)
parce qu'elle arrive avec violence, et malheur à quiconque individu
se laisse frapper par un zombi: il mourra dans les prochains jours.
Malgré cette évidence, Docteur Douyon demeurait encore sceptique. Il
voulait plus de preuves. Il voulait filmer, mais le sorcier lui avait
promis que, s'il mettait le paquet, il pourrait apporter son
appareillage et filmer. A l'époque, il était à la
recherche justement d'un patronage. Douyon avait ensuite
laissé parler la maman de de l'ex-zombie pendant que celle-ci allaitait
son bébé; la maman raconta que, tandis que le cadavre de sa fille
était exposé dans la piécette qui leur servait de chambre, on
organisait dans l'autre piécette d'entrée une veillée funèbre. Elle
eut l'idée d'entrer dans la chambre mortuaire, et bing voilà: une
chandelle était tombée sur la jambe de la fille et la brûlait. "Bondye,
pitit mwen deja mouri, epi, lap boule ankò" raisonna-t-elle. La jeune
femme, quand elle prit la parole, corrobora l'épisode du cierge allumé
dont les morsures la tenaillaient sans qu'elle ne pût faire quoi
que ce fut . Elle raconta qu'elle avait servi comme domestique dans
la maison du houngan/bòkòr et de jouet sexuel pour son
fils dont, à la longue, elle devint enceinte. Ce fut ce
dernier événement qui occasiona sa libération. Docteur
Douyon ne m'apprit rien de neuf sur le phénomène zombi, mais j'ai eu la
satisfaction d'entendre pour la première fois le témoignage d'un
représentant du monde scientifique.
En surfant sur le Web, je suis tombé sur certains sites rapportant
l'histoire du célèbre revenant Clairvius Narcisse: il y
est mentionné que Docteur Douyon a été à la pointe des
interrogatoires de Narcisse et qu'il s'était conforté dans
l'hypothèse de l'empoisonnement. Mais personne n'a relaté que le médecin
avait rétracté par la suite. Vingt-cinq ans plus tard, je n'entends
pas parler de ses Rétractations sur les Premières Rétractations.
Je devine (sans être voyant) des visages qui font la moue, des
revers de main de prétendus bien-pensants, de libres penseurs, l'ironie
de certains jeunes premiers entrain d'aborder le premier chapitre du
matérialisme dialectique. J'ajoute pour ceux-là que je me promène
allègrement dans le Monde des Equations, mathématiques, statistiques,
physiques ou chimiques. Ce qu'on appelle la science ne m'est pas du tout
étrangère. Est-ce pour cette raison que j'ai justement proposé la
démarche scientifique: le problème posé c'est la zombification.
L'hypothèse première, c'est qu'il s'agit d'empoisonnement. Il faut dès
lors se livrer aux activités de recherches: observation,
expérimentation, documentation, modélisation, jusqu'à la conclusion qui
doit valider ou non l'hypothèse de départ.
Je dois concéder, toutefois, qu'il existe non pas une poudre
zombie, mais des poudres, dont celle contenant le tetrodoxin du
poisson frou-frou n'est qu'une variété. Ces
poudres ne servent pas à zombifier, mais à éliminer totalement la
personne; en d'autres termes, la "ressuscitation" est à
écarter pour une personne victime d'une poudre. La poudre est le plus
souvent placée sur un siège où l'éventuel victime devrait s'asseoir.
Dieu seul sait combien de personnes disparaissent chaque année en Haïti,
et ailleurs aussi, victimes de ces deux pratiques criminelles.
Le distinguo entre vaudou et sorcellerie que certains s'attellent à
établir maintenant est tard venu. La ligne de démarcation n'est pas
bien définie entre vaudou et sorcellerie, si entrelacées que sont les
deux clientèles. Oyez cette lyrique chantée dans les
cérémonies-loas ou "gombos", ou "batmen" comme on dit dans
certaines régions du pays: "Agawou Lefan se malè, Agawou lefan se malè.
Men poukisa w ap pale djab la mal, Agawou Lefan etc... " Ou cette autre,
popularisée par Martha Jean-Claude "Dambala Wèdo, sebon, sebon. Ayida
Wèdo, se bon se bon. Lè m va moute chwal men, gen moun k'a kriye,
etc..." Ou enfin cette autre "Inosan, o djab o, o djab o inosan..."
Les néo-théologiens du vaudou, plutôt des folkloristes, qui veulent
détrousser les touristes friands d'exotisme, que de vrais
vaudouisants, peuvent raconter ce qu'ils veulent; toujours est-il
que ces lyriques soulignent bien la finalité et l'objet de la
vénération dans la religion vaudou: le diable père du mensonge
et de la mort.
Madame Gilles,
Quand vous écrivez que le vaudou est responsable de notre
sous-développement, après des premières réticences, je me suis par la
suite rangé à vos côtés. Sans flagornerie, je crois que
vous voyez plus loin que vos critiques qui pensent que vous
ciblez seulement une certaine religion appelée Vaudou. J'ai bien
vite réalisé que la sphère que vous visez, c'est plutôt
une mentalité vaudou, une culture vaudou dont le centre demeure le
culte du même nom. Qui consiste en quoi? D'abord à ne rien faire, parce
que de soi-disants esprits feront tout à ma place, ou interviendront en
ma faveur. A jalouser ceux qui ont réussi au point de les dénigrer
constamment ou, à la rigueur, de rechercher leur pertes. A éliminer
les supposés rivaux, à faire le vide total autour de soi parce
qu'on veut être le "Sèl Kòk ki kab chante nan lakou a". A se
foutre du déluge qu'on peut entraîner après soi. A avoir deux
personnalités, l'une le jour, l'autre la nuit. Les écritures
peuvent manquer, mais une forte tradition orale véhicule à
merveille cette mentalité délétère, mortifère. Je cite au hasard
quelques échantillons: "Depi nan Ginen, nèg rayi nèg", "Sa nèg fè nèg,
sa pa pèdi", "Bay kou bliye, pote mak sonje", "Apre nou se nou", "Degaje
pa peche", "Tonnè boule-m', tonnê kraze-m', loray fan mwen, vyèj pete
je-m'". Cette mentalité traverse toutes les strates de la
société haïtienne, de l'occupant du Palais National jusqu'au portefaix
de Cité-Soleil, des hommes d'églises, qu'elles soient catholiques
ou protestantes, jusqu'aux clients de ses lieux naturels,
hounforts et péristyles, de l'intellectuel le plus raffiné jusqu'à
l'analphabète le plus bête, de l'industriel le plus influent jusqu'au
perpétuel chômeur.
Passons en revue quelques dits et faits illustrant bien cet
imaginaire voué au merveilleux, je l'appellerais vodounkultur. Il est
généralement admis que le programme politique de l'agronome Louis Déjoie
_la politique de la terre, la seule, la vraie_ surclassait celui du
griot François Duvalier, mais ce fut ce dernier qui fut élu aux
élections de 1957. Jean Bertrand Aristide, aux élections de
1990, n'avait dans sa casaque que "twa wòch dife" et un prophétisme
creux, mais il remporta haut la main les élections sur Marc Louis Bazin
dont le programme politique était pourtant mieux
articulé. Le clou s'est produit aux dernières élections de
2006. Le sub-zero "pourianiste", Ti-René Préval, en campagne pour la
présidence, était atteint d'une espèce de mutisme vraiment bovin,
symptôme d'idiotie aigue, (idiotitis en anglais). Mais il fut
imposé à la nation manu militari par le contingent des
chimères-ratpakakas. Au plus fort des rumeurs d'invasion en l'année
1994, Emile Jonassaint exortait des soldats affamés, maigres comme des i
à tenir tête à l'armée américaine parce que l'invisible et puissant
Agawou viendra à la tête d'un régiment de loas combattre pour eux et
défaire l'ennemi. Vous souvenez-vous des neuf premiers mois d'Aristide
I? Avant chaque discours public, il saluait les quatre façades, faisant
semblant de parler à des entités que personne d'autre ne pouvait
voir: le gros peuple en était médusé: "nous avons un pré-yi-dan
mystique, mythique". Cela n'a pourtant pas empêché le coup de
force de 1991. Devinez ce que faisait le perpétuel barbu
débraillé (expression du regretté François Latour) la nuit
précédant la messe d'actions de grâce pour sa deuxième
inauguration. A polir son discours? Ou présenter à la nation un
programme politique rédigé même à la va-vite? Non, il prenait ses ébats
à Basen Senjak à la Plaine du Nord. La Pintade a multiplié les atrocités
pour se maintenir sur la perche. On ne finit pas de comptabiliser
les atrocités du Coq. Pintade a voulu régner par delà la tombe en
passant le pouvoir à sa progéniture. Coq règne jusqu'en ce jour, par
delà la jungle, ayant passé la torche à sa créature.
En Août 2008, le théologien Pasteur Jean Fils-Aimé provoqua un
tremblement-de-ciel dans l'univers haîtiano-religieux en
publiant un ouvrage " Vodou, je me souviens". Un ami,
aspirant pasteur, m'appella du Massachussetts, m'en parla pour la
première fois avec un débordement renversant, et m'en recommanda
vivement la lecture. Je n'ai pas suivi sa recommandation; je m'en tiens
seulement au résumé qu'il m'a fait, mais le titre reste assez
évocateur. Je savais depuis longtemps déjà que des
fidèles et pasteurs protestants faisaient des "ti sòti" en cachette,
c'était la première fois qu'un berger protestant de haut niveau
osait visiblement accoster de plein front le vaudou avec une mine plutôt
sympathique. Les secousses étaient moindres dans le monde catholique,
habitué qu'on était déjà avec des transfuges de la trempe de
Titide, de Père Raynald Clérismé et surtout de Père Joseph Augustin,
devenu Papi DJo (Papa Djo) auteur de l'ouvrage "Le Vaudou Libérateur".
Ce que Pasteur Fils-Aimé a fait, c'est venir donner du "jarret" aux
démarches de nos chers anthropologues (anthropologues =
gangans parlant français) visant à libérer le vaudou de son refuge
souterrain.
Le monde actuel connaît un remue-menage sans précédent. Toutes les
équations sont chambardées au point que les solutions deviennent, au
dire des sociologues, les anciennes valeurs renversées. Le Piti-Piti
devient le Gran, et le Bare Bottom s'exhibe en Top.
Toutes les turpitudes, tous les vices longtemps remisés dans le placard,
en ressortent maintenant avec une insolence stridente,
ir-révéren-cieuse. Ils sont épinglés en écharpe, portés en
procession et sont désormais motifs de fierté. Se lannuit, tout ravèt
sòti ap danse kalinda. Ayibobo a laissé le péristyle et se lance à
l'assaut de l'autel. Au nom de la culture. Catholiques, Pentecostaux,
Baptistes, Adventistes, Témoins, Athées, Mormons, ils étaient tous
masqués alors. Madame Gilles, si, après le refus d'une poignée de
main de la part d'Obama, si après ce retentissant "bwanen",
le Barbu débraillé était subitement possédé par Papa Legba,
étalé sur son dos, rampant comme une couleuvre, ou t'a wè ka
Ayisyen? Il aurait souffert de mal caduc.
Jacques Paul
Il n'y a rien de scientifique dans le procédé de zombification.
Dans le langage chrétien, on ne dit pas que
c'est mystique, mais que c'est magique, ou que c'est
maléfique. Pourquoi ai-je proposé qu'on me fasse une démonstration
scientifique du procédé? En Avril 1984, j'ai assisté à une conférence
d'un docteur Haïtien, en l'occurence Docteur Douyon_ il ne s'agit
pas de Docteur Bijou, comme je l'ai incorrectement écrit ailleurs avec
trop d'empressement_ très intéressé dans le processus
de zombification. Il s'était amené avec une zombie que le Père
Mathelier lui avait confiée quelques mois auparavant. Douyon a, ce
soir-là, catégoriquement rétracté l'hypothèse d'empoisonnement
que, pourtant lui-même avait défendue dans un reportage que la
BBC avait réalisé sur la zombification, reportage transmis le
soir-même sur Télé-Haïti..
Il racontait alors qu'il avait fermement cru que
la zombification devait commencer par une première étape
d'empoisonnement de la personne. Mais quelle armée d'empoisonneurs
astucieux devait suffire pour réaliser tout ce travail macabre? La
personne empoisonnée meurt, est enterrée, et dans la nuit, le sorcier
(bòkòr, houngan on peut l'appeler comme on veut) vient avec un ou deux
accompagnateurs exhumer son cadavre et lui administrer un
contre-poison. La personne se réveille, on la ligote, et on l'emmène
comme zombie-esclave, dans lequel état, elle pourrait travailler aux
champs, à la cuisine, dans les boutiques etc...
Mais, dit-il, après avoir assisté à un lever de mort dans un
cimetière du côté de Mirebalais, si je me rappelle bien, il avait été
totalement retourné. L'hypothèse ne tenait pas du tout. Il n'y
avait pas d'exhumation du cadavre. On interpelle la personne enterrée et
elle semble surgir de terre comme un coup de vent. On doit s'empresser
de la souffleter, (l'origine du terme créole desounen)
parce qu'elle arrive avec violence, et malheur à quiconque individu
se laisse frapper par un zombi: il mourra dans les prochains jours.
Malgré cette évidence, Docteur Douyon demeurait encore sceptique. Il
voulait plus de preuves. Il voulait filmer, mais le sorcier lui avait
promis que, s'il mettait le paquet, il pourrait apporter son
appareillage et filmer. A l'époque, il était à la
recherche justement d'un patronage. Douyon avait ensuite
laissé parler la maman de de l'ex-zombie pendant que celle-ci allaitait
son bébé; la maman raconta que, tandis que le cadavre de sa fille
était exposé dans la piécette qui leur servait de chambre, on
organisait dans l'autre piécette d'entrée une veillée funèbre. Elle
eut l'idée d'entrer dans la chambre mortuaire, et bing voilà: une
chandelle était tombée sur la jambe de la fille et la brûlait. "Bondye,
pitit mwen deja mouri, epi, lap boule ankò" raisonna-t-elle. La jeune
femme, quand elle prit la parole, corrobora l'épisode du cierge allumé
dont les morsures la tenaillaient sans qu'elle ne pût faire quoi
que ce fut . Elle raconta qu'elle avait servi comme domestique dans
la maison du houngan/bòkòr et de jouet sexuel pour son
fils dont, à la longue, elle devint enceinte. Ce fut ce
dernier événement qui occasiona sa libération. Docteur
Douyon ne m'apprit rien de neuf sur le phénomène zombi, mais j'ai eu la
satisfaction d'entendre pour la première fois le témoignage d'un
représentant du monde scientifique.
En surfant sur le Web, je suis tombé sur certains sites rapportant
l'histoire du célèbre revenant Clairvius Narcisse: il y
est mentionné que Docteur Douyon a été à la pointe des
interrogatoires de Narcisse et qu'il s'était conforté dans
l'hypothèse de l'empoisonnement. Mais personne n'a relaté que le médecin
avait rétracté par la suite. Vingt-cinq ans plus tard, je n'entends
pas parler de ses Rétractations sur les Premières Rétractations.
Je devine (sans être voyant) des visages qui font la moue, des
revers de main de prétendus bien-pensants, de libres penseurs, l'ironie
de certains jeunes premiers entrain d'aborder le premier chapitre du
matérialisme dialectique. J'ajoute pour ceux-là que je me promène
allègrement dans le Monde des Equations, mathématiques, statistiques,
physiques ou chimiques. Ce qu'on appelle la science ne m'est pas du tout
étrangère. Est-ce pour cette raison que j'ai justement proposé la
démarche scientifique: le problème posé c'est la zombification.
L'hypothèse première, c'est qu'il s'agit d'empoisonnement. Il faut dès
lors se livrer aux activités de recherches: observation,
expérimentation, documentation, modélisation, jusqu'à la conclusion qui
doit valider ou non l'hypothèse de départ.
Je dois concéder, toutefois, qu'il existe non pas une poudre
zombie, mais des poudres, dont celle contenant le tetrodoxin du
poisson frou-frou n'est qu'une variété. Ces
poudres ne servent pas à zombifier, mais à éliminer totalement la
personne; en d'autres termes, la "ressuscitation" est à
écarter pour une personne victime d'une poudre. La poudre est le plus
souvent placée sur un siège où l'éventuel victime devrait s'asseoir.
Dieu seul sait combien de personnes disparaissent chaque année en Haïti,
et ailleurs aussi, victimes de ces deux pratiques criminelles.
Le distinguo entre vaudou et sorcellerie que certains s'attellent à
établir maintenant est tard venu. La ligne de démarcation n'est pas
bien définie entre vaudou et sorcellerie, si entrelacées que sont les
deux clientèles. Oyez cette lyrique chantée dans les
cérémonies-loas ou "gombos", ou "batmen" comme on dit dans
certaines régions du pays: "Agawou Lefan se malè, Agawou lefan se malè.
Men poukisa w ap pale djab la mal, Agawou Lefan etc... " Ou cette autre,
popularisée par Martha Jean-Claude "Dambala Wèdo, sebon, sebon. Ayida
Wèdo, se bon se bon. Lè m va moute chwal men, gen moun k'a kriye,
etc..." Ou enfin cette autre "Inosan, o djab o, o djab o inosan..."
Les néo-théologiens du vaudou, plutôt des folkloristes, qui veulent
détrousser les touristes friands d'exotisme, que de vrais
vaudouisants, peuvent raconter ce qu'ils veulent; toujours est-il
que ces lyriques soulignent bien la finalité et l'objet de la
vénération dans la religion vaudou: le diable père du mensonge
et de la mort.
Madame Gilles,
Quand vous écrivez que le vaudou est responsable de notre
sous-développement, après des premières réticences, je me suis par la
suite rangé à vos côtés. Sans flagornerie, je crois que
vous voyez plus loin que vos critiques qui pensent que vous
ciblez seulement une certaine religion appelée Vaudou. J'ai bien
vite réalisé que la sphère que vous visez, c'est plutôt
une mentalité vaudou, une culture vaudou dont le centre demeure le
culte du même nom. Qui consiste en quoi? D'abord à ne rien faire, parce
que de soi-disants esprits feront tout à ma place, ou interviendront en
ma faveur. A jalouser ceux qui ont réussi au point de les dénigrer
constamment ou, à la rigueur, de rechercher leur pertes. A éliminer
les supposés rivaux, à faire le vide total autour de soi parce
qu'on veut être le "Sèl Kòk ki kab chante nan lakou a". A se
foutre du déluge qu'on peut entraîner après soi. A avoir deux
personnalités, l'une le jour, l'autre la nuit. Les écritures
peuvent manquer, mais une forte tradition orale véhicule à
merveille cette mentalité délétère, mortifère. Je cite au hasard
quelques échantillons: "Depi nan Ginen, nèg rayi nèg", "Sa nèg fè nèg,
sa pa pèdi", "Bay kou bliye, pote mak sonje", "Apre nou se nou", "Degaje
pa peche", "Tonnè boule-m', tonnê kraze-m', loray fan mwen, vyèj pete
je-m'". Cette mentalité traverse toutes les strates de la
société haïtienne, de l'occupant du Palais National jusqu'au portefaix
de Cité-Soleil, des hommes d'églises, qu'elles soient catholiques
ou protestantes, jusqu'aux clients de ses lieux naturels,
hounforts et péristyles, de l'intellectuel le plus raffiné jusqu'à
l'analphabète le plus bête, de l'industriel le plus influent jusqu'au
perpétuel chômeur.
Passons en revue quelques dits et faits illustrant bien cet
imaginaire voué au merveilleux, je l'appellerais vodounkultur. Il est
généralement admis que le programme politique de l'agronome Louis Déjoie
_la politique de la terre, la seule, la vraie_ surclassait celui du
griot François Duvalier, mais ce fut ce dernier qui fut élu aux
élections de 1957. Jean Bertrand Aristide, aux élections de
1990, n'avait dans sa casaque que "twa wòch dife" et un prophétisme
creux, mais il remporta haut la main les élections sur Marc Louis Bazin
dont le programme politique était pourtant mieux
articulé. Le clou s'est produit aux dernières élections de
2006. Le sub-zero "pourianiste", Ti-René Préval, en campagne pour la
présidence, était atteint d'une espèce de mutisme vraiment bovin,
symptôme d'idiotie aigue, (idiotitis en anglais). Mais il fut
imposé à la nation manu militari par le contingent des
chimères-ratpakakas. Au plus fort des rumeurs d'invasion en l'année
1994, Emile Jonassaint exortait des soldats affamés, maigres comme des i
à tenir tête à l'armée américaine parce que l'invisible et puissant
Agawou viendra à la tête d'un régiment de loas combattre pour eux et
défaire l'ennemi. Vous souvenez-vous des neuf premiers mois d'Aristide
I? Avant chaque discours public, il saluait les quatre façades, faisant
semblant de parler à des entités que personne d'autre ne pouvait
voir: le gros peuple en était médusé: "nous avons un pré-yi-dan
mystique, mythique". Cela n'a pourtant pas empêché le coup de
force de 1991. Devinez ce que faisait le perpétuel barbu
débraillé (expression du regretté François Latour) la nuit
précédant la messe d'actions de grâce pour sa deuxième
inauguration. A polir son discours? Ou présenter à la nation un
programme politique rédigé même à la va-vite? Non, il prenait ses ébats
à Basen Senjak à la Plaine du Nord. La Pintade a multiplié les atrocités
pour se maintenir sur la perche. On ne finit pas de comptabiliser
les atrocités du Coq. Pintade a voulu régner par delà la tombe en
passant le pouvoir à sa progéniture. Coq règne jusqu'en ce jour, par
delà la jungle, ayant passé la torche à sa créature.
En Août 2008, le théologien Pasteur Jean Fils-Aimé provoqua un
tremblement-de-ciel dans l'univers haîtiano-religieux en
publiant un ouvrage " Vodou, je me souviens". Un ami,
aspirant pasteur, m'appella du Massachussetts, m'en parla pour la
première fois avec un débordement renversant, et m'en recommanda
vivement la lecture. Je n'ai pas suivi sa recommandation; je m'en tiens
seulement au résumé qu'il m'a fait, mais le titre reste assez
évocateur. Je savais depuis longtemps déjà que des
fidèles et pasteurs protestants faisaient des "ti sòti" en cachette,
c'était la première fois qu'un berger protestant de haut niveau
osait visiblement accoster de plein front le vaudou avec une mine plutôt
sympathique. Les secousses étaient moindres dans le monde catholique,
habitué qu'on était déjà avec des transfuges de la trempe de
Titide, de Père Raynald Clérismé et surtout de Père Joseph Augustin,
devenu Papi DJo (Papa Djo) auteur de l'ouvrage "Le Vaudou Libérateur".
Ce que Pasteur Fils-Aimé a fait, c'est venir donner du "jarret" aux
démarches de nos chers anthropologues (anthropologues =
gangans parlant français) visant à libérer le vaudou de son refuge
souterrain.
Le monde actuel connaît un remue-menage sans précédent. Toutes les
équations sont chambardées au point que les solutions deviennent, au
dire des sociologues, les anciennes valeurs renversées. Le Piti-Piti
devient le Gran, et le Bare Bottom s'exhibe en Top.
Toutes les turpitudes, tous les vices longtemps remisés dans le placard,
en ressortent maintenant avec une insolence stridente,
ir-révéren-cieuse. Ils sont épinglés en écharpe, portés en
procession et sont désormais motifs de fierté. Se lannuit, tout ravèt
sòti ap danse kalinda. Ayibobo a laissé le péristyle et se lance à
l'assaut de l'autel. Au nom de la culture. Catholiques, Pentecostaux,
Baptistes, Adventistes, Témoins, Athées, Mormons, ils étaient tous
masqués alors. Madame Gilles, si, après le refus d'une poignée de
main de la part d'Obama, si après ce retentissant "bwanen",
le Barbu débraillé était subitement possédé par Papa Legba,
étalé sur son dos, rampant comme une couleuvre, ou t'a wè ka
Ayisyen? Il aurait souffert de mal caduc.
Jacques Paul
piporiko- Super Star
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Feuille de personnage
Jeu de rôle: L'impulsif
Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
Et pendant tout mon existence, on m’avait fait comprendre que le vodou était une religion.Piporiko a dit : Monsieur Paul, j'ai vécu en Afrique, j'ai fait plusieurs pays dans ce
continent, j'ai entendu des témoignages sur les pratiques du vodou et j'en ai
vu des choses aussi. Les Béninois ne font pas de différence entre vodou
et la sorcellerie, car le vodou c'est de la sorcellerie.
Merci boss papa Piporiko!!
Donc si on me demande étant haïtien, c’est quoi le vodou ?
Que dois-je répondre ? Sorcellerie ou religion ?
Fe'm konnen paske, m'pa ta renmen bay yon move repons.
http://www.answers.com/topic/voudou
http://en.wikipedia.org/wiki/Haitian_Vodou
C’est une grande accusation portée contre un pays africains.Piporiko a dit : En Cote d'Ivoire, dans chaque famille Ivoirienne, on trouve un ou deux sorciers/sorcières qui éliminent des sœurs, frères ou des membres de la famille, par méchanceté ou par jalousie.
Peut être on pourrait demander au ministre de la culture de la Cote d’Ivoire de nous éclairer un peu.
Si sete yon etranje ki te di deklarasyon sa sou Ayiti, anpil nan nou tap mande anraje.
Piporiko a dit: Je n'ai jamais pu comprendre comment on peut fermer les yeux sur les atrocités liées à la sorcellerie/vodou.
J'ai un collègue étranger qui a travaille en Haïti depuis l'époque des Duvalier, il a travaille dans des projets a Cite Soleil - Il m'a dit avoir vu de ses propres yeux des sacrifices d'humains.
Votre collègue étranger a assiste a des crimes contre la personne des êtres humains et vous avez dit que :
Je n'ai jamais pu comprendre comment on peut fermer les yeux sur les atrocités liées à la sorcellerie/vodou.
Est-ce que vous aviez rapporte ces crimes à la justice ?
Ou bien avez vous fermé les yeux ??
Se pa tout rans pou di Piporiko. Gen moun jiska prezan kap chache fanmi yo ki disparet nan peyi d’Ayiti a dan des kondition dwol !
Donk si w temwen de zak kriminel sa yo fok w vinn di ki le, ki jou, ki yes, e nan ki kondition ke w te temwen zak sa yo.
Mesi pou temwayaj sa yo e nou ta souyete ke paran viktim sa yo chache konnen kote ke w ye e w fe yo jwen jistis e limye sou disparition fanmi yo.
Sakrifye yon etre himain, se pa rans!!
Li te kap yon fre'm ou byen yon se'm.
Moun sa yo pa poupe twel!
Revelasyon
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Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
mwqen pa ni anthropologue ni zentelktyel men se yon sel kestyon mwen ta renmen pose ;Eske yon moun dwe konfonn mafya e relijyon kaotlik la.Tout manb mafya italyen ke se nan chicago, ke se en Sicille yo tout se katolik.Lotrejou map gade nan televisyon ki jan yon mafioso ap fè konfesyon li poul di nan ki fanmi li te leve ki bor li te ale lekol menm kote ak bradley epi li ap di konbyen moun li touye.eske yon moun ka di tout katolik se mafioso?
ou jwen lot kriminel tou nan lot relijyon ke se swa batis, presbiteryan ou byen advantist.ou pa tande blan an li menm konfonn kriminel sa yo ak tout lot moun ki pratike relijyon sa yo ki pa kriminel.Men otè ya genyen rezon se depi nan ginen neg ap trayi neg.Mwen pap plede pou moun ki pratike sorselry ki ap zonbifye moun an ayiti non.sepandan mwen pa kwè ke se tout vodouyisan ki dyab.lougarou.fok nou pa bliye se ak la kwa relijyon katolik la ke kolon te extermine tout endyen epi siksesè li yo tal chache afriken pou fè yo tounnen esklav, sa se blan katolik ak pwotestan ki te fè zonbi sa yo.
ou jwen lot kriminel tou nan lot relijyon ke se swa batis, presbiteryan ou byen advantist.ou pa tande blan an li menm konfonn kriminel sa yo ak tout lot moun ki pratike relijyon sa yo ki pa kriminel.Men otè ya genyen rezon se depi nan ginen neg ap trayi neg.Mwen pap plede pou moun ki pratike sorselry ki ap zonbifye moun an ayiti non.sepandan mwen pa kwè ke se tout vodouyisan ki dyab.lougarou.fok nou pa bliye se ak la kwa relijyon katolik la ke kolon te extermine tout endyen epi siksesè li yo tal chache afriken pou fè yo tounnen esklav, sa se blan katolik ak pwotestan ki te fè zonbi sa yo.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
Se pasa ke'nou we la!!Rod di: Men otè ya genyen rezon se depi nan ginen neg ap trayi neg.
Jaf toujou ap repete ke: Depi nan Ginen neg ap ede e sipote neg"
Nou toujou ap kontredi tet nou.
Se sak fe ke blan yo pa fouti pran nou o serye.
Fok se a l'unison, ak yon sel vwa pou'n pale.
SVP avan ke nou kouri repond yon sije, pran sang nou pou nou li tout sije a.
Sije repoze sou vodou e sakrilej, sakrifis et disparisyon etre himain nan move kondition.
Expedia e ansikopedi di ke vodou Ayisyen an se yon relijyon, tandiske Piporiko di ke vodou afriken yo se la socelleri kote ki gen touye moun pou lajan e jalouzi.
Nou memm Ayisyen nou itilize vodou a pou nou fe moun sispand enmerde nou, men nou pa mande pou yo mouri pou sa.
Paske vodou ayisyen an si yon moun fe injistis avek li, se nan deye w ou byen nan deye fanmi w ke demand sa ap richonet.
Revelasyon
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Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
nanpren kontradiktyon nan sa mwen di ya e nan sa jaf di ya.se yon reyalite: genyen neg ki konn ap ede neg parey yo tankou genyen neg ki konn trayi neg parey yo e bagay saa pa selman an afrik li vinn nan kolony yo tou.al repase listwa peyi w pou wè prev la.
napren moun ki di pa genyen move moun ki pratike vodou se sak fè nou mande pou genyen yon yerarchi nan relijyon an pou yo pini tout koupab yo tankou genyen yon yerarchi nan relijyon katolik tou ki pou jije tout malfektè ki ap dechalbore ti moun yo.
wi genyen lot peyi ki te nan esklavaj tou men ka ayiti diferan se nou yo fè peye pou lit liberatyon nou apre ke yo pase 2 syek ap eksplwate nou, bat nou.Gouverneure Kanada pa presidan dayiti si li ka pale nan yon fason jeneral kont lesklavaj tankou li sot fè e Georges bush te fè se pa wol li pouli mande la frans reparatyon pou ayiti tandiske Gerard Latortue ki te premye minis ayisyen te di se yon stipidite.kom w di se gouvenman ayisyen ki pou pote plent devan yon tribinal internatyonal ki pou deside si la frans dwe restituye lajan saa.men tou nou pa ka ap mande restitityon lajan saa si tou tan yap anile det pou nou epi nap mande yo charite;yap ba nou don.
si genyen espri ki kolonise pa lwa genyen espri ki kolonise pa Sen tou.Lè yon nonm rete li ap bwè di vin epi li di sa se san bon dye epi li ap chante Agnus Dei eske se pa mistifye li ap mistifye yon paket kolonise tou ?
napren moun ki di pa genyen move moun ki pratike vodou se sak fè nou mande pou genyen yon yerarchi nan relijyon an pou yo pini tout koupab yo tankou genyen yon yerarchi nan relijyon katolik tou ki pou jije tout malfektè ki ap dechalbore ti moun yo.
wi genyen lot peyi ki te nan esklavaj tou men ka ayiti diferan se nou yo fè peye pou lit liberatyon nou apre ke yo pase 2 syek ap eksplwate nou, bat nou.Gouverneure Kanada pa presidan dayiti si li ka pale nan yon fason jeneral kont lesklavaj tankou li sot fè e Georges bush te fè se pa wol li pouli mande la frans reparatyon pou ayiti tandiske Gerard Latortue ki te premye minis ayisyen te di se yon stipidite.kom w di se gouvenman ayisyen ki pou pote plent devan yon tribinal internatyonal ki pou deside si la frans dwe restituye lajan saa.men tou nou pa ka ap mande restitityon lajan saa si tou tan yap anile det pou nou epi nap mande yo charite;yap ba nou don.
si genyen espri ki kolonise pa lwa genyen espri ki kolonise pa Sen tou.Lè yon nonm rete li ap bwè di vin epi li di sa se san bon dye epi li ap chante Agnus Dei eske se pa mistifye li ap mistifye yon paket kolonise tou ?
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
Nèg ki ap di ke yon Beninwa di ke Vodou se "sorcellerie' an manti kou chen.
Vodou se relijyon nasyonal Benin.Gen de fèt Vodou ki selebre menm jan ak noumenm bann kolonize yo selebre fèt katolik.
Epitou ,Benin gen kèk tan li ap gen eleksyon ki fèt lib e libè wi ,kididonk ,Vodou 'can't be all bad".
Bon se pa sa; Vodou ke Kiben yo lan majorite yo pratike e ki pratike pa plis ke 100 milyon brezilyen ,se "sorcellerie' tou?
Relijyon Vodou ki pratike lan Kiba ak Brezil pi Afriken ke sa nou pratike ann Ayiti an.
Apre tou se lan ane 1880s yo ,lesklavay te aboli lan Kiba ak Brezil epitou lan peyi sa yo blan pratike Vodou tou.
Mwen te li yon atik ke yon repòtè New York Daily News te ekri lè DESI ARNAZ te mouri ,misye di ke Arnaz se te yon pratikan fidèl de Santeria (Vodou Kiben an),misye t ap felisite misye deske li kenbe kilti l.
Arnaz te fèt Santiago de Kiba.Pou moun ki pa konnen se misye ki te jwe mari LUCY nan "The Lucy Show".
Moun ki ap kritike Vodou ki di li pa relijyon ,se "sorcellerie" m ap di l san rezèv se estipidite.
Plis ke 90% moun ki pratike Vodou ann Ayiti yo pa lan 'sorcellerie"
Epitou te gen yon lè ann Ewòp te gen yon bann e yon pakèt "sorciers",lougarous" tou wi ki te pratike relijyon katolik lan.Al li istwa nou mesye.
AYIBOBO pou relijyon zansèt yo ki la depi plis ke 10 mil an!
Vodou se relijyon nasyonal Benin.Gen de fèt Vodou ki selebre menm jan ak noumenm bann kolonize yo selebre fèt katolik.
Epitou ,Benin gen kèk tan li ap gen eleksyon ki fèt lib e libè wi ,kididonk ,Vodou 'can't be all bad".
Bon se pa sa; Vodou ke Kiben yo lan majorite yo pratike e ki pratike pa plis ke 100 milyon brezilyen ,se "sorcellerie' tou?
Relijyon Vodou ki pratike lan Kiba ak Brezil pi Afriken ke sa nou pratike ann Ayiti an.
Apre tou se lan ane 1880s yo ,lesklavay te aboli lan Kiba ak Brezil epitou lan peyi sa yo blan pratike Vodou tou.
Mwen te li yon atik ke yon repòtè New York Daily News te ekri lè DESI ARNAZ te mouri ,misye di ke Arnaz se te yon pratikan fidèl de Santeria (Vodou Kiben an),misye t ap felisite misye deske li kenbe kilti l.
Arnaz te fèt Santiago de Kiba.Pou moun ki pa konnen se misye ki te jwe mari LUCY nan "The Lucy Show".
Moun ki ap kritike Vodou ki di li pa relijyon ,se "sorcellerie" m ap di l san rezèv se estipidite.
Plis ke 90% moun ki pratike Vodou ann Ayiti yo pa lan 'sorcellerie"
Epitou te gen yon lè ann Ewòp te gen yon bann e yon pakèt "sorciers",lougarous" tou wi ki te pratike relijyon katolik lan.Al li istwa nou mesye.
AYIBOBO pou relijyon zansèt yo ki la depi plis ke 10 mil an!
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Des esprits colonisés par les « loas » ou des esprits du XIXe siècle ? Chroniqu
Wi se 'sorcellerie" Kiben sa yo:
https://www.youtube.com/watch?v=5UmmfYeeaZI
ak Brezilyen sa yo:
https://www.youtube.com/watch?v=CAjJUH6qj5g
ap fè;tonnè fout!
https://www.youtube.com/watch?v=5UmmfYeeaZI
ak Brezilyen sa yo:
https://www.youtube.com/watch?v=CAjJUH6qj5g
ap fè;tonnè fout!
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
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