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Le" j'accuse "de Fidel par Vernet Larose

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Message  piporiko Mar 2 Juin 2009 - 10:19

Entre crise permanente et émancipation, Cuba et Haïti partagent les
mêmes calamités historiques, politiques et climatiques. Ces deux pays
ont participé, en effet, à la déconstruction de la pensée naturaliste
véhiculée par les grandes puissances, l'esclavagisme à Saint-Domingue,
et le capitalisme à Cuba, représentent des rapports naturels
d'exploitation de l'homme par l'homme, et non sociaux, car ceux-ci
impliquent, historiquement, leur formation et ensuite leur disparition
dans le cadre de la lutte des classes sociales.. Ainsi ces deux pays
furent-ils placés en quarantaine, après leur révolution respectivement
antiesclavagiste et anticapitaliste.

Cependant à Cuba s'est créé un État-nation, où il y a une gestion des
frappes cycloniques et une gouvernance fondée sur le principe de
l'émancipation des peuples et de la solidarité entre eux dans le
respect mutuel,
la manifestation de la fraternité dignement
concrétisée. Et, C'est dans le cadre de cet esprit que j'interprète
les deux articles parus récemment dans Granma, l'un dans Granma
Internacional(http:// www.cuba web.cu/), le 22 mai 2009
Oscar Sanchez Serra dans << L'histoire honteuse de l'OEA>> traite,
dans l'avant dernier paragraphe, Haïti comme un des cas qui illustre
<<La faillite du panaméricanisme>>, quand à la suite du coup des
militaires contre le président Jean-Bertrand Aristide, l'OEA ><délégua
la question au Conseil de sécurité qui approuva la création d'une
force militaire dirigée par... qui? Par les États-Unis!>>
Et, c'est le président Bill Clinton qui envoya ses troupes en vue de
restaurer l'ordre constitutionnel, qui pourtant s'est tellement
détérioré, que l'ambassade des États-Unis ne loge plus sur le
boulevard Harry Truman, le
bicentenaire est classé zone de non-droit,
mais a pris désormais pignon sur le boulevard 15 octobre, jour du
retour physique du président légitime. Peut- on alors ajouter
"l'histoire honteuse de l'aide américaine à Haïti?"
Fidel Castro, lui, consacre tout un article sur Haïti, trois jours
plus tard, le 25 mai, à l'issue de la nomination de Bill Clinton par
Ban Ki-moon au titre de son envoyé spécial en Haïti : <<On ne peut
rien improviser en Haïti>>, traduction officielle du titre de
l'article <<Nada se puede improvisar en Haiti>>, Diario
Granma(http:www.granma.cubasi.cu/), lundi 25 mai 2009
Il affirme la solidarité de Cuba,et également du Vénézuela,
particulièrement dans le domaine de la santé, dans laquelle est bannie
l'exode des cerveaux, contrairement aux relations entre les pays en
développement et le G-7. Où se trouve la frontière entre imposteur
et
improvisateur?
Les impératifs de la conjoncture ne donnent-ils pas raison à Fidel
Castro? Comment justifier, en effet, la nécessité, après les
engagements conclus à Washington par la communauté internationale afin
d'octroyer une assistance déterminée dans un cadre nettement
délimité,la nomination d'un "envoyé vedette", un "avocat", un
missionnaire élevé au rang "papal" pour mobiliser l'appui de la
communauté internationale au relèvement d'Haïti. Cette surenchère
traduit la dépréciation de la confiance des pays donateurs, vu les
faibles résultats qui sont jusqu'à présent atteints.D'ailleurs les
agitations autour des élections sénatoriales et sur la loi qui fixe le
salaire minimum à 200 gourdes renforcent les réflexions de Fidel.
Dans 2 ans, écrit la MINUSTHA, 12 000 policiers seront formés, la
réforme de la justice suivra son cours et l'État régalien
serait
institutionnalisé, ce qui empêcherait les retrouvailles du pays avec
une autre mission du Conseil de sécurité. Lors de la fin de cette
échéance, le coût totaliserait 5 milliards de dollars et un nouveau
président serait élu.Or, la délégitimation des élections sénatoriales
en cours et les crises de succession risquent de créer un climat
explosif dans ce pays dans la tradition des insurrections et des
demandes de compte, à moins que la boule de cristal brille pour Bill
Clinton.
L'autre détonation, qui pourrait donner le ton et rythmerait le temps
des campagnes électorales, tient dans une nouvelle donne : la
politisation du taux du salaire minimum. Ce cocktail ramasserait tous
nos problèmes de société,les questions de couleur, d'ethnie, des
riches contre les pauvres, etc.
La concentration marchande des revenus peut-elle se concilier avec la
démocratie représentative et l'économie de
marché? Pourquoi l'étendue
de cette inégalité sociale carburerait la croissance économique,
tandis que la fixation du salaire minimum à 200 gourdes l'assécherait,
causant ainsi une panne dans le moteur de la délocalisation des
ateliers de travail comme axe de création de richesse?
Comment l'électorat accepterait-il de voter pour des élus qui
s'alignent derrière les revendications des classes dominantes
non-hégémoniques, la société civile n'est qu'un slogan pour elles pour
organiser des manifestations d'insurrection et non pour instituer de
la solidarité nationale, et l'État régalien représente son bras armé
avec le support de l'occupant; les traits qui caractérisent les
classes dominantes hégémoniques, le consentement et la coercition
légitimes, n'y figurent pas chez elles.

.

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