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À la défense d’Aristide

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À la défense d’Aristide Empty À la défense d’Aristide

Message  piporiko Dim 28 Juin 2009 - 12:53

Jean-Marie GAUTHIER

L’auteur est Conseiller Principal d’Education
LPP de Blanchet
Basse-Terre (Guadeloupe)



À la défense d’Aristide Aristide_25052009
Les élections du 19 avril dernier en Haïti n’ayant pas donné les résultats escomptés concernant les espérances de tous les manipulateurs patentés bien placés qui tirent hardiment les ficelles, on voit aujourd’hui la peur s’installer chez eux.

Le peuple haïtien, le petit peuple qu’on a tout fait pour endormir et annihiler, se réveillerait-il ?

Alors on lance une charge : un mandat d’amener international contre Aristide pour trafic de drogues (Agence Américaine de Presse reprise par l’A.H.P.) ! La recette a déjà été utilisée, mais on la reprend.

Et les chiens sont lâchés de nouveau. On cherche des preuves, on trouve des « soi-disant » complices qui bien-sûr parlent et qu’on fait parler, et on diabolise une fois de plus Jean-Bertrand Aristide qui, décidément, est incontournable alors qu’on a tout fait pour l’éliminer. Le diabolisant outrageusement.

Tout cela est lamentable et profondément affligeant. Décidément les manipulateurs déloyaux de tous bords qu’ils soient politiques, bourgeois ou intellectuels, haïtiens ou non, reprennent leurs premières cartouches, voulant absolument garder les rênes, influencer dans le sens du laminage populaire, afin de fabriquer n’importe quel dossier pourri quand ils veulent la peau de quelqu’un.

C’est grave car c’est le peuple, le petit peuple haïtien qui continue d’être méprisé, honni, bafoué, rejeté, incompris, compté pour rien (selon l’expression biblique)… par une élite indigne de ce nom ! Pour une élite indigne de ce nom !

N’a-t-il pas fallu plus de quarante ans pour que la vérité soit faite concernant Dessalines ! On a encore de la marge, on tiendra les assauts !

Quelqu’un a dit un jour que la médisance et la calomnie étaient les seules armes des impuissants à créer. On doit donc continuer de lutter malgré tout et d’espérer envers et contre tout !

Le peuple haïtien a droit au respect à travers la voix de Jean-Bertrand ARISTIDE qui demeure, qu’on le veuille ou non, le Nelson Mandela d’Haïti ! Enfin, faisons nôtre cette parole de George Orwell : « Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire ».

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Message  Marc H Dim 28 Juin 2009 - 20:39

Le peuple haitien n'a jamais été mobilisé ni motivé à voter pour des parlementaires . A cet égard , Jean Marie Gauthier n'a fait que pale anpil pour ne rien dire.
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Message  ed428 Dim 28 Juin 2009 - 21:19

Jan pawòl dwòg sa ye la a, genlè se Guy Filip ki pral mete dènye klou a lan sèkèy la. Nou regrèt sa anpil men, genlè Titid gen de pye l' lan yon sèl soulye. Pou yon chèf deta ki te gen yon pakèt potansyèl, sa rèd!!! Alò, ki vivra, vèra.

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Message  dilibon Ven 21 Aoû 2009 - 17:11

On a vecu et on a tout vu dans ce singulier petit pays!

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Message  Invité Ven 21 Aoû 2009 - 20:19

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Message  Maximo Ven 21 Aoû 2009 - 20:30

Comment Jean-Bertrand Aristide présidait au trafic de drogue en Haïti

jeudi 1er avril 2004 (Date de rédaction antérieure : 1er avril 2004).



Condamné à Miami, le trafiquant Beaudoin "Jacques" Kétant accuse l’ex-chef de l’Etat d’avoir été le "parrain" de la cocaïne sud-américaine dans le pays. Les Etats-Unis utilisent le dossier des stupéfiants comme un moyen de pression. L’inculpation reste une menace pour l’ancien président.



"Il m’a trahi, comme Judas a trahi Jésus." C’était le 25 février, quatre jours avant la fuite du président haïtien Jean-Bertrand Aristide. Peu avant d’être condamné à 27 ans de prison et 30 millions de dollars d’amende par un tribunal fédéral à Miami, Beaudoin "Jacques" Kétant accusait M. Aristide d’être le "parrain" du trafic de drogue en Haïti.



Propriétaire d’une maison évaluée à 8 millions de dollars à Vivi Michel, sur les hauteurs surplombant Port-au-Prince, exhibant des toiles de Picasso et de Monet, M. Kétant a reconnu avoir distribué plus de 40 tonnes de cocaïne colombienne aux Etats-Unis depuis une douzaine d’années. "Le patron, c’était Aristide. Je l’ai payé durant des années. Il fallait le payer, sinon on mourait", a-t-il déclaré devant le tribunal. Partenaire des principaux cartels colombiens de Medellin, de Cali et du Norte del Valle, Beaudoin "Jacques" Kétant avait débuté dans le trafic avec le colonel Michel François, l’un des "cerveaux" du coup d’Etat qui avait renversé Jean-Bertrand Aristide en septembre 1991. Cet ancien chef de la police est réfugié au Honduras, un pays qui n’a pas de traité d’extradition avec les Etats-Unis.



M. Kétant avait noué d’étroites relations avec le président Aristide depuis leur rencontre, en 1998, par l’intermédiaire d’un autre trafiquant. Il le qualifiait de "compadre" (compère), une expression amicale commune en Amérique latine. Beaudoin Kétant affirme qu’il lui versait environ 500 000 dollars par mois pour l’usage exclusif de la Nationale 9, où la police interrompait le trafic pour permettre l’atterrissage des avionnettes chargées de cocaïne. M. Kétant cotisait aussi environ 500 000 dollars par an à la Famille Lavalas, le parti présidentiel, et envoyait régulièrement des sommes importantes à la Fondation Aristide pour la démocratie, selon son témoignage recueilli en prison par l’intermédiaire de son avocat, Ruben Oliva.



AUTORITÉS CORROMPUES



En février 2003, un jeune frère de Beaudoin Kétant, Hector, est tué à son domicile lors d’une descente de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). "Aristide avait besoin d’argent pour financer le carnaval. D’habitude, il prenait 30 %, mais, cette fois, il voulait 80 % sur une grosse cargaison, plus de 700 kg. La négociation a mal tourné et Rudy Thérassan a tiré sur Hector et l’un de ses gardes du corps, Hermann Charles", selon un témoin. Aujourd’hui réfugié à Miami où il travaille pour la DEA (le service antidrogue américain), le chef de la BRI, Rudy Thérassan, était au cœur du dispositif mis en place pour "taxer" le trafic de drogue.



En mai, Beaudoin "Jacques" Kétant et ses gardes du corps provoquent un scandale à l’Union School, le très chic collège bilingue de Port-au-Prince, où l’un de ses fils côtoie les enfants des diplomates américains. Outrée, l’ambassade des Etats-Unis proteste directement auprès du président Aristide, qui s’efforce alors d’obtenir la reprise de l’aide internationale, gelée depuis la crise post-électorale de 2000. Le 17 juin, M. Kétant est convoqué au palais présidentiel où il est, selon ses termes, "kidnappé" et livré à cinq agents de la DEA, l’Agence américaine de lutte contre le trafic de drogue. Menotté, il tente de s’enfuir sur le tarmac de l’aéroport de Port-au-Prince avant d’être emmené à Miami. "Peu après avoir livré Kétant, Aristide a obtenu la reprise des financements de la Banque interaméricaine de développement", note un diplomate.



Depuis des années, les rapports officiels américains notent qu’Haïti "est une plateforme importante de transbordement de la cocaïne sud-américaine vers les Etats-Unis" et décrivent la corruption des autorités, qui permettent aux trafiquants d’opérer sans encombre. La presse américaine a publié de nombreux articles sur ce sujet. Il y a deux ans, le Wall Street Journal citait Mario Andrésol, ancien directeur de la police judiciaire haïtienne, qui s’était exilé : "Les trafiquants travaillent avec Aristide... Des personnes que j’ai arrêtées pour trafic de drogue ont été promues au sein de la polic."



"Il est difficile d’imaginer qu’Aristide ne participait pas à cette activité criminelle extrêmement lucrative", a déclaré récemment à une chaîne de télévision l’ancien général Barry McCaffrey, responsable de la lutte antidrogue du président Bill Clinton. Outre M. Kétant, une cinquantaine d’autres trafiquants haïtiens sont sous les verrous aux Etats-Unis. L’un d’eux, Eliobert Jasmé, surnommé "Ed1", du nom de son entreprise de construction, a jusqu’à présent refusé de parler et a choisi le même avocat que l’ancien président panaméen Manuel Noriega, Me Frank Rubino. Mais d’autres se sont mis à table. Carlos Ovalle, un trafiquant colombien qui a longtemps résidé en Haïti, a ainsi accepté de coopérer avec les autorités américaines.



RÉUNION D’URGENCE



La récente arrestation à Toronto d’Oriel Jean, ancien chef de la sécurité présidentielle, est encore plus menaçante pour M. Aristide. Envoyé aux Etats-Unis, Oriel Jean a été inculpé pour trafic de cocaïne par le tribunal fédéral de Miami. Selon un informateur de la DEA, un ancien trafiquant de drogue haïtien, Oriel Jean prélevait 50 000 dollars sur chaque cargaison de cocaïne qui arrivait par avion en Haïti.



"Les Américains savaient parfaitement ce qui se passait. Je leur ai personnellement transmis des informations qui n’ont pas eu de suite. Ils connaissaient l’importance du narcotrafic dans l’économie haïtienne. Mon impression est qu’ils préféraient fermer les yeux pour ne pas devoir prendre en charge Haïti", confie un général à la retraite de la République dominicaine voisine. Dès la fin des années 1990, plusieurs de ses informateurs dans la zone frontalière lui avaient indiqué que les trafiquants versaient un "péage" à la Fondation Aristide.



Pour Washington, la principale menace venant des grandes Antilles est l’immigration illégale. L’attaque de la base navale de Killick par un groupe de "chimères", les partisans armés de l’ancien président haïtien, a été l’un des éléments décisifs qui a poussé le gouvernement américain à demander, peu après la France, le départ de M. Aristide. Située à la sortie sud de Port-au-Prince, cette base des garde-côtes a pour mission principale de contrôler les boat people. L’attaque a provoqué une réunion interministérielle d’urgence à la Maison blanche, le 27 février, au cours de laquelle le plan de la Communauté des Caraïbes (Caricom), prévoyant le maintien du président Aristide au pouvoir jusqu’au terme de son mandat, en 2006, a été abandonné par Washington.



Pour les Américains, le dossier drogue arrive en deuxième position après le risque d’une arrivée massive de réfugiés, et il est souvent utilisé comme un moyen de pression, voire de chantage. Plusieurs membres de l’administration Bush sont partisans d’une inculpation rapide de Jean-Bertrand Aristide pour trafic de stupéfiants. La récente suspension de son visa américain pourrait être un premier pas. D’autres préfèrent conserver cette arme comme une épée de Damoclès. "Plus il ouvre la bouche, plus l’inculpation se rapproche", dit un fonctionnaire qui travaille sur le dossier.



A Port-au-Prince, "tout le monde savait"



Dans un discours d’une rare franchise, le 9 juillet 2003, l’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Brian Dean Curran, en fin de mission, dénonce la tolérance de la société haïtienne à l’égard du trafic de drogue. "Les trafiquants sont bien connus. Ils s’approvisionnent dans vos magasins ; vous leur vendez des maisons ou leur en construisez de nouvelles ; vous prenez leurs dépôts ; vous éduquez leurs enfants", lance-t-il aux membres, pétrifiés, de la chambre de commerce américaine d’Haïti, l’élite économique du pays. "En Haïti, les trafiquants n’avaient pas besoin de se cacher. Tout le monde savait", confirme un diplomate. Tout le monde, à commencer par les Américains. Pourquoi n’ont-ils pas utilisé ce dossier contre Jean-Bertrand Aristide, comme ils l’avaient fait contre Manuel Noriega, l’ancien président du Panama qui croupit dans une prison de Miami depuis 1989 ?



P.-S.

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Message  Maximo Ven 21 Aoû 2009 - 20:38

la Drogue Jean Bertrand Aristide et Guy Philippe

Au Tribunal de la Drogue / Par Jean Erich Rene



L’émission d’un mandat d’amener contre Guy Philippe, confirmé par une

déclaration officielle du Ministre de la Justice Jean Joseph Exumé, vient

d’ouvrir la boîte de Pandore.

Il y a préséance dans l’audition des accusés.



Guy Philippe représente le maillon qui précède Jean Bertrand Aristide que

le Président de l’Afrique du Sud, Jacob Zuma, livrera sur un simple

claquement de doigt.La DEA conduit ses enquêtes lentement mais sûrement.



Ordinairement elle part de la base pour arriver au sommet en prenant le soin de visiter et de revisiter tous les embranchements afin de s’assurer que tout le réseau soit détruit.



En faisant la remontée des filières on peut se rendre compte que la Police Nationale se trouve au cœur du trafic de la drogue en Haïti.



Comme illustration, rappelons que la DEA a mis sous les verrous :

- Fourel Célestin, Directeur Général de la Police, d’octobre 1995 à Mars

1996/- Jean Nesly Lucien, Directeur Général de la Police de Septembre 2000 à

Mars 2003.- Oriel Jean, Chef de Sécurité du Palais national sous la présidence

d’Aristide.Ces 3 figures emblématiques du narcotrafic établissent les liens avec la PNH comme plaque tournante.



Pour démêler les ficelles de la drogue en Haïti il faut remonter en 1996 sous la Présidence de René Préval, première

version, en prenant comme témoins : - Robert Manuel, Secrétaire d’État à la Sécurité Publique - Pierre Denizé, Directeur Général de la Police

- Eucher Luc Joseph, Inspecteur Général en Chef de la Police

- Alix Fils-Aimé, Député de Kenscoff, cousin de Robert Manuel et de Pierre

Denizé Au sein du Corps de Police il y a une grande division.



En dépit de leurs

uniformes, les policiers formaient plusieurs des gangs avec des objectifs

et des chefs différents auxquels ils ont prêté des serments d’allégeance.



On peut y distinguer notamment 5 groupes d’horizons divers et de

formations différentes

- Les policiers de Régina, formés au Canada.



- Les policiers issus de l’Académie de Police de Pétionville

- Les policiers intérimaires sortis des rangs des FAD’H intégrés dans la

PNH en 1995 sous la direction de Fourel Célestin.



Citons Mario Andrésol

comme Commissaire de Pétionville.



- Les policiers de l’Équateur, directement enrôlés dans la PNH comme

Commissaire tels que Guy Philippe, Jacky Nau etc.

La connaissance de l’existence de cette subdivision de la Police Nationale

est indispensable à la compréhension de l’enjeu des événements politiques,

des grades, des mutations et des défections liés au trafic de la drogue au

sein de la PNH. Cependant il convient de signaler que les policiers formés

en Amérique Latine, généralement identifiés sous l’étiquette EQUATEUR,

étaient les plus instruits.



Ils sont tous initiés aux sciences

administratives policières et militaires.



Ils maitrisent l’art du

commandement.



De plus grâce à leurs périodes de formation assez longues en

Amérique Latine, ils ont lié connaissance avec les différents cartels de la

drogue.



Leur devise est : « Un pour Tous et Tous pour Un » c'est-à-dire

uni pour le meilleur et pour le pire, tout butin doit être partagé

équitablement et le malheur de l’un est aussi le malheur de l’autre.



Ils

forment un bloc aussi dur que le roc. C’est pourquoi la capture de Guy

Philippe est difficile, n’est-ce pas!

Avant 1996, ce sont les policiers de Régina qui avaient la commande à cause

de leur militantisme politique et leur valence lavalassienne.



Mais leur

formation laissait à désirer.



Préval une fois au pouvoir, entouré des 3

dangers : Robert Manuel, Pierre Denizé et Eucher Luc Joseph, les policiers

de l’Équateur dont Guy Philippe ont vite pris le dessus en devenant leurs

bras droits.



Ces nouveaux venus à la barre de commande ont reçu leur

baptême de feu en avril 1996. Une drogue d’une valeur de $ 8 millions de

dollars a été trouvée à Delmas par un filet de police que dirigeait Guy

Philippe.



Il l’a rapporté à son Chef hiérarchique qui, le jour même, dans

l’enchantement d’une telle trouvaille, l’a baptisé de « Mon petit fils de

Delmas » Comme récompense, Guy Philippe de son poste de Ouanaminthe a été

viré comme Commissaire de Delmas comme zone stratégique.





Le calvaire de Guy Philippe commencera en avril 1996 avec le départ de

Robert Manuel et la mutation de Luc Eucher Joseph, comme ministre

conseiller en Italie.



Livrés à eux seuls, Guy Philippe et le groupe de

l’Équateur étaient devenus les collaborateurs obligés du Président Jean

Bertrand Aristide.



Selon les déclarations de Guy Philippe dans la presse

dominicaine, après ses déboires avec Aristide, il avait reçu l’ordre de

boycotter les élections du 21 mai 2000, au cas où les candidats de la

CONVERGENCE les auraient emportées.



Deux semaines avant, tous les

Inspecteurs et les Commissaires de Police étaient convoqués à Tabarre pour

recevoir les instructions.



Le mot d’ordre viendrait du Directeur Central de

la Police de l’heure, nul autre que Clarel Alexandre.





Tout est bien qui finit bien. Guy Philippe est nommé Directeur

Départemental de la Police du Nord. Un scandale de drogue d’une valeur de

100 millions a éclaté.



Le butin a été partagé équitablement entre le

Groupe de l’Équateur avec la main forte du Commissaire de Police du

Cap-Haitien qui avait étudié en Bolivie.



Voici l’origine du litige entre le

Président Jean Bertrand Aristide et le commissaire Guy Philippe, qui a dû

prendre la poudre d’escampette en se réfugiant à St Domingue.



Pour masquer

la vérité, le Président René Préval et le Premier ministre Jacques Édouard

Alexis ont inventé la thèse du coup d’état en faisant porter le chapeau par

la CONVERGENCE.



Ils ont réclamé l’extradition de Guy Philippe.



Le

Gouvernement dominicain a exigé des preuves qu’ils n’ont pas pu produire.



Le péché mortel de Guy Philippe a été commis récemment, le jour où il a

violé le secret de son débarquement en Haïti en Janvier 2004, au micro de

Gary Pierre Paul Charles de Signal FM. On peut tout faire contre les USA

mais il ne faut jamais livrer ses secrets.Le colonel Michel Placide serait

le nouveau Directeur de la PNH et la boucle serait bouclée.



Au Tribunal de

la Drogue Jean Bertrand Aristide et Guy Philippe bientôt vont recevoir

leurs numéros de matricule avec la mention D.D.
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Message  Maximo Ven 21 Aoû 2009 - 20:43

Trafic illicite de la drogue: Jean Bertrand Aristide dans le collimateur de la justice américaine



Le Président déchu haïtien Jean Bertrand Aristide fait actuellement l'objet d'une enquête des autorités fédérales américaines autour de son implication présumée dans le trafic de la drogue et le blanchiement d'argent, a révélé le Miami Hérald de dimanche dernier. Le quotidien de la Floride rappelle les enquêtes qui avaient conduit à l'arrestation d'une vingtaine de trafiquants, pour la plupart, d'anciens officiers de la Police haïtienne et des politiciens de haut rang proches de M. Aristide.



Citant des sources judiciaires, le Miami Hérald indique que Jean Bertrand Aristide est actuellement "l'élément clé" dans l'enquête en cours. Toutefois, l'ancien chef d'Etat haïtien n'a pas encore été formellement accusé, précise le journal américain.



Les allégations contre Jean Bertrand Aristide viennent de différentes sources mais l'évidence n'a pas encore atteint le niveau requis pour ouvrir officiellement un dossier contre lui notamment en raison de difficultés rencontrées à propos des documents financiers, poursuit le Miami Hérald. Le quotidien américain citant des interviews réalisées avec des responsables sur le dossier d'Aristide note que "l'ex-Président a été au centre du narco-trafic et du blanchiement d'argent en Haïti".



Selon certains anciens officiels haïtiens qui coopèrent avec la justice américaine au lendemain de son élection en 2001. L'ex-Président Aristide s'est réuni à Tabarre ( commune de Port-au-Prince) avec le chef de la Police, le directeur départemental de la Police, deux de ses conseillers en matière de sécurité pour mettre en place un système pour faire pression sur les trafiquants colombiens pour que ces derniers financent certaines activités du pouvoir lavalas. Selon le Miami Hérald, M. Aristide a reçu des centaines de milliers de dollars des mains des trafiquants de drogue dans sa résidence de Tabarre en échange de sa complaisance.



Le journal de la Floride rappelle les déclarations faites par Jacques Kétant qui affirme avoir délivré chez Aristide une valise contenant 500,000 dollara américains. Sur la demande d'Aristide, il avait mis le code secrêt 7-7-7 chiffre favori de l'ancien Président haïtien pour ouvrir la valise et retirer l'argent.



Les trafiquants avaient également remis à Aristide 200,000 dollars pour l'achat d'un hélicoptère en 2002. Toutefois, note le Miami Hérald, le Président Aristide a préféré loué un appareil sur la base de Biscayne en utilisant l'argent du trésor public tout en empochant les 200,000 dollars des trafiquants.



Selon le Miami Hérald, les trafiquants ont aussi dépensé beaucoup d'argent dans la réalisation du Carnaval haïtien 2002. Ils ont aussi contribué à l'achat d'armes et de minutions pour la police et les chimères lavalas qui allaient persécuté et attaqué les partis politiques opposés au régime d'Aristide (2001-2004).



Dans cet article, le Miami Hérald révèle que les enquêteurs sont à la recherche d'autres documents notamment des comptes bancaires avant d'introduire l'accusation contre Aristide devant un tribunal de Miami. Le quotidien de la Floride fait remarquer que, selon la loi américaine, Jean Bertrand Aristide peut faire l'objet d'une accusation formelle seulement pour avoir reçu de l'argent des trafiquants en vue de faciliter l'écoulement de forte quantité de cocaine aux Etats-Unis. Les tribunaux américains n'ont pas à prouver "le fait qu'Aristide était directement impliqué dans le trafic de cocaïne", explique le quotidien de la Floride.



"Si Aristide est officiellement accusé par les tribunaux américains, la menace de son extradition aux Etats-Unis pourrait mettre un bémol à l'opération retour, affirment des observateurs cités par le Miami Hérald. (Source Radio Metropole http://www.metropolehaiti.com) July 03 3:36 PM | Blog it
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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:43

Haitï - Jean-Bertrand Aristide :
“Leur obsession est de maintenir une situation que l’on pourrait
appeler « démocratique », mais qui au fond ne consiste qu’en une
démocratie superficielle et importée, imposée et contrôlée d’en haut”,
P. Hallward.















À la défense d’Aristide Ristil_Haiti_-2fb8e










Haiti Analysis.


Narco News, 16 février 2007.



Au milieu des années 1980, Jean-Bertrand
Aristide était un jeune curé travaillant dans un quartier pauvre et
conflictuel de Port-au-Prince. Il devint bientôt le porte-parole d’un
mouvement populaire grandissant contre la série de régimes militaires
qui ont dirigé Haïti après l’effondrement de la dictature des Duvalier
en 1986. En 1990, il gagna les premières élections présidentielles
démocratiques du pays avec 67% des voix. Perçu comme une menace par
l’élite minoritaire dirigeante d’Haïti, il a été renversé par un coup
militaire en Septembre 1991. Les conflits avec cette même élite,
appuyée par ses puissants alliés aux Etats-Unis et en France, ont
façonné toute la trajectoire politique d’Aristide : après une autre
victoire écrasante aux élections de 2000, la résistance de l’élite a
finalement culminé dans un deuxième coup contre lui dans la nuit du 28
février 2004. Aristide vit en exil en Afrique du Sud depuis deux ans. (...)






Peter Hallward : On vous
a souvent accusé d’être intolérant à l’égard de la dissidence, d’être
déterminé à imposer votre volonté. Mais que répondez-vous à ceux qui
avancent que le vrai problème était juste le contraire, que vous étiez
trop tolérant ? Vous avez permis à d’anciens soldats de demander
ouvertement et à maintes reprises la reconstitution de l’armée. Vous
avez permis aux dirigeants autoproclamés de la « société civile » de
tout faire pour renverser votre gouvernement. Vous avez permis à des
stations de radio de soutenir une campagne féroce de désinformation.
Vous avez permis toutes sortes de manifestations, demandant votre
départ, d’avoir lieu jour après jour, et bon nombre des manifestants
étaient financés et organisés directement par vos ennemis aux
Etats-Unis.


Jean-Bertrand Aristide :Bon,
c’est ce qu’exige la démocratie. Ou bien vous permettez l’expression
libre d’opinions diverses ou bien vous ne le permettez pas. Si les gens
ne sont pas libres de manifester et de faire entendre leurs
revendications, il n’y a pas de démocratie. Je savais que nous étions
en position de force au parlement, et que la grande majorité du peuple
était derrière nous. Une petite minorité s’opposait à nous. Leurs
connections avec l’étranger, leurs intérêts commerciaux et autres, les
ont rendu puissants. Toutefois, ils avaient le droit de protester, de
formuler leurs demandes, comme tout le monde.






Peter Hallward :
L’accusation la plus grave et la plus fréquente portée contre vous par
les manifestants, et reprise par les critiques à l’étranger est que
vous avez eu recours à la violence pour vous accrocher au pouvoir, que,
lorsque la pression sur votre gouvernement a augmenté, vous avez
commencé à vous appuyer sur des gangs armés des bidonvilles, appelés
« chimères », et que vous les avez utilisés pour intimider, et dans
certains cas, assassiner vos opposants.


Jean-Bertrand Aristide :Dès
que vous regardez rationnellement ce qui se passait, ces accusations
sont loin de tenir debout. Plusieurs choses doivent être prises en
compte. D’abord, la police travaillait sous un embargo depuis plusieurs
années. Nous ne pouvions pas acheter des gilets pare¬balles ou des
bonbonnes de gaz lacrymogène. La police était très mal équipée, et
était souvent incapable de contrôler une manifestation ou une
confrontation. Certains de nos opposants, certains des manifestants,
qui cherchaient à provoquer des confrontations violentes, le savaient
parfaitement bien. Il était de notoriété public que pendant que la
police avait épuisé ses punitions et ses réserves. Des armes lourdes
étaient passées en contrebande à nos adversaires au travers de la
République dominicaine. Le peuple le savait aussi, le comprenait et
s’en inquiétait. Ils ont commencé à être nerveux, avec raison. Les
provocations augmentaient, et on enregistrait des actes isolés de
violence. Cette violence, était-elle justifiée ? Non. Je l’ai
condamnée. Je n’ai pas arrêté de la condamner. Mais avec les moyens
limités à notre disposition, comment pouvions nous prévenir les
flambées de violence ? Il y avait beaucoup de provocation, beaucoup de
colère, et il n’y avait aucun moyen pour nous de faire en sorte que
chaque citoyen refuse la violence. Mais, il n’y a jamais eu
d’encouragement délibéré à la violence, il n’y a jamais eu de recours
délibéré à la violence.


En ce qui concerne les
« chimères », ceci est clairement une autre expression de notre
mentalité d’apartheid, le mot dit tout. Les « Chimères » sont des gens
qui sont pauvres, qui vivent dans un état de grande insécurité et de
chômage chronique. Ils sont les victimes d’une injustice structurelle,
d’une violence sociale systématique. Et ils se retrouvent parmi les
gens qui ont voté pour ce gouvernement, qui ont apprécié ce que le
gouvernement faisait ou avait fait, malgré l’embargo. Ce n’est pas
surprenant qu’ils doivent confronter ceux qui ont toujours bénéficié de
cette même violence sociale, lorsqu’ils ont commencé activement à
saboter leur gouvernement.


Encore une fois, ceci ne
justifie pas des actes de violence occasionnels, mais où se trouvait la
vraie responsabilité ? Qui sont les vraies victimes de la violence
ici ? Combien de membres de l’élite, combien de membres des nombreux
partis de l’opposition ont été tués par les chimères ? Combien ? Qui
sont-ils ? Pendant ce temps certain des intérêts économiques puissants
étaient heureux de financer des gangs criminels, d’armer des vagabonds,
à Cité Soleil et ailleurs, en vue de créer du désordre et d’en rejeter
le blâme sur Fanmi Lavalas. Ces mêmes personnes ont aussi payé des
journalistes pour présenter la situation d’une certaine façon, et entre
autres choses, leur ont promis des visas - récemment, quelques uns
d’entre eux, qui vivent en France maintenant, ont admis qu’on leur
avait quoi dire, pour pouvoir obtenir leur visa. Donc, vous avez des
personnes qui finançaient la désinformation d’un côté, et la
déstabilisation d’un autre, et qui encourageaient de petits groupes de
truands à semer la panique dans les rues, pour créer l’impression que
le gouvernement perdait le contrôle de la situation.


Comme si cela ne
suffisait pas, au lieu de permettre aux munitions de la police de
parvenir en Haïti, au lieu d’envoyer les armes et les équipements pour
renforcer le gouvernement, les américains les ont envoyé à leurs
représentants en République Dominicaine. Vous n’avez qu’à regarder qui
étaient ces gens - des personnes comme Jodel Chamblain, un criminel
reconnu coupable par la justice, qui s’est échappé de prison pour être
accueilli par les Etats-Unis, qui a ensuite armé et financé ces
« combattants de la liberté » attendant à la frontière en République
Dominicaine. C’est ce qui s’est vraiment passé. Nous n’avons pas armé
les « chimères », les Etats-Unis ont armé Chamblain et Philippe.
L’hypocrisie est extraordinaire. Ensuite, lorsque nous parlons de
2004-06, soudainement tous les propos indignés contre la violence se
sont tus. Comme si rien ne s’était passé. On entassait des gens dans
des conteneurs et on les jetait à la mer. Cela ne comptait pas. Les
innombrable attaques sur Cité Soleil, elles ne comptaient pas non plus.
Et je pourrai continuer longtemps. Des milliers de personnes sont
mortes. Mais, elles ne comptent pas, parce qu’elles ne sont que des
« chimères » après tout. (...)


- Lire l’ article http://narconews.com

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:47

11 mars 2004


Haïti : un coup d’Etat orchestré et financé par les USA.



Michel CHOSSUDOVSKY









Centre de recherche sur la mondialisation, 29 février 2004.






Double standards


La Maison blanche a remis en question la capacité du président haïtien Jean-Bertrand Aristide "à gouverner son pays". Selon un communiqué officiel de la Maison blanche émis un jour avant le départ d’Aristide pour la République dominicaine : "Son
échec à adhérer aux principes démocratiques a contribué à la profonde
polarisation et aux violentes émeutes auxquelles nous assistons
aujourd’hui en Haïti. Ses propres actions remettent en question sa
capacité à gouverner Haïti. Nous l’invitons à examiner sa position
soigneusement, à accepter la responsabilité, et à agir dans l’intérêt
du peuple d’Haïti."



Ne devrions-nous pas maintenant appliquer les mêmes
standards au Président George W. Bush qui a menti au peuple américain,
violé le droit international et mené une guerre criminelle sur base
d’un faux prétexte ?









Le présent article a été rédigé durant les derniers
jours de février 2004 en réponse au barrage de désinformation dressé
par les médias traditionnels. Il a été complété le 29 février 2004, le
jour du départ pour l’exil du président Jean-Bertrand Aristide.






L’insurrection armée qui a contribué à renverser le
président Aristide le 29 février 2004 a été le résultat d’une opération
de type militaire, combinée à des opérations de renseignements,
minutieusement préparée.


L’armée paramilitaire des rebelles a traversé la
frontière de la République dominicaine au début du mois de février. Il
s’agit d’une unité paramilitaire bien armée, équipée et entraînée à
laquelle se sont intégrés d’anciens membres du Front pour l’Avancement
et le Progrès en Haïti (FRAPH), les escadrons de la mort en « vêtements
civils » impliqués dans les massacres de civils et assassinats
politiques perpétrés durant le coup d’Etat militaire de 1991,
sponsorisé par la CIA, et qui avait débouché sur le renversement du
gouvernement démocratiquement élu du président Jean-Bertrand Aristide.


Le Front autoproclamé pour la Libération et la
Reconstruction nationale (FLRN) est dirigé par Guy Philippe, un ancien
membre des Forces armées haïtiennes et par ailleurs chef de la police.
Durant la période du coup d’Etat de 1991, Philippe avait subi un
entraînement auprès des Forces spéciales américaines en Equateur, en
même temps qu’une douzaine d’autres officiers de l’armée haïtienne
(voir Juan Gonzalez, New York Daily News, 24 février 2004).


Les deux autres commandants rebelles et associés de Guy
Philippe, qui ont dirigé les attaques contre Gonaïves et Cap-Haïtien,
sont Emmanuel Constant, surnommé « Toto », et Jodel Chamblain. Tous
deux sont d’anciens Tontons Macoutes et sont des dirigeants du FRAPH.


En 1994, Emmanuel Constant dirigeait l’escadron de la
mort du FRAPH dans le village de Raboteau, opération que l’on appela
plus tard le « Massacre de Ramboteau » :


« L’un des derniers massacres infâmes
eut lieu en avril 1994 à Raboteau, un bidonville côtier à quelque 150
km au nord de la capitale. Raboteau compte environ 6.000 habitants, la
plupart sont pêcheurs ou sauniers, mais il a la réputation d’être un
bastion de l’opposition où des dissidents politiques viennent souvent
se cacher. (...) Le 18 avril [1994], une centaine de soldats et une
trentaine de paramilitaires débarquèrent à Raboteau pour ce que les
enquêteurs allaient appeler plus tard une ’répétition générale’. Ils
allaient sortir des gens de chez eux, leur demandant où se cachait
Amiot ’Cubain’ Metayer, un partisan bien connu d’Aristide. Ils
tabassèrent de nombreuses personnes, dont une femme enceinte qui en fit
une fausse couche, et ils forcèrent d’autres personne à boire à même
les égouts à ciel ouvert. Des soldats torturèrent un vieil aveugle de
65 ans jusqu’à ce qu’il vomisse du sang. L’homme mourut le lendemain.



« Le 22 avril avant l’aube, les soldats
réapparaissaient. Ils mirent des maisons à sac et abattèrent des gens
en rue et lorsque les habitants s’enfuyèrentt vers l’eau, d’autres
soldats leur tirèrent dessus depuis des embarcations qu’ils avaient
réquisitionnées. La mer allait rejeter des corps durant plusieurs
jours. D’autres ne furent jamais retrouvés. Le nombre des victimes a
été estimé entre deux douzaines et une trentaine. Des centaines
d’autres allaient fuir la ville, craignant de nouvelles représailles. »
(St Petersburg Times,
Floride, 1er septembre 2002)


Durant le pouvoir militaire (1991-1994), le FRAPH passa
(non officiellement) sous la juridiction des forces armées, prenant ses
ordres chez le commandant en chef, le général Raoul Cedras. Selon un
rapport de la Commission des Droits de l’Homme des Nations unies, daté
de 1996, le FRAPH avait bénéficié du soutien de la CIA.


Sous la dictature militaire, le trafic de drogue fut
protégé par la junte militaire qui, de son côté, était également
soutenue par la CIA. Les dirigeants du coup d’Etat de 1991, y compris
les commandants paramilitaires du FRAPH, figuraient sur les feuilles de
paie de la CIA. (Voir Paul DeRienzo, Cliquer ici , Voir également Jim Lobe, IPS, 11 oct. 1996).


A ce propos, Emmanuel Constant, alias « Toto »,
confirma, dans l’émission « 60 Minutes » de la CBS, en 1995, que la CIA
le payait environ 700 dollars par mois et qu’il avait créé le FRAPH
alors qu’il était sur les feuilles de paie de l’agence. (Voir Miami Herald, 1er août 2001). Selon Constant, le FRAPH avait été constitué « avec les encouragements et le soutien financier de la Defense Intelligence Agency [la DIA] américaine et de la CIA » (Miami New Times, 26 février 2004).






L’« opposition civile »


La prétendue « Convergence démocratique » (CD) est un
groupe de quelque 200 organisations politiques dirigé par l’ancien
maire de Port-au-Prince, Evans Paul. Cette CD, conjointement au
« Groupe des 184 Organisations de la Société civile »(G-184) a
constitué ce qu’elle appelle une « Plate-forme démocratique des
Organisations de la Société civile et des Partis politiques de
l’Opposition ».


Le G-184 est dirigé par André (Andy) Apaid, un citoyen américain né aux Etats-Unis de parents haïtiens (Haiti Progres, http://www.haiti-progres.com/eng11-12.html).
Andy Apaid possède Alpha Industries, l’une des plus importantes lignes
d’assemblage destiné à l’exportation et à main-d’œuvre bon marché,
installées durant l’époque Duvalier. Ses bagnes produisent des produits
textiles et des assemblages électroniques pour un certain nombre de
firmes américaines, parmi lesquelles Sperry/Unisys, IBM, Remington et
Honeywell. Apaid est le plus gros employeur industriel de Haïti avec
une main-d’oeuvre de quelque 4.000 travailleurs. Les salaires payés
dans les usines d’Andy Apaid ne dépassent pas 68 cents par jour (Miami Times, 26 février 2004). L’actuel salaire minimal à Haïti est de l’ordre de 1,50 dollars par jour :


« Le Comité national de l’Emploi,
cantonné aux Etats-Unis, qui a été le premier à dénoncer le scandale
Kathie Lee Gifford des mauvaises conditions de travail, a rapporté,
voici plusieurs années déjà, que les usines d’Apaid situées dans la
zone haïtienne de libre échange payaient souvent des salaires
inférieurs au salaire minimal et que ses employées sont obligées de
travailler 78 heures par semaine. » (Daily News
, New York, 24 février 2004)


Apaid fut un fervent soutien du coup d’Etat militaire
de 1991. Aussi bien la CD que le G-184 ont des liens avec le FLRN
(anciennement les escadrons de la mort du FRAPH) dirigé par Guy
Philippe. On sait également que le FLRN reçoit des fonds de la
communauté haïtienne des affaires.
En d’autres termes, il n’y a pas de division bien tranchée entre
l’opposition civile, qui se prétend non violente, et les paramilitaires
du FLRN. Ce dernier collabore avec la prétendue « Plate-forme
démocratique ».

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:51

Le rôle de la Fondation nationale pour la Démocratie (FND)


A Haïti, cette « opposition civile » est soutenue
financièrement par la Fondation nationale pour la Démocratie qui
travaille main dans la main avec la CIA. La Plate-forme démocratique
est soutenue par l’Institut républicain international (IRI), l’une des
composantes actives de la FND. Le sénateur John McCain est président du
conseil de direction de l’IRI. (Voir Laura Flynn, Pierre Labossière et
Robert Roth, Hidden from the Headlines : The U.S. War Against Haiti (Loin des gros titres : la guerre des Etats-Unis contre Haïti), California-based Haiti Action Committee (HAC), http://www.haitiprogres.com/eng11-12.html ).


Le dirigeant du G-184, Andy Apaid, était en relation
avec le secrétaire d’Etat Colin Powell durant toute la période qui a
précédé le départ du président Aristide pour la République dominicaine,
le 29 février dernier. Son organisation parapluie des cercles
d’affaires de l’élite et des ONG religieuses, également soutenue par
l’IRI, reçoit des sommes d’argent considérables de l’Union européenne.
( Cliquer ici).


Il est utile de rappeler que si la FND (que supervise
l’IRI) ne fait pas officiellement partie de la CIA, elle joue
d’importantes fonctions sur le plan des renseignements dans l’arène des
partis politiques civils et des ONG. Elle a été créée en 1983, à
l’époque où la CIA était accusée de corrompre en secret les hommes
politiques et de monter de fausses organisations de front de la société
civile. Selon Allen Weinstein, l’homme qui avait mis la FND sur pied à
l’époque de l’administration Reagan, « une grande
partie de ce que nous faisons aujourd’hui l’était déjà, mais en secret,
par la CIA, voici 25 ans ». (Washington Post
, 21 septembre 1991).


La FND draine des fonds du Congrès vers quatre
institutions : l’International Republican Institute (IRI), le National
Democratic Institute for International Affairs (NDI), le Center for
International Private Enterprise (CIPE), et l’American Center for
International Labor Solidarity (ACILS. Il est dit que ces organisations
ne sont « qualifiées que pour fournir de l’assistance technique aux démocrates en herbe du monde entier ». (Voir IRI, http://www.iri.org/history.asp)


Autrement dit, il existe une répartition des tâches
entre la CIA et la FND. Alors que la CIA fournit son soutien secret à
des groupes rebelles de paramilitaires armés et autres escadrons de la
mort, la FND et ses quatre organisations constituantes financent des
partis politiques « civils » et des ONG en vue d’installer la
« démocratie » à l’américaine aux quatre coins du monde.


La FND constitue donc en quelque sorte le « bras
civil » de la CIA. Les interventions combinées des deux organisations
dans diverses parties du monde sont caractérisées par un modèle
constant, utilisé dans de nombreux pays.


La FND fournit des fonds aux organisations de la
« société civile » au Venezuela, fonds qui ont permis de mettre sur
pied une tentative de coup d’Etat contre le président Hugo Chavez. Au
Venezuela, ce fut la « Coordination démocratique » qui bénéficia du
soutien de la FND ; à Haïti, il s’agit de la « Convergence
démocratique » et du G-184.


De la même manière, dans l’ancienne Yougoslavie, depuis
1995, la CIA a fait parvenir son soutien à l’Armée de Libération du
Kosovo (UCK), un groupe paramilitaire impliqué dans des attentats
terroristes contre la police et l’armée yougoslaves. Dans le même
temps, via le CEPI, la FND soutenait la coalition d’opposition du DOS
en Serbie et au Monténégro. Plus spécifiquement, la FND finançait le
G-17, un groupe d’opposition constitué d’économistes responsables de la
formulation (en liaison avec le FMI) de la plate-forme de réformes
d’« ouverture du marché » de la coalition du DOS, lors des élections
présidentielles de 2000 qui conduisirent à la chute de Slobodan
Milosevic.






Le douloureux « remède économique » du FMI


Le FMI et la Banque mondiale sont des acteurs de
premier plan dans le processus de déstabilisation économique et
politique. Tout en étant appliquées sous les auspices d’un corps
intergouvernemental, les réformes du FMI tendent à soutenir les
objectifs de la stratégie et de la politique étrangère des Etats-Unis.


Reposant sur le prétendu « consensus de Washington »,
les mesures d’austérité et de restructuration du FMI contribuent
souvent, via leurs effets terriblement dévastateurs, à déclencher des
contestations sociales et ethniques. Les réformes du FMI ont souvent
précipité la chute de gouvernements élus. Dans certains cas extrêmes de
désorganisation économique et sociale, les mesures économiques pénibles
du FMI ont contribué à la déstabilisation de pays tout entiers, comme
ce fut le cas en Somalie, au Rwanda et en Yougoslavie. (Voir Michel
Chossudovsky, The globalization of Poverty and the New World Order (La globalisation de la pauvreté et le Nouvel Ordre Mondial), 2e édition, 2003, Cliquer ici )


Le programme du FMI est en permanence un instrument de
désorganisation économique. Les réformes du FMI contribuent à remodeler
et à minimiser les institutions de l’Etat via des mesures draconiennes
d’austérité. Ces dernières sont appliquées simultanément avec d’autres
formes d’intervention et d’ingérence politique, y compris les activités
sous le manteau de la CIA visant à soutenir des groupes paramilitaires
rebelles et des partis politiques d’opposition.


En outre, des réformes qualifiées de « relance
d’urgence » ou de « post-conflictuelles » sont souvent introduites sous
la direction du FMI, dans le sillage d’une guerre civile, d’un
changement de régime ou dans le cadre d’une « urgence au niveau
national ».


A Haïti, le FMI a sponsorisé des réformes de
« libéralisation du marché », lesquelles ont été appliquées
régulièrement depuis l’époque Duvalier. Elles ont également été
appliquées à plusieurs niveaux depuis la première élection du président
Aristide, en 1990.


Le coup d’Etat militaire de 1991, qui a eu lieu huit
mois seulement après l’accession de Jean-Bertrand Aristide à la
présidence, visait en partie à supprimer les réformes progressistes du
gouvernement et à réinstaurer l’agenda politique néo-libéral de l’ère
Duvalier.


En juin 1992, un ancien fonctionnaire de la Banque
mondiale, Monsieur Marc Bazin, fut désigné au poste de Premier ministre
par la junte militaire. En fait, c’était le département d’Etat
américain qui avait poussé à sa nomination.


Bazin avait la réputation d’avoir toujours travaillé
pour le « consensus de Washington ». En 1983, il avait été désigné au
poste de ministre des Finances sous le régime Duvalier. En fait il
avait été recommandé à ce portefeuille par le FMI : « Le
’président à vie’ Jean-Claude Duvalier avait été d’accord avec la
désignation d’un candidat du FMI, l’ancien fonctionnaire de la Banque
mondiale, Marc Bazin, comme ministre des Finances. » (Mining Annual
Review
, juin 1983). Plus tard, Bazin, qui était considéré comme le
« favori » de Washington, se présenta contre Aristide lors des
élections présidentielles de 1990.


Bazin fut donc désigné par la junte militaire, en 1992,
pour former un prétendu « gouvernement de consensus ». Il est utile de
faire remarquer que ce fut précisément durant la période où Bazin fut
Premier ministre qu’eurent lieu les massacres politiques et les tueries
extra-judiciaires perpétrés par les escadrons de la mort du FRAPH,
soutenus par la CIA. Plus de 4.000 civils furent tués. Quelque 300.000
se muèrent en réfugiés internes, « des milliers
d’autres s’enfuirent de l’autre côté de la frontière, en République
dominicaine, et plus de 60.000 quittèrent le pays par la mer »
.
(Déclaration de Dina Paul Parks, directrice exécutive de la Coalition
nationale des Droits des Haïtiens, Commission sénatoriale de la
Justice, Sénat des Etats-Unis d’Amérique, Washington DC, 1er octobre
2002). Pendant ce temps, la CIA avait lancé une campagne de calomnies
présentant Aristide comme un personnage « instable mentalement ». (Boston Globe, 21 septembre 1994).






L’intervention militaire américaine de 1994


Après trois années de pouvoir militaire, les Etats-Unis
intervenaient en 1994, envoyant à Haïti des troupes d’occupation et des
« gardiens de la paix » : 20.000 hommes en tout. Cette intervention ne
prévoyait pas de restaurer la démocratie. Bien au contraire : elle fut
menée pour empêcher une insurrection populaire contre la junte
militaire et ses partisans néo-libéraux.


En d’autres termes, l’occupation militaire américaine visait surtout à assurer la continuité politique.


Alors que les membres de la junte militaire étaient
envoyés en exil, le retour du gouvernement constitutionnel requérait
l’obéissance aux dictats du FMI, excluant de la sorte toute possibilité
d’une alternative « progressiste » au planning néo-libéral. De plus,
les troupes américaines allaient rester dans le pays jusqu’en 1999. Les
forces armées haïtiennes furent dissoutes et le département d’Etat
américain loua les services d’une société de mercenariat, la Dyn Corp,
pour fournir des « conseils techniques » à la restructuration de la
Police nationale haïtienne (PNH).


« La DynCorp a toujours fonctionné en sous-traitance dans les opérations sous le manteau du Pentagone et de la CIA. » (Voir Jeffrey St.Clair et Alexander Cockburn, Counterpunch, 25 février 2002, http://www.corpwatch.org/issues/PID.jsp ?articleid=1988 ). Avec
les conseils de la DynCorp à Haïti, les anciens Tontons Macoutes et les
officiers de l’armée haïtienne impliqués dans le coup d’Etat de 1991
furent intégrés à la PNH. »
(Voir Ken Silverstein, « Privatizing War » (La privatisation de la guerre), The Nation, 28 juillet 1997, http://www.mtholyoke.edu/acad/intrel/silver.htm).


En octobre 1994, Aristide revint d’exil et réintégra la
présidence jusqu’à la fin de son mandat en 1996. Des réformateurs du
« libre marché » furent introduits dans son cabinet. Une nouvelle
fournée de mesures politiques macroéconomiques mortelles fut adoptée
sous l’étiquette d’un prétendu Plan d’urgence de relance économique
(PURE) « qui cherchait à réaliser une stabilisation
macroéconomique rapide, à restaurer l’administration publique et à
parer aux besoins les plus pressés »
. (Voir : IMF Approves Three-Year ESAF Loan for Haiti (Le FMI approuve l’emprunt de trois ans de l’ESAF destiné à Haïti), Washington, 1996, http://www.imf.org/external/np/sec/pr/1996/pr9653.htm ).


La restauration du gouvernement constitutionnel avait
été négociée en huis clos avec des créanciers extérieurs de Haïti.
Avant la restauration d’Aristide au poste de président du pays, le
nouveau gouvernement fut obligé d’apurer les arriérés de la dette du
pays vis-à-vis de ses créanciers étrangers. En fait, les nouveaux prêts
consentis par la Banque mondiale, la Banque inter-américaine de
Développement (IDB) et le FMI furent utilisés pour honorer les
obligations de Haïti vis-à-vis de ses créanciers internationaux. De
l’argent frais fut utilisé pour rembourser d’anciennes dettes, ce qui
provoqua une spirale de la dette extérieure.


Durant la période coïncidant en gros avec celle du
gouvernement militaire, le Produit intérieur brut (PIB) déclina de 30%
entre 1992 et 1994. Avec un revenu par tête de 250 dollars par an,
Haïti est le pays le plus pauvre de l’hémisphère occidental et l’un des
plus pauvres de la planète. (Voir : Banque mondiale, Haïti : les défis de la réduction de la pauvreté, Washington, août 1998, Cliquer ici).


La Banque mondiale estime le chômage de l’ordre de 60%.
(Un rapport du Congrès américain datant de 2000 l’estime même à 80%.
Voir : Chambre des Représentants des Etats-Unis, Justice criminelle,
Sous-Commission de la politique en matière de drogue et des ressources
humaines, FDHC Transcripts, 12 avril 2000).


Dans le sillage de trois années de pouvoir militaire et
de déclin économique, il ne pouvait y avoir de « relance économique
urgente » comme celle envisagée sous l’accord de prêt du FMI. En fait,
ce fut tout le contraire qui se produisit : La « stabilisation »
imposée par le FMI sous le programme de « relance » exigea davantage de
restrictions budgétaires dans les programmes quasiment non existants du
secteur social. Un programme de réforme des services civils fut lancé.
Il consistait à réduire la taille de ces services et à licencier le
« surplus » d’employés de l’Etat. Le train de mesures du FMI et de la
Banque mondiale fut en partie à l’origine de la paralysie des services
publics, ce qui déboucha sur la désintégration finale de la totalité du
système étatique. Dans un pays où les services de santé et d’éducation
étaient déjà pour ainsi dire inexistants, le FMI avait exigé le
licenciement des enseignants et travailleurs médicaux « en surplus » et
ce, dans l’intention d’atteindre son objectif à propos du déficit
budgétaire.


Les initiatives de Washington en matière de politique
étrangère ont été coordonnées à l’application de la « thérapie »
économique particulièrement létale du FMI. Le pays a été littéralement
poussé au bord du désastre économique et social.

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:54

Le sort de l’agriculture haïtienne


Plus de 75 pour-cent de la population haïtienne est
engagée dans l’agriculture, produisant à la fois des plantes vivrières
pour le marché intérieur ainsi qu’un certain nombre de plantes « de
rapport » destinées à l’exportation. Déjà à l’époque de Duvalier,
l’économie paysanne avait été torpillée. Avec l’adoption des réformes
économiques sponsorisées par le FMI et la Banque mondiale, le système
agricole qui, avant cela, produisait des denrées alimentaires pour le
marché local, s’est retrouvé déstabilisé. La levée des barrières
commerciales a ouvert le marché local à l’affluence des surplus
agricoles américains, y compris le riz, le sucre et le maïs, entraînant
ainsi la destruction de toute l’économie paysanne. Gonaïves, qui, avec
ses vastes rizières, était la région par excellence de la production du
riz à Haïti, s’est retrouvée plongé dans une faillite générale :


« A la fin des années 90, la production
locale de riz, à Haïti, a été réduite de moitié et les importations de
riz des Etats-Unis comptaient pour plus de la moitié des ventes locales
de riz. La population paysanne locale était ruinée et le prix du riz
augmenta dans des proportions phénoménales. »
(Voir Rob Lyon, Haiti-There is no solution under Capitalism ! (Haïti : pas de solution sous le capitalisme), Socialist Appeal, 24 février 2004, http://cleveland.indymedia.org/news/2004/02/9095.php ).


En l’espace de quelques années, Haïti, un petit pays
très pauvre des Caraïbes, était devenu le quatrième importateur mondial
de riz américain, après le Japon, le Mexique et le Canada.






La seconde vague de réformes du FMI


Les élection présidentielles furent fixées au 23
novembre 2000. L’administration Clinton avait mis l’embargo sur l’aide
au développement à Haïti en 2000. A peine deux semaines avant les
élections, l’administration sortante signait une lettre d’intentions
pour le FMI. Avec son timing parfait, l’accord avec le FMI exclut
virtuellement depuis le début toute déviance par rapport à l’agenda
néo-libéral avant l’élection du nouveau président qui, depuis son
retour d’exil en 1994, s’est montré très obéissant vis-à-vis des
exigences du FMI.


Le ministre des Finances transmettait l’amendement
budgétaire au Parlement le 14 décembre. Le soutien des donateurs
dépendait du sceau probatoire de la législature. Alors qu’Aristide
avait promis d’augmenter le salaire minimum, de se lancer dans la
construction d’écoles et la mise sur pied de programmes
d’alphabétisation, les mains du nouveau gouvernement étaient liées.
Toutes les décisions majeures concernant le budget de l’Etat, le
management du secteur public, les investissements publics, la
privatisation, le commerce et la politique monétaire avaient déjà été
prises. Elles faisaient partie de l’accord conclu avec le FMI le 6
novembre 2000.


En 2003, le FMI imposa l’application du prétendu
« système flexible dans les prix des carburants », lequel déclencha
aussitôt une spirale inflationniste. La monnaie fut dévaluée. Les prix
du pétrole augmentèrent d’environ 130 pour-cent en janvier et février
2003, ce qui contribua à alimenter le mécontentement populaire à
l’égard du gouvernement Aristide, qui avait soutenu l’application des
réformes économiques.


La montée en flèche des prix des carburants contribua à
une hausse de 40 pour-cent des prix à la consommation en 2002-2003.
(Voir Haïti - Lettre d’intention, Mémorandum de la politique économique
et financière, et mémorandum technique d’explications, Port-au-Prince,
Haïti, 10 juin 2003, http://www.imf.org/external/np/loi/2003/hti/01/index.htm ). A son tour, le FMI avait réclamé, en dépit de la hausse dramatique du coût de la vie, un gel des salaires comme moyen de « contrôler les pressions inflationnistes ».
En fait, le FMI avait également enjoint au gouvernement de réduire les
salaires du secteur public (y compris les traitements des enseignants
et des travailleurs médicaux). Le FMI avait également réclamé que l’on
assure le paiement d’un salaire statutaire minimum d’environ 25 cents
de l’heure. « La flexibilité du marché de l’emploi »,
ce qui signifiait que les salaires étaient versés sous le salaire
minimum statutaire, allait contribuer, prétendait le FMI, à attirer les
investisseurs étrangers. Le salaire journalier minimum était de 3
dollars en 1994, et il diminua jusque 1,50 à 1,75 dollars (selon le
taux d’échange entre la gourde - la monnaie haïtienne - et le dollar)
en 2004.


Dans une logique particulièrement tordue, les salaires
effroyablement bas pratiqués à Haïti, qui avaient fait partie du cadre
de la politique de la « main-d’œuvre bon marché »
du FMI et de la Banque mondiale, étaient considérés comme un moyen
d’améliorer le niveau de vie. En d’autres termes, les conditions
inhumaines des industries d’assemblage (dans un environnement
totalement dérégulé) et les conditions de travaux forcés dans les
plantations agricoles haïtiennes sont considérées par le FMI comme la
clé pour arriver à la prospérité économique, en raison de « l’attrait exercé sur les investisseurs étrangers ».


Le pays était coincé dans la spirale de sa dette
extérieure. Par une ironie amère, des mesures d’austérité dans les
secteurs sociaux, soutenues par le FMI et la Banque mondiale, furent
imposées à un pays qui compte à peine 1,2 médecin pour 10.000 habitants
et où la grande majorité de la population est illettrée. Les services
sociaux de l’Etat, virtuellement inexistants durant la période
Duvalier, se sont effondrés.


La conséquence des directives du FMI fut que le pouvoir
d’achat poursuivit sa dégringolade, laquelle avait également affecté
les groupes à revenus moyens. Dans un même temps, les taux d’intérêt
avaient atteint des hauteurs astronomiques. Dans les parties Nord et
Est du pays, les hausses brutales des prix du carburant s’étaient
traduites par une paralysie virtuelle des transports et des services
publics, y compris l’eau et l’électricité. Alors qu’une catastrophe
humanitaire menace grandement, l’effondrement de l’économie supervisé
par le FMI servit à accroître considérablement la popularité de la
Plate-forme démocratique, qui accusa Aristide de « mauvaise gestion économique ».
Inutile de dire que les dirigeants de la Plate-forme démocratique, y
compris Andy Apaid, actuel propriétaire des usines aux conditions si
déplorables, sont les principaux protagonistes de l’économie des bas
salaires.

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:55

La seconde vague de réformes du FMI


Les élection présidentielles furent fixées au 23
novembre 2000. L’administration Clinton avait mis l’embargo sur l’aide
au développement à Haïti en 2000. A peine deux semaines avant les
élections, l’administration sortante signait une lettre d’intentions
pour le FMI. Avec son timing parfait, l’accord avec le FMI exclut
virtuellement depuis le début toute déviance par rapport à l’agenda
néo-libéral avant l’élection du nouveau président qui, depuis son
retour d’exil en 1994, s’est montré très obéissant vis-à-vis des
exigences du FMI.


Le ministre des Finances transmettait l’amendement
budgétaire au Parlement le 14 décembre. Le soutien des donateurs
dépendait du sceau probatoire de la législature. Alors qu’Aristide
avait promis d’augmenter le salaire minimum, de se lancer dans la
construction d’écoles et la mise sur pied de programmes
d’alphabétisation, les mains du nouveau gouvernement étaient liées.
Toutes les décisions majeures concernant le budget de l’Etat, le
management du secteur public, les investissements publics, la
privatisation, le commerce et la politique monétaire avaient déjà été
prises. Elles faisaient partie de l’accord conclu avec le FMI le 6
novembre 2000.


En 2003, le FMI imposa l’application du prétendu
« système flexible dans les prix des carburants », lequel déclencha
aussitôt une spirale inflationniste. La monnaie fut dévaluée. Les prix
du pétrole augmentèrent d’environ 130 pour-cent en janvier et février
2003, ce qui contribua à alimenter le mécontentement populaire à
l’égard du gouvernement Aristide, qui avait soutenu l’application des
réformes économiques.


La montée en flèche des prix des carburants contribua à
une hausse de 40 pour-cent des prix à la consommation en 2002-2003.
(Voir Haïti - Lettre d’intention, Mémorandum de la politique économique
et financière, et mémorandum technique d’explications, Port-au-Prince,
Haïti, 10 juin 2003, http://www.imf.org/external/np/loi/2003/hti/01/index.htm ). A son tour, le FMI avait réclamé, en dépit de la hausse dramatique du coût de la vie, un gel des salaires comme moyen de « contrôler les pressions inflationnistes ».
En fait, le FMI avait également enjoint au gouvernement de réduire les
salaires du secteur public (y compris les traitements des enseignants
et des travailleurs médicaux). Le FMI avait également réclamé que l’on
assure le paiement d’un salaire statutaire minimum d’environ 25 cents
de l’heure. « La flexibilité du marché de l’emploi »,
ce qui signifiait que les salaires étaient versés sous le salaire
minimum statutaire, allait contribuer, prétendait le FMI, à attirer les
investisseurs étrangers. Le salaire journalier minimum était de 3
dollars en 1994, et il diminua jusque 1,50 à 1,75 dollars (selon le
taux d’échange entre la gourde - la monnaie haïtienne - et le dollar)
en 2004.


Dans une logique particulièrement tordue, les salaires
effroyablement bas pratiqués à Haïti, qui avaient fait partie du cadre
de la politique de la « main-d’œuvre bon marché »
du FMI et de la Banque mondiale, étaient considérés comme un moyen
d’améliorer le niveau de vie. En d’autres termes, les conditions
inhumaines des industries d’assemblage (dans un environnement
totalement dérégulé) et les conditions de travaux forcés dans les
plantations agricoles haïtiennes sont considérées par le FMI comme la
clé pour arriver à la prospérité économique, en raison de « l’attrait exercé sur les investisseurs étrangers ».


Le pays était coincé dans la spirale de sa dette
extérieure. Par une ironie amère, des mesures d’austérité dans les
secteurs sociaux, soutenues par le FMI et la Banque mondiale, furent
imposées à un pays qui compte à peine 1,2 médecin pour 10.000 habitants
et où la grande majorité de la population est illettrée. Les services
sociaux de l’Etat, virtuellement inexistants durant la période
Duvalier, se sont effondrés.


La conséquence des directives du FMI fut que le pouvoir
d’achat poursuivit sa dégringolade, laquelle avait également affecté
les groupes à revenus moyens. Dans un même temps, les taux d’intérêt
avaient atteint des hauteurs astronomiques. Dans les parties Nord et
Est du pays, les hausses brutales des prix du carburant s’étaient
traduites par une paralysie virtuelle des transports et des services
publics, y compris l’eau et l’électricité. Alors qu’une catastrophe
humanitaire menace grandement, l’effondrement de l’économie supervisé
par le FMI servit à accroître considérablement la popularité de la
Plate-forme démocratique, qui accusa Aristide de « mauvaise gestion économique ».
Inutile de dire que les dirigeants de la Plate-forme démocratique, y
compris Andy Apaid, actuel propriétaire des usines aux conditions si
déplorables, sont les principaux protagonistes de l’économie des bas
salaires.

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:56

On ressort le modèle du Kosovo


En février 2003, Washington annonçait la désignation de
James Foley au poste d’ambassadeur à Haïti. Foley avait été l’un des
porte-parole du département d’Etat sous l’administration Clinton au
moment dela guerre du Kosovo. Auparavant, il avait occupé un poste au
quartier général del’Otan à Bruxelles. De toute évidence,Foleyétait
envoyé à Port-au-Prince en
prévisiondel’opérationsponsoriséeparlaCIA.Ilfuttransféréà


Port-au-Princeenseptembre2003,alorsqu’il occupait un
poste diplomatique deprestige à Genève,oùilétait chef de mission
adjoint au bureau européen des Nations unies.


Il est utile de rappeler l’implication de l’ambassadeur Foley dans le soutien à l’Armée de Libération de Kosovo (UCK) en 1999.


Solidement renseignée, l’UCK était financée avec de
l’argent de la drogue et soutenue par la CIA. Elle fut impliquée de la
même façon dans des assassinats politiques ciblés et dans des massacres
de civils, et ce, au cours des mois qui allaient précéder l’invasion de
l’Otan, en 1999, ainsi qu’après. Après l’invasion et l’occupation du
Kosovo orchestrées par l’Otan, l’UCK devint la Force de Protection du
Kosovo (FPK), sous les auspices de l’Onu. Au lieu d’être désarmée afin
d’empêcher les massacres de civils, voilà donc qu’une organisation
terroristes liée au crime organisée et au trafic de drogue dans les
Balkans se voit conférer un statut politique légal.


A l’époque de la guerre du Kosovo, l’actuel ambassadeur
à Haïti, James Foley, s’occupait des communiqués du département d’Etat,
travaillant en étroite collaboration avec son homologue de l’Otan à
Bruxelles, Jamie Shea. A peine deux mois avant le déclenchement de la
guerre de l’Otan, le 24 mars 1999, James Foley avait exigé que l’on
« transformât » l’UCK en organisation politique respectable :


« Nous voulons développer de bonnes
relations avec eux [l’UCK] puisqu’ils se muent en organisation à
orientation politique (...) Nous croyons que nous avons un tas de
conseils et d’aide à leur fournir s’ils deviennent précisément le genre
d’acteurs politiques que nous aimerions les voir devenir. (...) Si nous
pouvons les aider et s’ils veulent que nous les aidions dans cet effort
de transformation, je pense que personne ne pourra y trouver à redire
(...) »
(cité dans le New York Times, 2 février 1999).


Dans le sillage de l’invasion, « une
administration kosovare autoproclamée fut mise en place, composée par
l’UCK et par le Mouvement d’Union démocratique (LDB), par une coalition
de cinq partis d’opposition hostiles à la Ligue démocratique de Rugova
(LDK). Outre le poste de Premier ministre, l’UCK contrôlait les
ministères des Finances, de l’Ordre public et de la Défense ». (Michel
Chossudovsky, La guerre d’agression de l’Otan contre la Yougoslavie,
1999
, Cliquer ici )
La position du département d’Etat américain telle qu’elle est présentée dans la déclaration de Foley était que l’UCK « ne
serait pas autorisée à poursuivre ses activités en tant que force
militaire, mais qu’elle aurait l’occasion d’aller de l’avant dans sa
quête d’un gouvernement autonome placé dans un ’contexte différent »
, ce qui revenait à parler d’inauguration d’une « narco-démocratie » de fait sous la protection de l’Otan. (Ibid.)


En ce qui concerne le trafic de drogue, le Kosovo
occupe une position similaire à celle de Haïti : c’est un lien crucial
dans le transit des drogues depuis le Croissant d’Or, via l’Iran et la
Turquie, vers l’Europe occidentale. Tout en étant soutenue par la CIA
et l’Otan, l’UCK avait des liens avec la mafia albanaise et les
syndicats du crime impliqués dans le trafic des narcotiques.


Est-ce le modèle d’Etat pour Haïti, tel que l’avait formulé l’actuel ambassadeur américain à Haïti, James Foley ?


Pour la CIA et le département d’Etat, le FLRN et Guy Philippe sont à Haïti ce que l’UCK et Hashim Thaci sont au Kosovo.


En d’autres termes, l’intention de Washington est de
« changer de régime » : renverser l’administration Lavalas et installer
un régime fantoche obéissant aux Etats-Unis, intégré par la Plate-forme
démocratique et l’autoproclamé Front pour la libération et la
reconstruction nationale (FLRN), dont les dirigeants sont d’anciens
terroristes du FRAPH et autres tontons Macoutes. Ces derniers sont
susceptibles d’intégrer un « gouvernement d’unité nationale » en
compagnie des chefs de la Convergence démocratique et du Groupe des 184
organisations de la société civile dirigé par Andy Apaid. Plus
spécifiquement, le FLRN dirigé par Guy Philippe est susceptible de
reconstruire les forces armées haïtiennes, qui avaient été dissoutes en
1995.


En d’autres termes, quel est l’enjeu d’un éventuel
arrangement de partage de pouvoir entre les divers groupes d’opposition
et les rebelles soutenus par la CIA, lesquels sont liés au commerce de
transit de la cocaïne de la Colombie à la Floride ? La protection de ce
commerce a des incidences sur la formation d’un nouveau
narco-gouvernement, lequel servira les intérêts américains.


Un désarmement simulé, plus symbolique que réel, des
rebelles peut être envisagé sous supervision internationale, comme cela
s’est produit avec l’UCK au Kosovo, en 2000. Les « anciens
terroristes » peuventt alors être intégrés tant au sein de la police
civile que dans la reconstitution, sous surveillance des Etats-Unis,
des forces armées haïtiennes.


Ce que suggère ce scénario, c’est que les structures
terroristes de l’époque Duvalier ont été restaurées. Un programme de
massacres de civils et d’assassinats politiques dirigés contre les
partisans de Lavalas est en fait déjà en cours.

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:57

Le commerce du transbordement des drogues


Alors que l’économie réelle a été poussée à la
banqueroute sous le choc des réformes du FMI, le commerce du
transbordement des narcotiques continue à être florissant. Selon la DEA
(Drug Enforcement Administration) américaine, Haïti reste « le
premier pays de transbordement de la drogue pour toute la région des
Caraïbes, il achemine d’importants chargements de cocaïne depuis la
Colombie jusqu’aux Etats-Unis. »
(Voir Chambre américaine des
Représentants, Justice criminelle, Sous-commission sur la politique en
matière de drogues et sur les ressources humaines, Transcriptions FDHC,
12 avril 2000)


On estime que Haïti, actuellement, est responsable de
14 pour-cent de toutes les entrées de cocaïne aux Etats-Unis, ce qui
représente des milliards de dollars de revenus pour le crime organisé
et les institutions financières américaines qui blanchissent des
quantités colossales d’argent sale. Le commerce mondial des narcotiques
est estimé de l’ordre de 500 milliards de dollars.


Une grande partie de ces transbordements va directement
à Miami, qui constitue également un centre de recyclage de l’argent
sale en investissements « de bonne foi », par exemple en propriétés
immobilières et autres activités du même genre.


Les preuves confirment que la CIA a protégé ce commerce
tout au long de la dictature militaire, de 1991 à 1994. En 1987, le
sénateur John Kerry, en sa qualité de président de la sous-commission
sénatoriale des Affaires étrangères sur les narcotiques, le terrorisme
et les opérations internationales, se vit confier une enquête
importante qui s’intéressa de près aux liens entre la CIA et le trafic
de drogue, y compris le blanchiment de l’argent de la drogue aux fins
de financer des insurrections armées. Le « Rapport Kerry », publié en
1989 et concentrant son attention sur le financement des contras
nicaraguayens, comprenait aussi toute une section concernant Haïti :


« Kerry a développé des informations
détaillées sur le trafic de drogue dirigé par les dirigeants militaires
de Haïti , trafic qui a débouché, en 1988 à Miami, sur la condamnation
du lieutenant-colonel Jean Paul. La sentence embarrassa beaucoup les
militaires haïtiens, et tout particulièrement parce que Paul, dans un
geste de provocation, refusa de se rendre aux autorités américaines. En
novembre 1989, le colonel Paul fut découvert mort après avoir consommé
un cadeau d’amitié traditionnel haïtien - un bol de potage au
potiron...



« En 1988, le sénat américain apprit
également, par le biais d’un témoignage, que le ministre de l’Intérieur
de l’époque, le général Williams Regala, et son officier de liaison de
la DEA, protégeaient et supervisaient des livraisons de cocaïne. Le
témoignage accusait également le commandant de l’armée haïtienne à
l’époque, le général Henry Namphy, d’avoir accepté, au milieu des
années 80, des pots-de-vin de la part des trafiquants colombiens en
échange d’autorisations d’atterrissage.



« C’est en 1989 qu’un autre coup d’Etat
militaire avait mis le lieutenant-général Prosper Avril au pouvoir
(...) Selon un témoin qui avait déposé devant la sous-commission du
sénateur John Kerry, Avril est en fait un pion major dans le rôle de
Haïti en tant que lieu de transit du trafic de la cocaïne. »
( Paul DeRienzo, Le cauchemar de Haïti : Le coup d’Etat de la cocaïne et la CIA Connection, printemps 1994, Cliquer ici
)
Jack Blum, qui fut le conseiller particulier de Kerry, insiste sur la
complicité de certains hauts fonctionnaires américains dans une
déclaration faite en 1996 devant la Commission restreinte, désignée par
le sénat américain, de renseignements sur le trafic de drogue et la
guerre des contras :


« (...) A Haïti (...) nos ’sources’ de
renseignements au sein de l’armée haïtienne ont consacré leurs
facilités aux cartels de la drogue. Au lieu de mettre la pression sur
la direction pourrie de l’armée, nous l’avons défendue. Nous nous
sommes bouché le nez et avons fait semblant de rien chaque fois qu’eux
et leurs amis criminels aux Etats-Unis ont distribué de la cocaïne à
Miami, Philadelphie et New, York. »
(Cliquer ici)


Haïti non seulement reste au centre du trafic du
transbordement de cocaïne, mais ce dernier s’est accru de façon
considérable depuis les années 80. L’actuelle crise est liée entre
autres au rôle de Haïti dans le trafic de la drogue. Washington veut un
gouvernement haïtien qui lui soit servile et qui protégera les voies
d’acheminement de la drogue, lesquelles vont de la Colombie, passent
par Haïti avant d’aboutir en Floride.


L’afflux de narcodollars, qui reste la principale
source des rentrées d’échange du pays, est utilisé pour « honorer » la
spirale de la dette extérieure de Haïti et, de cette façon, sert
également les intérêts des créanciers étrangers.


Sur ce plan, la libéralisation du marché des échanges
avec l’étranger telle qu ’elle a été imposée par le FMI, et malgré
l’implication pour la forme des autorités dans le combat comme le
trafic de drogue, a fourni une voie bien pratique pour le blanchiment
des narcodollars au sein du système bancaire domestique. Ces
narcodollars, en même temps que les « envois de bonne foi » des
Haïtiens vivant à l’étranger, peuvent être recyclés vers le trésor où
ils sont utilisés pour honorer les obligations de remboursement de la
dette.


Haïti, toutefois, ne ramasse qu’un infime pourcentage
des échanges totaux avec l’étranger concernant cette contrebande
lucrative. La plupart des revenus résultant du commerce d’acheminement
de la coke reviennent aux intermédiaires criminels du commerce de gros
et de détail de la drogue, aux services de renseignements qui protègent
le trafic de drogue ainsi qu’aux institutions financières et bancaires
où les rentrées de ces activités criminelles sont blanchies.


Les narcodollars sont également versés sur des comptes « bancaires privés » dans de nombreux havres bancaires offshore.
(Ces havres sont contrôlés par les importantes banques et institutions
bancaires occidentales). L’argent de la drogue est également investi
dans un certain nombre d’instruments financiers, comprenant les valeurs
refuges et les transactions boursières. Les principales banques de Wall
Street et d’Europe et les firmes de courtage boursier blanchissent des
milliards de dollars en provenance du trafic des narcotiques.


Qui plus est, l’expansion des livraisons d’argent en
dollars par le Système de la Réserve fédérale, y compris l’impression
de milliards de dollars papier aux fins de nouer les
narco-transactions, constitue un bénéfice pour la Réserve fédérale et
les institutions bancaires privées qui la constituent et dont la partie
la plus importante est la New York Federal Reserve Bank. (Voir Jeffrey
Steinberg, Les revenus de la came atteignent 600 milliards de dollars et ne cessent de croître, Executive Intelligence Review, 14 déc. 2001, http://www.larouchepub.com)


En d’autres termes, l’establishment financier de Wall
Street, qui joue un rôle en coulisse dans la formulation de la
politique étrangère américaine, a un intérêt certain dans la poursuite
du commerce haïtien de transbordement, tout en mettant en place une
« narco-démocratie » fiable à Port-au-Prince, laquelle protégera
efficacement les voies d’acheminement.

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 21:58

La manipulation médiatique


Au cours des semaines qui ont précédé directement le
coup d’Etat, les médias ont largement concentré leur attention sur les
« gangs armés » et les « hommes de main » partisans d’Aristide, sans se
soucier de fournir la moindre explication sur le rôle des rebelles du
FLRN.


Un silence de mort, en fait : pas un mot ne fut dit,
dans les déclarations officielles ou les résolutions de l’Onu, sur la
nature du FLRN. Mais cela n’est pas du tout surprenant : l’ambassadeur
américain aux Nations unies (l’homme qui siège au Conseil de sécurité),
John Negroponte, a joué un rôle de tout premier plan dans les escadrons
de la mort honduriens soutenus par la CIA, durant les années 80, alors
qu’il était ambassadeur des Etats-Unis au Honduras. (Voir San Francisco Examiner, 20 oct. 2001 http://www.flora.org/mai/forum/31397)


Les rebelles du FLRN sont extrêmement bien équipés et
entraînés. Le peuple haïtien sait qui ils sont. Ce sont les Tontons
Macoutes de l’époque Duvalier et les assassins de l’ancien FRAPH.


Les médias occidentaux sont mués sur ce sujet, ils
rejettent le blâme des violences sur le président Aristide. Quand ils
apprennent la nouvelle que l’Armée de Libération est composée
d’escadrons de la mort, ils se refusent à examiner les implications
plus larges de leurs prises de position et s’abstiennent de dire que
ces escadrons de la mort sont une création de la CIA et de la DIA
(Defense Intelligence Agency).


Le New York Times a fait savoir que la société civile d’opposition, « non violente », collaborait en fait avec les escadrons de la mort, « accusés d’avoir tué des milliers de personnes », mais tout ceci est décrit comme des événements « accidentels ».
Aucune explication historique n’est fournie. Qui sont les chefs de ces
escadrons de la mort ? Tout ce qu’on nous dit aujourd’hui, c’est qu’ils
ont scellé une « alliance » avec les braves types « non violents »
qui appartiennent à l’opposition politique. Et tout ça, pour une bonne
cause, digne et tout et tout , qui consiste à vouloir chasser le
président élu :


« Au fur et à mesure que la crise
haïtienne dégénère vers la guerre civile, un enchevêtrement
d’alliances, dont certaines accidentelles, est apparu. Cela a lié les
intérêts d’un mouvement d’opposition politique qui a adopté la
non-violence à ceux d’un groupe de rebelles qui comprend un ancien chef
des escadrons de la mort accusé d’avoir tué des milliers de personnes,
un ancien chef de la police accusé d’avoir ourdi un coup d’Etat et d’un
gang impitoyable jadis partisan de Monsieur Aristide et qui,
maintenant, s’est retourné contre lui. Etant donné leurs origines
diverses, ceux qui se sont déployés contre Monsieur Aristide se sont à
peine unifiés, bien que tous partagent un ardent désir de le voir
écarté du pouvoir. » (New York Times
, 26 février 2004)


Il n’y a rien de spontané ou d’« accidentel » dans les
attaques rebelles ou dans l’« alliance » entre le chef des escadrons de
la mort Guy Philippe et Andy Apaid, propriétaire du plus important
bagne industriel de Haïti et dirigeant du G-184.


La rébellion armée faisait partie d’une opération
militaire et de renseignements soigneusement préparée. Les forces
armées de la République dominicaine avaient détecté des camps
d’entraînement de guérilla à l’intérieur de leur propre territoire, à
la frontière nord-est entre les deux pays. (L’armée dominicaine informe
Aristide sur les entraînements des rebelles à la frontière, El Caribe, 27 février 2004, Cliquer ici)


Tant les forces armées que leurs contreparties civiles
« non violentes » étaient impliquées dans le complot visant à renverser
le président. Le dirigeant du G-184, André Apaid, était en rapport avec
Colin Powell durant les semaines qui ont précédé le renversement
d’Aristide. Guy Philippe et « Toto » Emmanuel Constant ont des liens
avec la CIA. Il y a des signes permettant d’établir que le commandant
rebelle Guy Philippe et le chef politique du Front révolutionnaire de
Résistance artibonite, Etienne Winter, était en liaison avec des
officiels américains. (Voir BBC, 27 février 2004, http://news.bbc.co.uk ).


Alors que les Etats-Unis déclaraient à plusieurs
reprises qu’ils allaient soutenir le gouvernement constitutionnel, le
remplacement d’Aristide par un individu plus docile a toujours été à
l’ordre du jour de l’administration Bush.


Le 20 février, l’ambassadeur américain James Foley
désigna une équipe de quatre experts militaires émanant de l’U.S.
Southern Command, cantonné à Miami. Officiellement, leur mandat
consistait à « évaluer les menaces adressées à l’ambassade et à son personnel »
(Seattle Times, 20 février 2004). Les Forces spéciales américaines sont
déjà dans le pays. Washington avait annoncé que trois vaisseaux de
guerre américains « ont été mis en stand-by pour se rendre à Haïti en guise de précaution ». Le Saipan est équipé d’avions de combat Harrier à décollage vertical et d’hélicoptères d’attaque. Les deux autres vaisseaux sont l’ Oak Hill et le Trenton.
Quelque 2.200 Marines du 24e Corps expéditionnaire des Marines de Camp
Lejeune, NC, pourraient être déployés à Haïti dans des délais très
brefs, selon Washington.


Toutefois, avec le départ du président Aristide,
Washington n’a pas l’intention de désarmer son armée par procuration de
rebelles paramilitaires qui, désormais, est appelée à jouer un rôle
dans la « transition ». En d’autres termes, l’administration Bush
n’agira pas pour empêcher les massacres et les assassinats politiques
des partisans de Lavalas et d’Aristide, suite au départ du président.


Inutile de dire que les médias occidentaux n’ont pas le
moins du monde analysé le contexte historique de la crise haïtienne. Le
rôle joué par la CIA n’a même jamais été mentionné. La prétendue
« communauté internationale », qui se prétend tellement soucieuse d’un
gouvernement légal et de la démocratie, a fermé les yeux sur les
massacres de civils par une armée paramilitaire soutenue par les
Etats-Unis. Les « chefs rebelles », qui étaient les dirigeants des
escadrons de la mort du FRAPH dans les années 90, sont actuellement
soutenus par les médias américains comme étant des porte-parole de
l’opposition dont la bonne foi ne peut être mise en doute. Dans le même
temps, la légitimité de l’ancien président élu est remise en question
parce qu’on prétend qu’il est responsable d’une « situation économique et sociale qui ne cesse d’empirer ».


Cette détérioration de la situation économique et
sociale est en majeure partie imputable aux réformes économiques
dévastatrices imposées par le FMI depuis les années 80. La restauration
du gouvernement constitutionnel en 1994 fut soumis à la condition
d’accepter la thérapie économique mortelle du FMI qui, à son tour,
exclut la possibilité d’une démocratie digne de sens. De hauts
fonctionnaires du gouvernement, respectivement au sein des
gouvernements André Préval et Jean-Bertrand Aristide, obéirent
naturellement aux diktats du FMI. En dépit de sa complaisance, Aristide
fut mis sur liste noire et démonisé par Washington.






La militarisation du bassin caraïbe


Washington cherche à remodeler Haïti en tant que
colonie à part entière des Etats-Unis, mais sous toutes les apparences
d’une démocratie. L’objectif consiste à imposer un régime fantoche à
Port-au-Prince et à établir une présence militaire permanente à Haïti.


L’administration américaine, au bout du compte, cherche à militariser la totalité du bassin caraïbe.


L’île d’Hispaniola [c’est-à-dire l’île constituée par
Haïti et la République dominicaine] est la porte du bassin caraïbe,
stratégiquement situé entre Cuba au Nord-Ouest et le Venezuela au Sud.
La militarisation de l’île, avec l’installation de bases militaires
américaines, vise non seulement à accroître la pression politique sur
Cuba et le Venezuela, mais elle vise également la protection du trafic
de stupéfiants, lourd de plusieurs milliards de dollars, qui transite
par Haïti, en provenance des sites de production situés en Colombie, au
Pérou et en Bolivie.


A certains égards, la militarisation du bassin caraïbe
est semblable à celle imposée par Washington à la région andine de
l’Amérique du Sud avec le « Plan Colombia », rebaptisé « Initiative
andine ». Cette dernière constitue la base de la militarisation des
puits de pétrole et de gaz naturel, de même que les voies des pipelines
et les couloirs de transport. Elle protège également le trafic des
stupéfiants.


Michel Chossudovsky






Titre original : US Sponsored Coup d’Etat
The Destabilization of Haiti ( La déstabilisation de Haïti : un coup d’Etat orchestré et financé par les Etats-Unis )


Traduction : Jean-Marie Flemal.





Source : http://globalresearch.ca, 29-02-04.
©️ Copyright MICHEL CHOSSUDOVSKY 2004.
Publié avec la permission de l’auteur

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Message  piporiko Ven 21 Aoû 2009 - 22:01

La Congresswoman Maxime Waters dénonce André Apaid



17 février 2004






Washington, D.C. Aujourd’hui, au cours d’une conférence
de presse donnée au Capitol Hill, la Représentante Maxime Walters(
Démocrate, Californie) a appelé le Département d’Etat à supporter le
gouvernement démocratiquement élu d’Haiti et dénonce André Apaid. Elle
a fait la déclaration suivante :


Hier, je suis retournée d’un voyage en Haiti, où j’ai
observé l’escalade des violences politiques survenues durant le
week-end. Je suis profondément préoccupée concernant la violence
grandissante organisée par la soi-disant opposition et ce qui
maintenant semble être des gangs dans le nord du pays, soutenus qu’ils
sont dans leurs actions violentes par la prétendue opposition.


Malheureusement, l’opposition, conduite par André
Apaid, sous la bannière du Groupe des 184, n’est pas simplement un
groupe pacifique essayant de corriger les écarts du gouvernement. André
Apaid est un supporter de Duvalier, qui présumément détient un
passeport américain et qui a obtenu le statut de résident permanent en
Haiti par des moyens détournés. André Apaid se montre férocement
inflexible quant à renverser Jean-Bertrand Aristide, le premier
président démocratiquement élu dans l’histoire d’Haiti.


André Apaid est le propriétaire de 15 factories en
Haiti. Il a été accusé d’évasion fiscale, opérant des ateliers de la
misère tout en étant un pourfendeur d’Aristide. Les prétendues
manifestations pacifiques conduites par André Apaid et son Groupe des
184 sont responsables de désobéissance à l’Etat de droit relative aux
parcours des marches, la notification des actions protestataires, et
autres lois qui sont normalement respectées dans toute société
démocratique. Les manifestations qu’il organise sont devenues sans
cesse violentes. Les agents de police sont attaqués, des propriétés
détruites et des routes bloquées. Je crois qu’André Apaid tente de
produire un bain de sang en Haiti, puis blâmer le gouvernement pour le
désastre consécutif dans l’espoir que les Etats-Unis aideront les
soi-disant manifestants contre le président Aristide et son
gouvernement.


André Apaid refuse de négocier en dépit du fait que le
Département d’Etat, l’Organisation des Etats Américains et beaucoup
d’autres organisations soutiennent maintenant une proposition faite par
la Caricom. André Apaid continue d’user de propos incendiaires, de
dénoncer le Président Aristide, de refuser de négocier et de demander
que le Président Aristide abandonne sa présidence. Son prétendu groupe
d’opposition a accusé le Président Aristide de tout, allant de la
corruption et du trafic de la drogue au soutien aux activités
paramilitaires. Quand on leur a demandé des preuves, ils n’étaient pas
capables de produire autre chose que des rumeurs, des insinuations et
des allégations.


Le Président Aristide a licencié l’armée quand il est
retourné au pouvoir etil a créé une force de Police de seulement 5
mille membres pour un pays de 8 millions d’habitants.LesEtats-Unisont
abandonné leurs efforts visant à supporter et entrainer la nouvelle
force de police et actuellement a imposé une interdiction de vente de
pistolets et d’équipements à Haiti.


Cette politique empêche aux agents de l’ordre Haitiens
d’avoir les équipements essentiels dont ils ont si désespérément besoin
pour assurer l’ordre et l’état de droit.


Le Président Aristide a donné aux Etats-Unis l’autorité
spéciale dans la lutte anti-drogue en permettant aux Etats-Unis de
patrouiller dans l’espace maritime haitien. Le gouvernement d’Haiti n’a
pas les ressources nécessaires pour mener une guerre sévère et
consistante contre le trafic illicite de la drogue, et le Président
d’Haiti supplie les Etats-Unis de l’aider à éliminer le trafic de la
drogue.


Le Président Aristide poursuit un agenda économique
progressiste en Haiti. Sous son leadership, le gouvernement haitien a
effectué de grands investissements dans l’agriculture, le transport en
commun et les infrastructures. Le 7 février 2003, le gouvernement a
doublé le salaire minimum qui est passé de 36 à 70 gourdes par jour,
malgré une forte opposition de la communauté des affaires. Il y a eu
aussi un certain nombre de réformes visant à interdire le trafic de
personnes et protéger environ 400 mille enfants venant des villages
ruraux qui travaillent comme domestiques dans les foyers urbains


Le Président Aristide a également fait des soins
médicaux et de l’éducation des priorités nationales. Plus d’écoles ont
été construites en Haïti entre 1994 et 2004 qu’entre 1804 et 1994. Le
Gouvernement a étendu les cantines populaires et les programmes
d’autobus scolaires et subventionne à 70% les manuels et les uniformes
scolaires. Les sections de maternité de huit hôpitaux publics ont été
rénovées, et des centaines d’Haïtiens reçoivent une formation en
médecine. Vingt nouveaux centres de dépistage du Sida seront ouverts à
travers le pays pendant les deux prochaines années. Tout cela se
réalise malgré un embargo imposé par le FMI et la Banque Mondiale.


La soi-disant opposition est soutenue par beaucoup
parmi les mêmes personnes qui appuyaient les dictateurs brutaux du
passé d’Haiti. Ce sont les mêmes personnes qui se sont enrichies sur le
dos des pauvres en Haiti pendant tant d’années avec le support du
gouvernement des Etats-Unis. Ces gens ne veulent pas d’un président
fort comme Jean-Bertrand Aristide, qui les forcera à payer leurs taxes
et des salaires décents à leurs ouvriers.


Jeudi dernier, des gangs armés ont pris le contrôle du
commissariat de police des Gonaives au terme d’ un combat de 5 heures
et ont mis le feu à la maison du maire de cette ville. Depuis lors, ces
gangs ont incendié le commissariat des Gonaives, de St-Marc et de Trou
du Nord. A St Marc, ils ont bloqué la ville en amassant des pneus, des
débris et des bûches au travers des routes principales avant de les
mettre en feu. Les gangs armés se sont emparés de près d’une douzaine
de villes le week-end écoulé, et au moins 40 personnes ont été tuées.
Malheureusement, ces gangs semblent obtenir le support de la soi-disant
opposition dans l’espoir que leurs attaques aideront à provoquer
d’autres dans d’autres parties du pays et éventuellement un coup d’Etat
à Port-au-Prince. Il s’agit clairement d’une tentative pour s’accaparer
du pouvoir.


Malheureusement les mêmes forces qui se sont converties
en opposition ont aussi le contrôle sur les médias chauds en Haiti. Ils
ont utilisé le pouvoir de la presse pour discréditer le Président
Aristide et transmettre de fausses informations à la presse
internationale sur la situation en Haiti.


Les nations de la Caricom essaient d’aider le peuple
d’Haïti à mettre un terme à la violence et à résoudre cette crise
pacifiquement. La proposition de la Caricom inclut un rejet catégorique
d’un coup d’Etat sous toutes ses formes et exige que tout changement en
Haiti soit opéré en accord avec la constitution haïtienne. La Caricom
appelle l’opposition en Haiti à assurer sa représentation au Conseil
Electoral Provisoire de sorte qu’il puisse commencer à préparer la
tenue des élections. La Caricom appelle aussi la communauté
internationale à fournir le soutien économique à Haiti. L’assistance
économique, y compris l’aide américaine, s’avère essentielle pour
soulager les souffrances du peuple d’Haiti et favoriser la stabilité
politique et la croissance économique.


Le Département d’Etat doit dénoncer André Apaid et le
Groupe des 184, et surtout doit pouvoir répondre à cette question :
comment le Département d’Etat peut-il rester silencieux tandis qu’André
Apaid, qui présumément détient un passeport américain, crée tant de
dissensions, tant de rupture et tant de violence dans ce petit pays,
appauvri ?


Le Département d’Etat doit user de son influence pour
aider à stabiliser Haiti, fournir l’assistance médicale, éducative et
au développement des infrastructures , et décourager les Haïtiens à
construire des bateaux et des frêles esquifs dans le but d’atteindre
les rives américaines.


Enfin, la presse internationale doit cesser cette
pratique de reprendre des rumeurs et des insinuations, et commencer à
prendre le temps nécessaire pour découvrir la vérité et écrire sur ce
qui se passe réellement en Haiti.


Lire : www.journallunion.com/news.cfm?newsID=3666

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Message  dilibon Sam 22 Aoû 2009 - 10:09

Narco News, 16 février 2007.

NArco pour Narco-trafic?

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Message  piporiko Sam 22 Aoû 2009 - 11:35

dilibon a écrit:Narco News, 16 février 2007.

NArco pour Narco-trafic?



Narco News is an online newspaper dedicated to covering the United States' “war on drugs”
and movements opposing that country's operations in Latin America. Its
articles are available in English, Spanish, and Portuguese, with
translations into Italian, French and German as well. Narco News is
funded by the Fund for Authentic Journalism.
The founder and editor of Narco News is the American journalist Al Giordano. The web magazine currently has correspondents in Bolivia, Brazil, Mexico, and other Latin American countries.
In 2000, Giordano and Narco News were the subject of a libel suit filed by Banamex, Mexico's second-largest bank (now owned by Citigroup), for a series he wrote in asserting that the bank's president, Roberto Hernández, was involved with drug trafficking and money laundering.[1] The New York Supreme Court dismissed the suit December 5, 2001 in Banamex v. Narco News. The judge determined the Internet news sites were entitled to all the First Amendment protections accorded a newspaper, magazine or journalist, thereby extending the protections of New York Times Co. v. Sullivan (1964) to all internet journalists.
Narco News was the first publication to investigate the "House of Death"
murders in 2005 indicating that U.S. officials had forehand knowledge
of planned murders but failed to intervene. Subsequently the investigative journalist Bill Conroy received intimidating visits at his office, his home, and a visit to his employer from officers of U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE), an event that prompted a letter by Congresswoman Cynthia McKinney reprimanding United States Attorney Johnny Sutton for "an attempt ... to intimidate a journalist who has reported facts that are embarrassing to him".[2]
In January 2006, Narco News began revealing government documents it had obtained that suggested agents with the DEA office in Bogotá, Colombia,
were collaborating with or protecting high-level narco-traffickers and
right-wing paramilitaries. The documents also suggested that officials
at high levels of DEA and the Justice Department were aware of these accusations and actively involved in covering the case up.
Since December 2005, Narco News has embarked on an ambitious project
called "The Other Journalism with the Other Campaign." A group of
journalists began covering the Other Campaign (a new program launched by the rebel indigenous Zapatista Army of National Liberation
to create a unified Left "from below" that could challenge the Mexican
state outside the electoral system, which they perceive as hopelessly
corrupt) in its initial phases, a tour through every Mexican state.
This project has included coverage of the grassroots movement against
fraud in the 2006 Mexican general election and the teacher-led popular uprising in the state of Oaxaca.
On April 29, 2009, editor Giordano was the first journalist to refer the the emerging 2009 swine flu outbreak as "NAFTA Flu". The article points to lax environmental laws emerging out of NAFTA which allowed pork processor Smithfield Foods
to open a facility in Veracruz, Mexico. That facility, owned by
Smithfield subsidiary, Carroll Ranches, was described by the local
daily newspaper, Marcha, as the cause of the epidemic. [3]

[edit] References



  1. ^ "The Drug War on Trial: Narco-Bankers Sue the Free Press". http://www.narconews.com/docs/ontrial.html.
  2. ^ Letter of Congresswoman Cynthia McKinney
  3. ^ How
    “The NAFTA Flu” Exploded: Smithfield Farms Fled US Environmental Laws
    to Open a Gigantic Pig Farm in Mexico, and All We Got Was this Lousy
    Swine Flu.


[edit] External links



  • Narco News website
  • "Speaking Truth to Citi’s Power: Interviews with Citi’s Critics", Multinatinal Monitor, April 2002
  • "Drug War on Trial", The Nation, Mark Shapiro, 17 September 2001






Retrieved from "http://en.wikipedia.org/wiki/Narco_News"

Categories: News websites

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Message  Thunder Sam 22 Aoû 2009 - 18:56

Tankou Dilibon te di yon fwa:


Tout bèt nan forè Lavalas la manje vyann, eksepte papa lion ki manje zèb sèlman.
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Message  kami Dim 23 Aoû 2009 - 7:43

Anou bliye lobiyist sa yo. Moun tankou MAXINE Waters toujou ap defann intere dola li, ke se an Ayiti ou nan peyi li (California).

BTW, Wikipedia pa kredib non, nimpot moun kapab editer infomasyon yo, pa bliye sa.

Maxine Waters Sought Bailout for Husband's Bank

Thursday, March 12, 2009 7:17 PM

WASHINGTON -- Former officials with the Treasury Department say they are upset that a California congresswoman arranged a meeting between bank regulators and minority bank executives last year without mentioning her husband had served on one of the represented bank's board of directors and has owned at least $250,000 in stock in the institution.


http://www.newsmax.com/politics/waters_bank_aid/2009/03/12/191417.html
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Message  Invité Dim 23 Aoû 2009 - 8:19

Aristide et sa famille se reposent en paix en ce moment.

Mes inquiétudes sont plutot pour les Haitiens du pays et de la diaspora qui souffrent terriblement en ce moment.

Lakay, mizè an wo, mizè anba!

Vie frè, oblije pran kantè ou yon vie dekolaj pou lage yo Miami, Nassau, RD, etc

Rive nan diaspora a, vie frè tonbe nan batay pou jwen papie!

Sa ki rive jwen papie yo konitinie batay pou jwen travay!

Ti grenn sa a ki rive jwen papie ak kèk jou travay, moute sou Entènèt tonbe ap kolonnen nan fowum ayisien yo!


Yo se pi gwo ekspè nan tout bagay!

Mezanmi, mizè nou anpil!!

Sak pi mal la, mwen pa wè pot soti a!

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Message  dilibon Dim 23 Aoû 2009 - 13:12

Aristide et sa famille se reposent en paix en ce moment.


Poko di sa net non jiskaske ou ka ajoute di pa lamizerikod de DYE AMEN!

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Message  dilibon Dim 23 Aoû 2009 - 13:43

EDUCATION
Aristide and Fanmi Lavalas implemented a Universal Schooling Program intending to include all Haitian children. 20% of Haiti's budget was devoted to education, and between 2001 - 2004 school enrollment rates rose from 68% to 72%. Under Lavalas administrations, 195 new primary schools and 104 new public high schools were built including in rural areas where no schools ever before existed. To supplement further, Fanmi Lavalas provided thousands of scholarships for children to attend private schools. It subsidized schoolbooks and uniforms and expanded school lunch programs to serve 700,000 hot meals a day to children who otherwise might have had no meal.

The Aristide government also began a national literacy campaign, printed 2 million literacy manuals, and trained thousands of students as literacy workers. It opened 20,000 adult literacy centers many of which combined a literacy center with a community kitchen to provide low cost meals to communities in need. Between 2001 - 2003 this program taught 100,000 people to read, and from 1996 - 2003 reduced the illiteracy rate from 85% to 55%.

Haiti's Achievements Under Aristide and Lavalas - Now Lost Since the U.S. Led Coup Ousting Him - By Stephen Lendman

1- I am ready to pay for a copy of the WHITE BOOK written by Aristide, please indicate where under this blue sky I can find a copy.

2- Lavalas supporters please provide us with the addresses of these modern schools?

3- Please download some pictures of these schools inside and outside. Show us the science, computer and language laboratories.

4- Show us the art centers and the cafeteria.

5- Show us pictures of the desks, chairs and materials for teachers and students.
All those Haitians who have received scholarships have graduated by now, where are they? Their names please!!!!

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Message  jafrikayiti Dim 23 Aoû 2009 - 15:56

I notice that every now and again there are some idiots who make it their pride and joy to attack African-American brothers and sisters who at the U.S. CONGRESS have maintain a strong tradition of solidarity with the revolutionary or progressive forces in Haiti. The latest attack targets Sister Maxine Waters, a fearless and beautiful sister who denounced both the 1991 Papa Bush-Cedras coup and the 2004 Baby Bush-Apaid coup against Haiti.

Let it be understood that most Haitians who are aware of the long history of solidarity between Haitians and African-Americans hold sister Waters and her comrades John Conyers, Barbara Lee, the heroic Cynthia McKinney, Charles Rangel, Martin Luther King III, Jesse Jackson III.....in the highest regards.

When Haiti represented a land of freedom for Nat Turner, Denmark Vesey, Sam Sharp....who were following the footsteps of Louverture and Dessalines to bring freedom to the wretched of the earth, our African brothers and sisters in America benefitted from Haiti's light. When in the late 1800s Frederick Douglass showed the extend of this strong bond of brotherhood by refusing to betray us with the racist U.S. government of the time that was trying to use him to steal away mole st-Nicholas....When James Weldon Johnson stood up to denouce the racist 1915 invasion and massacres and its aftermaths...it was the same strong bonds of brotherhood and sisterhood at work. In 2009, be they Randall Robinson, Danny Glover, Mumia Abu Jamal, or Cinthia McKiney, we count on their high level of conciousness to see beyond the self-hate filled diatribes of idiots calling them Black-Koken or other deragotory names because they had refused to conspire with the Bushes against their Haitian brethren.

May the Uncle Toms be the ones to feel shame for their willing participation in the racist boycot of the bicentennial celebration of the Abolitionist Revolution of Haiti.

Kanga Mundele!

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