Bann chimè ak kidnapè an kaval vle reprann kontrol Site Soley

Trois morts et plusieurs blessés à Cité Soleil

24 février 2010


Des actes de violences ont été signalés dans la nuit du dimanche 21 février en cours dans le quartier de Cité Soleil, le plus grand bidonville de la capitale haïtienne. Au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.

Haïti: Trois personnes ont été retrouvées mortes lundi matin dans la commune de Cité Soleil à la suite d'altercations violentes entre deux bandes armées dans la «chasse aux étrangers» en particulier des évadés de prison, ont indiqué des habitants du plus grand bidonville de Port-au-Prince.

« J'ai vu ces jeunes garçons tombés sous mes yeux et qui baignaient de dans leur sang. Plusieurs autres personnes ont été transportées dans différents hôpitaux pour blessures par balle et par arme blanche », a expliqué Benoît, un jeune dans la trentaine ayant reçu une balle à la jambe droite au moment où il essayait de tromper la vigilance des bandits qui opéraient en toute quiétude dans la commune.

Selon lui, les sans-abri qui sont encore sous le choc du séisme du 12 janvier dernier n'ont pas été épargnés. Certains sont devenus la proie des groupes armés parce qu'ils n'ont pas voulu coopérer. « Nous sommes en train de vivre un moment très difficile. La situation a beaucoup empirée ces jours-ci. Le pire, des personnes ont été abattues derrière le commissariat de la zone communément appelé "Konbit "», a-t-il lâché en ajoutant que les bandits ont semé la panique au sein de la population.

Parallèlement, la directrice de communication au siège européen de l'Organisation des Nations -Unies (ONU) à Genève, Corinne Momal-Vanian, a annoncé, la semaine écoulée, que « la sécurité a toujours été un problème dans certains quartiers de Port-au-Prince ».

Elle a également rappelé que la situation est sous contrôle dans la commune de Cité Soleil et du quartier de Martissant où les troupes des Nations unies et la police haïtienne patrouillent quotidiennement .

D'ailleurs, certains évadés de la prison civile de Port-au-Prince chercheraient à se réorganiser et à reprendre le contrôle de la cité. « La situation est très tendue en ce moment et la zone est sur haute surveillance », a déclaré un responsable de la police ayant requis l'anonymat.

Source: Le Nouvelliste