Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
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Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Ce n’est qu’un AU REVOIR, Marco !
par Leslie F. MANIGAT
Le départ pour l’éternité du camarade fraternel Marc Bazin, Marco pour les proches de sa génération et les familiers de ses relations les plus fréquentés, constitue une brusque accélération d’une vie qui ne demandait qu’a se prolonger encore pour la délectation des siens et sa joie épicurienne des plaisirs de l’existence, si la pernicieuse maladie n’avait pas si vite fait ses ravages là où il restait le plus fort, le cerveau atteint par des métastases fatales venues d’ailleurs. Car, dans les deux sens du terme, Marco était un cerveau. Un fort en thèmes, économiste de formation, spécialiste en affaires bancaires comme dominantes de son expérience pratique, un expert au service de la Banque Mondiale en Afrique puis dans la capitale américaine, à Washington, où ses services avaient mérité l’attention soutenue de Mac Namara, ce qu’il aimait rappeler.. Et un cerveau dans le sens qu’il s’était impliqué dans les jeux de la politique active plus souvent du côté de la gouvernance et de sa gestion que de l’opposition dont n’avait ni le gout ni le tempérament. Marco se voulait un homme de pouvoir et il l’a été de Jean-Claude Duvalier dont il voulait être le « mentor », à Aristide par lequel il s’est laisse tutorer dans une relation ambiguë, mais par choix politique délibéré, et illusoire pour avoir sous-estimé les incompatibilités du populisme lavalassien ascendant et allergique à une conciliation sans capitulation. La nouvelle donne avait changé la règle du jeu en faveur du tout ou rien, alors que Bazin continuait à penser aux « combinaziones » classiques et aux alliances traditionnelles sur la base des rapports de forces. Il lui est arrive à définir et a mettre en équation le salut du pays dans une coalition équilibrée entre Aristide et lui, avec les atouts de sa supériorité tactique qualitative adjointe aux forces belligérantes quantitatives titidiennes. Il appelait cela, me disait-il, sa « recette ». Illusion d’optique.
Un grand nom est efface dans la mémoire de l’actualité vivante transitoire, mais s’est inscrit, en sa pérennité historique, dans le monde de la mémoire historique haitienne parmi ceux qui ont fait notre histoire contemporaine. A d’autres de dire s’il était aimé, à d’autres encore de dire s’il méritait l’admiration dont il était l’objet dans le monde des économistes de ce pays, à certains d’expliquer pourquoi ils misaient davantage sur Rico, le frère, en maitière de sciences économiques appliquées. J’ai eu l’élan sincère récemment, de lui faire un éloge remarqué, fait insolite pour lequel il m’a exprime lui-même sa SURPRISE ravie. Mais je sais, et c’est ce que j’ai dit, que dans ce grand public lettre qui appréciait son talent, il y avait peu pour l’émuler et trop pour le critiquer. A sa manière, c’était un grand bonhomme et il me fallait le dire, moi surtout..
Il a tout fait pour plaire. Il se savait charmeur, du football à la Cite Universitaire de Paris où il se faisait une popularité de plaisance, aux salons de la coquetterie bourgeoise où l’homme du monde accompli trouvait ses complaisances comme en terrain conquis,
Mais il y avait là un jeu ambigu, car Marco avait été et est resté un « quarante-sizard », sous Estimé où sa famille était aux affaires, puis sous Magloire où les affaires faisaient sa famille. Estimé était réputé austère, Magloire était un bambocheur. Il ralliait beaucoup de monde par sa manière. Notamment les Nordistes de l’ancienne aristocratie christophienne installés à Port-au-Prince et mal adaptés à la domination de la bourgeoisie dorée des bords de mer, des clubs sélects (genre Bellevue), et des résidences collinaires fleuries du haut patriciat du Bois Verna et de la Coupe. Marco, à partir de la détente sous Magloire, a voulu représenter l’opulence rassise de ces groupes, en s’érigeant en homme politique de droite sensible à leur éminence sociale et exploitant leur situation politique d’orphelins d’une candidature qui leur fut propre après 1946 sauf Déjoie. Bazin a pensé que c’était une place à prendre. Mais une partie de cette haute société nantie restait allergique au charme déployé par l’ancien quarante-sizard. Et celui-ci le savait. on était encore près de 1946. On se racontait assez souvent pour être connu dans les milieux les plus divers, l’incident de Jean-Robert Estimé à qui un membre de la haute société traditionnelle avait lance dédaigneusement au cours d’une simple plaisanterie d’amis devenue un mot malheureux : « Mon cher J-R, dans notre société, c’est moi qui vous fait sonner et pas l’inverse ! », c'est-à-dire comme à table, on sonne un membre du personnel domestique pour le service. Le pays a changé heureusement depuis 1946.
C’est dans ce contexte de changement que j’ai connu Marco le mieux. On fréquentait le Centre Démocratique que Léopold Berlanger abritait et Marc Bazin s’y positionnait comme homme de droite, un libéral en tout, pensée, idéologie, économie, société, culture, religion, profil identitaire, relations sociales. La droite libérale était son capharnaüm, tandis qu’il me regardait, avec ma position de centre progressiste comme trop dans la proximité de la gauche alors en vogue dans la jeunesse instruite et dans les milieux intellectuels. Mais c’est la que j’ai eu l’opportunité de rencontres avec l’homme politique. J’ai encore, en souvenir, la cordialité de nos relations d’adultes dont l’origine venait de l’enfance et de l’adolescence communes sous Vincent et Lescot et dont la foi centriste venait du danger des extrémistes du « rancher manioc ».
Il avait su constituer un mouvement féminin dans son parti, le MIDH, qui avait une présence active comme groupe de pression qui comptait dans l’imaginaire collectif avec des échantillons de valeur et remuants du deuxième sexe. Certains disaient que c’était ce qu’il y avait de meilleur dans le MIDH.
Mais le MIDH, c’était Bazin. Une valeur, un joueur, un destin. Une valeur au double titre de l’oracle économiste et de la figure de proue politique. Deux ouvrages de vulgarisation et certains de ses meilleurs discours et interventions ont consacre la réputation de l’oracle économiste et financier. Frédéric Marcelin avait été un premier crayon qu’il n’a pas pu être lui-même plus tard. Il avait la parole éloquente et le verbe rémininiscent. Son genre plus hautain que suffisant, était perçu comme arrogant. J’y voyais plutôt sa manière d’imposer une autorité savante. Paroles, paroles, paroles, il admirait Emile Saint Lot mais n’avait pas le style pour l’émuler. Il y suppléait comme joueur car c’était un operateur de talent. Animal politique, même quand il n’avait pas le pouvoir, il savait en gérer la gouvernance, de Jean-Claude à Cedras. On l’a vu, premier Ministre, se coiffer du deuxième chapeau de chef de l’État sans le titre nominal, ce qui a manque a sa carrière. Quarante ans de présence politique dans les couloirs du palais national ou dans les dédales de la « non-opposition », position qu’il avait l’heur d’incarner même dans ses relations avec Aristide et les chimères lavalassiennes. Candidat à la présidence sans interruption de Jean-Claude à Titide, sans prison ni exil, capable d’une souplesse d’échine, Marco était capable de sourire de lui-même, et de ne pas se prendre trop au sérieux, performance qu’il partageait avec les hommes de théâtre quand il n’a pas hésite a monter sur scène dans des spectacles publics et dans des danses dont le souvenir n’a pas beaucoup aidé à sa réputation d’homme de pensée. Mais c’était péché de jeunesse.
Marco a eu une fidélité exemplaire, celle de son assurance tous risques, que les Américains allaient lui donner ce pouvoir haïtien qui lui était réservé par eux. Candidat des Américains, était une certitude chez lui, et je me rappelle une conversation avec André Louis, secrétaire-général de l’Internationale de la Démocratie Chrétienne (IDC), au Département d’État, quand à une question d’André Louis demandant pourquoi les Américains du State Deparment ne voulaient même pas considérer la candidature de Manigat pour son propre mérite, la réponse a été : « parce que nous appuyons déjà la candidature de Marc Bazin, c’est lui notre choix comme candidat pour Haiti ». Paroles qui m’ont été naturellement rapportées par le secrétaire-général de mon Internationale et grand ami personnel. Plus tard, rentré d’exil et candidat à la présidence haïtienne, comme Peña Gomez candidat à la présidence de la République Dominicaine, avec lequel j’entretenais depuis Paris d’excellentes relations personnelles, il m’a dit : Leslie, tu dois soigner tes relations avec les Américains, je lui ai raconté l’épisode André Louis, il a hoché la tête, et quand je l’ai assuré que nonobstant je ferai tout le possible pour être acceptable pour les américains le cas échéant dans mon combat patriotique pour la présidence de mon pays sans chercher a être leur favori, (ou comme on dit chez nous leur « sousou »), il m’a souri son accord de voisin amical compatissant. Nous rêvions alors, le candidat socialiste dominicain et le candidat social-chrétien haitien, de devenir une réplique Adenauer-De Gaulle de la réconciliation haïtien-dominicaine, ces deux frères ennemis héréditaires de l’histoire insulaire partagée.
Petit pays ! Je me souviens d’une note exprimant les préférences des anglais, des américains, et grosse surprise, des français (c’était, il est vrai, a l’époque de Hanotaux) à ne pas voir Firmin arriver au pouvoir en Haiti. Les options des grands ! .
Parfois, c’est simplement la perception d’un moment qui ne prend pas corps définitif. Le quotidien jamaïcain « Le Daily Gleaner » a publié à la chute de Jean-Claude Duvalier deux articles éditoriaux présentant la compétition attendue de Bazin et de Manigat comme le duel entre les deux plus grandes figures de l’actualité politique haïtienne. Rien de tel ne s’est produit, et cet antagonisme binaire polarisateur a fait place à un trop plein qui a caractérisé l’échiquier politique haïtien, projeté sur la scène politique mondiale.
Mais Bazin, pour revenir à nos moutons, était, avant de mourir, en train de se faire une cure de jouvence intellectuelle en se replaçant au lime light de l’actualité haïtienne, d’une part avec l’icône de la jeunesse à la mode , le fondateur de « Ticket » devenu récemment le rédacteur en chef du Nouvelliste, qui était en train de promouvoir en vogue soutenue des grandes figures contemporaines du monde de l’esprit chez nous, en commençant avec Georges Anglade, Monsieur « Géographie » lu et étudié dans toutes les écoles sur toute l’étendue du territoire haïtien, englouti dans l’horrible tragédie de 12 janvier 2010, mon ami et compagnon de « bout de route ». La promotion de ce groupe-caucus incluait déjà Marc Bazin comme devant être le second, lui aussi affublé d’un chapeau aux larges bords dont on se demandait s’il n’allait pas devenir emblématique. Et d’autre part, avec la place stellaire qu’il venait de se tailler avec le groupe Boulos dans un plan –marathon pour le sauvetage national d’Haiti, dont la partie économique et financière porte sa griffe. Bazin s’était fait réintroduire sous les feux de la rampe.
Il faut se rendre à l’évidence. La perfection n’étant pas de ce monde, Marc Bazin était un poids lourd du savoir et du pouvoir haitien, sans négliger d’être aussi, mais a un degré moindre, un homme de l’avoir, acquis avec mesure. Tous ces talents, toutes ces ressources, toutes ces opportunités, tout cet art de profiter des circonstances, même artificiellernent créées pour se maintenir au premier rang, et jusqu’à cette fragilité mondaine de sa cuirasse, tout lui servait de capital en politique. Qui n’a pas connu Marco dans notre génération, imprévisible et pourtant identifiable ? Hervé Boyer, Clovis Désinor, Max Chancy, Gerard Bissainthe, Marc Balin, Lucien Benjamin, Jean-Claude Bajeux, Ernst Verdieu, Jean Claude et Pierrot Riché, et, pour rester à l’intérieur de notre génération, son frère Rico et moi-même, le censurions bien à l’occasion, mais comme pour dire avec l’autre « Va, je ne te hais point ». Ce n’est qu’un triste Au REVOIR d’ami qu’exprime ma réaction émotionnelle devant la disparition d’un cadet de deux ans qui n’a pas perdu ses traces même en ne pas toujours avoir cultivé assidument les jardins d’une amitié restée pérennement souriante qui va manquer à l’appel du vécu quotidien quand on savait que tu étais là. Une génération s’en va progressivement, consacrons au départ d’un de ses membres les plus en vue,, les plus contestés, les plus sérieux pour l’essentiel, les plus valeureux et les plus chargés de chaleur humaine souriante malgré la froideur d’un masque aristocratico-technocratique, « una furtiva lagrima ».
Et surtout, sachons garder la mémoire des hommes qui ont enrichi le patrimoine intellectuel et politique du pays d’Haiti.
LFM
*
par Leslie F. MANIGAT
Le départ pour l’éternité du camarade fraternel Marc Bazin, Marco pour les proches de sa génération et les familiers de ses relations les plus fréquentés, constitue une brusque accélération d’une vie qui ne demandait qu’a se prolonger encore pour la délectation des siens et sa joie épicurienne des plaisirs de l’existence, si la pernicieuse maladie n’avait pas si vite fait ses ravages là où il restait le plus fort, le cerveau atteint par des métastases fatales venues d’ailleurs. Car, dans les deux sens du terme, Marco était un cerveau. Un fort en thèmes, économiste de formation, spécialiste en affaires bancaires comme dominantes de son expérience pratique, un expert au service de la Banque Mondiale en Afrique puis dans la capitale américaine, à Washington, où ses services avaient mérité l’attention soutenue de Mac Namara, ce qu’il aimait rappeler.. Et un cerveau dans le sens qu’il s’était impliqué dans les jeux de la politique active plus souvent du côté de la gouvernance et de sa gestion que de l’opposition dont n’avait ni le gout ni le tempérament. Marco se voulait un homme de pouvoir et il l’a été de Jean-Claude Duvalier dont il voulait être le « mentor », à Aristide par lequel il s’est laisse tutorer dans une relation ambiguë, mais par choix politique délibéré, et illusoire pour avoir sous-estimé les incompatibilités du populisme lavalassien ascendant et allergique à une conciliation sans capitulation. La nouvelle donne avait changé la règle du jeu en faveur du tout ou rien, alors que Bazin continuait à penser aux « combinaziones » classiques et aux alliances traditionnelles sur la base des rapports de forces. Il lui est arrive à définir et a mettre en équation le salut du pays dans une coalition équilibrée entre Aristide et lui, avec les atouts de sa supériorité tactique qualitative adjointe aux forces belligérantes quantitatives titidiennes. Il appelait cela, me disait-il, sa « recette ». Illusion d’optique.
Un grand nom est efface dans la mémoire de l’actualité vivante transitoire, mais s’est inscrit, en sa pérennité historique, dans le monde de la mémoire historique haitienne parmi ceux qui ont fait notre histoire contemporaine. A d’autres de dire s’il était aimé, à d’autres encore de dire s’il méritait l’admiration dont il était l’objet dans le monde des économistes de ce pays, à certains d’expliquer pourquoi ils misaient davantage sur Rico, le frère, en maitière de sciences économiques appliquées. J’ai eu l’élan sincère récemment, de lui faire un éloge remarqué, fait insolite pour lequel il m’a exprime lui-même sa SURPRISE ravie. Mais je sais, et c’est ce que j’ai dit, que dans ce grand public lettre qui appréciait son talent, il y avait peu pour l’émuler et trop pour le critiquer. A sa manière, c’était un grand bonhomme et il me fallait le dire, moi surtout..
Il a tout fait pour plaire. Il se savait charmeur, du football à la Cite Universitaire de Paris où il se faisait une popularité de plaisance, aux salons de la coquetterie bourgeoise où l’homme du monde accompli trouvait ses complaisances comme en terrain conquis,
Mais il y avait là un jeu ambigu, car Marco avait été et est resté un « quarante-sizard », sous Estimé où sa famille était aux affaires, puis sous Magloire où les affaires faisaient sa famille. Estimé était réputé austère, Magloire était un bambocheur. Il ralliait beaucoup de monde par sa manière. Notamment les Nordistes de l’ancienne aristocratie christophienne installés à Port-au-Prince et mal adaptés à la domination de la bourgeoisie dorée des bords de mer, des clubs sélects (genre Bellevue), et des résidences collinaires fleuries du haut patriciat du Bois Verna et de la Coupe. Marco, à partir de la détente sous Magloire, a voulu représenter l’opulence rassise de ces groupes, en s’érigeant en homme politique de droite sensible à leur éminence sociale et exploitant leur situation politique d’orphelins d’une candidature qui leur fut propre après 1946 sauf Déjoie. Bazin a pensé que c’était une place à prendre. Mais une partie de cette haute société nantie restait allergique au charme déployé par l’ancien quarante-sizard. Et celui-ci le savait. on était encore près de 1946. On se racontait assez souvent pour être connu dans les milieux les plus divers, l’incident de Jean-Robert Estimé à qui un membre de la haute société traditionnelle avait lance dédaigneusement au cours d’une simple plaisanterie d’amis devenue un mot malheureux : « Mon cher J-R, dans notre société, c’est moi qui vous fait sonner et pas l’inverse ! », c'est-à-dire comme à table, on sonne un membre du personnel domestique pour le service. Le pays a changé heureusement depuis 1946.
C’est dans ce contexte de changement que j’ai connu Marco le mieux. On fréquentait le Centre Démocratique que Léopold Berlanger abritait et Marc Bazin s’y positionnait comme homme de droite, un libéral en tout, pensée, idéologie, économie, société, culture, religion, profil identitaire, relations sociales. La droite libérale était son capharnaüm, tandis qu’il me regardait, avec ma position de centre progressiste comme trop dans la proximité de la gauche alors en vogue dans la jeunesse instruite et dans les milieux intellectuels. Mais c’est la que j’ai eu l’opportunité de rencontres avec l’homme politique. J’ai encore, en souvenir, la cordialité de nos relations d’adultes dont l’origine venait de l’enfance et de l’adolescence communes sous Vincent et Lescot et dont la foi centriste venait du danger des extrémistes du « rancher manioc ».
Il avait su constituer un mouvement féminin dans son parti, le MIDH, qui avait une présence active comme groupe de pression qui comptait dans l’imaginaire collectif avec des échantillons de valeur et remuants du deuxième sexe. Certains disaient que c’était ce qu’il y avait de meilleur dans le MIDH.
Mais le MIDH, c’était Bazin. Une valeur, un joueur, un destin. Une valeur au double titre de l’oracle économiste et de la figure de proue politique. Deux ouvrages de vulgarisation et certains de ses meilleurs discours et interventions ont consacre la réputation de l’oracle économiste et financier. Frédéric Marcelin avait été un premier crayon qu’il n’a pas pu être lui-même plus tard. Il avait la parole éloquente et le verbe rémininiscent. Son genre plus hautain que suffisant, était perçu comme arrogant. J’y voyais plutôt sa manière d’imposer une autorité savante. Paroles, paroles, paroles, il admirait Emile Saint Lot mais n’avait pas le style pour l’émuler. Il y suppléait comme joueur car c’était un operateur de talent. Animal politique, même quand il n’avait pas le pouvoir, il savait en gérer la gouvernance, de Jean-Claude à Cedras. On l’a vu, premier Ministre, se coiffer du deuxième chapeau de chef de l’État sans le titre nominal, ce qui a manque a sa carrière. Quarante ans de présence politique dans les couloirs du palais national ou dans les dédales de la « non-opposition », position qu’il avait l’heur d’incarner même dans ses relations avec Aristide et les chimères lavalassiennes. Candidat à la présidence sans interruption de Jean-Claude à Titide, sans prison ni exil, capable d’une souplesse d’échine, Marco était capable de sourire de lui-même, et de ne pas se prendre trop au sérieux, performance qu’il partageait avec les hommes de théâtre quand il n’a pas hésite a monter sur scène dans des spectacles publics et dans des danses dont le souvenir n’a pas beaucoup aidé à sa réputation d’homme de pensée. Mais c’était péché de jeunesse.
Marco a eu une fidélité exemplaire, celle de son assurance tous risques, que les Américains allaient lui donner ce pouvoir haïtien qui lui était réservé par eux. Candidat des Américains, était une certitude chez lui, et je me rappelle une conversation avec André Louis, secrétaire-général de l’Internationale de la Démocratie Chrétienne (IDC), au Département d’État, quand à une question d’André Louis demandant pourquoi les Américains du State Deparment ne voulaient même pas considérer la candidature de Manigat pour son propre mérite, la réponse a été : « parce que nous appuyons déjà la candidature de Marc Bazin, c’est lui notre choix comme candidat pour Haiti ». Paroles qui m’ont été naturellement rapportées par le secrétaire-général de mon Internationale et grand ami personnel. Plus tard, rentré d’exil et candidat à la présidence haïtienne, comme Peña Gomez candidat à la présidence de la République Dominicaine, avec lequel j’entretenais depuis Paris d’excellentes relations personnelles, il m’a dit : Leslie, tu dois soigner tes relations avec les Américains, je lui ai raconté l’épisode André Louis, il a hoché la tête, et quand je l’ai assuré que nonobstant je ferai tout le possible pour être acceptable pour les américains le cas échéant dans mon combat patriotique pour la présidence de mon pays sans chercher a être leur favori, (ou comme on dit chez nous leur « sousou »), il m’a souri son accord de voisin amical compatissant. Nous rêvions alors, le candidat socialiste dominicain et le candidat social-chrétien haitien, de devenir une réplique Adenauer-De Gaulle de la réconciliation haïtien-dominicaine, ces deux frères ennemis héréditaires de l’histoire insulaire partagée.
Petit pays ! Je me souviens d’une note exprimant les préférences des anglais, des américains, et grosse surprise, des français (c’était, il est vrai, a l’époque de Hanotaux) à ne pas voir Firmin arriver au pouvoir en Haiti. Les options des grands ! .
Parfois, c’est simplement la perception d’un moment qui ne prend pas corps définitif. Le quotidien jamaïcain « Le Daily Gleaner » a publié à la chute de Jean-Claude Duvalier deux articles éditoriaux présentant la compétition attendue de Bazin et de Manigat comme le duel entre les deux plus grandes figures de l’actualité politique haïtienne. Rien de tel ne s’est produit, et cet antagonisme binaire polarisateur a fait place à un trop plein qui a caractérisé l’échiquier politique haïtien, projeté sur la scène politique mondiale.
Mais Bazin, pour revenir à nos moutons, était, avant de mourir, en train de se faire une cure de jouvence intellectuelle en se replaçant au lime light de l’actualité haïtienne, d’une part avec l’icône de la jeunesse à la mode , le fondateur de « Ticket » devenu récemment le rédacteur en chef du Nouvelliste, qui était en train de promouvoir en vogue soutenue des grandes figures contemporaines du monde de l’esprit chez nous, en commençant avec Georges Anglade, Monsieur « Géographie » lu et étudié dans toutes les écoles sur toute l’étendue du territoire haïtien, englouti dans l’horrible tragédie de 12 janvier 2010, mon ami et compagnon de « bout de route ». La promotion de ce groupe-caucus incluait déjà Marc Bazin comme devant être le second, lui aussi affublé d’un chapeau aux larges bords dont on se demandait s’il n’allait pas devenir emblématique. Et d’autre part, avec la place stellaire qu’il venait de se tailler avec le groupe Boulos dans un plan –marathon pour le sauvetage national d’Haiti, dont la partie économique et financière porte sa griffe. Bazin s’était fait réintroduire sous les feux de la rampe.
Il faut se rendre à l’évidence. La perfection n’étant pas de ce monde, Marc Bazin était un poids lourd du savoir et du pouvoir haitien, sans négliger d’être aussi, mais a un degré moindre, un homme de l’avoir, acquis avec mesure. Tous ces talents, toutes ces ressources, toutes ces opportunités, tout cet art de profiter des circonstances, même artificiellernent créées pour se maintenir au premier rang, et jusqu’à cette fragilité mondaine de sa cuirasse, tout lui servait de capital en politique. Qui n’a pas connu Marco dans notre génération, imprévisible et pourtant identifiable ? Hervé Boyer, Clovis Désinor, Max Chancy, Gerard Bissainthe, Marc Balin, Lucien Benjamin, Jean-Claude Bajeux, Ernst Verdieu, Jean Claude et Pierrot Riché, et, pour rester à l’intérieur de notre génération, son frère Rico et moi-même, le censurions bien à l’occasion, mais comme pour dire avec l’autre « Va, je ne te hais point ». Ce n’est qu’un triste Au REVOIR d’ami qu’exprime ma réaction émotionnelle devant la disparition d’un cadet de deux ans qui n’a pas perdu ses traces même en ne pas toujours avoir cultivé assidument les jardins d’une amitié restée pérennement souriante qui va manquer à l’appel du vécu quotidien quand on savait que tu étais là. Une génération s’en va progressivement, consacrons au départ d’un de ses membres les plus en vue,, les plus contestés, les plus sérieux pour l’essentiel, les plus valeureux et les plus chargés de chaleur humaine souriante malgré la froideur d’un masque aristocratico-technocratique, « una furtiva lagrima ».
Et surtout, sachons garder la mémoire des hommes qui ont enrichi le patrimoine intellectuel et politique du pays d’Haiti.
LFM
Dernière édition par Marc le Mar 22 Juin 2010 - 10:19, édité 1 fois
Marc H- Super Star
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Date d'inscription : 28/08/2006
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
WI MANIGAT;
Kontinye voye franse monte.Lè w mouri se ti klik koudetayis poutchis lan ki ap regrete w.
BAZIN pa tankou w,sanble li pa t gen ènmi politik men advèsè politik.
Jis jounen jodi an w ap defann koudeta.Ou wè byen ki tò koudeta fè peyi an .Oumenm ,pa gen yon koudeta ou pa renmen ,paske yo toujou ba w yon chans pou w asote pouvwa a.
Pi fò moun lan Amerik Latin yo ki te panse menm jan ak ou chanje;oumenm ou refize chanje.
Pou franse an ou konn pale franse ,menm si se yon franse akayik menm jan ak ou!
Kontinye voye franse monte.Lè w mouri se ti klik koudetayis poutchis lan ki ap regrete w.
BAZIN pa tankou w,sanble li pa t gen ènmi politik men advèsè politik.
Jis jounen jodi an w ap defann koudeta.Ou wè byen ki tò koudeta fè peyi an .Oumenm ,pa gen yon koudeta ou pa renmen ,paske yo toujou ba w yon chans pou w asote pouvwa a.
Pi fò moun lan Amerik Latin yo ki te panse menm jan ak ou chanje;oumenm ou refize chanje.
Pou franse an ou konn pale franse ,menm si se yon franse akayik menm jan ak ou!
Joel- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
L'homélie politique de Manigat sur la mort de Marc Bazin mérite grandement d'être commentée et j'espère que les internautes seront nombreux à déposer leurs commentaires.
Je réserve les miens pour plus tard.
Je réserve les miens pour plus tard.
Marc H- Super Star
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Jeu de rôle: Le voyeur
Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Se politik ki kontinye ap fèt lan omeli saa.
Se otan pou peye Bazen omaj ke pou l sa mete tèt li ladann.
Pou li montre kijan li devlope kòtakòt ak Bazen.
Misye dekri Bazen tankou yon gran nèg, men li eseye monte imaj pa l tankou li pi gran ke Bazen.
Lan tout demach la se konparezon Maniga te bezwen fè.
Se otan pou peye Bazen omaj ke pou l sa mete tèt li ladann.
Pou li montre kijan li devlope kòtakòt ak Bazen.
Misye dekri Bazen tankou yon gran nèg, men li eseye monte imaj pa l tankou li pi gran ke Bazen.
Lan tout demach la se konparezon Maniga te bezwen fè.
Sasaye- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
SASAYE;
Se blofè;men tou ou pa ka mande l pou l chanje konpòtman paske gen yon pati lan popilasyon ti boujwa a, ki pran lan blòf lan.
Pa gen anyen ,pa gen okenn diskou MANIGAT ap fè pou l pa pale de tèt li.
Gen anpil moun ki pran lan miwa dèzanj sa a.Nonm lan pa janm fè anyen ;yon sèl bagay li konn di sè ke li ""fò"" epi se pou l prezidan DAYITI.
Se tankou se dwa li;prezidans lan se byen papa l te mouri kite pou li.Se tankou nenpòt lòt moun ki prezidan ,se yon izipatè;kididonk nanpwen anyen li pa p fè,nan okenn konbinezon li pa p rantre pou li pran plas ou!
Se blofè;men tou ou pa ka mande l pou l chanje konpòtman paske gen yon pati lan popilasyon ti boujwa a, ki pran lan blòf lan.
Pa gen anyen ,pa gen okenn diskou MANIGAT ap fè pou l pa pale de tèt li.
Gen anpil moun ki pran lan miwa dèzanj sa a.Nonm lan pa janm fè anyen ;yon sèl bagay li konn di sè ke li ""fò"" epi se pou l prezidan DAYITI.
Se tankou se dwa li;prezidans lan se byen papa l te mouri kite pou li.Se tankou nenpòt lòt moun ki prezidan ,se yon izipatè;kididonk nanpwen anyen li pa p fè,nan okenn konbinezon li pa p rantre pou li pran plas ou!
Joel- Super Star
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Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le patriote
Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Lè nou pa renmen yon moun se nenpot kwa. Manyè respèkte jistès pwopo yon entelektyel ki byen nyanse. Non senpleman yon voye monte. Li soti tout fos ak feblès Bazin. Se yon tesk ro nivo ki nou dwe pran tan pou byen konprann
Rico- Super Star
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Localisation : inconnue
Loisirs : néant
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Feuille de personnage
Jeu de rôle: dindon de la farce
Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Nèg ap vini ak rans ""entelektyèl"" yo an.
Nèg yo gen dwa istoryen ou nenpòt lòt bagay ,men politik pa fèt pou yo;yo pa gen talan pou sa.
Se rezon sa a ,yo konprann yo ka fè yon bagay yo paka fè ,ki fè y ap fè peyi an tout tò sa a!
Nèg yo gen dwa istoryen ou nenpòt lòt bagay ,men politik pa fèt pou yo;yo pa gen talan pou sa.
Se rezon sa a ,yo konprann yo ka fè yon bagay yo paka fè ,ki fè y ap fè peyi an tout tò sa a!
Joel- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
JOWEL mwen konen wou gen yon ti problem ak francais ak atik long manigat. me mwen fe yon ti resume 2 paragraph pou ka li wou dim kisa ki mechant ladan ant 2 adversaires politiques;
''Le départ pour l’éternité du camarade fraternel Marc Bazin, Marco pour les proches de sa génération et les familiers de ses relations les plus fréquentés, constitue une brusque accélération d’une vie qui ne demandait qu’a se prolonger encore pour la délectation des siens et sa joie épicurienne des plaisirs de l’existence, si la pernicieuse maladie n’avait pas si vite fait ses ravages là où il restait le plus fort, le cerveau atteint par des métastases fatales venues d’ailleurs. Un fort en thèmes, économiste de formation, spécialiste en affaires bancaires comme dominantes de son expérience pratique, un expert au service de la Banque Mondiale en Afrique puis dans la capitale américaine, à Washington, où ses services avaient mérité l’attention soutenue de Mac Namara, ce qu’il aimait rappeler.. Marco se voulait un homme de pouvoir et il l’a été de Jean-Claude Duvalier dont il voulait être le « mentor », à Aristide par lequel il s’est laisse tutorer dans une relation ambiguë, mais par choix politique délibéré, et illusoire pour avoir sous-estimé les incompatibilités du populisme lavalassien ascendant et allergique à une conciliation sans capitulation. Il ralliait beaucoup de monde par sa manière. Marco, à partir de la détente sous Magloire, a voulu représenter l’opulence rassise de ces groupes, en s’érigeant en homme politique de droite sensible à leur éminence sociale et exploitant leur situation politique d’orphelins d’une candidature qui leur fut propre après 1946 sauf Déjoie. Mais une partie de cette haute société nantie restait allergique au charme déployé par l’ancien quarante-sizard. On fréquentait le Centre Démocratique que Léopold Berlanger abritait et Marc Bazin s’y positionnait comme homme de droite, un libéral en tout, pensée, idéologie, économie, société, culture, religion, profil identitaire, relations sociales. Une valeur, un joueur, un destin. Une valeur au double titre de l’oracle économiste et de la figure de proue politique. Animal politique, même quand il n’avait pas le pouvoir, il savait en gérer la gouvernance, de Jean-Claude à Cedras.
Marco a eu une fidélité exemplaire, celle de son assurance tous risques, que les Américains allaient lui donner ce pouvoir haïtien qui lui était réservé par eux. Plus tard, rentré d’exil et candidat à la présidence haïtienne, comme Peña Gomez candidat à la présidence de la République Dominicaine, avec lequel j’entretenais depuis Paris d’excellentes relations personnelles, il m’a dit : Leslie, tu dois soigner tes relations avec les Américains, je lui ai raconté l’épisode André Louis, il a hoché la tête, et quand je l’ai assuré que nonobstant je ferai tout le possible pour être acceptable pour les américains le cas échéant dans mon combat patriotique pour la présidence de mon pays sans chercher a être leur favori, (ou comme on dit chez nous leur « sousou »), il m’a souri son accord de voisin amical compatissant. Nous rêvions alors, le candidat socialiste dominicain et le candidat social-chrétien haitien, de devenir une réplique Adenauer-De Gaulle de la réconciliation haïtien-dominicaine, ces deux frères ennemis héréditaires de l’histoire insulaire partagée. Les options des grands ! Le quotidien jamaïcain « Le Daily Gleaner » a publié à la chute de Jean-Claude Duvalier deux articles éditoriaux présentant la compétition attendue de Bazin et de Manigat comme le duel entre les deux plus grandes figures de l’actualité politique haïtienne. Rien de tel ne s’est produit, et cet antagonisme binaire polarisateur a fait place à un trop plein qui a caractérisé l’échiquier politique haïtien, projeté sur la scène politique mondiale. La perfection n’étant pas de ce monde, Marc Bazin était un poids lourd du savoir et du pouvoir haitien, sans négliger d’être aussi, mais a un degré moindre, un homme de l’avoir, acquis avec mesure.
Et surtout, sachons garder la mémoire des hommes qui ont enrichi le patrimoine intellectuel et politique du pays d’Haiti.''
''Le départ pour l’éternité du camarade fraternel Marc Bazin, Marco pour les proches de sa génération et les familiers de ses relations les plus fréquentés, constitue une brusque accélération d’une vie qui ne demandait qu’a se prolonger encore pour la délectation des siens et sa joie épicurienne des plaisirs de l’existence, si la pernicieuse maladie n’avait pas si vite fait ses ravages là où il restait le plus fort, le cerveau atteint par des métastases fatales venues d’ailleurs. Un fort en thèmes, économiste de formation, spécialiste en affaires bancaires comme dominantes de son expérience pratique, un expert au service de la Banque Mondiale en Afrique puis dans la capitale américaine, à Washington, où ses services avaient mérité l’attention soutenue de Mac Namara, ce qu’il aimait rappeler.. Marco se voulait un homme de pouvoir et il l’a été de Jean-Claude Duvalier dont il voulait être le « mentor », à Aristide par lequel il s’est laisse tutorer dans une relation ambiguë, mais par choix politique délibéré, et illusoire pour avoir sous-estimé les incompatibilités du populisme lavalassien ascendant et allergique à une conciliation sans capitulation. Il ralliait beaucoup de monde par sa manière. Marco, à partir de la détente sous Magloire, a voulu représenter l’opulence rassise de ces groupes, en s’érigeant en homme politique de droite sensible à leur éminence sociale et exploitant leur situation politique d’orphelins d’une candidature qui leur fut propre après 1946 sauf Déjoie. Mais une partie de cette haute société nantie restait allergique au charme déployé par l’ancien quarante-sizard. On fréquentait le Centre Démocratique que Léopold Berlanger abritait et Marc Bazin s’y positionnait comme homme de droite, un libéral en tout, pensée, idéologie, économie, société, culture, religion, profil identitaire, relations sociales. Une valeur, un joueur, un destin. Une valeur au double titre de l’oracle économiste et de la figure de proue politique. Animal politique, même quand il n’avait pas le pouvoir, il savait en gérer la gouvernance, de Jean-Claude à Cedras.
Marco a eu une fidélité exemplaire, celle de son assurance tous risques, que les Américains allaient lui donner ce pouvoir haïtien qui lui était réservé par eux. Plus tard, rentré d’exil et candidat à la présidence haïtienne, comme Peña Gomez candidat à la présidence de la République Dominicaine, avec lequel j’entretenais depuis Paris d’excellentes relations personnelles, il m’a dit : Leslie, tu dois soigner tes relations avec les Américains, je lui ai raconté l’épisode André Louis, il a hoché la tête, et quand je l’ai assuré que nonobstant je ferai tout le possible pour être acceptable pour les américains le cas échéant dans mon combat patriotique pour la présidence de mon pays sans chercher a être leur favori, (ou comme on dit chez nous leur « sousou »), il m’a souri son accord de voisin amical compatissant. Nous rêvions alors, le candidat socialiste dominicain et le candidat social-chrétien haitien, de devenir une réplique Adenauer-De Gaulle de la réconciliation haïtien-dominicaine, ces deux frères ennemis héréditaires de l’histoire insulaire partagée. Les options des grands ! Le quotidien jamaïcain « Le Daily Gleaner » a publié à la chute de Jean-Claude Duvalier deux articles éditoriaux présentant la compétition attendue de Bazin et de Manigat comme le duel entre les deux plus grandes figures de l’actualité politique haïtienne. Rien de tel ne s’est produit, et cet antagonisme binaire polarisateur a fait place à un trop plein qui a caractérisé l’échiquier politique haïtien, projeté sur la scène politique mondiale. La perfection n’étant pas de ce monde, Marc Bazin était un poids lourd du savoir et du pouvoir haitien, sans négliger d’être aussi, mais a un degré moindre, un homme de l’avoir, acquis avec mesure.
Et surtout, sachons garder la mémoire des hommes qui ont enrichi le patrimoine intellectuel et politique du pays d’Haiti.''
Doub-Sossis- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Non DOUB;
MANIGAT est comme le crapaud qui se croyait un boeuf.
Voici le paragraphe qui charactérise MANIGAT et ce qu'il croit ou plutot essaie de convaincre ,qu'il est:
""Parfois,c'est simplement la perception d'un moment qui ne prend pas corps définitif.Le quotidien jamaicain ""Le Daily Gleaner"" a publié à la chute de JEAN CLAUDE DUVALIER deux articles éditoriaux présentant la compétition attendue de BAZIN et de MANIGAT comme le duel entre les deux plus grandes figures de l'actualité politique haitienne.
Rien de tel ne s'est produit et cet antagonisme polarisateur a fait place à un trop plein qui a caractèrisé l'échiquier politique haitien,projeté sur la scène politique mondiale.
no bouch to tòk
MANIGAT est comme le crapaud qui se croyait un boeuf.
Voici le paragraphe qui charactérise MANIGAT et ce qu'il croit ou plutot essaie de convaincre ,qu'il est:
""Parfois,c'est simplement la perception d'un moment qui ne prend pas corps définitif.Le quotidien jamaicain ""Le Daily Gleaner"" a publié à la chute de JEAN CLAUDE DUVALIER deux articles éditoriaux présentant la compétition attendue de BAZIN et de MANIGAT comme le duel entre les deux plus grandes figures de l'actualité politique haitienne.
Rien de tel ne s'est produit et cet antagonisme polarisateur a fait place à un trop plein qui a caractèrisé l'échiquier politique haitien,projeté sur la scène politique mondiale.
no bouch to tòk
Joel- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Men kisa w genyen menm ak youn nan entelijans peyi w genyen. SE PRESKE YON RAS AN VWA DEKSTENSYON KI LAKOZ DESANN NOU O ZANFÈ PI MAL.Men tonas se ta priye pou Ayiti genyen moun konsa toujou ak pwofondè panse l. Poutan se joure w vle joure yon moun pou kapasite l ak konesans li.
Rico- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
J'ajouterais que Bazin était un homme de pouvoir sans complexe contrairement à notre Monsieur Manigat qui est un assoiffé de pouvoir présidentiel.Marco se voulait un homme de pouvoir
_________________
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Rico a écrit:Men kisa w genyen menm ak youn nan entelijans peyi w genyen. SE PRESKE YON RAS AN VWA DEKSTENSYON KI LAKOZ DESANN NOU O ZANFÈ PI MAL.Men tonas se ta priye pou Ayiti genyen moun konsa toujou ak pwofondè panse l. Poutan se joure w vle joure yon moun pou kapasite l ak konesans li.
Non RICO;
Nou pa lan 19yèm syèk ankò.Nou lan yon tan kote yon moun tankou LULA prezidan 8yèm pwisans ekonomik sou planèt;kote EVO MORALES ap bise manda san pwoblèm.
Lè w ap pale de pwofondè panse MANIGAT a ;ki pwofondè?
Se lè l li di ke ""l'armée est incontournable"" lan?A la de panse pwofon papa.
Epitou se lè misye ap pale de ""pédagogie du deuxième tour"" lan?
MANIGAT fè konprann te yo te fè l yon enjistis ,misye antreprann yon kanpay pou l delejitime PREVAL.
RICO,menm bagay lan te pase an DOMINIKANI an 2000.MEJIA te genyen 49.8%;rekontaj apre rekontaj li pa t ka atenn 50 %.Sa k pi rèd lan mesye ki te vin apre MEJIA yo te fè plis ke 24 %;alòs ke MANIGAT se 12% li te fè.
Mesye yo te reyini tout ansanm pou yo te konsede bay MEJIA;Yo te di ke dezyèm tou ta pral koute twòp lajan.MANIGAT limenm se yon lobo li te pete.
Nèg lan se yon pichon,yon gangrenn ki koze peyi an plis tò ke byen.
E mwen ta renmen w eksplike m ""panse pwofon"" MANIGAT a;paske m ap gade anwo,m ap gade anba;mwen pa wè l!
Joel- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Nous rêvions alors, le candidat socialiste dominicain et le candidat social-chrétien haitien, de devenir une réplique Adenauer-De Gaulle de la réconciliation haïtien-dominicaine, ces deux frères ennemis héréditaires de l’histoire insulaire partagée.
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Bon si gen moun ki koze to peyi dAyiti se Preval ak Aristide, se yo ki sou pouvwa depwi 20 lane anviwon. Nou rekile papa ak Dok e Janklod miyo pase koken sou plan ekonomik. Se pa selman pichon ki tonbe sou nou ak 2 bizango sayo.
Rico- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Non RICO;
Sispann monte lan dengonn PREVAL ak ARISTIDE alòs ke nég ou renmen yo ap detwi peyi an.
MANIGAT gen yon sèten enfliyans lan sektè koudetayis poutchis yo.Si misye te kanpe pou l di li kont koudeta e pou nou chèche yon lòt jan pou nou regle diferans nou ;petèt bagay yo ta pase yon lòt jan lan peyi an.
MANIGAT ap blofe,maten,midi e swa e pa gen youn lan nou ki poze kesyon.
Gade bri misye te fè apre eleksyon 2006 lan ,poukisa pa t gen youn lan nou ki di misye ak madanm li ""OTAN!"",mande yo pou yo konsede e petèt kòmanse rekonsilye peyi an ak tèt li ;menm jan tout rès Amerik Latin lan ap eseye fè kounye an ak bon rezilta.
Kite m di ankò ,lan Repiblik dominiken se pa t sèlman yon kandida ki te fè plis ke 24% non;se te 2;malgre sa yo te deside pa t fè yon dezyèm tou;youn lan pi gwo rezon yo te bay sè ke twòp lajan t ap depanse,lajan ke yo gen dwa ize pou lòt bagay.
Pa MANIGAT;nonm sa a se lè gen pwoblèm li alèz,paske sa ka pèmèt li asote pouvwa ;pou li fè ""percée louverturienne"" li.
Map mete rezilta eleksyon 2000 yo ankò;mwen konn mete l deja:
http://www.electionguide.org/results.php?ID=655
Sispann monte lan dengonn PREVAL ak ARISTIDE alòs ke nég ou renmen yo ap detwi peyi an.
MANIGAT gen yon sèten enfliyans lan sektè koudetayis poutchis yo.Si misye te kanpe pou l di li kont koudeta e pou nou chèche yon lòt jan pou nou regle diferans nou ;petèt bagay yo ta pase yon lòt jan lan peyi an.
MANIGAT ap blofe,maten,midi e swa e pa gen youn lan nou ki poze kesyon.
Gade bri misye te fè apre eleksyon 2006 lan ,poukisa pa t gen youn lan nou ki di misye ak madanm li ""OTAN!"",mande yo pou yo konsede e petèt kòmanse rekonsilye peyi an ak tèt li ;menm jan tout rès Amerik Latin lan ap eseye fè kounye an ak bon rezilta.
Kite m di ankò ,lan Repiblik dominiken se pa t sèlman yon kandida ki te fè plis ke 24% non;se te 2;malgre sa yo te deside pa t fè yon dezyèm tou;youn lan pi gwo rezon yo te bay sè ke twòp lajan t ap depanse,lajan ke yo gen dwa ize pou lòt bagay.
Pa MANIGAT;nonm sa a se lè gen pwoblèm li alèz,paske sa ka pèmèt li asote pouvwa ;pou li fè ""percée louverturienne"" li.
Map mete rezilta eleksyon 2000 yo ankò;mwen konn mete l deja:
http://www.electionguide.org/results.php?ID=655
Joel- Super Star
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Bon poukisà bann peyi ti solda pèpè yo te foure bouch pou refize dezyèm tou. Se lè sa nou te pral wè bann ti 2% vale teren pou flnke Manigat prezidan.
Se pa vreman bann zigolo kite ale Montana , yo pa touche yo goud lot gran volo te pwomèt apre eskonbrit.
Non se bann Pèpèyis latino meriken kap voye jilbrèt, fè sayo vle ak koken nan peyi Desalinn ak Chalmay Peralte. Yo sabote yon dezyèm tou koken te pè pase. Ak moblizasyon yon lot bann 2 % ki te gen pou siprann tout moun.
Dapre w eske yon pèsonaj entènasyonal respèkte nan mond lan te pi kapab ke bann komedyen lavalasyen Aristide AK FRÈ SYAMWA L TI PREVAL
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Men mesye wo ,nou enkorijib.Ki kote tout vòt blan sa yo te sòti?
Pèp lan te monte MONTANA ;li konnen byen se vòlò nou t ap prepare nou pou nou vòlò eleksyon an.
Alòs moun yo ta pral vote pou MANIGAT?
Yo konnen nou byen,ke si ta gen dezyèm tou an e nou rand nou kont ke se PREVAL ki t ap genyen ,nou t ap pete tout sòt eskonbrit e TONNÈ FOUT;GANSTÈ KI RELE MANIGAT A TE KONN SA BYEN E SE SOU SA LI T AP JWE.
Menm si dezyèm tou an ta fèt e misye ta fè 30%;li t ap deklare ke eleksyon an pa bon.Se konsa MANIGAT opere!
Pèp lan te monte MONTANA ;li konnen byen se vòlò nou t ap prepare nou pou nou vòlò eleksyon an.
Alòs moun yo ta pral vote pou MANIGAT?
Yo konnen nou byen,ke si ta gen dezyèm tou an e nou rand nou kont ke se PREVAL ki t ap genyen ,nou t ap pete tout sòt eskonbrit e TONNÈ FOUT;GANSTÈ KI RELE MANIGAT A TE KONN SA BYEN E SE SOU SA LI T AP JWE.
Menm si dezyèm tou an ta fèt e misye ta fè 30%;li t ap deklare ke eleksyon an pa bon.Se konsa MANIGAT opere!
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Mwen te pati en cure désintoxication. Lese'm presize ke mwen te al respire ler fre lan kanpay pou 2-3 jou.
Jan de refleksyon konsa se pou Mémoires li pou misye te gade sa. Men kom li lan prese paske li sispèk ke li tonbe lan oubli Lesly Manigat demokrat kret(y)en vinn pran fós lan fè portre pèsonalite Bazin.
Sa montre w ke jiska jodi misye an reta lan kestyon peyi a. Depi lè li te vinn ekzèse pouvwa sou militè divalyeris yo, misye pat konprann anyen lan chanjman ki t'ap pase lan peyi a. E pi l'ap kritike Bazin.
Tout moun wè ke nèg konsa pat vinn regle anyen pou peyi a. Antouka, nèg ki entèlijan e ki progresis yo, n'ap gade kijan entèlektyèl Ayisyen se yon danje sa konn reprezante pou Ayiti. Lan kritik misye, li pa jenen site lót nèg kom si l'ap pale au nom de tous ces types. Erezman ke gen gran moun ki ap veye e ki pou te reponn tak tak a "post" sa a.
Se ti-poul dèyè manman ki pou pa ta konstate manque de substance lakay yon nèg menm lè li ta pretand vinn di orevwa a yon ansyen swadizan kamarad. Shit!
Maniga pa nèg ki te konn byen trete Ayisyen parèy li aletranje. Sa se pa envansyon non; gen Ayisyen ki te gen problem lè yo te tonbe an ekzil lan peyi Amerik latin, gen moun ki te byen plase ki te voye nèg yo al wè misye paske Manigat t'ap resevwa lajan sou do organizasyon'l ki te pretand ap travay pou avansman peyi d'Ayiti. Men misye te refize ede Ayisyen sa yo paske yo pat soutni parti politik li.
Menm moun lan fanmi Manigat pat dakor a aksyon misye yo depi anvan e plis ankor apre lè li te tounen an Ayiti.
Sa ki ap li byen dwe remake ke misye se yon nèg ki meprizan e ki nostaljik. Yun lan rezon pami anpil ki fè yo jete'l se paske misye te lan gade militè yo sou kote. Apa l'ap pale jodi a: li pat neg Ameriken yo. Alor se jodia ke li konn sa.
Tande non, se premye fwa mwen pran yon segonn pou'm gade foto sa wi. Notre président Face de rat éphémère à l'air très heureux dans la photo officielle. Sa photo eut beau être accrochée au mur du palais, lui, il était déjà tombé dans l'oubli. Même ses anciens sousou n'osent plus prononcer son nom en public.
Jan de refleksyon konsa se pou Mémoires li pou misye te gade sa. Men kom li lan prese paske li sispèk ke li tonbe lan oubli Lesly Manigat demokrat kret(y)en vinn pran fós lan fè portre pèsonalite Bazin.
Sa montre w ke jiska jodi misye an reta lan kestyon peyi a. Depi lè li te vinn ekzèse pouvwa sou militè divalyeris yo, misye pat konprann anyen lan chanjman ki t'ap pase lan peyi a. E pi l'ap kritike Bazin.
Tout moun wè ke nèg konsa pat vinn regle anyen pou peyi a. Antouka, nèg ki entèlijan e ki progresis yo, n'ap gade kijan entèlektyèl Ayisyen se yon danje sa konn reprezante pou Ayiti. Lan kritik misye, li pa jenen site lót nèg kom si l'ap pale au nom de tous ces types. Erezman ke gen gran moun ki ap veye e ki pou te reponn tak tak a "post" sa a.
Se ti-poul dèyè manman ki pou pa ta konstate manque de substance lakay yon nèg menm lè li ta pretand vinn di orevwa a yon ansyen swadizan kamarad. Shit!
Maniga pa nèg ki te konn byen trete Ayisyen parèy li aletranje. Sa se pa envansyon non; gen Ayisyen ki te gen problem lè yo te tonbe an ekzil lan peyi Amerik latin, gen moun ki te byen plase ki te voye nèg yo al wè misye paske Manigat t'ap resevwa lajan sou do organizasyon'l ki te pretand ap travay pou avansman peyi d'Ayiti. Men misye te refize ede Ayisyen sa yo paske yo pat soutni parti politik li.
Menm moun lan fanmi Manigat pat dakor a aksyon misye yo depi anvan e plis ankor apre lè li te tounen an Ayiti.
Sa ki ap li byen dwe remake ke misye se yon nèg ki meprizan e ki nostaljik. Yun lan rezon pami anpil ki fè yo jete'l se paske misye te lan gade militè yo sou kote. Apa l'ap pale jodi a: li pat neg Ameriken yo. Alor se jodia ke li konn sa.
Tande non, se premye fwa mwen pran yon segonn pou'm gade foto sa wi. Notre président Face de rat éphémère à l'air très heureux dans la photo officielle. Sa photo eut beau être accrochée au mur du palais, lui, il était déjà tombé dans l'oubli. Même ses anciens sousou n'osent plus prononcer son nom en public.
Dernière édition par martine la tourmente le Sam 26 Juin 2010 - 9:21, édité 1 fois
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Mwen mande yon analyz sou vi Mr Bazin san pasyon ak emosyon.
Kouman yon nèg, ki te rive antann li ak putchist yo pou vini premie minis, rive potomitan nan Lavalas?
Sak eksplike tout vire tounen sa yo nan karyè politik mouche?
Amou pou lajan ak pouvwa??? Ou byen bezwen pou sèvi peyi???
Mouche mouri, nou mande pou li repoze an pè.
Mwen refize bay mouche losti ou fè li vini yon gwo sen san yon analyz jis.
Yon moun serie tankou minis BIEN AIME ki tap goumen pou tout ti ayisien konnen li e ale lekol mouri, mwen pat tande tout emosyon sa yo.
Pou ki sa ayisen toujou nan patipri?
Kouman yon nèg, ki te rive antann li ak putchist yo pou vini premie minis, rive potomitan nan Lavalas?
Sak eksplike tout vire tounen sa yo nan karyè politik mouche?
Amou pou lajan ak pouvwa??? Ou byen bezwen pou sèvi peyi???
Mouche mouri, nou mande pou li repoze an pè.
Mwen refize bay mouche losti ou fè li vini yon gwo sen san yon analyz jis.
Yon moun serie tankou minis BIEN AIME ki tap goumen pou tout ti ayisien konnen li e ale lekol mouri, mwen pat tande tout emosyon sa yo.
Pou ki sa ayisen toujou nan patipri?
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
Bon retou Colo menm si nou pa sou menm longè dond souvan, nou toujou patisipan sou forom Haiti nan bon jan deba. Non tankou demazwèl kap simaye twoublay, fè monolog ak tèt li ak vye jilbrèt. Anko bon retou
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Re: Manigat dit Au revoir à Marc Bazin
COLO;
Kilè BAZIN te vin potomitan lan LAVALAS?
Nou fè remake ke misye te evolye.Misye pa t otomatikman pou koudeta pou yon moun ke li gen dwa te gen diferans politik ak li.
Misye pa tankou MANIGAT ki limenm depi se pa limenm ki sou pouvwa a ,se pou gen koudeta kont moun ki ap dirije an.
Se diferans sa yo nou t ap degaje ;e se de diferans enpòtan.
Kilè BAZIN te vin potomitan lan LAVALAS?
Nou fè remake ke misye te evolye.Misye pa t otomatikman pou koudeta pou yon moun ke li gen dwa te gen diferans politik ak li.
Misye pa tankou MANIGAT ki limenm depi se pa limenm ki sou pouvwa a ,se pou gen koudeta kont moun ki ap dirije an.
Se diferans sa yo nou t ap degaje ;e se de diferans enpòtan.
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