À Abidjan, la Croix-Rouge ramasse les corps, les troupes recherchent les armes
Page 1 sur 1
À Abidjan, la Croix-Rouge ramasse les corps, les troupes recherchent les armes
À Abidjan, la Croix-Rouge ramasse les corps, les troupes recherchent les armes
14/04/2011 Envoyer Imprimer
AP
ABIDJAN, Côte d’Ivoire (AP)— Trois jours après l'arrestation de Laurent Gbagbo, la vie reprenait timidement jeudi à Abidjan. Après les violents combats qui ont secoué la ville, des équipes de la Croix-Rouge ramassaient des corps dans les rues de la capitale économique ivoirienne, alors que les opérations de collecte des armes en circulation se poursuivaient.
Alors que les combats ont quasiment cessé, les Abidjanais commencent à sortir de chez eux pour la première fois depuis plus de deux semaines, des taxis orange zigzaguant entre les carcasses de chars abandonnés et les corps calcinés de leurs occupants.
Le nouveau président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara a souligné mercredi que la sécurité devait être rétablie dans le pays et notamment à Abidjan. Il a précisé lors de sa première conférence de presse que les armes en circulation seraient collectées et détruites.
Mercredi, une patrouille de la force française Licorne a découvert des roquettes, des cartouches pour fusil et des chargeurs de Kalachnikovs dans la résidence du premier ministre de Gbagbo, Aké N'Gbo. La veille, la force Licorne avait trouvé un stock d'armes dans le quarter de Cocody.
«Dans cette cache d'armes, on a trouvé un matériel assez important, en particulier deux mortiers, près d'une vingtaine de RPG7s — des lance-roquettes antichar—, de nombreuses Kalachnikovs et énormément de munitions», a précisé jeudi le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français. De son côté, le commandant Frédéric Daguillon, porte-parole de la force Licorne, a précisé que c'était la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui prendrait en charge cet arsenal.
Des dizaines de véhicules des Nations unies ont sillonné Abidjan dans le cadre d'une «parade de la paix» conduite par le chef de l'ONUCI, Choi Young-jin, a déclaré jeudi Hamadoun Touré, porte-parole de la mission onusienne. «Nous effectuons une parade de la paix pour évaluer l'amélioration de la situation sécuritaire. Nous encourageons les gens à reprendre une vie normale.»
La secrétaire générale adjointe de l'ONU chargée des Affaires humanitaires, Valerie Amos, a toutefois brossé un sombre tableau de la vie dans certaines régions de Côte d'Ivoire, notamment à Abidjan, avec une pénurie de nourriture et d'électricité et des hôpitaux et écoles fermés. «Je crains un vide sécuritaire dans de nombreuses régions du pays», a-t-elle souligné.
À Duékoué (ouest), où de nombreuses personnes ont été tuées, les casques bleus de l'ONUCI et des membres de la Croix-Rouge ont enterré plus de 200 corps dans deux fosses communes.
À Abidjan, une habitante du quartier de Yopougon a rapporté sous le couvert de l'anonymat que des personnes identifiées comme des ex-soldats pro-Gbagbo étaient abattues la nuit par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, pro-Ouattara).
Toussaint Alain, un conseiller de Laurent Gbagbo, a accusé jeudi les FRCI d'avoir établi une liste de 700 personnes — des partisans de l'ancien président — «à exécuter», et de «se livrer à une véritable épuration ethnique visant les populations non ressortissantes du nord du pays». «Des centaines de milliers d'autres Ivoiriens sont également des cibles en raison de leurs opinions politiques», affirme-t-il également dans un communiqué.
Des équipes de la Croix-Rouge portant gants et bottes en caoutchouc ramassaient les corps de victimes des combats dans les rues d'Abidjan. «Nous recevons des appels nous disant où se trouvent les corps», expliquait Franck Kodjo, à la tête d'une équipe qui en a récupéré une vingtaine mercredi matin dans le seul quartier de Cocody.
«La situation sécuritaire en Côte d'Ivoire reste précaire et les besoins humanitaires sont énormes», a de son côté souligné jeudi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a repris «l'aide d'urgence à Abidjan» et intensifié «l'assistance aux populations» dans l'ouest du pays.
Alassane Ouattara a déclaré mercredi que Laurent Gbagbo n'était plus à l'hôtel du Golf d'Abidjan où il avait été conduit après son arrestation lundi, et se trouvait en résidence surveillée quelque part en Côte d'Ivoire. La «réconciliation ne peut se faire sans justice (et) tous ceux qui ont commis des crimes seront traités de la même manière», a-t-il affirmé.
Les combats entre les partisans des deux hommes ont fait un nombre indéterminé de victimes et plus d'un million de réfugiés.
Marco Chown Oved, The Associated Press
14/04/2011 Envoyer Imprimer
AP
ABIDJAN, Côte d’Ivoire (AP)— Trois jours après l'arrestation de Laurent Gbagbo, la vie reprenait timidement jeudi à Abidjan. Après les violents combats qui ont secoué la ville, des équipes de la Croix-Rouge ramassaient des corps dans les rues de la capitale économique ivoirienne, alors que les opérations de collecte des armes en circulation se poursuivaient.
Alors que les combats ont quasiment cessé, les Abidjanais commencent à sortir de chez eux pour la première fois depuis plus de deux semaines, des taxis orange zigzaguant entre les carcasses de chars abandonnés et les corps calcinés de leurs occupants.
Le nouveau président de Côte d'Ivoire Alassane Ouattara a souligné mercredi que la sécurité devait être rétablie dans le pays et notamment à Abidjan. Il a précisé lors de sa première conférence de presse que les armes en circulation seraient collectées et détruites.
Mercredi, une patrouille de la force française Licorne a découvert des roquettes, des cartouches pour fusil et des chargeurs de Kalachnikovs dans la résidence du premier ministre de Gbagbo, Aké N'Gbo. La veille, la force Licorne avait trouvé un stock d'armes dans le quarter de Cocody.
«Dans cette cache d'armes, on a trouvé un matériel assez important, en particulier deux mortiers, près d'une vingtaine de RPG7s — des lance-roquettes antichar—, de nombreuses Kalachnikovs et énormément de munitions», a précisé jeudi le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français. De son côté, le commandant Frédéric Daguillon, porte-parole de la force Licorne, a précisé que c'était la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui prendrait en charge cet arsenal.
Des dizaines de véhicules des Nations unies ont sillonné Abidjan dans le cadre d'une «parade de la paix» conduite par le chef de l'ONUCI, Choi Young-jin, a déclaré jeudi Hamadoun Touré, porte-parole de la mission onusienne. «Nous effectuons une parade de la paix pour évaluer l'amélioration de la situation sécuritaire. Nous encourageons les gens à reprendre une vie normale.»
La secrétaire générale adjointe de l'ONU chargée des Affaires humanitaires, Valerie Amos, a toutefois brossé un sombre tableau de la vie dans certaines régions de Côte d'Ivoire, notamment à Abidjan, avec une pénurie de nourriture et d'électricité et des hôpitaux et écoles fermés. «Je crains un vide sécuritaire dans de nombreuses régions du pays», a-t-elle souligné.
À Duékoué (ouest), où de nombreuses personnes ont été tuées, les casques bleus de l'ONUCI et des membres de la Croix-Rouge ont enterré plus de 200 corps dans deux fosses communes.
À Abidjan, une habitante du quartier de Yopougon a rapporté sous le couvert de l'anonymat que des personnes identifiées comme des ex-soldats pro-Gbagbo étaient abattues la nuit par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI, pro-Ouattara).
Toussaint Alain, un conseiller de Laurent Gbagbo, a accusé jeudi les FRCI d'avoir établi une liste de 700 personnes — des partisans de l'ancien président — «à exécuter», et de «se livrer à une véritable épuration ethnique visant les populations non ressortissantes du nord du pays». «Des centaines de milliers d'autres Ivoiriens sont également des cibles en raison de leurs opinions politiques», affirme-t-il également dans un communiqué.
Des équipes de la Croix-Rouge portant gants et bottes en caoutchouc ramassaient les corps de victimes des combats dans les rues d'Abidjan. «Nous recevons des appels nous disant où se trouvent les corps», expliquait Franck Kodjo, à la tête d'une équipe qui en a récupéré une vingtaine mercredi matin dans le seul quartier de Cocody.
«La situation sécuritaire en Côte d'Ivoire reste précaire et les besoins humanitaires sont énormes», a de son côté souligné jeudi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a repris «l'aide d'urgence à Abidjan» et intensifié «l'assistance aux populations» dans l'ouest du pays.
Alassane Ouattara a déclaré mercredi que Laurent Gbagbo n'était plus à l'hôtel du Golf d'Abidjan où il avait été conduit après son arrestation lundi, et se trouvait en résidence surveillée quelque part en Côte d'Ivoire. La «réconciliation ne peut se faire sans justice (et) tous ceux qui ont commis des crimes seront traités de la même manière», a-t-il affirmé.
Les combats entre les partisans des deux hommes ont fait un nombre indéterminé de victimes et plus d'un million de réfugiés.
Marco Chown Oved, The Associated Press
Maximo- Super Star
-
Nombre de messages : 3182
Localisation : Haiti
Loisirs : football - Gagè
Date d'inscription : 01/08/2007
Feuille de personnage
Jeu de rôle:
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum