Vent de fronde contre le FMI en Amérique latine
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Vent de fronde contre le FMI en Amérique latine
Vent de fronde contre le FMI en Amérique latine
La ministre argentine des Finances s’est livrée à un réquisitoire contre le Fonds monétaire international samedi, illustrant le fossé grandissant entre certains pays d’Amérique latine et l’institution monétaire internationale.
Les conseils donnés par le FMI en matière de réforme économique « nourrissent le protectionnisme et radicalisent l’opposition politique », a affirmé Felisa Miceli dans son intervention devant l’assemblée semestrielle du FMI à Washington.
Les relations entre Buenos Aires et l’institution monétaire internationale sont assez fraîches depuis l’élection du président Nestor Kirchner en 2003, dans la foulée de la crise économique qui avait frappé l’Argentine en 2002.
M. Kirchner considère le FMI et ses politiques de libéralisme économique comme responsables de la crise économique de 2002 qui avait vu une chute de plus de 11% du Produit intérieur brut argentin.
Début 2006, il avait mis un point d’honneur à rembourser la totalité de la dette de son pays au FMI, soit près de 9,6 milliards de dollars à l’époque. Une telle mesure permettait à l’Argentine d’éviter de se soumettre aux conditions du Fonds.
Depuis, le gouvernement Kirchner s’est engagé dans une voie assez éloignée du « consensus de Washington », vanté par le FMI et les autorités américaines, qui fait du secteur privé et de la non-intervention de l’Etat les piliers d’une gestion économique « saine ».
« Le Fonds s’est de manière répétée opposé à toute fixation d’un salaire minimum et s’est fait l’avocat de la flexibilité du marché du travail, sans se préoccuper des conventions internationales sur les normes sociales de base ou, au minimum, l’application des normes nationales », a accusé Mme Miceli.
Un porte-parole du FMI, interrogé par l’AFP, n’a pas immédiatement réagi.
Mais le vent de fronde contre le FMI en Amérique latine se généralise. Le Brésil et l’Uruguay ont également remboursé leur dette par anticipation et l’Équateur veut restructurer la partie de la sienne qu’il considère « illégitime ».
Le président vénézuélien Hugo Chavez a lancé l’idée d’une « Banque du sud » qui donnerait aux pays d’Amérique latine plus d’autonomie financière face au FMI.
L’Argentine s’y est déjà ralliée et, samedi, le ministre brésilien des Finances a indiqué que son pays voulait aussi y participer. L’Équateur et la Bolivie ont également déjà exprimé leur intérêt.
Jusqu’à présent, le FMI prétend ne pas s’inquiéter de la situation mais les remboursements anticipés de la dette de pays qui étaient traditionnellement de gros emprunteurs diminuent d’autant ses recettes.
Mark (bien Mark) Weisbrot, qui dirige le Center for Economic and Policy Research (CEPR) à Washington, estime que le FMI ne veut pas admettre que les politiques suivies par l’Argentine et le Venezuela peuvent réussir et sous-estime systématiquement leurs performances.
« Il est difficile de voir des erreurs importantes et répétées, surtout pour l’Argentine, et de ne pas se demander ce qui cloche », déclare-t-il.
Il rappelle qu’un responsable du FMI avait qualifié en 2003 la reprise de l’économie argentine de « hiatus dans un long déclin économique », et fait observer que ce pays connaît depuis cinq ans une période d’expansion économique, la plus forte en Amérique latine, avec une croissance totale de 47 %.
« Les sous-estimations dans les prévisions du FMI sont survenues à un moment où le Fonds était en conflit avec les autorités argentines sur une série de mesures économiques qui, contrairement aux estimations du FMI, se sont révélées fructueuses », affirme Mark Weisbrot en faisant le même constat pour le Venezuela.
Source : AFP
mardi 17 avril 2007
La ministre argentine des Finances s’est livrée à un réquisitoire contre le Fonds monétaire international samedi, illustrant le fossé grandissant entre certains pays d’Amérique latine et l’institution monétaire internationale.
Les conseils donnés par le FMI en matière de réforme économique « nourrissent le protectionnisme et radicalisent l’opposition politique », a affirmé Felisa Miceli dans son intervention devant l’assemblée semestrielle du FMI à Washington.
Les relations entre Buenos Aires et l’institution monétaire internationale sont assez fraîches depuis l’élection du président Nestor Kirchner en 2003, dans la foulée de la crise économique qui avait frappé l’Argentine en 2002.
M. Kirchner considère le FMI et ses politiques de libéralisme économique comme responsables de la crise économique de 2002 qui avait vu une chute de plus de 11% du Produit intérieur brut argentin.
Début 2006, il avait mis un point d’honneur à rembourser la totalité de la dette de son pays au FMI, soit près de 9,6 milliards de dollars à l’époque. Une telle mesure permettait à l’Argentine d’éviter de se soumettre aux conditions du Fonds.
Depuis, le gouvernement Kirchner s’est engagé dans une voie assez éloignée du « consensus de Washington », vanté par le FMI et les autorités américaines, qui fait du secteur privé et de la non-intervention de l’Etat les piliers d’une gestion économique « saine ».
« Le Fonds s’est de manière répétée opposé à toute fixation d’un salaire minimum et s’est fait l’avocat de la flexibilité du marché du travail, sans se préoccuper des conventions internationales sur les normes sociales de base ou, au minimum, l’application des normes nationales », a accusé Mme Miceli.
Un porte-parole du FMI, interrogé par l’AFP, n’a pas immédiatement réagi.
Mais le vent de fronde contre le FMI en Amérique latine se généralise. Le Brésil et l’Uruguay ont également remboursé leur dette par anticipation et l’Équateur veut restructurer la partie de la sienne qu’il considère « illégitime ».
Le président vénézuélien Hugo Chavez a lancé l’idée d’une « Banque du sud » qui donnerait aux pays d’Amérique latine plus d’autonomie financière face au FMI.
L’Argentine s’y est déjà ralliée et, samedi, le ministre brésilien des Finances a indiqué que son pays voulait aussi y participer. L’Équateur et la Bolivie ont également déjà exprimé leur intérêt.
Jusqu’à présent, le FMI prétend ne pas s’inquiéter de la situation mais les remboursements anticipés de la dette de pays qui étaient traditionnellement de gros emprunteurs diminuent d’autant ses recettes.
Mark (bien Mark) Weisbrot, qui dirige le Center for Economic and Policy Research (CEPR) à Washington, estime que le FMI ne veut pas admettre que les politiques suivies par l’Argentine et le Venezuela peuvent réussir et sous-estime systématiquement leurs performances.
« Il est difficile de voir des erreurs importantes et répétées, surtout pour l’Argentine, et de ne pas se demander ce qui cloche », déclare-t-il.
Il rappelle qu’un responsable du FMI avait qualifié en 2003 la reprise de l’économie argentine de « hiatus dans un long déclin économique », et fait observer que ce pays connaît depuis cinq ans une période d’expansion économique, la plus forte en Amérique latine, avec une croissance totale de 47 %.
« Les sous-estimations dans les prévisions du FMI sont survenues à un moment où le Fonds était en conflit avec les autorités argentines sur une série de mesures économiques qui, contrairement aux estimations du FMI, se sont révélées fructueuses », affirme Mark Weisbrot en faisant le même constat pour le Venezuela.
Source : AFP
mardi 17 avril 2007
gwotoro- Super Star
-
Nombre de messages : 3974
Localisation : Canada
Date d'inscription : 20/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: le balancier
Re: Vent de fronde contre le FMI en Amérique latine
Gwotoro
Je dois vous avouer qu'une contradiction au début de ce texte m'avait découragé de completer sa lecture.D'un coté la ministre de l'Argentine dit :"Les conseils donnés par le FMI en matière de reforme economique nourrissent le protectionisme ."Plus loin le President de l'Argentine considère le FMI et ses politiques de liberalisme economique comme responsable de la crise economique.Ne voyez vous pas la contradiction entre ces deux accusations?
Je ne suis pas un fanatique des recommandations du FMI,cependant on ne doit pas toujours blamer cette institution pour la faiblesse des performances economiques de certains pays.La gestion des dirigeants haitiens est un exemple edifiant pour comprendre la raison de l'echec du FMI pour alleger la souffrance des pauvres dans les pays du tiers monde.
Je dois vous avouer qu'une contradiction au début de ce texte m'avait découragé de completer sa lecture.D'un coté la ministre de l'Argentine dit :"Les conseils donnés par le FMI en matière de reforme economique nourrissent le protectionisme ."Plus loin le President de l'Argentine considère le FMI et ses politiques de liberalisme economique comme responsable de la crise economique.Ne voyez vous pas la contradiction entre ces deux accusations?
Je ne suis pas un fanatique des recommandations du FMI,cependant on ne doit pas toujours blamer cette institution pour la faiblesse des performances economiques de certains pays.La gestion des dirigeants haitiens est un exemple edifiant pour comprendre la raison de l'echec du FMI pour alleger la souffrance des pauvres dans les pays du tiers monde.
Rodlam Sans Malice- Super Star
-
Nombre de messages : 11114
Localisation : USA
Loisirs : Lecture et Internet
Date d'inscription : 21/08/2006
Feuille de personnage
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