Yon Atik enteresan sou HUFFINGTONPOST/FRANCE
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Yon Atik enteresan sou HUFFINGTONPOST/FRANCE
Se yon sèten ARNOUSSE BEAULIÈRE ki ekri l.Yo di ke misye se DOKTÈ ann EKONOMI.
Mwen pa konnen si misye se AYISYEN ou byen FRANSE ,men misye fè de REMAK ki ENTERESAN.
Misye di ÒGANIZASYON ENTÈNASYONAL ,GOUVÈNMAN ETRANJE asosye ak KONPLIS AYISYEN mare tout sòt de KONPLO sou do PÈP AYISYEN an ,men pwoblèm lan sè ke PÈP AYISYEN ,lan JENI l,toujou chache yon repondong.
""HAITI IS OPEN FOR...CRISIS"" misye fè yon jed MO.Li pito:
Haïti, une entité chaotique ingouvernable?
Publication: 09/06/2014 13h37 CEST Mis à jour: 09/08/2014 11h12 CEST
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Le 14 mai 2011, Michel Martelly, allias Sweet Micky, ancien chanteur et musicien de Konpa - musique haïtienne - est investi Président de la République d'Haïti au Palais national, à Port-au-Prince, la capitale. Depuis l'avènement au pouvoir de l'équipe "Tèt kale" - surnom tiré de la coiffure "boule à zéro" portée régulièrement et fièrement par l'ancien artiste -, le slogan de l'Exécutif est: "Haiti is open for business". A cette époque, l'homme d'affaires, Laurent Lamothe, alors ministre des Affaires étrangères, a tenté de conceptualiser cette ligne politique par la notion de "diplomatie d'affaires".
Ainsi une conférence internationale réunissant des centaines d'investisseurs étrangers et haïtiens a-t-elle eu lieu, à Port-au-Prince, sous le haut patronage du président de la République, les 29 et 30 novembre 2011. Organisée par la Banque interaméricaine de développement (BID), la Fondation Clinton et le gouvernement haïtien dans le cadre du forum Invest in Haiti, cette conférence avait pour but "de mettre en évidence les opportunités économiques engendrées par la reconstruction du pays et les plans de développement à long terme", après l'incroyable séisme du 12 janvier 2010 qui avait fait plus de 200 000 victimes.
Cependant, si le dynamisme de la nouvelle équipe gouvernementale a été reconnu jusqu'à la fin de l'année 2011, créant ainsi une lueur d'espoir pour des millions d'Haïtiens, surtout des jeunes diplômés au chômage, le pays est malheureusement (re)plongé, depuis 2012, dans une crise politico-institutionnelle dont il a le secret: démission du gouvernement du Premier ministre Gary Conille qui aura duré 4 mois ; bisbilles au Parlement pour la ratification, conformément à la Constitution, du nouveau Premier ministre désigné, Laurent Lamothe; tensions entre les parlementaires de l'opposition et le président Michel Martelly sur sa nationalité américaine présumée ; non respect des calendriers électoraux par l'Exécutif; nomination d'agents exécutifs en lieu et place de maires élus faute d'élections municipales organisées en bonne et due forme; "chirepit " (charivari) entre l'Exécutif et le Sénat sur la composition du Conseil électoral provisoire (CEP) en vue de l'organisation des élections sénatoriales en 2014...
Le tout nouveau et premier cardinal haïtien, Mgr Chibly Langlois, a tenté une médiation en réunissant les différents protagonistes (Exécutif, Parlement, opposition, société civile), à l'hôtel El Rancho, à Port-au-Prince, pour aider à trouver une solution à cette crise perpétuelle. Cette tentative de dialogue a abouti à l'"Accord d'El Rancho", le 14 mars 2014. Cet accord contient "14 articles, permet le partage du pouvoir, propose des votes de loi dont l'une sur l'aménagement du territoire, adresse le retrait de la Mission de casques bleus de l'ONU et projette des élections pour 2014". Il a pris apparemment du plomb dans l'aile, près de trois mois seulement plus tard. De nouvelles discussions ont eu lieu, en effet, le jeudi 5 juin, à l'hôtel Best Western, entre le pouvoir exécutif et les parlementaires. Elles se sont poursuivies tout au long du week-end du 6-8 juin. Vont-elles déboucher sur un nouvel accord? Wait and see! La situation politico-institutionnelle haïtienne est tellement préoccupante que certains observateurs parodient le slogan de l'équipe au pouvoir "Haiti is open for business" en "Haiti is open...for crisis".
Last but not least, la revue Foreign Policy vient de classer Haïti parmi les "Etats faillis" au 8è rang mondial des dix pires d'entre eux tels la Somalie, la République démocratique du Congo, le Soudan, le Sud-Soudan, le Tchad, le Yémen, l'Afghanistan, la République centrafricaine et le Zimbabwe. Haïti serait, donc, devenu ce que l'on appelle communément une "entité chaotique ingouvernable". Le moins que l'on puisse dire, c'est que les incessants soubresauts politiques entre les différents pouvoirs empêchent le pays d'avancer dans la voie du progrès social. Sans compter les effets néfastes des potions économiques néolibérales administrées, depuis des décennies, par les institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale, etc. qui aggravent la situation économique et sociale - au profit d'une oligarchie bien connue - en complicité avec les gouvernants qui les appliquent comme de bons élèves sans broncher.
A force de tirer sur la corde, les responsables de cette crise risquent de récolter tôt ou tard les fruits du désespoir permanent qu'ils auront semé. Il est bien connu que le peuple haïtien ne reste jamais longtemps simple observateur des injustices qu'on lui fait subir. En cette année 2014 du 210è anniversaire de l'Indépendance de la première République Noire du monde, et du 28è anniversaire de la chute du régime dictatorial des Duvalier, l'Histoire est là pour en témoigner. Les différents acteurs de la scène haïtienne feraient bien de s'en souvenir.
www.huffingtonpost.fr/arnousse-beauliere/haiti-une-entite-chaotique-ingouvernable_b_5468083.html
Mwen pa konnen si misye se AYISYEN ou byen FRANSE ,men misye fè de REMAK ki ENTERESAN.
Misye di ÒGANIZASYON ENTÈNASYONAL ,GOUVÈNMAN ETRANJE asosye ak KONPLIS AYISYEN mare tout sòt de KONPLO sou do PÈP AYISYEN an ,men pwoblèm lan sè ke PÈP AYISYEN ,lan JENI l,toujou chache yon repondong.
""HAITI IS OPEN FOR...CRISIS"" misye fè yon jed MO.Li pito:
Haïti, une entité chaotique ingouvernable?
Publication: 09/06/2014 13h37 CEST Mis à jour: 09/08/2014 11h12 CEST
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Le 14 mai 2011, Michel Martelly, allias Sweet Micky, ancien chanteur et musicien de Konpa - musique haïtienne - est investi Président de la République d'Haïti au Palais national, à Port-au-Prince, la capitale. Depuis l'avènement au pouvoir de l'équipe "Tèt kale" - surnom tiré de la coiffure "boule à zéro" portée régulièrement et fièrement par l'ancien artiste -, le slogan de l'Exécutif est: "Haiti is open for business". A cette époque, l'homme d'affaires, Laurent Lamothe, alors ministre des Affaires étrangères, a tenté de conceptualiser cette ligne politique par la notion de "diplomatie d'affaires".
Ainsi une conférence internationale réunissant des centaines d'investisseurs étrangers et haïtiens a-t-elle eu lieu, à Port-au-Prince, sous le haut patronage du président de la République, les 29 et 30 novembre 2011. Organisée par la Banque interaméricaine de développement (BID), la Fondation Clinton et le gouvernement haïtien dans le cadre du forum Invest in Haiti, cette conférence avait pour but "de mettre en évidence les opportunités économiques engendrées par la reconstruction du pays et les plans de développement à long terme", après l'incroyable séisme du 12 janvier 2010 qui avait fait plus de 200 000 victimes.
Cependant, si le dynamisme de la nouvelle équipe gouvernementale a été reconnu jusqu'à la fin de l'année 2011, créant ainsi une lueur d'espoir pour des millions d'Haïtiens, surtout des jeunes diplômés au chômage, le pays est malheureusement (re)plongé, depuis 2012, dans une crise politico-institutionnelle dont il a le secret: démission du gouvernement du Premier ministre Gary Conille qui aura duré 4 mois ; bisbilles au Parlement pour la ratification, conformément à la Constitution, du nouveau Premier ministre désigné, Laurent Lamothe; tensions entre les parlementaires de l'opposition et le président Michel Martelly sur sa nationalité américaine présumée ; non respect des calendriers électoraux par l'Exécutif; nomination d'agents exécutifs en lieu et place de maires élus faute d'élections municipales organisées en bonne et due forme; "chirepit " (charivari) entre l'Exécutif et le Sénat sur la composition du Conseil électoral provisoire (CEP) en vue de l'organisation des élections sénatoriales en 2014...
Le tout nouveau et premier cardinal haïtien, Mgr Chibly Langlois, a tenté une médiation en réunissant les différents protagonistes (Exécutif, Parlement, opposition, société civile), à l'hôtel El Rancho, à Port-au-Prince, pour aider à trouver une solution à cette crise perpétuelle. Cette tentative de dialogue a abouti à l'"Accord d'El Rancho", le 14 mars 2014. Cet accord contient "14 articles, permet le partage du pouvoir, propose des votes de loi dont l'une sur l'aménagement du territoire, adresse le retrait de la Mission de casques bleus de l'ONU et projette des élections pour 2014". Il a pris apparemment du plomb dans l'aile, près de trois mois seulement plus tard. De nouvelles discussions ont eu lieu, en effet, le jeudi 5 juin, à l'hôtel Best Western, entre le pouvoir exécutif et les parlementaires. Elles se sont poursuivies tout au long du week-end du 6-8 juin. Vont-elles déboucher sur un nouvel accord? Wait and see! La situation politico-institutionnelle haïtienne est tellement préoccupante que certains observateurs parodient le slogan de l'équipe au pouvoir "Haiti is open for business" en "Haiti is open...for crisis".
Last but not least, la revue Foreign Policy vient de classer Haïti parmi les "Etats faillis" au 8è rang mondial des dix pires d'entre eux tels la Somalie, la République démocratique du Congo, le Soudan, le Sud-Soudan, le Tchad, le Yémen, l'Afghanistan, la République centrafricaine et le Zimbabwe. Haïti serait, donc, devenu ce que l'on appelle communément une "entité chaotique ingouvernable". Le moins que l'on puisse dire, c'est que les incessants soubresauts politiques entre les différents pouvoirs empêchent le pays d'avancer dans la voie du progrès social. Sans compter les effets néfastes des potions économiques néolibérales administrées, depuis des décennies, par les institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale, etc. qui aggravent la situation économique et sociale - au profit d'une oligarchie bien connue - en complicité avec les gouvernants qui les appliquent comme de bons élèves sans broncher.
A force de tirer sur la corde, les responsables de cette crise risquent de récolter tôt ou tard les fruits du désespoir permanent qu'ils auront semé. Il est bien connu que le peuple haïtien ne reste jamais longtemps simple observateur des injustices qu'on lui fait subir. En cette année 2014 du 210è anniversaire de l'Indépendance de la première République Noire du monde, et du 28è anniversaire de la chute du régime dictatorial des Duvalier, l'Histoire est là pour en témoigner. Les différents acteurs de la scène haïtienne feraient bien de s'en souvenir.
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