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Sou TRAVAY EKIP SOLID MIT an ap fe sou KREYOL

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Message  Joel Lun 10 Aoû 2015 - 9:26

Neg yo se lan nivo INIVESITE y ap fe sa yo dwe fe pou retire PREJIJE ke zot genyen kont lang KREYOL lan.
Si yo menm diminye PREJIJE sa a lan kolos TET  pwofese  INIVESITE yo ,yo mwatye rive:

http://haiti.mit.edu/ht/2015/07/24/out-2015-atelye


http://haiti.mit.edu/ht/2015/06/24/yon-nouvo-zouti-enpotan-ki-kapab-ede-timoun-ayiti-yo-aprann

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Message  Joel Mar 11 Aoû 2015 - 17:23

Le devoir néocolonial et le non-devoir devoir de maison du président François Hollande




il y a 2 mois  Publié le 15 mai 2015




















François Hollande a fait ses devoirs sur l’identité et l’histoire d’Haïti et sur les sciences de l’éducation avant de venir en parler dans notre pays et avant d’offrir de payer la “dette” (financière? morale?) de la France envers nous Haïtiens? Je parle de la dette financière et morale que la France a contractée quand les Français ont forcé nos ancêtres à payer une forte indemnité pour notre indépendance en 1804 et pour la libération de nos ancêtres esclaves après une longue guerre révolutionnaire — la seule guerre de l’histoire où des esclaves ont pu éliminer un système esclavagiste et colonial pour créer une nation libre et indépendante. Au XVIIIe siècle comme au XXIe siècle, la France, parmi d’autres, à chercher à diviser notre « union [qui] fait la force » en attisant des rivalités de classes et de races, rivalités qui à présent sont nourries de choix linguistiques qui favorisent la France et les élites francophones haïtiennes et bloquent la participation politique et les avancées économiques de la majorité des Haïtiens — créolophones unilingues. François Hollande mérite un zéro barré quant à sa connaissance d’Haïti et de son paysage historique, culturel et linguistique; un zéro barré en pédagogie; un zéro barré en honnêteté quand il a parlé de «s’acquitter» de cette dette financière et morale. Mais, il mérite dix sur dix pour son agenda impérialiste et pour être resté fidèle à la « mission civilisatrice » de ses ancêtres européens de l’ère coloniale et néocoloniale. Leur idéal, lors et aujourd’hui, a été d’assujettir Haïti aux intérêts de leurs empires. Le 12 mai 2015, à Port-au-Prince en face des statues de nos héros de l’Indépendance, Hollande a prononcé un discours où l’importance de la langue française et d’une éducation française a été répétée maintes fois comme une richesse qu’il veut partager avec Haïti. Pour s’acquitter de la dette française envers Haïti, il nous a offert la langue française et les modèles éducatifs français, et il a fini son discours avec une défense de la langue française comme « langue du monde » et langue de la « pluralité linguistique ». Et, à la fin, il a annoncé qu’il « défend aussi le créole » qui, « comme toute langue, doit être protégé, préservé et parlé ». De quelle « pluralité linguistique » parle Hollande ? Sa « défense aussi du créole », dans la toute dernière minute de son discours de 22 minutes, est vide de sens dans le contexte de son discours sur Haïti comme « grand pays francophone ». Se prononcer sur la « défense du créole » ne veut rien dire dans un discours où Hollande, à aucun moment, n’a défendu l’importance CONCRÈTE du créole pour l’éducation et pour la participation politique de TOUTE la population haïtienne. Au contraire, il a exalté la participation de Dany Laferrière à l’Académie française et le leadership de l’ Organisation Internationale de la francophonie assure par Michaëlle Jean — deux Haïtiens qui, comme tout francophone en Haïti, sont des aberrances statistiques vis-à-vis de la population majoritaire qui parle seulement créole. En Haïti, on ne compte pas plus de 3-5% qui parlent couramment français (et créole) alors que toute la population parle créole comme langue maternelle. Nou tout se Ayiti, nou tout pale Kreyòl . On a donc une grande majorité en Haïti pour laquelle le français est, effectivement, une langue étrangère. Pour une VRAIE « défense du créole », Hollande aurait pu offrir le soutien inconditionnel de la France à l’Académie du créole haïtien récemment inaugurée et dont la mission est de promouvoir le créole et les intérêts des créolophones dans tous les secteurs de la société haïtienne. Pour une VRAIE « défense du créole », Hollande aurait pu s’inspirer de la Constitution haïtienne dont l’article 5 explique clairement que le créole, et non le français, est la « langue commune » d’Haïti : « Sèl lang ki simante tout Ayisyen nèt ansanm, se kreyòl la ». C’est donc le créole, et non pas le français, qui demeure au cœur de l’identité d’Haïti et qui doit être promu et utilisé comme tel. Les propos de François Hollande servent les intérêts de la France et d’une francophonie qui contredit la réalité sociale et linguistique de la vaste majorité des Haïtiens — créolophones unilingues. Ces propos font violence aux bonnes pratiques pédagogiques prônées par l’UNESCO depuis les années 1950 et par René Descartes depuis le XVIIe siècle. Ces pratiques recommandent la langue maternelle d’une population comme le meilleur outil linguistique pour l’éducation de cette communauté. En tous cas, le discours néocolonialiste de Hollande s’inscrit dans une politique coloniale européenne qui remonte au moins aux voyages de Christophe Colomb en 1492. C’est aussi en 1492 que l’espagnol Antonio de Nebrija remit sa « Gramática de la lengua castellana », première grammaire de la langue espagnole, à la Reine Isabelle de Castille en lui expliquant que ce livre permettrait à l’Espagne de conquérir tout un nouveau monde. Cette utilisation du pouvoir impérial d’une langue, on la trouve aussi dans la politique des colonisateurs britanniques en Inde du XIXe siècle. Dans “Minute on Indian Education” (1835), Lord Macaulay avait décidé que les Indiens « ne peuvent pas être instruits par le biais de leur langue maternelle » et qu’il faut « former une classe sociale intermédiaire d’Indiens qui peuvent servir d’interprètes entre [les colons britanniques] et les millions de la masse indienne ». Cette élite sociale indienne (une classe sociale subalterne à l’Angleterre, créée pour assujettir la population indienne à la Couronne britannique) serait composée « d’une catégorie de gens, indiens par le sang et la couleur, mais anglais dans le goût, dans les opinions, dans les mœurs, et dans l’intellect ». Ce pouvoir impérial de la langue est aussi le principe fondateur de la francophonie comme l’a expliqué un prédécesseur de Hollande à l’Élysée, Valérie Giscard d’Estaing: « la présence matérielle d’une nation ouvre la voie à sa présence spirituelle, mais aussi cette dernière, grâce principalement au véhicule de la langue, contribue au dynamisme économique sur les marchés extérieurs.... C’est pourquoi le rayonnement de la culture française dans le monde doit être sans cesse renforcé et étendu. C’est pourquoi cette communauté linguistique et intellectuelle qu’on appelle la francophonie doit être considérée comme un élément essentiel de notre politique. » Pale franse pa vle di lespri? Kreyòl pale, kreyòl konprann? À la fin de son discours, François Hollande a prononcé en créole: « Pitit Ayiti toujou vanyan. » Et je répète pour l’édification de Hollande : « Wi, nou vanyan. Epi tou, pitit Ayiti, se kreyòl nou tout pale. Nou tout se Ayiti, nou tout pale kreyòl. » Oui, Président Hollande, Haïti est un pays essentiellement créolophone. En déclarant Haïti « un grand pays francophone », Hollande refuse d’admettre l’identité créole d’Haïti et les potentialités linguistiques et culturelles les plus profondément ancrées dans nos communautés. Ce faisant, Hollande condamne Haïti à rester un pays « pocophone » (kote timoun lekòl yo pa ka fonksyone nan okenn lang!), un pays en voie éternelle de « développement ». Est-ce bien ça, « l’éducation moderne » que Hollande cherche pour Haïti et pour les jeunes Haïtiens assoiffés de savoirs et qui sont en majorité créolophones unilingues? En Haïti, où la vaste majorité de la population vit, survit, aime, imagine et s’imagine, calcule, bâtit, chante, danse et crée dans un univers créolophone, il ne peut y avoir ni francophonie généralisée, ni éducation pour tous, ni développement durable, si la créolophonie est ignorée ou affaiblie. Le développement d’Haïti, comme celui de tout pays, dépend de l’utilisation de sa langue nationale dans l’éducation, la formation professionnelle, la justice, l’administration, etc. Oui, le développement d’Haïti dépend de l’utilisation et de la promotion du créole dans tous les secteurs porteurs de développement. Quant à cette belle langue française que nous aimons tant, elle — comme l’anglais, l’espagnol, etc. — doit être enseignée en Haïti comme SECONDE langue après que les enfants de la majorité créolophone unilingue aient de solides fondations dans leur langue maternelle. Autrement, on aura toujours des cours de « rattrapage du français » à l’université où la plupart de nos étudiants ont, après 13 ans de scolarité en français, du mal à s’exprimer dans cette langue. Dans l’Initiative MIT-Haïti que je dirige (http://videohall.com/p/519 , http://haiti.mit.edu), les enseignants des sciences et des mathématiques dans les universités et les lycées ont partagé avec nous des preuves sans équivoque que l’utilisation du créole dans la salle de classe améliore leur enseignement. Ces données confirment le statut du créole comme condition nécessaire pour la pratique de l’apprentissage actif, au lieu de l’apprentissage « par cœur » qui bloque leur créativité. Dans un projet « Liv lang manman » en cours à Lèkol Kominotè Matènwa, La Gonâve, les enfants donnent de meilleures résultats en lecture quand ils apprennent à lire en créole : ils COMPRENNENT ce qu’ils lisent (une rareté en Haïti !). Et ils apprennent à lire et à écrire grâce à des livres qu’ils écrivent eux mêmes, en créole, et qu’ils lisent avec joie pour leurs communautés rassemblées chaque semaine pour une grande ronde de lecture — une grande ronde de fierté, dignité et bonheur. Ces enfants donnent aussi de meilleurs résultats dans leur apprentissage du français qu’ils apprennent comme seconde langue dans des cours de français, et ils sont plus performants aux examens officiels : l’année dernière, ils ont eu 100% de succès au «certificate». Je répète : Se servir du créole comme instrument PRINCIPAL pour instruire la majorité de la population, et considérer le français comme langue SECONDE à enseigner comme telle, c’est ce que suggèrent le profil démographique du pays et les meilleures pratiques en éducation connues depuis Descartes et prônées par l’Unesco depuis 1953 dans le fameux livre « The Use of Vernacular Languages in Education » (« L’utilisation des langues vernaculaires dans l’enseignement »). Il nous faut donc une créolophonie robuste comme outil incontournable pour une éducation de qualité pour tous, quelle que soit la discipline, et pour l’intérêt du pays. Pour une éducation vraiment moderne, l’innovation qu’il nous faut plus que tout (et beaucoup plus que des professeurs et formateurs importés de France), c’est la volonté politique et l’encadrement social, intellectuel et infrastructurel pour développer et disséminer une masse critique de matériels pédagogiques en créole et de très bonne qualité — en Haïti, par les Haïtiens et pour les Haïtiens. Le « Marshall Plan » dont Haïti a besoin est un plan qui pourrait faire de Haïti la Finlande des Antilles, où la langue maternelle servirait à offrir à tout Haïtien une éducation de qualité dans sa langue maternelle. Ce Marshall Plan devrait suivre l’exemple de la Finlande qui profite à présent d’un des systèmes scolaires les plus performants d’Europe, après que le finlandais fut devenu la principale langue d’enseignement. Et les petits Finlandais apprennent très bien l’anglais et d’autres langues étrangères, sans abandonner leur langue maternelle. Insister sur le français comme langue d’enseignement en Haïti, c’est vouloir approfondir le fossé entre les riches et les pauvres, et condamner la majorité des Haïtiens à l’échec académique et à la détresse émotionnelle qui les emprisonnent depuis deux siècles pendant que la France, elle, continue de profiter de « sa présence spirituelle [en Haïti] grâce principalement au véhicule de la langue [qui] contribue au dynamisme économique [de la France] sur les marchés extérieurs», comme l’a expliqué si bien Giscard d’Estaing. Peuple haïtien, leaders haïtiens, prenez note. Wi, kreyòl se sèl zouti ki ka pèmèt tout popilasyon an, san eksepsyon, antre nan wout konesans, san baryè, san konplèks, san alyenasyon... En Haïti, c’est le créole qui, pour l’ensemble de la population, ouvre la voie vers les connaissances — connaissances sans barrières. René Descartes, au XVIIe siècle dans son « Discours de la méthode » (« Je pense, donc je suis »), a défendu le français, et non le latin, comme outil indispensable pour l’éducation de ses compatriotes qui, pour la plupart, parlaient un français « vernaculaire » que l’on considérait, à cette époque, comme une langue vulgaire, très stigmatisée par rapport au latin considéré lui comme langue de prestige. Pour nous Haïtiens, il est grand temps qu’on défende notre créole haïtien comme Descartes l’a fait pour le français au XVIIe siècle. Il faut combattre les « deux poids, deux mesures » de François Hollande. Le créole pour les Haïtiens, comme le français pour les Français, est un outil indispensable pour une éducation de qualité accessible au plus grand nombre. Président Hollande : Le père fondateur et premier président d’Haïti, c’est Jean-Jacques Dessalines, et non pas l’autre fameux héros Toussaint Louverture ! Et son nom est « Jean-Jacques Dessalines », et non pas « Jacques Dessalines ». Et comme l’avait si bien dit Jean-Jacques Dessalines, Kreyòl se lang pa nou . Et moi, j’ajoute : Wi, nou menm tou, nou gen lang pa nou, e se lang sa a ki fè idantite nou kòm Ayisyen. E fòk Lafrans respekte sa, nan pawòl ak nan aksyon konkrè, san demagoji. Fòk François Hollande sispann di ke se franse ki fè idantite Ayiti (http://bit.ly/1E5DKoP) alòske pifò Ayisyen pale kreyòl sèlman. Vreman vre, pale franse pa vle di lespri. Fòk Lafrans sispann voye wòch, kache men. Il est grand temps que la France cesse de nous imposer le français — une langue qui est étrangère à la majorité des Haïtiens, même si le français fait partie du patrimoine culturel Haïtien à travers une minorité (pas plus que 3-5%) qui parle couramment français (et créole) et qui arrive même à gagner des prix littéraires prestigieux en France. Cependant, les données et les mauvais résultats au cours de deux siècles d’éducation en français le montrent bien: la barrière linguistique du français en Haïti (c’est à dire : l’utilisation du français pour instruire des enfants dont le seul bain linguistique est en créole) crée des effets désastreux dans tout le système académique haïtien, du jardin d’enfants à l’université, du point de vue cognitif, affectif, identitaire, juridique, etc. François Hollande, en offrant à Haïti des formateurs français pour un « Plan Marshall » en éducation, a parlé du « droit élémentaire » à l’éducation pour la jeunesse haïtienne qui constitue plus de 50% de notre population. Mais, une des plus grandes injustices faites à la jeunesse haïtienne, c’est d’imposer comme langue d’instruction une langue (le français) qui est, effectivement, une langue étrangère pour la majorité de la population, y compris la majorité des enseignants. Imaginez la réaction de l’Académie française et d’autres intellectuels et leaders français vis-à-vis d’un « Plan Marshall » pour l’Europe de l’après-guerre où l’anglais aurait été imposé comme seule langue d’enseignement pour toute l’Europe!!! Non seulement le système d’éducation francophone et francophile que préconise Hollande bloque le développement du pays, mais il implique aussi une violation quotidienne des droits humains les plus élémentaires en Haïti, selon les accords signés aux Nations Unies sur l’importance des langues maternelles pour le respect des droits humains fondamentaux et universels. En plus, la crainte de faire des fautes de français crée une terreur quotidienne chez l’enfant créolophone —peur du ridicule provoqué par la « bouch sirèt » (c’est-à-dire : l’accent créole dans son approximation du français). Cette peur de l’interférence créole dans le français et de la correction humiliante handicape l’enfant créolophone dès le début de sa scolarisation. Un des droits les plus élémentaires des jeunes Haïtiens, c’est celui d’avoir accès à toutes les connaissances, tous les savoirs, etc., dans leur langue maternelle qui, pour la plupart, est le créole. Ces droits linguistiques sont appuyés par des données et recherches scientifiques fiables, en éducation, en linguistique et en santé mentale. PRÉSIDENT HOLLANDE : S’IL VOUS PLAÎT, PRENEZ NOTE DE CES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES INCONTOURNABLES SUR HAÏTI ET DE CES RECHERCHES EN SCIENCES DE L’EDUCATION, INCONTOURNABLES ELLES AUSSI, AFIN D’AIDER HAÏTI DANS LA CONSTRUCTION D’UN SYSTÈME D’ÉDUCATION DE QUALITÉ QUI PUISSE ÊTRE ACCESSIBLE AU PLUS GRAND NOMBRE D’HAÏTIENS. En Guadeloupe durant le week-end, durant la cérémonie pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage, Hollande a déclaré qu’il s’acquitterait de la dette (morale? financière?) que la France a envers Haïti — cette dette ignoble due au fait que la France a forcé Haïti à payer pour son indépendance et pour la libération de nos ancêtres esclaves. On ne pourra jamais oublier que Haïti a payé une rançon qui a maintenant une valeur de 17 milliards d’euros au moins et qui a FINANCIÈREMENT mis Haïti à genoux dès sa naissance. Et même après avoir bénéficié de cette ignoble indemnité, la France a continué à isoler Haïti. C’est seulement en 2010 qu’un président français, Nicolas Sarcozy, a, pour la première fois, foulé le sol haïtien — le pays qui, avant d’avoir été dépecé jusqu’aux os, a produit tant de richesses pour la France et pour toute l’Europe. Bay kou, bliye ; pote mak, sonje… Une question clé: Comment le président François Hollande propose-t-il de payer la dette de la France envers Haïti? Selon son discours du 12 mai 2015 sur notre place des Héros de l’Indépendance, Hollande propose un « paiement » qui va continuer à servir les intérêts politiques et économiques de la France. La France veut continuer à utiliser l’éducation comme un produit à exporter vers Haïti pour les intérêts de la France qui se soucie peu de l’identité linguistique, des besoins économiques et sociaux et des circonstances historiques d’Haïti. Nous devons aussi analyser la promesse, genre « mission civilisatrice », que François Hollande avait déjà faite à Haïti l’année dernière (31 octobre 2014) durant la visite du président Michel Martelly à l’Elysée (voir http://bit.ly/1E5DKoP). Dans son discours du mois d’Octobre 2014, Hollande s’inquiétait que Haïti (qui est, à présent, en mai 2015, « un grand pays francophone » !) était, en 2014, en train de PERDRE « ce qui fait l’identité d’Haïti, la langue française ». Comme soi-disant solution, Hollande proposait que nos lycées aient «le plus d’enseignement en français, PAR DES FRANÇAIS QUAND C’EST POSSIBLE ». À quel profit ? Nous devons finement analyser les discours de François Hollande afin de comprendre l’agenda idéologique, économique et politique de la France quand elle fait ce genre de promesses à Haïti. Ces promesses traitent, faussement, Haïti comme « grand pays francophone » (pour la France) et comme petit pays créolophone (pour les Haïtiens), ceci pour les intérêts de la France, et non ceux d’Haïti. Contrairement à l’agenda de la France, il nous faut en Haïti une promotion robuste du créole et une éducation de qualité, accessible à tous, comme moteurs de développement durable. Heureusement, la promotion du créole a déjà commencé à tous les niveaux de notre société, grâce au courage de nos ancêtres, de nos compatriotes et de nos VRAIS amis et grâce à la technologie — et MALGRÉ la France. Admirons, par exemple, les marchandes de Croix Bossales qui envoient des SMS en créole, les jeunes Haïtiens assoifés de savoirs qui créent et partagent de nouvelles connaissances et des ressources innovantes en créole sur les médias sociaux, les professeurs d’université qui participent dans l’Initiative MIT-Haïti et qui développent et utilisent des logiciels en créole pour l’apprentissage actif des sciences et mathématiques, etc., etc. WI, PITIT AYITI TOUJOU VANYAN TOUT BON. KI FÈ, N AP DI BYEN FÒ KE AYITI SE YON GRAN PEYI KREYOLOFÒN!!!






Michel DeGraff se pwofesè lengwistik nan MIT : http://mit.edu/degraff. Li se yon manm Akademi Kreyòl Ayisyen. L ap dirije Inisyativ MIT-Ayiti a ki se yon pwojè kote lang kreyòl ak teknoloji ap sèvi pou amelyore aksè ak kalite nan edikasyon syans ak matematik ann Ayiti. Nou ka jwenn plis detay nan sit sa yo : http://videohall.com/p/519 and http://haiti.mit.edu









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