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Lu pour vous-Une ENTREVUE donnee par FRANCK ETIENNE a LEXPRESS

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Message  Joel Mar 23 Fév 2016 - 9:42

http://lexpress.fr/culture/livre/franketienne-je-suis-un-survivant-de-la-misere-des-duvalier-de-l-alcool_905765.html

Frankétienne: "Je suis un survivant de la misère, des Duvalier, de l'alcool"

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 Par Delphine Peras, publié le  16/07/2010 à 07:00  
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Immense poète, romancier, dramaturge mais aussi peintre, musicien, comédien, l'écrivain haïtien Frankétienne vient de publier "Les affres d'un défi", un titre qui lui va bien, où il bouscule à nouveau les mots comme personne.

Regard malicieux, lucidité frondeuse, intelligence inclassable, humanisme rebelle... A 74 ans, le grand écrivain haïtien Frankétienne dégage toujours un charisme inouï où l'esprit d'enfance le dispute à la tranquillité du sage. Le tremblement de terre, qui a frappé son île le 12 janvier dernier, n'a pas altéré son goût de la vie ni sa liberté. Liberté de penser, de parole. Liberté de ses écrits qui disent la complexité du monde, pas seulement celle d'Haïti, et qui en font l'un des plus grands écrivains contemporains, vénéré par ses compatriotes. Immense poète, romancier, dramaturge mais aussi peintre, musicien, comédien, cet artiste hors norme vient de publier Les affres d'un défi, un titre qui lui va bien, où il bouscule à nouveau les mots comme personne. Ce créateur d'une "esthétique du chaos" est aussi dans l'actualité avec Melovivi ou Le piège, sa nouvelle pièce de théâtre : un texte incroyablement prophétique, publié en mai 2010 mais rédigé fin 2009, qui met en scène deux hommes au bord d'un gouffre après un séisme... Pas forcément facile à aborder, la puissance créatrice de Frankétienne finit toujours par envoûter.

Frankétienne
Né en 1936 dans la région d'Artibonite, Jean-Pierre Basilique d'Antor Frank Etienne d'Argent, de son vrai nom, est le fils d'une jeune paysanne haïtienne analphabète et d'un riche Américain qui ne l'a jamais reconnu - d'où son surnom "le caca sans savon", l'enfant sans père, en créole. En 1968, Frankétienne fonde avec Jean-Claude Fignolé et René Philoctète, le Spiralisme, une théorie sur l'art total, qui trouve un prolongement dans son livre Ultravocal, publié en 1972 mais qui attendra trente ans avant de trouver un éditeur français. Ephémère ministre de la Culture haïtienne, en 1988, Frankétienne a construit une oeuvre immense, qui compte près d'une quarantaine de titres.

Il paraît qu'après le tremblement de terre vos compatriotes étaient très émus de vous savoir sain et sauf, et qu'ils ont crié : "Le poète est vivant !" C'est vrai ?



FRANKÉTIENNE. Oui. En fait, c'est Dany Laferrière qui a rapporté cette scène. Il est arrivé chez moi avec deux autres amis haïtiens, l'écrivain Lyonel Trouillot et l'artiste Lionel St. Eloi, et ils ont vu les murs de ma maison effondrés, des murs construits il y a plus de trente ans, connus de tout le monde. Ils ont cru qu'un malheur était arrivé à ma famille. Mais les gens du quartier les ont rassurés : "Notre écrivain, il est là, il est vivant ! Notre poète est là !"

Qu'avez-vous ressenti : de l'émotion, de la fierté ?

F. J'ai été ému, oui. Mais d'autres témoignages, avant cet événement, m'ont tout aussi marqué : il y a des années de cela, alors que je sortais d'une banque de Port-au-Prince, en plein midi, j'ai entendu des voix féminines crier en créole : "Quand est-ce que tu vas nous donner autre chose ?" Je me suis retourné et j'ai vu, dans une camionnette, des paysannes transportant des vivres, des légumes, des poulets qui caquetaient, des chèvres, etc. Par préjugé, j'ai pensé : "Non, ce n'est pas à moi qu'elles s'intéressent." Mais au moment où j'allais m'installer dans ma voiture, elles ont répété leur interpellation, de façon ferme, définitive : "Mais Frankétienne, on s'adresse à vous ! Quand est-ce que vous allez nous donner une autre pièce de théâtre ?" Là, j'ai réellement ressenti une émotion véritable, au premier degré, une vraie reconnaissance.

Est-il vrai aussi que seules les piles de livres sont restées debout dans votre maison de Port-au-Prince après le séisme ?

F. Effectivement. J'étais avec des journalistes. C'était au crépuscule, c'était lugubre. On a senti que la maison était inclinée de quelques degrés. Le lendemain matin, quand je suis monté, j'ai vu les livres debout. J'ai dit : "Ce n'est pas possible ! Des piles de deux mètres de haut s'effondrent, normalement !"

Il vous est impossible d'écrire en dehors d'Haïti, confiez-vous volontiers, ayant toujours refusé de vivre ailleurs. Avez-vous pu reprendre votre activité d'écrivain depuis le tremblement de terre ?



F. Là, je suis K.-O. Mais je continue mon activité théâtrale. Je suis accaparé par des représentations prévues toute l'année, dont une longue tournée en Amérique du Nord, à Montréal, à Ottawa, New York, Washington, Atlanta, etc. Et puis en Floride, où il y a à peu près un million d'Haïtiens. Peut-être aussi en Amérique latine, au Brésil...

Dans la préface D'un pur silence inextinguible. Premier mouvement des métamorphoses de l'oiseau schizophone (Vents d'ailleurs), Rodney Saint-Eloi estime que vous êtes "l'écrivain le plus novateur d'Haïti ". Sans flagornerie, on est même tenté de dire que vous êtes l'écrivain le plus novateur du monde, tant vos écrits sont transgressifs... Avez-vous conscience de votre avant-gardisme ?

F. J'en ai eu conscience très tôt. Parce que j'ai été un grand dévoreur de livres, d'écrits, de signes plus exactement, un avaleur de signes. Je me suis rendu compte qu'il y avait, dans les livres que je lisais, un côté répétitif qui m'agaçait. Non seulement des clichés, des stéréotypes, mais aussi une intertextualité gênante. Je trouvais que les écrivains se recopiaient les uns les autres. Je me suis dit que j'allais m'arranger pour dire les choses autrement, notamment parce que je suis inscrit dans un courant de multilinguisme : Haïti est non seulement sous l'influence du créole et du français, mais aussi de l'espagnol en raison de sa proximité avec la République dominicaine et Cuba, ainsi que de l'anglais, avec les Etats-Unis, non loin. J'ai vite compris qu'il y avait des espaces qui, par moments, se rejoignaient. Bien sûr, il y a d'abord l'espace de la non-littérature, de la chose non littéraire, pour les écrivains tout à fait débiles qui ne produisent absolument rien. Et puis il y a ceux qui se contentent de raconter des histoires bien écrites. Ceux-là arrivent à entrer dans l'espace de la littérature. Mais tous les écrivains ne sont pas dans l'espace de l'écriture, celui où l'on trouve Henri Michaux, Louis-Ferdinand Céline, James Joyce, et les grands poètes tels que Rimbaud, Paul Celan. Moi aussi j'ai voulu être dans l'écriture, même si je savais que ça allait être difficile puisque, à mes débuts, je n'ai pas eu de lecteurs...

Comment l'écriture et la littérature peuvent-elles s'articuler, selon vous ?

F. Il faut les concilier. Il n'y a pas d'incompatibilité entre ce que j'appelle la dimension anecdotique, la dimension narrative, et l'écriture proprement dite qui utilise les signes et les traits qui construisent, qui déconstruisent. Dans mes livres, en particulier dans Ultravocal, il n'y a pas une histoire unique mais une foule d'anecdotes, une bonne centaine de faits racontés, et de fictions aussi. Il en va de même avec mon premier roman, Mûr à crever, paru en 1968. Mais ce qui est important pour moi, c'est le traitement de la langue, c'est de rester dans le domaine du langage.

Vous avez été élevé en créole, la langue de votre mère, et vous avez appris le français en arrivant à Port-au-Prince, encore tout jeune : comment s'est passée votre découverte, votre conquête du français ?

F. Je venais d'une région rurale et j'ai été propulsé dans ce quartier populaire et populeux de Bel-Air, à Port-au-Prince. Un quartier totalement créolophone où l'on ne parle pas le français, où je me sentais donc encore chez moi. Mais ma mère a voulu me placer dans une institution dirigée par des jésuites, le petit séminaire collège Saint-Martial, où j'ai découvert, pour la première fois, l'existence d'une autre langue. J'avais cinq ans, et j'ai été étonné de constater qu'on pouvait, du point de vue phonétique, parler et s'exprimer différemment. L'acte fondateur est venu de cette question formulée par la soeur Félicienne : "Comment t'appelles-tu ?" C'est l'acte fondateur de l'écrivain Frankétienne.

Pourquoi ?

F. Parce que j'ai été traumatisé par cette question dont je ne comprenais pas le sens. J'étais dans une école huppée, où tous les élèves parlaient le français sauf moi. Je n'ai pas compris cette phrase, alors j'ai souri comme un imbécile. C'est un camarade de mon âge qui a traduit, mais en m'insultant : "Petit macaque, d'où sortez-vous, de quel quartier, de quel milieu venez-vous ? On vient de vous demander votre nom !" J'ai pleuré, bien sûr. Arrivé à la maison, je n'ai pas pu l'expliquer à ma mère, qui en aurait été traumatisée : elle m'avait mis dans cette école parce que mon père était un Blanc, donc je devais être dans une école de fils de Blancs. Ce complexe vis-à-vis du français n'était pas légitime. A partir de ce jour-là, j'ai commencé à répéter tous les mots français que je découvrais, d'abord à la manière d'un perroquet. J'écoutais tout, je lisais tout, mais je ne comprenais pas. Je ne comprenais rien à ce qui se disait à la radio, exclusivement en langue française à l'époque. Et puis j'ai décidé d'aller chercher les mots là où ils se trouvent, c'est-à-dire dans le dictionnaire. J'ai ouvert Le Petit Larousse et j'ai appris par coeur toutes les définitions, avec volupté. J'ai découvert la musicalité de cette langue : il y avait des mots tendres, des mots doux, des mots violents, des mots acides, sucrés... C'est pourquoi mon contact avec les mots - qui peut étonner les gens, ceux qui croient que je suis au septième ciel - est un contact physique, concret et sensuel.

En somme, vous étiez animé à la fois par un désir de vengeance, pour laver cette humiliation, et par votre fascination pour cette langue étrangère : votre rapport au français n'est-il pas resté ambivalent ?

F. Non. A l'adolescence, j'écrivais des poèmes débiles car je n'avais pas encore lu Rimbaud, Lautréamont, Apollinaire, Baudelaire, ces formateurs de conscience et d'expérience culturelle. Après, autour de vingt-cinq, vingt-six ans, j'ai commencé à soigner mes poèmes. J'ai commencé à considérer l'acte d'écrire comme un vrai travail. Un travail de recherche, axé sur les innovations, les modifications, les mutations. Parce que j'avais décidé que je n'écrirais pas des phrases qu'on a déjà lues.

Votre étonnante propension à inventer des mots vient-elle aussi du fait que le français n'est pas votre langue maternelle ? Etes-vous d'accord avec Cioran quand il dit : "Ecrire dans une langue étrangère est une émotion, c'est se libérer de son propre passé" ?

F. Oui, je suis totalement d'accord. Progressivement, je me suis rendu compte que j'allais adopter cette même attitude, ce même rapport avec ma propre langue, parce que les textes créoles présentent autant de difficultés que le français. Avec L'oiseau schizophone, je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me permettre de traiter ma langue maternelle comme si c'était un champ libre où j'aurais la possibilité de pondre des débilités. Non, il faut avoir le respect de sa langue. C'est ça le malheur chez nous : en Martinique, et même en Guadeloupe, le créole est la langue maternelle, tout le monde est écrivain, on l'écrit n'importe comment.

Est-ce qu'il y a un néologisme, parmi tous ceux que vous avez créés, dont vous êtes particulièrement fier ?

F. Récemment, après le tremblement de terre, un journaliste américain d'origine portoricaine était venu m'interviewer sur la présence du divin dans mon oeuvre, dans ma vie. Il m'a posé une question sur le passage du séisme. Je lui ai répondu : "J'ai eu les yeux tantôt ouverts, tantôt fermés. Je ne voulais pas voir ma maison vaciller. J'étais au dernier niveau, j'entendais des bruits terribles, de toutes les sonorités du monde, tous les métros de Brooklyn..." J'ai dit alors : "C'est une "vloperie" de brouhaha démentiel qui traversait la terre." J'aime bien ce "vloperie"...

A quoi tient exactement cette liberté permanente qui caractérise votre oeuvre ?

F. Elle vient d'un constat et d'une prise de conscience douloureuse. Même si, avec le temps, je dirais que cette explication peut paraître un peu superficielle, il faut remonter aux années 1960, quand j'ai commencé à écrire, et en particulier à l'année 1972, avec Ultravocal : j'avais la conscience d'être un écrivain sans lecteurs, un général sans armée. J'ai pensé : si je suis seul, dans la solitude, sans aucun regard critique sur mon travail, alors je suis libre, j'en profite.

Quelles sont les limites d'une telle liberté ?

F. Il n'y a pas de limites. Sauf celles que l'on s'impose à soi-même. On est dans le champ étendu et infini de l'imaginaire, où l'on a la possibilité d'inventer des mots, de jouer avec des mots. Ce qui ne signifie pas l'anarchie, ni que tout est permis. J'ai élaboré un code d'être, un code de travail. Je me considère comme quelqu'un - peut-être même un clown, les clowns m'ont toujours fasciné - en permanence sur le fil du rasoir. A gauche, il y a l'opacité, et là je suis dans le noir, totalement libre, parce que personne ne voit mes gestes, personne n'entend mes cris, c'est la démence totale. Mais de temps en temps, lorsque je retrouve mon équilibre instable sur le tranchant de ce rasoir, je fais un clin d'oeil à l'autre versant, le versant droit, où il y a la lumière, la transparence, les gens qui me regardent, et je leur donne une chance, celle de suivre mon aventure.

Ne craignez-vous pas que cette liberté puisse parfois dérouter vos lecteurs, par trop d'innovations et de jeux avec la langue, par exemple ? Avez-vous conscience que votre oeuvre n'est pas toujours d'un accès facile, qu'elle peut être déstabilisante et demander un véritable effort pour l'appréhender ?

F. J'en ai conscience mais je la justifie. Parce qu'elle a une dimension pédagogique, didactique, sur le plan idéologique et sur le plan politique. Je vis dans un pays qui n'est pas facile à comprendre. Quand je donne mon livre, quand j'offre cet espace d'écriture à un lectorat, je lui donne la chance de comprendre le réel. Pas seulement le réel haïtien, mais aussi la réalité humaine en général, le grand désordre humain. C'est maintenant qu'on le découvre. On a voulu m'enfermer dans une sorte de case haïtienne, spécifiquement antillaise, spécifiquement du Sud : non ! La planète vit dans un grand désordre. La vie elle-même est un chaos générateur de lumière. J'ai toujours considéré le chaos comme la matrice du futur. Parce que nous ne sommes pas outillés biologiquement, nous n'avons pas d'instruments organiques, intellectuels, qui nous permettent d'appréhender ce chaos. Là où il n'y a pas de chaos, il y a la mort. C'est la mort qui est plate. Et la vie, c'est le chaos.

L'écriture est-elle un remède à la résignation ?

F. C'est plutôt la contre-résignation. L'écriture, c'est l'affirmation d'abord de soi-même.

Est-ce pour cette raison que vous avez déclaré un jour : "J'écris, donc j'existe" ?

F. Oui. Quand on produit, on produit d'abord pour soi-même. On recherche à se justifier par rapport à soi-même et pour soi-même. Je l'ai toujours dit : quelqu'un qui ne se découvre pas ne peut pas aider les autres. La force doit être d'abord personnelle. Et je crois que tout écrivain qui se réclame de cette démarche d'affirmation de soi-même est dans la vérité. L'autre est dans une sorte de caricature de l'engagement, dans une posture, du genre : "J'écris pour les autres, j'écris pour la révolution..." Moi je n'écris pas pour la révolution. Si ça arrive, tant mieux.

Vous considérez donc l'écriture avant tout comme connaissance de soi ?

F. Oui ! L'écriture comme connaissance et affirmation de soi ! J'appelle ça la "magicriture" : tant mieux si à travers cette magicriture les autres se retrouvent. Là, c'est le bonheur. Mais tant pis s'ils ne s'y retrouvent pas !

Vous avez dit aussi : "Rêver, c'est déjà être libre." Est-ce qu'écrire, c'est aussi rêver ?

F. Ecrire, c'est rêver, c'est se structurer, mais à travers la sève de l'imaginaire. Pour moi, l'écrivain devrait être d'abord un artiste, un créateur.

Que pensez-vous de cette phrase du peintre Paul Klee : "L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible" ? Elle vous va bien, non ?

F. C'est vrai. Je peux même trouver quelque chose d'approximativement similaire dans l'un de mes textes : "La littérature, la création, l'écriture sont un grand mensonge, mais c'est le plus court chemin qui nous permet d'atteindre la vérité."

Vous êtes un artiste, mais on sait moins que vous avez été également professeur, notamment de mathématiques et de physique...

F. J'ai été un brillant étudiant. En l'absence de certains professeurs titulaires, mes camarades de classe me désignaient à l'unanimité pour assurer le cours. Je faisais ça au lycée. J'ai fait mes études primaires avec les jésuites, et mes études secondaires jusqu'en terminale dans un lycée de Port-au-Prince. La polyvalence, cette pluridisciplinarité

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Message  Sasaye Mar 23 Fév 2016 - 13:46


Jowèl
Mèsi anpil pou tèks saa.
Se yon revelasyon.
Mwen te konn tande pale de Franketienne, men mwen pa t konnen pwofondè lespri jeyan saa.
Onè ak respè pou li.
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Message  Sasaye Mar 23 Fév 2016 - 14:17

Se Ri doktè Aubry, mwen kwè.
Jisteman, moun ki te konn pale m de li se te Makiv Volcy.
Mwen te konn fè echanj ak li lan Monreyal.
Se te ansyen chantè Les difisil e se pitit Jo Volcy.
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Message  Antitétanix Mer 24 Fév 2016 - 16:46

Sasaye, ne serait-ce pas les Ambassadeurs? J'ai croisé Marc Yves Volcy chez un membre de ma famille dans une soirée, il devait peser plus de 400 livres. C'était dans les années 80.

Pour revenir a FrankEtienne, il n'y a pas de doute: c'est un fort. En tout modestie, j'ai signalé dans le forum combien il était reconnu et qu'il avait des amis qui le "bouradait" lol a un moment donné pour le prix Nobel.

Dites donc. Ti macaque? Etait-ce par rapport a ses traits ou pour les raisons qu'il avance? LOL Je conseille aux internautes de lire ce monument de la culture avec discernement. J'espère qu'a la lecture de ses propos, certains éviteront de tomber dans le fanatisme.

J'ai déjà écouté Franketienne en direct a la radio (etrangere), ah oui, c'est fort.

Merci a JEWEL.

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Message  Joel Mer 24 Fév 2016 - 17:06

Se RI Dr AUBRY ,RI ki pase devan KATEDRAL lan.

KAY misye ak LEKOL lan te sou PWOMONTWA a depi w te rive sou BELE an.

Manman l ,yon FANM KLE tou ,te toujou chita ou kanpe ak JO VOLCY sou GALRI an .

Jo VOLCY se te yon KONDIKTE "ROULO KONPRESE" FIYOLE an ;youn lan 16 ou 7 JO sou BELE yo ,chante JAZ DE JENN lan.

Apre 1957 ,li te TRE ENPOTAN pou DIVALYE pou l te MAKOUTIZE mesye sa yo.

JO VOLCY se te GWO MAKOUT ,se REZON sa a ke malgre FRANKETIENNE gen ZANMI ki disparet sou DIVALYE ,anyen pa t janm rive l!

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Message  Antitétanix Mer 24 Fév 2016 - 18:17

Franketienne est de père américain. Cela aurait pu jouer aussi en sa faveur, non?
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Message  Sasaye Mer 24 Fév 2016 - 19:48

Moro,
Mèsi pou koreksyon an. Se Lèzanbasadè.
Wi Makiv obèz, men se yon nèg estrèmman senpatik e byenelve.
Madam li tou ki se yon bèl fanm kreyòl.

Franketyèn pagen kontak ak papa rasis ki pa t rekonèt li.
Yo te respekte Jo Volcy, men kite mele Divalye ak meriken?
Sonje Chibly Talamas ki te meriken?
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Message  Antitétanix Mer 24 Fév 2016 - 20:59

Oui, Marc Yves est un homme très affable. J'ai juste oublié d'écrire qu'il parle comme il chante ou vice versa. Sa femme était aussi présente que je reconnaissais déjà. Belle taille, du type "kayimit". Je me souviens qu'a la fin de la soirée, une dizaine d'invités étaient restés assis autour de lui pour l'écouter comme un gourou avec un mouchoir dans la main car il transpirait beaucoup. Je pense qu'il y avait un peu de mythomanie dans tout ca.

Quant a Franketienne, on doit garder en tête qu'il est un artiste et tous ces poètes haïtiens qui ont aimé la bouteille ont beaucoup d'humour.

Je l'ai entendu expliquer a la radio que sa mère était en fait une paysanne dont il a hérité tous ses talents, toujours selon ses propres mots. Son père était un cadre de la HASCO qui avait adopté sa mère adolescente pour la mettre enceinte a seize (16) ans. Et il n'avait pas manqué d'ajouter que la jeune fille devait être aussi assez éveillée pour séduire le monsieur. lol

Ca fait longtemps que René Philoctete est décédé. J'ai rencontré René Philoctete une fois en 1976. Quand j'y pense, Franketienne a raison de dire qu'il est revenu de loin a propos du "breuvage".

J'ai vu Franketienne aussi a la télévision quelques semaines de cela. Il était en pleine forme. Gwo zen wi.
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Message  Joel Jeu 25 Fév 2016 - 7:13

JO VOLCY se te yon NOTAB sou BELE.
NEG sa yo se te yon FOS POLITIK ,se te yo ki te PILYE FOS FIYOLIS ki te rele ROULO KONPRESE an.

Anvan DIVALYE te vin chita DIKTATI li an ,li te PE mesye sa yo kou CHAT.

Se mesye sa yo ki te lan TET mouvman pou BAT TENEB pou mande kote FIYOLE apre KEBRO te anbake l.

Se la LAME DAYITI aprann REPRESYON ke yo te vin kontinye jis lan KOUDETA 1991 lan.

DIVALYE pa t fo ASE pou l te jis arête mesye sa yo ,lan premye lanne DIKTATI li an;alos li te bay NOTAB sa yo GWO AVANTAJ e fe yo tounen GWO MAKOUT LOU.
JO VOLCY se te youn ladan yo!

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