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LE BLOG DE CLAUDE RIBBE

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Message  piporiko Ven 16 Nov 2007 - 10:15

LE BLOG DE CLAUDE RIBBE

16 novembre

SIGNEZ VITE ET FAITES SIGNER LA PETITION POUR LA STATUE DU GENERAL DUMAS PAR OUSMANE SOW



http://www.ipetitions.com/petition/generaldumas/index.html


Statistiques racistes.

Il en aura fallu du temps pour que l’introduction officielle du racisme dans les statistiques par certains fonctionnaires de l’INED et de l’INSEE, soutenus par quelques journalistes qui se moquent bien de l’objectivité qu’on serait en droit d’attendre d’eux, suscite enfin quelques réactions. Cela fait un an que j'en parle. Mais, que voulez vous, l'information est lente à remonter dans certains cerveaux. Compter les "noirs" : Napoléon l’avait déjà fait en 1807, dans la perspective d’une expulsion. Après les avoir fichés, se prépare-t-on aujourd’hui à expulser tous les « noirs » de métropole aux Antilles pour proclamer ensuite l’indépendance des DOM ? Cette « émigration choisie » serait, certes, une manière radicale de préserver l’identité française. J'imagine Finkielkraut sautillant avec sa pancarte sous mes fenêtres et scandant avec Bruckner : " Les noirs aux Antilles ! Les noirs aux Antilles !"
Tandis que Libération, quotidien naguère fort enclin à ficher des «noirs», a enfin changé de cap, Laetitia Van Eeckout du Monde continue à mener la croisade qu’elle a engagée depuis deux ans en toute impunité pour le fichage raciste de la population française et pour la promotion des associations chargées de soutenir cette démarche honteuse menée en faveur d’un petit lobby qui y a le plus grand intérêt. Dans des articles révoltants, sous prétexte d’informer les lecteurs de son journal qui, pour la plupart, ne comprennent rien à ce débat, cette jeune femme – Dieu sait pourquoi – explique que les «noirs» sont noirs et qu’ils doivent être fichés comme tels. C’est pour leur bien aussi qu’elle fait régulièrement la promotion de Pap Ndiaye, le maître de conférence désigné par l’establishment dès 2003 dans le cadre d’un plan soutenu au plus haut niveau pour accréditer les thèses racistes et révisionnistes d’Olivier Pétré-Grenouilleau (l’homme qui rend les Africains responsables de l’esclavage et de la traite) ou de Patrick Lozès (chargé d’un rapport sur l’empoisonnement de la Martinique alors qu’il ne sait peut-être même pas où ça se trouve simplement parce qu’il serait « noir»). Que voulez-vous, pour un raciste, il suffit d’être un bon « noir » pour être compétent sur les «noirs»…
La négrologue-statisticienne en chef du Monde nous annonçait encore voici quelques jours – non sans rage - que Pap Ndiaye termine un livre «sur l’histoire des populations noires en France». Voilà deux ans qu’elle nous prédit cet ouvrage qui tarde forcément à venir puisqu'il n’est pas du tout dans les compétences - limitées au demeurant - de ce jeune homme providentiellement « noir » ! On imagine à quel point ça arrangerait Mme Van Eeckout que le torche machin paraisse enfin. Elle en trépigne, mais on ne voit rien venir et c’est assez attendrissant, au fond, de la voir se démener ainsi pour son petit protégé. Madame Van Eeckout, autoproclamée «négrologue» au Monde semble plus à l’aise pour vanter les livres qui n’existent pas encore, mais dont on sait par avance qu’ils vantent l’idéologie raciste mainstream, que pour rendre compte de ceux qui sont bien imprimés, mais vilipendent les superstitions du moment, Les Nègres de la République, par exemple. Il n’est pourtant pas si loin, le temps où Van Eeckout harcelait mon attachée de presse pour obtenir les épreuves de ce livre. Pas pour en rendre compte dans les colonnes de son journal – Oh non : omerta sur Les Nègres de la République et omerta du le livre d’Odile Tobner sur Le racisme français - mais plutôt pour informer ses amis de ce que je disais d’eux… En fait, je ne parlais même pas de Pap Ndiaye qui est bien trop insignifiant. Joli métier, décidément, que le métier de négrologue. Il faut croire en tout cas, que ma plume inquiète.


12 novembre

Pétition adressée à Bertrand Delanoë, maire de Paris sortant,

Candidat à la mairie de Paris le 9 mars 2008


Monsieur le maire,


En 1838, l'écrivain Alexandre Dumas demandait qu'une statue de son père, Thomas-Alexandre Davy de La Pailleterie, dit Alexandre Dumas (1765-1806), héros de la Révolution, premier général français d'origine africaine, défenseur acharné des droits de l'Homme, né esclave dans l'île française de Saint-Domingue (aujourd'hui République d'Haïti) fût érigée à Paris. Ce qui fut fait pour le centenaire de la mort du général, suite à une campagne menée notamment par l’écrivain Anatole France.

En 1942, par racisme, la statue du général, qui se trouvait place des Trois-Dumas (aux côtés des statues de son fils et de son petit-fils), face au consulat d'Haïti, fut abattue par l'occupant et les collaborateurs.

Après la Libération, la place des Trois-Dumas fut rebaptisée place du général-Catroux, grand résistant et grand soldat, certes, mais aussi gouverneur général de l'Indochine française et ministre résident en Algérie française…

En 2002, l'écrivain Claude Ribbe, auteur d'Alexandre Dumas le dragon de la Reine et président-fondateur de l'association des amis du général Dumas, a engagé une campagne pour la réhabilitation du général Dumas et pour la remise en place de sa statue, dont le conseil de Paris a voté le principe à l'unanimité au mois de juin 2002.

Bouleversé par la lecture du livre de Claude Ribbe, qui relatait la vie du général Dumas et par l'ingratitude de la République francaise, le sculpteur sénégalais Ousmane Sow avait ébauché un magnifique projet, présenté à votre collaboratrice, George Pau-Langevin, aujourd’hui députée de Paris, le 6 juin 2004.

Malgré les nombreuses relances de Claude Ribbe, vous avez laissé passer le bicentenaire de la mort du général Dumas, le 26 février 2006, sans faire remplacer la statue érigée par la ville de Paris à l'occasion du centenaire, en 1906…

Malgré les propos de Christophe Girard qui déclarait en 2002 qu’il fallait en remettant à sa place la statue du général « réparer une diversion de l’histoire », rien n’a été fait. Une commission aurait même trouvé le projet d’Ousmane Sow « médiocre », ce qui est d’autant plus inquiétant qu’il n’y a à Paris aucune statue de cet artiste que vous prétendez pourtant admirer et qui a suscité l'enthousiasme de 3 millions de Parisiens lors d'une exposition sur le Pont des Arts organisée en 1999. Même si, à l'époque, vous n'étiez pas maire de Paris, êtes-vous vraiment sûr que le goût de ces 3 millions d'hommes et de femmes ne vaille pas celui des membres des commissions chargées de vous donner des avis ? Au moment même où vous occultiez le bicentenaire d’un Français aussi emblématique que le général Dumas, auquel votre ville avait pourtant su rendre hommage en 1906, vous exprimiez publiquement votre soutien à Pascal Sevran qui approuvait le tourisme sexuel et exprimait son racisme de la manière la plus grossière et la plus honteuse.

Nous vous demandons aujourd’hui de clarifier immédiatement votre position en retenant l'excellent projet présenté par Ousmane Sow, qui, non seulement a été le premier à s'intéresser au général Dumas, mais qui, mieux que tout artiste, est particulièrement sensible à ce que la remise en place de sa statue peut représenter pour la France, pour l’Afrique et pour sa diaspora.

En ces temps où une certaine France exhibe volontiers sa négrophobie, il vous est facile de prendre de toute urgence les dispositions utiles pour que la statue du général Dumas par Ousmane Sow puisse être inauguré le 26 février 2008, jour anniversaire de la mort du général Dumas. Pour célébrer le 60e anniversaire de la déclaration universelle de Droits de l'Homme (1948-2008), une copie de cette statue du général, réalisée en Afrique par Ousmane Sow, sera ensuite offerte par l’association des amis du général Dumas à la République d'Haïti, accompagnée de livres de l'écrivain, son fils, destinés aux enfants déshérités des banlieues de Port-au-Prince.

signer cette pétition

11 novembre.

Les partis pris du Monde : incroyable, des Guadeloupéens vêtus à l’européenne !

Je voudrais féliciter Le Monde des Livres du 9 novembre 2007 et en particulier le journaliste Jérôme Gautheret, qui poursuit dans ce journal une carrière de négrologue dont j’espère qu’elle lui rapportera, comme à Olivier Pétrè-Grenouilleau, son confrère du Figaro, récompenses, considération et contrats juteux chez les meilleurs éditeurs (Grasset ou Gallimard par exemple) ainsi que des places dans les jurys littéraires. Os de poulets os de pigeons, sans parler de maintes caresses…
Jérôme Gautheret, dans un « dossier » consacré aux « blessures » de l’esclavage, se garde bien, on ne s’en étonnera pas, de faire mention de mon dernier ouvrage, Les Nègres de la République –censuré puis passé sous silence - de même qu’il se garde bien évidemment de citer l’admirable livre d’Odile Tobner, Quatre siècles de racisme français (éditions des Arènes). Il réussit par ailleurs un véritable tour de force en relatant les événements liés au bicentenaire d’Austerlitz en décembre 2005 sans me citer ni citer mon livre Le Crime de Napoléon. Un cas d’école journalistique. On apprend ainsi que des associations de descendants d’esclaves sont parvenues, en décembre 2005, «à perturber les célébrations officielles du bicentenaire de la victoire napoléonienne à Austerlitz». Faut-il rappeler qu’il n’y a jamais eu de célébrations officielles du bicentenaire de la bataille d’Austerlitz, au grand dam des admirateurs de Napoléon et que la seule « perturbation » était mon livre dont la publication avait dissuadé le Premier ministre de l’époque de se rendre à une manifestation privée organisée place Vendôme ? Ce livre, on pourrait penser que Jérôme Gautheret de l’a pas lu. Pourtant, c’est le même Jérôme Gautheret qui écrivait ces lignes dans Le Monde daté du 1er décembre 2005 à propos du Crime de Napoléon , sans jamais préciser, me semble-t-il, qu’il s’agissait d’un pamphlet :

« Le récit de l’auteur est alerte et accablant. Mais ses partis pris créent vite un certain trouble. Ainsi de l’utilisation systématique et anachronique du terme "génocide" pour qualifier la répression qui s’abattit sur les population des Antilles : les exactions furent d’une violence extrême, mais rien ne démontre l’existence d’un "plan d’extermination" secret derrière les ordres lointains de Bonaparte. Par ailleurs, d’autres formules provoquent le malaise. Sous la plume de Claude Ribbe, les prisons qui accueillent les prisonniers déportés deviennent des "camps de concentration", les cales des bateaux dans lesquelles des hommes et des femmes périrent par étouffement, après avoir été intoxiqués au souffre, sont appelées "chambres à gaz"… »

Gautheret me reproche donc mes partis pris le 1er décembre 2005. Mais le 9 novembre 2007, pour saluer un livre de Philippe Régent publié par Grasset, l’éditeur de Pascal Bruckner, il le félicite de son parti pris. Un compliment des plus maladroits, car on pourrait supposer qu’un historien de métier (c'est-à-dire financé par nos impôts) n’a pas de parti pris. Alors, quel est donc ce bon parti pris qui serait aux antipodes de mes partis pris à moi ? C’est tout simple : Frédéric Régent se déclare « à la fois descendant d’esclaves et de colons». Donc un livre sur l’esclavage qui ne serait pas écrit par un auteur descendant de colons est taxé de mauvais parti pris par Jérôme Gautheret et par Le Monde. Nous en prenons bonne note. Mais ce qui est curieux, c’est qu’il me semble n’avoir jamais dit, dans aucun de mes livres, que j’étais descendant d’esclaves ou de colons… Alors c’est sans doute la couleur de ma peau qui oblige Le Monde, lorsqu’il est question de moi à parler d’ « écrivain guadeloupéen » (donc pas français à part entière, à cause de mes partis pris supposés), alors que je suis né à Paris. Mais que voulez-vous, quand il s’agit d’un «noir», il faut toujours justifier ses origines aux yeux des lecteurs «blancs».

Je plains Frédéric Régent, dont le livre ne me semble rien apporter de bien nouveau par rapport à des ouvrages déjà publiés qu’il ne cite pas (c’est grave s’il les a lus et tout aussi grave s’il les ignore). Faut-il rappeler que, dans un ouvrage précédent, Régent disait des sottises sur le chevalier de Saint-George (ce qui me semble curieux pour un enseignant à l’université des Antilles) ?

Mais le meilleur de ce dossier du Monde des Livres c’est son illustration (page 7 du dossier). Gautheret, de toute évidence coordinateur, a trouvé une photographie des années vingt. Un jeune couple endimanché et vêtu à la mode devant une automobile. Rien de particulier. Mais c’est la couleur de peau de ce jeune couple qui a retenu l’attention de Gautheret. Pensez donc : des «noirs» habillés ! Mais, comme de doute évidence, Gautheret a lu mon dernier livre, il ne veut pas se faire épingler en parlant de «noirs», ce qui se remarque dans ce dossier puisque c’est l’habitude du Monde de négrifier à tout va. « Noirs » par ci, « noirs » par là et toujours avec la majuscule s’il vous plaît pour bien communautariser le débat et insister sur la nécessité de statistiques ethniques (n’est-ce pas Laetitia van Eeckout ?).
Donc Gautheret se creuse la tête pour trouver une formule rendant compte de la couleur de ce couple « noir ». Et voici l’incroyable résultat : « Un couple vêtu à l’européenne, en Guadeloupe dans les années 1920 » ! Vêtu à l’Européenne ? Oui, c’est écrit noir sur blanc dans Le Monde des livres du 9 novembre 2007. Gautheret et Le Monde qui l’emploie veulent rappeler aux lecteurs blancs que les « noirs », en Guadeloupe comme au Darfour, vont toujours cul nu ou avec une ceinture de bananes, sauf bien sûr s’ils sont, comme Frédéric Régent, descendants de colons. Les Guadeloupéens apprécieront, je pense.
Au fait, je me permets de signaler que les éditions Gallimard publient Césaire dans la prestigieuse collection de la Pléiade. Mais Césaire n’a pas droit, comme Gobineau, auteur de l’Essai sur l’inégalité des races humaines, à un volume séparé. Non, à cause sans doute de ses partis pris, il devra cohabiter avec le «bon nègre» Senghor sous la rubrique « négritude». Senghor, lui, a eu un bon parti pris en nous expliquant que dans le concert universel le « blanc » est le chef d’orchestre tandis que le « noir» joue de la batterie. Selon lui, la raison est « héllène » et l’émotion « nègre ». D’où mes mauvais partis pris et ces « blessures » que la mémoire de l’esclavage occasionne aux descendants d’esclaves. Que voulez-vous, ces gens sont si fragiles et susceptibles… On félicitera pour cette excellente idée l’influent Pierre Nora, éditeur de Pétré-Grenouilleau chez Gallimard, oncle d’Olivier Nora, (l’éditeur de Frédéric Régent) et organisateur, en 2006, de la campagne menée auprès du ministre de la Culture de l’époque pour que le général Dumas n’ait pas de bicentenaire. En représailles de mes partis pris.


2 novembre

piporiko
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