Les ONG ont-elles réussi ?

piporiko Sam 2 Aoû 2008 - 23:24

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Les ONG ont-elles réussi ?

Les Organisations Non Gouvernementales mieux connues sous l’Appellation ou l’abréviation « ONG » connaissent de nos jours une influence considérable ou même extrême dans la gestion de la « chose publique », un terrain qui dans le passé relevait de la compétence exclusive de l’Etat. Ce qui donne aux ONG un caractère tout à fait particulier c’est en quelque sorte leur statut d’intérêt public qui font extrêmement bon ménage avec des fonds privés qu’elles utilisent, c’est aussi leur objectif qui revêt un caractère non lucratif par rapport aux fonds utilisés qui sont privés, c’est en conclusion une personne morale qui ne dépend ni de l’Etat ni de ses financiers ni de l’international.

Les ONG dont l’aïeul est la Croix Rouge Internationale interviennent dans toutes les sphères d’activités économiques et sociales allant de l’Education, la santé, le logement, le développement culturel, le financement de petites entreprises, la production agricole etc. Elles bénéficient de l’essor qu’on leur connaît aujourd’hui parce que d’une part l’objectif qu’elles poursuivent rejoignent en quelque sorte la philanthropie des financiers et aussi d’autre part parce que d’un autre coté, les dons versés par ces contributeurs privés permettent à ces derniers de bénéficier dans leurs pays de certaines exonérations au moments de remplir leurs obligations fiscales.

Il existe cependant des Organisations Internationales comme l’Unicef, l’OMS, l’UNESCO et tant d’autres, qui interviennent dans des sphères d’activités relevant de la compétence des Etats mais qui bénéficient du statut reconnu aux agences de l’ONU, en vertu des conventions et des règles dont ces pays sont parties ou signataires. D’autres entités comme les Organisations non gouvernementales sur lesquelles nous jetons notre attention sont reconnues d’utilité publique par les Etats où elles prêtent leurs services et bénéficient la plupart d’entre elles d’un statut consultatif auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC) en vertu, de l’article 71 de la Chartre de l’ONU.

L’Etat est certes mauvais gestionnaire et la tendance de plus en plus est de favoriser la multiplication des ONG qui dans leur fonctionnement privilégient la grande proximité et une certaine participation des populations, ce que certains considèrent comme un de leurs aspects positifs. Il faut avouer que les ONG ont à leur actif beaucoup de points positifs en ce sens que la machine administrative qu’elles utilisent est beaucoup moins lourde que celle de l’Etat. Cependant, les reproches qu’on leur a toujours formulées sont en relation avec leur opacité face aux contrôles du moins dans certains pays qui affichent une certaine lacune à ce niveau là, la duplication qui mettent côte à côte deux ONG où plusieurs utilisant d’énormes fonds et qui interviennent des fois dans le même champ d’activité et enfin, l’inadéquation dans la grande majorité des cas entre les fonds manipulés et les résultats produits..

Une bonne partie des fonds alloués au développement économique et social dans les pays du Sud passe par les ONG et ces montants figurent dans les livres des pays donateurs comme aide au Développement. Il convient donc alors, de se demander si les ONG répondent mieux aux exigences de l’heure ou du moins, si elles jouent bien le rôle qu’elles se sont attribuées, à savoir si les fonds reçus sont rationnellement utilisés ou si tout simplement elles n’utilisent qu’une infirme partie à titre de justification et le reste à remplir des Comptes en banques privés.

Le processus de globalisation avec tout son appareillage de mesures imposées par le FMI sous le label « Ajustements structurels » oblige des Etats qu’ils se désengagent de la gestion d’Entreprises publiques et de les privatiser. Ces mesures diminuent aussi les moyens qui permettaient à l’Etat de répondre tant bien que mal de ses obligations mais également le rendent de plus en plus dépendant de la Communauté Internationale

Peut-on souhaiter la disparition complète de l’Etat au profit de la prolifération des ONG ? Doit-on continuer à affaiblir l’Etat en lui substituant les ONG avec le risque d’agrandissement du fossé de l’Injustice sociale. Les ONG sont en passe de devenir de plus en plus puissantes si elles ne le sont pas déjà et risquent de s’imposer comme un Etat dans l’Etat.

Ne serait-il pas logique puisque ces ONG qui interviennent au nom de l’Etat dans des activités qui sont de la compétence de l’Etat, fassent l’objet d’un meilleur contrôle? Est-ce qu’on s’est déjà posé la question de savoir si les ONG sont meilleures gestionnaires que l’Etat ou si elles ne servent qu’à donner bonne conscience à des richards.

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