Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
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Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Rappel du premier message :
Nous sommes noirs et très beaux
La suite de la préface du livre De l'Egalité des Races humaines est publiée dans ce numéro. Anténor Firmin a développé des thèses anthropologiques neuves pour l'époque. C'était bien avant La Négritude et l'Indigénisme récupérés, dans leurs retombées politiques, par le despotisme duvaliériste. La victoire de Barak Obama aux présidentielles américaines a ses racines dans les luttes menées par des penseurs qui ont pris position contre le racisme dans le monde. Elle est aussi une conséquence de remises en question de valeurs culturelles et esthétiques, véhiculées depuis le 16e siècle en Europe, avec Picasso, Stravinsky, Matisse... Lisez ce texte et admirez les clairvoyances de la pensée haïtienne depuis le 19e siècle.
...Mais Haïti offre-t-elle un exemple des plus édifiants en faveur de la race qu'elle a l'orgueil de représenter parmi les peuples civilisés ? Par quoi prouve-t-elle la possession des qualités que l'on conteste aux Noirs africains ? Pour répondre convenablement à ces questions, il faudrait développer une nouvelle thèse bien intéressante, bien captivante, mais qui demanderait pas moins d'un volume considérable. D'ailleurs, plusieurs de mes compatriotes l'ont déjà soutenue avec éclat. Il suffit de les lire pour se convaincre de tout ce qu'il y a de profonde logique et de science délicate dans les arguments qu'ils ont su tirer de la sociologie et de la philosophie de l'histoire. Mais on doit tout d'abord se le demander. La doctrine de l'inégalité des races, enfantant les plus sots préjugés, créant un antagonisme des plus malfaisants entre les divers éléments qui composent le peuple haïtien, n'est-elle pas la cause la plus évidente des tiraillements et des compétitions intestines qui ont enrayé et annihilé les meilleures dispositions de la jeune et fière nation ? N'est-ce pas aux prétentions toujours ridicules des uns et aux revendications souvent maladroites des autres que l'on doit attribuer toutes les calamités qui se sont abattues sur elle ? Pour obtenir tout le résultat qu'on est en droit d'exiger de la race haïtienne, il faut attendre que l'instruction, répandue sans réserve dans les masses, vienne enfin refouler et anéantir tous ces préjugés qui sont pour le progrès une pierre d'achoppement.
Cette ère arrivera infailliblement. D'autres peuples, plus vieux, ont vécu des jours nombreux et pénibles dans le désordre et la barbarie ; mais à l'heure marquée par le destin, le soleil du progrès et de la régénération vint luire à leur horizon national, sans qu'aucun obstacle pût en éteindre l'éclat. Je trouve en de tels exemples, si éloquents et significatifs, une force consolante, une espérance inébranlable.
Il ne faut pas croire, pourtant, que j'admette sans restriction la méthode qui consiste à recourir toujours à des comparaisons historiques, dès qu'il s'agit de justifier une erreur ou des pratiques malheureuses dans la vie d'un jeune peuple. Ces comparaisons ont un motif rationnel, quand il faut démontrer que tous les peuples et toutes les races qui ont atteint à la civilisation, ont traversé fatalement, avant d'y parvenir, une période plus ou moins longue de tâtonnement et d'organisation inférieure. Cependant ne constitueraient-elles pas un positif danger, si on en usait pour la défense de certains abus qui ont sans nul doute des précédents historiques, mais dont l'influence a été généralement reconnue nuisible à toute évolution sociale ?
Ainsi comprise, l'étude du passé, au lieu de profiter aux jeunes peuples qu'il faut stimuler dans la recherche du beau, du vrai et du bien, ne servirait plutôt qu'à leur inspirer une apathie pernicieuse, une nonchalance mortifère, contraire à toute action réformatrice et évolutive. Par un faux raisonnement, ils pourraient bien en conclure qu'ils sont libres de persévérer dans les voies les moins progressives, puisque d'illustres nations y sont longtemps restées. C'est là l'erreur contre laquelle il faut se prémunir. Aussi, tout en reconnaissant que la race noire d'Haïti a évolué avec une rapidité étonnante, je suis loin de nier que, maintenant encore, il ne lui faille bien des efforts, afin de rompre avec certaines habitudes qui ne sont propres qu'à paralyser son essor. Quand on est en retard, il convient peu de s'amuser sur la route.
Barak Obama, premier président noir au USA:"En Amérique tout est possible"
Marcus Garvey qui menait un mouvement séparatiste de retour en Afrique
Nous sommes noirs et très beaux
La suite de la préface du livre De l'Egalité des Races humaines est publiée dans ce numéro. Anténor Firmin a développé des thèses anthropologiques neuves pour l'époque. C'était bien avant La Négritude et l'Indigénisme récupérés, dans leurs retombées politiques, par le despotisme duvaliériste. La victoire de Barak Obama aux présidentielles américaines a ses racines dans les luttes menées par des penseurs qui ont pris position contre le racisme dans le monde. Elle est aussi une conséquence de remises en question de valeurs culturelles et esthétiques, véhiculées depuis le 16e siècle en Europe, avec Picasso, Stravinsky, Matisse... Lisez ce texte et admirez les clairvoyances de la pensée haïtienne depuis le 19e siècle.
...Mais Haïti offre-t-elle un exemple des plus édifiants en faveur de la race qu'elle a l'orgueil de représenter parmi les peuples civilisés ? Par quoi prouve-t-elle la possession des qualités que l'on conteste aux Noirs africains ? Pour répondre convenablement à ces questions, il faudrait développer une nouvelle thèse bien intéressante, bien captivante, mais qui demanderait pas moins d'un volume considérable. D'ailleurs, plusieurs de mes compatriotes l'ont déjà soutenue avec éclat. Il suffit de les lire pour se convaincre de tout ce qu'il y a de profonde logique et de science délicate dans les arguments qu'ils ont su tirer de la sociologie et de la philosophie de l'histoire. Mais on doit tout d'abord se le demander. La doctrine de l'inégalité des races, enfantant les plus sots préjugés, créant un antagonisme des plus malfaisants entre les divers éléments qui composent le peuple haïtien, n'est-elle pas la cause la plus évidente des tiraillements et des compétitions intestines qui ont enrayé et annihilé les meilleures dispositions de la jeune et fière nation ? N'est-ce pas aux prétentions toujours ridicules des uns et aux revendications souvent maladroites des autres que l'on doit attribuer toutes les calamités qui se sont abattues sur elle ? Pour obtenir tout le résultat qu'on est en droit d'exiger de la race haïtienne, il faut attendre que l'instruction, répandue sans réserve dans les masses, vienne enfin refouler et anéantir tous ces préjugés qui sont pour le progrès une pierre d'achoppement.
Cette ère arrivera infailliblement. D'autres peuples, plus vieux, ont vécu des jours nombreux et pénibles dans le désordre et la barbarie ; mais à l'heure marquée par le destin, le soleil du progrès et de la régénération vint luire à leur horizon national, sans qu'aucun obstacle pût en éteindre l'éclat. Je trouve en de tels exemples, si éloquents et significatifs, une force consolante, une espérance inébranlable.
Il ne faut pas croire, pourtant, que j'admette sans restriction la méthode qui consiste à recourir toujours à des comparaisons historiques, dès qu'il s'agit de justifier une erreur ou des pratiques malheureuses dans la vie d'un jeune peuple. Ces comparaisons ont un motif rationnel, quand il faut démontrer que tous les peuples et toutes les races qui ont atteint à la civilisation, ont traversé fatalement, avant d'y parvenir, une période plus ou moins longue de tâtonnement et d'organisation inférieure. Cependant ne constitueraient-elles pas un positif danger, si on en usait pour la défense de certains abus qui ont sans nul doute des précédents historiques, mais dont l'influence a été généralement reconnue nuisible à toute évolution sociale ?
Ainsi comprise, l'étude du passé, au lieu de profiter aux jeunes peuples qu'il faut stimuler dans la recherche du beau, du vrai et du bien, ne servirait plutôt qu'à leur inspirer une apathie pernicieuse, une nonchalance mortifère, contraire à toute action réformatrice et évolutive. Par un faux raisonnement, ils pourraient bien en conclure qu'ils sont libres de persévérer dans les voies les moins progressives, puisque d'illustres nations y sont longtemps restées. C'est là l'erreur contre laquelle il faut se prémunir. Aussi, tout en reconnaissant que la race noire d'Haïti a évolué avec une rapidité étonnante, je suis loin de nier que, maintenant encore, il ne lui faille bien des efforts, afin de rompre avec certaines habitudes qui ne sont propres qu'à paralyser son essor. Quand on est en retard, il convient peu de s'amuser sur la route.
Je ne me crois ni un preux ni un savant. A la vérité que j'essaye de défendre, je n'apporte que mon dévouement et ma bonne volonté. Mais à quel point ne serais-je pas particulièrement fier, si tous les hommes noirs et ceux qui en descendent se pénétraient, par la lecture de cet ouvrage, qu'ils ont pour devoir de travailler, de s'améliorer sans cesse, afin de laver leur race de l'injuste imputation qui pèse sur elle depuis si longtemps ! Combien ne serais-je pas heureux de voir mon pays que j'aime et vénère infiniment, à cause même de ses malheurs et de sa laborieuse destinée, comprendre enfin qu'il a une oeuvre toute spéciale et délicate à accomplir, celle de montrer à la terre entière que tous les hommes, noirs ou blancs, sont égaux en qualités comme ils sont égaux en droit ! Une conviction profonde, je ne sais quel rayonnement et vif espoir me dit que ce voeu se réalisera. N'est-ce pas, d'ailleurs, les lois mêmes de l'évolution qui indiquent et justifient une telle aspiration ? N'est-ce pas la fin inéluctable de toute société humaine de marcher, de persévérer dans la voie du perfectionnement, une fois le branle donné ? Il suffit donc de dégager les forces morales, qui sont l'âme du progrès, de toute compression paralysante, pour que le mouvement graduel et harmonique s'effectue spontanément, en raison même de l'élasticité propre à tout organisme social. C'est encore à la liberté que tout peuple jeune et victorieux doit faire appel comme principe de salut. Toutes les lois naturelles et sociologiques s'unissent pour proclamer cette vérité. En Haïti comme ailleurs, il faut à la race noire la liberté, une liberté réelle, effective, civile et politique pour qu'elle s'épanouisse et progresse. Si l'esclavage lui fait horreur, horrible aussi doit lui paraître le despotisme. Car le despotisme n'est rien autre chose qu'un esclavage moral : il laisse la liberté du mouvement aux pieds et aux mains ; mais il enchaîne et garrotte l'âme humaine, en étouffant la pensée. Or, il est indispensable qu'on se rappelle que c'est l'âme, c'est-à-dire la force de l'intelligence et de l'esprit qui opère intérieurement la transformation, le rédemption et le relèvement de toutes races, sous l'impulsion de la volonté libre, éclairée, dégagée de toute contrainte tyrannique ! Depuis M.de Gobineau, aveuglé par la passion, jusqu'à M.Bonneau, si souvent impartial, on a trop répété que « l'homme noir ne comprend pas l'idée du gouvernement sans despotisme » ; on s'est trop appuyé sur cette opinion, corroborée par de malheureux exemples, pour déclarer que l'infériorité morale de l'Ethiopien l'empêche de s'élever à la conception précise du respect que l'on doit à la personnalité humaine, respect sans lequel la liberté individuelle n'est plus une chose sacrée. Je souhaite pour ma race, en quelque lieu de l'univers où elle vive et se gouverne, qu'elle rompt avec les usages arbitraires, avec le mépris systématique des lois et de la liberté, avec le dédain des formes légales de la justice distributive. Ces choses sont souverainement respectables, parce qu'elles forment le couronnement pratique de l'édifice moral que la civilisation moderne élève laborieusement et glorieusement sur les ruines accumulées des idées du moyen-âge. C'est surtout d'Haïti que doit partir l'exemple. Les Noirs haïtiens n'ont-ils pas fait preuve de la plus belle intelligence et de la plus brillante énergie ? Ils se pénètreront bientôt, hommes d'Etat ou écrivains, jeunes ou vieux, que la régénération du sang africain ne sera complète que lorsqu'on sera aussi respectueux de la liberté et des droits d'autrui que jaloux de sa liberté et de ses propres droits. Car de là sortira pour l'Ethiopien cette auréole qui embellit notre front et le transfigure, la splendeur de la dignité morale, seule noblesse naturelle qui relève et égalise tous les hommes et toutes les races. Digne et fière, intelligente et laborieuse, qu'elle grandisse donc, prospère et monte sans cesse, de progrès en progrès, cette race noire si pleine de sève et de généreuse vitalité ! Pour l'aider dans son ascension, il n'y aura jamais trop d'ouvriers ni trop de dévouement. Aussi est-ce religieusement que je lui apporte mon offrande humble et respectueuse. D'autres feront mieux que moi, mais nul ne sera plus désireux de son relèvement et de sa gloire. | |
Source: Le Nouvelliste | Anténor Firmin Paris, 11 mai 1885 |
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Rodlam Sans Malice a écrit:Si se sa Manigat insulte w tou.Manigat di pandan ke Firmin te Minis finans yo prete youn lajan na men franse epi anbasadè franse ya di se machinn li achte ak lajan ba tout minis yo.
Zafè di nou fè move aprantisaj nan lang franse se ki les ki responsab li?Ki les ki responsab jiska lotrejou la te genyen 75% ayisyen analfabet lan peyi ya.Eske se pa gwo zotobre tankou Firmin ki responsab sa tou?Ou pale de Rosalvo Bobo men Rosalvo li menm te kondane tout lelit la net sa vle di Firmin tou menm si li te soti La fosette.nanpren moun isit la ki ap diminye valè entelektyel Firmin non,sa Joel vle fè w konprann byen ke Firmin se te youn gwo entelktyel ,erudityon lan pa servi anpil pou peyi li.Wi liv sa li te ekri byen ke mwen pankor li ka se youn gwo bagay men konbyen ayisyen ki te li li e ki konprann sa li tap defann lan.Sa pa vle di ke sa li tap defann lan pa genyen enpotans non.sa nou ta pi renmen ke neg ki te genyen lespri sa yo te ka fè plis pou edike pep la nan lang pa nou olye yo tap voye kilti franse ya monte ki pa panou.Se youn aberatyon pou wap ekri youn bagay ki enpotan pou pep w nan youn lang ke se 5% selman popilatyon ki ka konprann li.
Malis,
pou ka konpran Firmin fok ou ka replonjew nan kontext historik ak socio-politik epok sila. Pou epok li accompli yon ekip travay, jis nan defan la race noire eface de ses detracteurs..se yon gwo heritaj. Si li pat fel, kiles ki ka prevwa kijan bagay yo te ka evolie, petet yo te kabab justifie yon re-colonisation Haiti grace a des theories racistes. Se grace a des hommes tankou Firmin et Bellegarde ou te jwenn yon ekip jen bien forme en 46. Petet kantite ya pantko la men kalite ya te la. Wou panka mande Firmin poul te fe mirak nan tan li tap viv la alos jodia wou gen 60% analphabet pa bet toujou epi lekol ap tombe sou timoun.
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Si se sa Manigat insulte w tou.Manigat di pandan ke Firmin te Minis finans yo prete youn lajan na men franse epi anbasadè franse ya di se machinn li achte ak lajan ba tout minis yo
E byen kote pwoblèm lan Manigat nan manti ak tet li, Eske se nan poch li te foure lajan, ou byen nan Fondasyon l mete lajan. kE YON MOUN RENMEN OU PA RENMEN YON DESIZYON PAREY SE FONKSYONÈ LETA LI BAY MACHINN YO. SE TOUTAFÈ LEGAL, ALOS SE TAN PÈDI.
Mwen louvri yon pos kap pale batay yon aysyen o 19e syèk kont yon mouvman rasis, E pi yon endividi vinn voye jilbrèt fè atak sou pèsonaj Firmin li ignore sakap pale. Koman yo rele sa, se tan pèdi ak moun ki vle nyeze. Mwen envite echanje sou demach pase yon ekriven ki daktiyalikte, se kanpay demolisyon pèsonaj kap fèt la. Se jwe ak entelijans moun, se rezon mwen fache, Ti nèg vle voye jilbrèt pa gen anyen pou di. Alos byen jwenn byen kontre.
E byen kote pwoblèm lan Manigat nan manti ak tet li, Eske se nan poch li te foure lajan, ou byen nan Fondasyon l mete lajan. kE YON MOUN RENMEN OU PA RENMEN YON DESIZYON PAREY SE FONKSYONÈ LETA LI BAY MACHINN YO. SE TOUTAFÈ LEGAL, ALOS SE TAN PÈDI.
Mwen louvri yon pos kap pale batay yon aysyen o 19e syèk kont yon mouvman rasis, E pi yon endividi vinn voye jilbrèt fè atak sou pèsonaj Firmin li ignore sakap pale. Koman yo rele sa, se tan pèdi ak moun ki vle nyeze. Mwen envite echanje sou demach pase yon ekriven ki daktiyalikte, se kanpay demolisyon pèsonaj kap fèt la. Se jwe ak entelijans moun, se rezon mwen fache, Ti nèg vle voye jilbrèt pa gen anyen pou di. Alos byen jwenn byen kontre.
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Anténor Firmin, dans sa lutte contre la corruption
Le proverbe « le poisson pourrit par la tête » est ici, a contrario, superbement illustré d’autant
plus qu’en 1870 comme sous Canal, le contrôle par le Législatif sur l’Exécutif est concrètement
exercé… Ces deux pouvoirs s’aident ainsi mutuellement à ne pas trahir le vote certes encore
censitaire des électeurs… Mais, à ces deux occasions, une politique économique nouvelle n’est
pas initiée. L’ordre établi n’est donc pas inquiété. Anténor Firmin, nommé Ministre des Finances,
sous Tirésias Simon Sam (Mars 1896-Mai 1902), s’y essaie!
« Un gouvernement contre l’État »
Anténor Firmin, grande figure intellectuelle du Nord, a un cabinet d’avocats et son épouse un
magasin d’articles de luxe. Cela lui assure une aisance qui lui facilite le respect scrupuleux des
deniers de l’État pendant ses sept mois au ministère des Finances, à compter de janvier 1897.
Les objectifs de Firmin sont clairement énoncés. Il faut démocratiser la société en donnant
plus de poids aux civils tout en défendant la souveraineté nationale. Par ailleurs, au niveau
strictement économique, il est impératif d’assainir les finances, de protéger le commerce autochtone
et de mettre en place une économie manufacturière. Tout un programme de gouvernement
qui va à l’encontre de la machine d’État traditionnelle, la prédatrice.
Au niveau des dépenses publiques, les premières mesures ont la faveur des élites. Par exemple,
la pléthore d’allocations et d’indemnités, attribuées à des fonctionnaires et qui doublent les
salaires de ceux-ci, est éliminée. De plus, transparence oblige, on cesse de payer en dollars
américains les parlementaires et hauts fonctionnaires… Les économies sont tangibles. Mais elles
risquent de le devenir davantage encore quand Firmin annonce des réductions drastiques au
niveau des appointements des hauts gradés militaire? Là, l’oligarchie militaro-foncière commence
à se rebeller.
De plus, assainir les finances exige aussi de pourchasser la contrebande, proscrire les contrats
léonins, en finir avec les emprunts intérieurs toujours plus onéreux. Là, les grands négociants
consignataires, le haut commerce indigène, les banquiers freinent des quatre fers. Les emprunts
sollicités par Firmin sont dorénavant repoussés par ces éminents agents…
Acculé, Firmin hésite pourtant à faire appel aux couches sociales (petit commerce, artisans…
asservis au grand négoce) qui pourraient accompagner l’application de son programme. Et les
liens souterrains contre le technicien, de plus en plus isolé, agissent. L’élite commerçante et
bancaire ainsi que son alliée militaro-foncière se sont ralliés les généraux pervers, les parlementaires
avides et les hauts fonctionnaires ambitieux…
Le Ministre Firmin « tombe » le 16 juillet 1897. Cinq ans plus tard, sa candidature à la
présidence sera violemment anéantie par les mêmes forces sociopolitiques qui l’avaient contraint
à démissionner de son poste ministériel…
Le XXe siècle s’ouvre donc sous de sombres auspices. Pourtant il y a toujours des personnalités
à relever la tête, à oser accuser…
Source:La corruption en Haïti.Gusti Klara Gaillard-Pourchet
Le proverbe « le poisson pourrit par la tête » est ici, a contrario, superbement illustré d’autant
plus qu’en 1870 comme sous Canal, le contrôle par le Législatif sur l’Exécutif est concrètement
exercé… Ces deux pouvoirs s’aident ainsi mutuellement à ne pas trahir le vote certes encore
censitaire des électeurs… Mais, à ces deux occasions, une politique économique nouvelle n’est
pas initiée. L’ordre établi n’est donc pas inquiété. Anténor Firmin, nommé Ministre des Finances,
sous Tirésias Simon Sam (Mars 1896-Mai 1902), s’y essaie!
« Un gouvernement contre l’État »
Anténor Firmin, grande figure intellectuelle du Nord, a un cabinet d’avocats et son épouse un
magasin d’articles de luxe. Cela lui assure une aisance qui lui facilite le respect scrupuleux des
deniers de l’État pendant ses sept mois au ministère des Finances, à compter de janvier 1897.
Les objectifs de Firmin sont clairement énoncés. Il faut démocratiser la société en donnant
plus de poids aux civils tout en défendant la souveraineté nationale. Par ailleurs, au niveau
strictement économique, il est impératif d’assainir les finances, de protéger le commerce autochtone
et de mettre en place une économie manufacturière. Tout un programme de gouvernement
qui va à l’encontre de la machine d’État traditionnelle, la prédatrice.
Au niveau des dépenses publiques, les premières mesures ont la faveur des élites. Par exemple,
la pléthore d’allocations et d’indemnités, attribuées à des fonctionnaires et qui doublent les
salaires de ceux-ci, est éliminée. De plus, transparence oblige, on cesse de payer en dollars
américains les parlementaires et hauts fonctionnaires… Les économies sont tangibles. Mais elles
risquent de le devenir davantage encore quand Firmin annonce des réductions drastiques au
niveau des appointements des hauts gradés militaire? Là, l’oligarchie militaro-foncière commence
à se rebeller.
De plus, assainir les finances exige aussi de pourchasser la contrebande, proscrire les contrats
léonins, en finir avec les emprunts intérieurs toujours plus onéreux. Là, les grands négociants
consignataires, le haut commerce indigène, les banquiers freinent des quatre fers. Les emprunts
sollicités par Firmin sont dorénavant repoussés par ces éminents agents…
Acculé, Firmin hésite pourtant à faire appel aux couches sociales (petit commerce, artisans…
asservis au grand négoce) qui pourraient accompagner l’application de son programme. Et les
liens souterrains contre le technicien, de plus en plus isolé, agissent. L’élite commerçante et
bancaire ainsi que son alliée militaro-foncière se sont ralliés les généraux pervers, les parlementaires
avides et les hauts fonctionnaires ambitieux…
Le Ministre Firmin « tombe » le 16 juillet 1897. Cinq ans plus tard, sa candidature à la
présidence sera violemment anéantie par les mêmes forces sociopolitiques qui l’avaient contraint
à démissionner de son poste ministériel…
Le XXe siècle s’ouvre donc sous de sombres auspices. Pourtant il y a toujours des personnalités
à relever la tête, à oser accuser…
Source:La corruption en Haïti.Gusti Klara Gaillard-Pourchet
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Se sou teren konsa mwen te vle echanje, malerèzman se pa ditou sa, Se voye parol monte ki pa gen anyen annafè. Zafè kritik Degraff sou zafè lengwistik pa gen bagay konsa ki tap pale. Nou te fokis sou lom politik ak lom de syans ki tap mennen batay kont entelèktyèl rasis ak vye etid doute sou enferyorite ras nwa.
Dayè tan bay Firmin rezon. Mwen sitou fache pou bann vye kakofoni, ki mete sou kote sa mwen envite moun echanje, Si te gen bon agiman ak done enteresan se mwen rico kap benefisye tou nan twouvay mwen pa okouran. Men se taktik sabotaj, la menm mwen pa dako.
Dayè tan bay Firmin rezon. Mwen sitou fache pou bann vye kakofoni, ki mete sou kote sa mwen envite moun echanje, Si te gen bon agiman ak done enteresan se mwen rico kap benefisye tou nan twouvay mwen pa okouran. Men se taktik sabotaj, la menm mwen pa dako.
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Mwen reli tou sa ki ekri sou sijè ya pou mwen byen sitye posityon Joel ki pat kritike zev firmin saa men ki te pito ouvri youn parantez poul montre ke neg tankou Firmin ,Bellegrade te ka fè plis si yo pat obsede pa sa li rele francofou.li site sa Desgraff di nan kose saa.e mwen pa kwè Rico pi kiltive pase Desgraff.
men listwa dayiti se youn liv ki ekri pa plisyè moun e nou ka wè anpil fwa ke serten personaj ke anpil moun respekte pa gen respè lot istoryen; men sa ke Manigat ekri de Firmin.
La pronfondeur du gouffre dans le trésor public en 1896 .Accumulation d'une legèreté initiale et de culpabilités conjoncturelles successives.
Curieusement l'origine du brusque déclic vers l'effrondement sans precedent de nos finances remonte à une imprévoyance de Firmin qui, en 1890 ,tenté par l'existence d'un surplus de recettes dans un budget de depenses que Salomon avait maintenu a la hauteur de sept millions de piastres ,a utilisé les trois millions exceptionnellement excedentaires à augmenter dans de fortes proportions les chapitres de sortie de fonds normales du trésor public.Cette legèreté, relevée par ses adversaires et dans la presse,non corrigée par son auteur l'année d'après quand les recettes se ramenèrent à un cours plus normal ,devint un boulet de canon à trainer par les Minmistres des finances successifs, d'autant plus qu'ils recoururent tous aux emprunts à court terme sur le marché interieur public à des conditions onéreuses .Voici comment le representant Francais à Port-au-prince rapporte a son gouvernement la legèreté initiale, conjoncturelle et coupable de Firmin et la suite de l'engrenage.,nettement plus gravement coupable encore , sous les successeurs de Firmin:"Il ne faut pas oublier qu'en haiti,les recettes de l'etat etant exclusivement composées des droits de douanes ,la prospérité des finances ne dépend que de l'activité des transactions.Pour la première fois ,les recettes ont atteint ,en 1890 , le chiffre de dix millions de piastres ,alors que le dernier budget du Général Salomon ne s'élevait qu'à 7 millions de piastres.
Le Ministre des Finances ,M.Firmin ,se basant sur cet excedent ,crut pouvoir augmenter le budget des depenses dans de fortes porpotions ,sans tenir compte des circonstances qui avaient accru exceptionnellement les benefices.Dès l'année suivante ,les recettes baissèrent et, malgré cette dimunition, M.Firmin ,oublieux du passé et des ressources réelles du pays ,ne crut pas devoir entrer dans la voie des economies.
pour combler les vides du Trésor ,M.Stewart ,qui remplaca M.Firmin en 1892 et M. Marcelin qui succéda la meme année à M. Stewart ,commencèrent à emprunter sur place.
De ces paragraphes tirés du Livre du Professeur Leslie F.manigat :'Eventail d'histoire Vivante d'haiti."On peut conclure que M.Firmin ne fut pas cet administrateur hors pair que certains pretendent.Ce qui ne signifie nullement son livre sur l'anthropologie n'est pas meritoire.
Joel n'a pas diminué l'oeuvre de Firmin en critiquant son adoration de la culture francaise et son obsession ainsi que bon nombre de ses contemporains de vouloir l'imposer en haiti .Pour Joel et Desgraff il serait plus approprié que les intellectuels haitiens s'engagent de preference à promouvoir la langue parlée par tous les haitiens.
men listwa dayiti se youn liv ki ekri pa plisyè moun e nou ka wè anpil fwa ke serten personaj ke anpil moun respekte pa gen respè lot istoryen; men sa ke Manigat ekri de Firmin.
La pronfondeur du gouffre dans le trésor public en 1896 .Accumulation d'une legèreté initiale et de culpabilités conjoncturelles successives.
Curieusement l'origine du brusque déclic vers l'effrondement sans precedent de nos finances remonte à une imprévoyance de Firmin qui, en 1890 ,tenté par l'existence d'un surplus de recettes dans un budget de depenses que Salomon avait maintenu a la hauteur de sept millions de piastres ,a utilisé les trois millions exceptionnellement excedentaires à augmenter dans de fortes proportions les chapitres de sortie de fonds normales du trésor public.Cette legèreté, relevée par ses adversaires et dans la presse,non corrigée par son auteur l'année d'après quand les recettes se ramenèrent à un cours plus normal ,devint un boulet de canon à trainer par les Minmistres des finances successifs, d'autant plus qu'ils recoururent tous aux emprunts à court terme sur le marché interieur public à des conditions onéreuses .Voici comment le representant Francais à Port-au-prince rapporte a son gouvernement la legèreté initiale, conjoncturelle et coupable de Firmin et la suite de l'engrenage.,nettement plus gravement coupable encore , sous les successeurs de Firmin:"Il ne faut pas oublier qu'en haiti,les recettes de l'etat etant exclusivement composées des droits de douanes ,la prospérité des finances ne dépend que de l'activité des transactions.Pour la première fois ,les recettes ont atteint ,en 1890 , le chiffre de dix millions de piastres ,alors que le dernier budget du Général Salomon ne s'élevait qu'à 7 millions de piastres.
Le Ministre des Finances ,M.Firmin ,se basant sur cet excedent ,crut pouvoir augmenter le budget des depenses dans de fortes porpotions ,sans tenir compte des circonstances qui avaient accru exceptionnellement les benefices.Dès l'année suivante ,les recettes baissèrent et, malgré cette dimunition, M.Firmin ,oublieux du passé et des ressources réelles du pays ,ne crut pas devoir entrer dans la voie des economies.
pour combler les vides du Trésor ,M.Stewart ,qui remplaca M.Firmin en 1892 et M. Marcelin qui succéda la meme année à M. Stewart ,commencèrent à emprunter sur place.
De ces paragraphes tirés du Livre du Professeur Leslie F.manigat :'Eventail d'histoire Vivante d'haiti."On peut conclure que M.Firmin ne fut pas cet administrateur hors pair que certains pretendent.Ce qui ne signifie nullement son livre sur l'anthropologie n'est pas meritoire.
Joel n'a pas diminué l'oeuvre de Firmin en critiquant son adoration de la culture francaise et son obsession ainsi que bon nombre de ses contemporains de vouloir l'imposer en haiti .Pour Joel et Desgraff il serait plus approprié que les intellectuels haitiens s'engagent de preference à promouvoir la langue parlée par tous les haitiens.
Rodlam Sans Malice- Super Star
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Le Ministre des Finances ,M.Firmin ,se basant sur cet excedent ,crut pouvoir augmenter le budget des depenses dans de fortes porpotions ,sans tenir compte des circonstances qui avaient accru exceptionnellement les benefices.Dès l'année suivante ,les recettes baissèrent et, malgré cette dimunition, M.Firmin ,oublieux du passé et des ressources réelles du pays ,ne crut pas devoir entrer dans la voie des economies.
pour combler les vides du Trésor ,M.Stewart ,qui remplaca M.Firmin en 1892 et M. Marcelin qui succéda la meme année à M. Stewart ,commencèrent à emprunter sur place.
De ces paragraphes tirés du Livre du Professeur Leslie F.manigat :'Eventail d'histoire Vivante d'haiti."On peut conclure que M.Firmin ne fut pas cet administrateur hors pair que certains pretendent.Ce qui ne signifie nullement son livre sur l'anthropologie n'est pas meritoire. dixit Manigat
Antouka Manigat di sali vle, ki pa retwouve nan lot dokimantasyon tankou nan not biliyografik sou Firmin ak detay lot istoryen tankou Dorsainvil, Lesly Pean nan Haiti, Economie Poitique de la corruption Tome II L'Étât marron (1870-1915) ou Gusti Klara Gaillard-Pourchet fè konnen de jesyon Firmin. Pou byen rantre nan vif konpreyansyon doub rèy Firmin. Wi Malice Firmin te gen 2 potfèy minis Finans ak minis Zafè etranjè Hypolite. Li sitou Lesly Pean ki pral bawou nan ki kontesk li rive minis Finans. Djob sa te zafè gwo milat ki te fè etid an Frans ou o Zeta. Tout se te yon bann espekilatè ki te sèvi ak pozisyon yo pou fè lajan. Firmin twouve kès peyi an kastratrof. Li komanse yon politik asènisman nan pran mezi ekstrawodinè ke mwen reprann pi ba nan not bibliyografik la. Mwen pa vle rantre nan detay yo. Pran lekti pou konprann se menm bagay tou wap li nan sit pi ba nan liv Lesly Pean.
http://books.google.com/books?id=nPp6AjEDDCgC&pg=PA235&lpg=PA235&dq=ANTENOR+FIRMIN+ministre+des+finaces+de+hyppolite&source=web&ots=TRFJOEldZ6&sig=sShpqrht2_cd1MrCk56yBfifUgU&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=2&ct=result#PPA64,M1
''1-Il se distingue par ses compétences, ses pratiques et son honorabilité. Gestionnaire avisé, Firmin réorganise les administrations qu'il dirige, notamment celles des douanes et de la Banque Nationale, en diminuant les taux d'intérêt, ce qui facilite la reprise rapide des affaires, permettant notamment la régularisation du paiement mensuel des salariés de l'État. Les recettes plus abondantes grâce à ce climat de confiance entraînent la reprise du paiement de la Dette, dont le résultat financier fut la hausse de la cote des obligations à la bourse de Paris. Firmin réussit même ce tour de force en Haïti d'obtenir une trésorerie bénéficiaire. Jamais les finances de l'État n'auront été plus prospères. Fort de ses ressources, le pays verra un développement inégalé des travaux publics sous la présidence d'Hyppolite: ponts, éclairage public, arrivée du câble transatlantique à Port-au-Prince, téléphone dans les grandes villes, marchés. Pendant les deux années de son ministère, Firmin parvient à mener de façon subtile les négociations concernant la location du Môle Saint Nicolas avec les représentants politique et militaire des États-Unis en Haïti: Frederick Douglass, ambassadeur, figure emblématique de la lutte contre le préjugé de couleur et partisan de l'annexion d'Haïti, ainsi que l'amiral Gherardi. Firmin quitte le cabinet en 1891 et se retire en France, pendant qu'en Haïti on assiste à un durcissement du régime. Ce ministère laisse le souvenir d'une intelligence politique, faite de civisme exceptionnel et de probité administrative, un ensemble de pratiques qui constituent le firminisme. ''
2-Au niveau des dépenses publiques, les premières mesures ont la faveur des élites. Par exemple,
la pléthore d’allocations et d’indemnités, attribuées à des fonctionnaires et qui doublent les
salaires de ceux-ci, est éliminée. De plus, transparence oblige, on cesse de payer en dollars
américains les parlementaires et hauts fonctionnaires… Les économies sont tangibles. Mais elles
risquent de le devenir davantage encore quand Firmin annonce des réductions drastiques au
niveau des appointements des hauts gradés militaire? Là, l’oligarchie militaro-foncière commence
à se rebeller.
Gusti Klara Gaillard-Pourchet
Annou pale de Maniga kap pale defisit yon rejim tankou Hypolite. kote sezisman sa soti. Se mouche saki te vle prezidan peyi sa. Se byen yon bidjè ki kanpe sou defisit ki pa reprezante vreman anyen ak anplè travo enfrastikti ki reyalize pou premye fwa nan peyi dAyiti. Annou pale yon gouvenman Hypolite ki dote Ayiti tout yon bann enfrastikti menm apre 100 lane yo kanpe toujou. Administrasyon Firmin gen retonbe nan tout pon ki janbe larivyè ki te konstri an bon asye. Mache piblik ak fè e asye. Vil okap gen yon mache jiskaprezan ki pa kanmarad yon sèl mache nan peyi dAYITI. Se anko Firmin ki enplente telegraf, telefonn, kab soumaren pou telegramm nan peyi dAYITI. Jis mwen kite peyi Dayiti se sou vestij sayo nou tap mache. Ti waf Potoprens ak Okap wou te konnen avan, labatwa se anko sou gouvemman Firmin.Map mande eske se pa labatwa sa nou toujou genyen Okap. Malice sayo rele Palè 5 ministè yo se anko Firmin ki konstri yo ak latriye.
Alos eske tout bagay sayo pa pote benefis nan yon tan. Se nomal Hypolit ak Firmin louvri vwa pwosperite men si koken mal jere sitiyasyon an, gen difikilte pou peye tout bann travo sayo ki dwe rantabilize leta twouve vrè koupab yo.Sa w pa di se depi apre Hypolit tenten rekomanse. Se te bon siy tout devlopaman konsa ak objetif pou mennen pwosperite.Men kisa ki difisil pou konprann se sou prè tout zafè mache nan peyi kap fonksyonan sou kapital. Men swivi yo dwe kontinye pou rantabiize envestisman sayo. Alos ti mouche Manigat ki pa yon ekonomis sitou dwe pale sali konnen.
An pasan wou dwe konnen se Hypolit ki anpeche Mol Sen Nikola pa nan men gwo vwazen. Se saki ki pral flanke l dilemm pou rive prezidan. Epi baz jiridik AYISYENNETE nou se anko mouche menm si li pa te minis jistis ki travay li. Depi apre lendenpandans se nan bouch nou te Ayisyen pa pwoklamasyon san yon vrè baz jiridik. Pou limyè w mouche se yon moun ki kont esklizyon ti nèg anpe an kwa kont li pou te genyen plis souplès nan nasyonalite Ayisyenn
Sam monte prezidan apre Hypollite popilasyon an mande pou retounan ak Fimin pou kontinye mete lod, asire repriz ekonomik la ki mande swivi ak bann lajan sayo ki envesti. Se menm zafè jounen jodyè a chanm kwoupyon ki pa wè enterè yo nan mezi drastik mouche ap mete nan gaspiyaj, volo li tap konbat depi sou ouvenman Hipolit, li ble kontinye yo flanke l yon mosyon blam, voye l ale. Alos ki vye parol li pa te yon bon minis. Se konnen byen listwa nou ak detay verifye e verifyab.
pour combler les vides du Trésor ,M.Stewart ,qui remplaca M.Firmin en 1892 et M. Marcelin qui succéda la meme année à M. Stewart ,commencèrent à emprunter sur place.
De ces paragraphes tirés du Livre du Professeur Leslie F.manigat :'Eventail d'histoire Vivante d'haiti."On peut conclure que M.Firmin ne fut pas cet administrateur hors pair que certains pretendent.Ce qui ne signifie nullement son livre sur l'anthropologie n'est pas meritoire. dixit Manigat
Antouka Manigat di sali vle, ki pa retwouve nan lot dokimantasyon tankou nan not biliyografik sou Firmin ak detay lot istoryen tankou Dorsainvil, Lesly Pean nan Haiti, Economie Poitique de la corruption Tome II L'Étât marron (1870-1915) ou Gusti Klara Gaillard-Pourchet fè konnen de jesyon Firmin. Pou byen rantre nan vif konpreyansyon doub rèy Firmin. Wi Malice Firmin te gen 2 potfèy minis Finans ak minis Zafè etranjè Hypolite. Li sitou Lesly Pean ki pral bawou nan ki kontesk li rive minis Finans. Djob sa te zafè gwo milat ki te fè etid an Frans ou o Zeta. Tout se te yon bann espekilatè ki te sèvi ak pozisyon yo pou fè lajan. Firmin twouve kès peyi an kastratrof. Li komanse yon politik asènisman nan pran mezi ekstrawodinè ke mwen reprann pi ba nan not bibliyografik la. Mwen pa vle rantre nan detay yo. Pran lekti pou konprann se menm bagay tou wap li nan sit pi ba nan liv Lesly Pean.
http://books.google.com/books?id=nPp6AjEDDCgC&pg=PA235&lpg=PA235&dq=ANTENOR+FIRMIN+ministre+des+finaces+de+hyppolite&source=web&ots=TRFJOEldZ6&sig=sShpqrht2_cd1MrCk56yBfifUgU&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=2&ct=result#PPA64,M1
''1-Il se distingue par ses compétences, ses pratiques et son honorabilité. Gestionnaire avisé, Firmin réorganise les administrations qu'il dirige, notamment celles des douanes et de la Banque Nationale, en diminuant les taux d'intérêt, ce qui facilite la reprise rapide des affaires, permettant notamment la régularisation du paiement mensuel des salariés de l'État. Les recettes plus abondantes grâce à ce climat de confiance entraînent la reprise du paiement de la Dette, dont le résultat financier fut la hausse de la cote des obligations à la bourse de Paris. Firmin réussit même ce tour de force en Haïti d'obtenir une trésorerie bénéficiaire. Jamais les finances de l'État n'auront été plus prospères. Fort de ses ressources, le pays verra un développement inégalé des travaux publics sous la présidence d'Hyppolite: ponts, éclairage public, arrivée du câble transatlantique à Port-au-Prince, téléphone dans les grandes villes, marchés. Pendant les deux années de son ministère, Firmin parvient à mener de façon subtile les négociations concernant la location du Môle Saint Nicolas avec les représentants politique et militaire des États-Unis en Haïti: Frederick Douglass, ambassadeur, figure emblématique de la lutte contre le préjugé de couleur et partisan de l'annexion d'Haïti, ainsi que l'amiral Gherardi. Firmin quitte le cabinet en 1891 et se retire en France, pendant qu'en Haïti on assiste à un durcissement du régime. Ce ministère laisse le souvenir d'une intelligence politique, faite de civisme exceptionnel et de probité administrative, un ensemble de pratiques qui constituent le firminisme. ''
2-Au niveau des dépenses publiques, les premières mesures ont la faveur des élites. Par exemple,
la pléthore d’allocations et d’indemnités, attribuées à des fonctionnaires et qui doublent les
salaires de ceux-ci, est éliminée. De plus, transparence oblige, on cesse de payer en dollars
américains les parlementaires et hauts fonctionnaires… Les économies sont tangibles. Mais elles
risquent de le devenir davantage encore quand Firmin annonce des réductions drastiques au
niveau des appointements des hauts gradés militaire? Là, l’oligarchie militaro-foncière commence
à se rebeller.
Gusti Klara Gaillard-Pourchet
Annou pale de Maniga kap pale defisit yon rejim tankou Hypolite. kote sezisman sa soti. Se mouche saki te vle prezidan peyi sa. Se byen yon bidjè ki kanpe sou defisit ki pa reprezante vreman anyen ak anplè travo enfrastikti ki reyalize pou premye fwa nan peyi dAyiti. Annou pale yon gouvenman Hypolite ki dote Ayiti tout yon bann enfrastikti menm apre 100 lane yo kanpe toujou. Administrasyon Firmin gen retonbe nan tout pon ki janbe larivyè ki te konstri an bon asye. Mache piblik ak fè e asye. Vil okap gen yon mache jiskaprezan ki pa kanmarad yon sèl mache nan peyi dAYITI. Se anko Firmin ki enplente telegraf, telefonn, kab soumaren pou telegramm nan peyi dAYITI. Jis mwen kite peyi Dayiti se sou vestij sayo nou tap mache. Ti waf Potoprens ak Okap wou te konnen avan, labatwa se anko sou gouvemman Firmin.Map mande eske se pa labatwa sa nou toujou genyen Okap. Malice sayo rele Palè 5 ministè yo se anko Firmin ki konstri yo ak latriye.
Alos eske tout bagay sayo pa pote benefis nan yon tan. Se nomal Hypolit ak Firmin louvri vwa pwosperite men si koken mal jere sitiyasyon an, gen difikilte pou peye tout bann travo sayo ki dwe rantabilize leta twouve vrè koupab yo.Sa w pa di se depi apre Hypolit tenten rekomanse. Se te bon siy tout devlopaman konsa ak objetif pou mennen pwosperite.Men kisa ki difisil pou konprann se sou prè tout zafè mache nan peyi kap fonksyonan sou kapital. Men swivi yo dwe kontinye pou rantabiize envestisman sayo. Alos ti mouche Manigat ki pa yon ekonomis sitou dwe pale sali konnen.
An pasan wou dwe konnen se Hypolit ki anpeche Mol Sen Nikola pa nan men gwo vwazen. Se saki ki pral flanke l dilemm pou rive prezidan. Epi baz jiridik AYISYENNETE nou se anko mouche menm si li pa te minis jistis ki travay li. Depi apre lendenpandans se nan bouch nou te Ayisyen pa pwoklamasyon san yon vrè baz jiridik. Pou limyè w mouche se yon moun ki kont esklizyon ti nèg anpe an kwa kont li pou te genyen plis souplès nan nasyonalite Ayisyenn
Sam monte prezidan apre Hypollite popilasyon an mande pou retounan ak Fimin pou kontinye mete lod, asire repriz ekonomik la ki mande swivi ak bann lajan sayo ki envesti. Se menm zafè jounen jodyè a chanm kwoupyon ki pa wè enterè yo nan mezi drastik mouche ap mete nan gaspiyaj, volo li tap konbat depi sou ouvenman Hipolit, li ble kontinye yo flanke l yon mosyon blam, voye l ale. Alos ki vye parol li pa te yon bon minis. Se konnen byen listwa nou ak detay verifye e verifyab.
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Rico a écrit:Se sou teren konsa mwen te vle echanje, malerèzman se pa ditou sa, Se voye parol monte ki pa gen anyen annafè. Zafè kritik Degraff sou zafè lengwistik pa gen bagay konsa ki tap pale. Nou te fokis sou lom politik ak lom de syans ki tap mennen batay kont entelèktyèl rasis ak vye etid doute sou enferyorite ras nwa.
Dayè tan bay Firmin rezon. Mwen sitou fache pou bann vye kakofoni, ki mete sou kote sa mwen envite moun echanje, Si te gen bon agiman ak done enteresan se mwen rico kap benefisye tou nan twouvay mwen pa okouran. Men se taktik sabotaj, la menm mwen pa dako.
Non Rico,
Se bagay rejyonalism ou an ki vin ridikil.Mwen menm ,mwen se natif natal Petyonvil,menm jan ak pa pa m,manmanm grann mwen yo,granpapa m yo eksepte mwen te genyen yon aryè gran pè ,papa granpapa m sou bò papa m ki te fèt an Frans.
Malgre sa ,mwen pa lan okenn rejyonalism ak Petyon ou byen Boyer.Mwen gen dwa admire BOYER paske li t ap defann enterè peyi an ,lè li te al repran pati Lès ,men tou m ap modi misye a jamè pou kou li te pote sou edikasyon lan peyi an ,lè misye te fèmen lekòl lan Nò yo ,ki pa t janm relouvri e ki alabaz analfabetism n ap soufri jous jounen jodi an.
Se yon sèl moun mwen fanatik de li se DESSALINES.Sepa fòt mwen ,plim monte sou do m depi mwen wè yon kritik ke m pa renmen de nèg sa a.
Mwen konsidere misye tankou youn lan moun ki pi remakab ke tè sa a janm pwodwi.
Malis,
mwen byen kontan ou repwodwi kritik MANIGAT fè sou FIRMIN.Se pa premye fwa yon nonm gendwa yon bon entelektyèl,yon bon pansè ;men kòm òm politik se 20 sou 100.
Ti nèg ap vin di w ke entèl ou Entèl se te nèg tan yo ,se konsa pou jije l.
Annou pran istwa Etazini ,ke mwen familye anpil ak li.ALEXANDER HAMILTON ki se kreyatè Amerik modèn lan ,se limenm ki te envante sistèm bankè ameriken an.Misye se te yon advèsè fawouch lesklavay ,ki te menm ak moun ki ap swiv li yo te sesede de rès Etazini an (Nò Etazini an ,wi) de rès Etazini ,paske moun tankou JEFFERSON ,yon sidis te pro-lesklavay.
Si HAMILTON pa t mouri lan yon dyèl an 1804,istwa Etazini ta gen dwa byen diferan de sa l ye an.
Hamilton te gen nwa ki t ap travay pou li lan Depatman Trezò ,se pou di w.
Epitou moun ki ap fè konba aryègad kont Kreyòl lan,konsilte sa SUZE MATHIEU d i sou Kreyòl lan fakilte Etnoliji an ,sou "La voix de l'Amérique"
Na ban m nouvèl.Se lan emisyon yè apremidi an
Dapre sa madan Mathieu di an,sanble advèsè Kreyòl yo deja pèdi batay lan.
Kreyòl ap paweze lan Fakilte Lengwistik ,kounye an se lan Fakilte Etnoloji
Joel- Super Star
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Re: Nous sommes noirs et très beaux » Eloge de Anténor Firmin
Rico a écrit: |
Se sou teren konsa mwen te vle echanje, malerèzman se pa ditou sa, Se voye parol monte ki pa gen anyen annafè. Zafè kritik Degraff sou zafè lengwistik pa gen bagay konsa ki tap pale. Nou te fokis sou lom politik ak lom de syans ki tap mennen batay kont entelèktyèl rasis ak vye etid doute sou enferyorite ras nwa. Dayè tan bay Firmin rezon. Mwen sitou fache pou bann vye kakofoni, ki mete sou kote sa mwen envite moun echanje, Si te gen bon agiman ak done enteresan se mwen rico kap benefisye tou nan twouvay mwen pa okouran. Men se taktik sabotaj, la menm mwen pa dako. |
Mwen vag kisak rejyonalis sa mwen di la. Mwen redi w anko se pa kritik sou Finans Firmin ki tap pale. Objè deba se sou pwoblematik ras nwa Firmin tap defann e demontre kote nwa egal blan yo selon vye tèz ki tap pale epok sa. Si mwen mete anko wap di map manke w dega. Men rekonèt wap ere. Si mwen fè deba sou Finans Firmin ak Malice se anko pou mwen te sitiye l Ayiti sou Hypolit koteFimin te minis finans ak minis eksteryè. Tan w fè kolè ale pran lèkti sou dokimantasyon mwen mete sou forom wap konprann.
Ayiti rantre nan modènite nan epok sa, se nomal pou te gen travo sayo ki te mande anpil finans.Kote te gen lese grennen ti nèg se an meriken yo te touche. Goud Ayisyen se zorey bourik li te rele. Se nan tout sa Firmin te vinn mete lod. Sa mwen di anko Mèt Manigat kanpe sou anyen nan jamè konprann se byen travo sayo ki DIRE MENM apre Duvalier.Donk se envestiman ki byen amoti ak le tan.
Nou pa janm vreman fè anyen ki serye avan, tout pon sayo tonbe nan tout peyi a. Se la lotre jou Teleco ranplase saki te egziste depi Hypolit . Gwo travo kab soumaren pou epok se pa 2 pyas sa koute ki mete Ayiti an kontak ak le mond. Se konnen istwa nou byen se sa selman mwen mande nou. Nou pa gen selman Manigat kom istoryen ki gen pwen de vi limite Mwen setoblije kite sijè pou fè w plezi. Aprann pa sabote yon sijè nan rete sou lesansyèl.
P/S Louvril pos pou pale lot bagay. Zafè konba kok pale yon sijè reponn ak yon lot se taktik koken kap sabote, fè tan pèdi. Evite fè tenten sayo, souvan mwem resantre deba nan evite rantre nan saki pa gen rapo. Mwen pran yon pos ki daktiyalite se plon gaye kap fèt li pa bon.
Rico- Super Star
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