Les gangs armes au Salvador
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Les gangs armes au Salvador
Trop tard, nous sommes déjà plongés dans le chaos / (extraits d’un article de Joaquín Villalobos publié dans El Diario de Hoy, quotidien de El Salvador – traduction non officielle – SM)
« Lorsque nous sommes arrivés à Los Angeles au début des années quatre-vingt, nous avons découvert qu’il y avait une guerre raciale, les Blancs détestaient les Noirs et les Noirs détestaient les Blancs. Leurs gangs nous atta- quaient (…) ils ne savaient pas à qui ils avaient affaire (…) Pour eux, le pire, c’était un coup de couteau. Nous enfants, au Salvador nous voyions souvent des cadavres avec vingt balles dans la poitrine, décapités ou dépecés par la Guardia Nacional. (…) et nous avons appliqué ce que nous avions vu faire par les escadrons de la mort. ».
Déclarations d’un vétéran de la « mara Salvatrucha » à Ross Kemp pour un documentaire de la télévision britannique.
Ross Kemp, qui a connu les gangs brésiliens, sud-africains, russes et nord-américains a présenté la Salvatrucha comme « le gang le plus dangereux de la planète pire encore que al Qaeda ». El Salvador n’a pas de culture de gang, cette culture est nord-américaine, là-bas il en existe actuellement 21 500 dans 3 3000 villes. (…) En renvoyant des gens qui avaient grandi aux États-Unis et appris la culture criminelle nord-américaine vers une société de post-conflit, pauvres, aux institutions faibles et sans capacité de réadaptation, les États-Unis firent preuve d’une grande irresponsabilité. (…) les États-Unis doivent assumer leurs responsabilités dans ce problème en arrêtant les déportations de criminels, il doivent tout simplement le faire, et vite.
Il n’y a pas de place pour un optimisme absurde, la seule possibilité de changer les choses consistera à parler clairement de la réalité et des dangers qui nous attendent. Nous sommes déjà plongés dans le chaos et tous les scénarios prévisibles sont extrêmement négatifs. Lorsque le gouvernement a misé uniquement sur la répression sans valoriser la participation citoyenne, il a laissé aux gangs le contrôle social et territorial. À présent ceux-ci sont les seuls à savoir qui est qui dans chaque quartier et ils ont le dessus en matière de renseignement.
Le caractère massif des extorsions a engendré une économie criminelle de laquelle dépendent des milliers de personnes aux dépens de ceux qui vivent de l’économie formelle et informelle. Il ne s’agit pas de crime organisé, il s’agit de misère organisée, il s’agit de polarisation et de décomposition sociale extrême dans un contexte de dégradation dramatique et sans précédent dans aucun autre pays.
Le crime organisé est plein de ressources et s’est niché dans les sphères du pouvoir. Il ne se trouve ni à Soyapango, ni à Tutunichapa (des quartiers marginaux de San Salvador - NDT).
En refusant de désarmer, le gouvernement a maintenu les conditions pour que les gangs s’arment à leur tour.
(…)
La justice, la police et le système pénitentiaire ont été mis en échec par des milliers de criminels dangereux que notre société n’a pas les capacités de réadapter.
(…)
Pour incroyable que cela paraisse, il est pratiquement inévitable que nous ayons un gouvernement autoritaire ou des formes autoritaires de gouvernement bénéficiant d’un grand appui populaire. Par désespoir la majorité des Salvadoriens réclameront une solution, n’importe laquelle et à n’importe quel prix. (…) ce qui s’en vient sera sanglant, mais le plus triste de tout cela c’est que nous aurions pu l’éviter.
Le Matin, lundi 27 novembre 2006
« Lorsque nous sommes arrivés à Los Angeles au début des années quatre-vingt, nous avons découvert qu’il y avait une guerre raciale, les Blancs détestaient les Noirs et les Noirs détestaient les Blancs. Leurs gangs nous atta- quaient (…) ils ne savaient pas à qui ils avaient affaire (…) Pour eux, le pire, c’était un coup de couteau. Nous enfants, au Salvador nous voyions souvent des cadavres avec vingt balles dans la poitrine, décapités ou dépecés par la Guardia Nacional. (…) et nous avons appliqué ce que nous avions vu faire par les escadrons de la mort. ».
Déclarations d’un vétéran de la « mara Salvatrucha » à Ross Kemp pour un documentaire de la télévision britannique.
Ross Kemp, qui a connu les gangs brésiliens, sud-africains, russes et nord-américains a présenté la Salvatrucha comme « le gang le plus dangereux de la planète pire encore que al Qaeda ». El Salvador n’a pas de culture de gang, cette culture est nord-américaine, là-bas il en existe actuellement 21 500 dans 3 3000 villes. (…) En renvoyant des gens qui avaient grandi aux États-Unis et appris la culture criminelle nord-américaine vers une société de post-conflit, pauvres, aux institutions faibles et sans capacité de réadaptation, les États-Unis firent preuve d’une grande irresponsabilité. (…) les États-Unis doivent assumer leurs responsabilités dans ce problème en arrêtant les déportations de criminels, il doivent tout simplement le faire, et vite.
Il n’y a pas de place pour un optimisme absurde, la seule possibilité de changer les choses consistera à parler clairement de la réalité et des dangers qui nous attendent. Nous sommes déjà plongés dans le chaos et tous les scénarios prévisibles sont extrêmement négatifs. Lorsque le gouvernement a misé uniquement sur la répression sans valoriser la participation citoyenne, il a laissé aux gangs le contrôle social et territorial. À présent ceux-ci sont les seuls à savoir qui est qui dans chaque quartier et ils ont le dessus en matière de renseignement.
Le caractère massif des extorsions a engendré une économie criminelle de laquelle dépendent des milliers de personnes aux dépens de ceux qui vivent de l’économie formelle et informelle. Il ne s’agit pas de crime organisé, il s’agit de misère organisée, il s’agit de polarisation et de décomposition sociale extrême dans un contexte de dégradation dramatique et sans précédent dans aucun autre pays.
Le crime organisé est plein de ressources et s’est niché dans les sphères du pouvoir. Il ne se trouve ni à Soyapango, ni à Tutunichapa (des quartiers marginaux de San Salvador - NDT).
En refusant de désarmer, le gouvernement a maintenu les conditions pour que les gangs s’arment à leur tour.
(…)
La justice, la police et le système pénitentiaire ont été mis en échec par des milliers de criminels dangereux que notre société n’a pas les capacités de réadapter.
(…)
Pour incroyable que cela paraisse, il est pratiquement inévitable que nous ayons un gouvernement autoritaire ou des formes autoritaires de gouvernement bénéficiant d’un grand appui populaire. Par désespoir la majorité des Salvadoriens réclameront une solution, n’importe laquelle et à n’importe quel prix. (…) ce qui s’en vient sera sanglant, mais le plus triste de tout cela c’est que nous aurions pu l’éviter.
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