La crise en Guadeloupe: revisitation des malaises d'Haiti?
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La crise en Guadeloupe: revisitation des malaises d'Haiti?
Patrick Karam : ’Ce que vit la Guadeloupe est historique’
Alors que la crise antillaise s’enlise et que la mort d’un homme endeuille la Guadeloupe, Patrick Karam, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, sort de son silence.
Confiant, il veut croire qu’ensembles, le Lyannaj kont pwofitasyon -LKP-, les élus guadeloupéens et l’Etat peuvent s’engager pour construire la Guadeloupe de demain.
Pourquoi un si long silence ?
Patrick Karam : Tout d’abord je tiens à présenter mes condoléances à la famille de Jacques Bino tué par balle lors des émeutes de la nuit dernière. Je précise aussi que je fais la différence entre ces débordements et l’action du collectif Lyannaj kont pwofitasyon (LKP). Ces actes de dégradation et de violences sont le fruit de personnes isolées qu’il convient de mettre rapidement hors d’état de nuire.
Ce que vit la Guadeloupe est historique et cela va bénéficier à tout l’Outre-mer. La Guadeloupe ne quémande pas mais exige ce qu’il est dû à tous les Français. Derrière cette mobilisation persiste un questionnement de l’Etat. "Commet avez-vous pu laisser faire depuis soixante ans aux Antilles, en Guyane et à La Réunion ce qu’on ne ferait pas dans l’Hexagone ?"
Par exemple que la Société anonyme de raffinerie des Antilles (SARA) puisse fixer des prix arbitraires ou qu’on ait pu laisser le sol antillais être pollué au chlordécone pourtant interdit sur le sol national. Le fait qu’on n’ait pas eu la même intention pour l’Outre-mer que pour d’autres départements Français est donc un questionnement légitime et nécessaire.
Les Guadeloupéens demandent plus d’Etat, mieux d’Etat et demandent à l’Etat d’assumer ses responsabilités. Il y a aussi un questionnement sur l’égalité, qui était un éléments essentiel du pacte de la départementalisation. Un Guadeloupéen égale un creusois. Il ne peut pas y avoir de France à deux vitesses.
Avec un revenu par habitant divisé par deux par rapport à l’hexagone, un chômage multiplié par trois, une vie plus chère et plus de pauvreté, on ne peut pas dire que la départementalisation a réussi sur tous les tableaux. Il y a eu des progrès incontestables mais il faut maintenant refonder le modèle.
Mais alors pourquoi ne pas l’avoir exprimé dès le début du conflit ?
Patrick Karam : Je ne me suis pas exprimé publiquement parce que je ne voulais pas mettre en difficulté le gouvernement qui n’est aucunement responsable de la situation actuelle. Il ne fait qu’hériter de la faillite de tous les gouvernements précédents. De plus, je ne voulais pas qu’on m’accuse de faire le jeu des grévistes et des indépendantistes contre l’Etat.
Mais je le dit fortement : les revendications portées par le collectif LKP sont parfaitement légitimes ! Et l’Etat le reconnaît parce qu’il apporte des réponses très concrètes. Il y a un changement complet dans la perception de l’Outre-mer. On est rentré dans une situation d’égal à égal.
Pourtant la situation reste conflictuelle
Patrick Karam : Ce qu’il se passe aujourd’hui me rappelle les grands moments des luttes guadeloupéennes. C’est Delgrés en 1802, la lutte de 1955, celle de mai 1967 ; et les Guadeloupéens vont inscrire dans l’Histoire cette lutte de 2009. Les petits enfants de la Guadeloupe parleront de 2009 comme d’une date fondatrice.
Car, il y a eu des avancées considérables sur le court terme avec la prise en compte de 132 revendications comme par exemple la question de l’aide pour le logement. La part sur les charges des foyers sera remboursée comme dans l’Hexagone à hauteur de 55% en Outre-mer et non plus 25%. Cela peut représenter entre 45 et 50€ par locataires par mois.
Un autre exemple, les paramètres du Revenu de solidarité active (RSA) adaptés à la Guadeloupe et à l’outre-mer et quelques autres dispositifs vont permettre d’apporter autour de 200€ de revenu en plus pour les salariés selon leur situation et leur niveau de revenu. L’Etat assume enfin sont rôle d’arbitre impartial et, surtout, garant de l’intérêt général. Chose qu’il ne faisait pas dans le passé.
Que va t-il se passer à partir de maintenant ?
Patrick Karam : Ce qui m’intéresse maintenant c’est la suite puisque on va avoir un conseil interministériel qui va être un acte de refondation des relations entre l’Etat et l’Outre-mer. Le LKP peut aider à la suite du dispositif. Aider à définir la place de l’Outre-mer dans la France.
Il faut donc un mouvement de masse pour que l’Outre-mer soit réellement entendue ?
Patrick Karam : Ce que le Collectif a fait est historique. Ce qu’il m’a apporté en tant que Français d’Outremer et Guadeloupéen est une grande fierté. "Peup’ la dobout !".
Ce sont des avancées considérables pour la Guadeloupe et pour l’ensemble des DOM qui vont en bénéficier. Alors oui Je soutiens le mouvement mais je ne soutiens plus la grève car aujourd’hui la grève est inutile et pénalise avant tout les Guadeloupéens.
Quels Guadeloupéens ?
Patrick Karam : Les petits entrepreneurs guadeloupéens doivent se battre contre les grands groupes avec leurs propres moyens. Aujourd’hui ce sont eux qui sont fragilisés. Ces entreprises n’ont aucune rentrée d’argent par contre elles ont des charges, des loyers, des salaires, des emprunts. 80% des chefs d’entreprises sont des Guadeloupéens créoles. Leur disparition sera au profit des grands groupes, des multinationales.
C’est contradictoire de vouloir se battre pour la Guadeloupe et de tuer la petite entreprise guadeloupéenne, de décapiter une génération de petits chefs d’entreprises qui ont garanti sur leur propre bien leur activité et qui ne pourront pas se relever de la grève si elle dure.
Vous voulez donc l’arrêt de la grève ?
Patrick Karam : Il me semble important de dire que la grève s’arrête. Mais il faut aussi que la mobilisation continue car il y a un processus lancé avec le conseil interministériel et on aura besoin de tous, dont le LKP dans ce processus.
Et je veux m’adresser directement à l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) qui est derrière le LKP. L’UGTG doit s’inscrire dans la continuité de ce mouvement, s’inscrire dans la durée. Le processus enclenché ne doit pas s’arrêter sur des revendications ponctuelles.
Grâce à ce mouvement tous les champs sont ouverts. Dans le passé, l’UGTG était traité comme un paria par l’Etat et les employeurs. Pourtant ils sont légitimes et portaient des revendications justes.
L’UGTG est la voix des sans voix, de ceux qui se sentent discriminés et opprimés. C’est la première fois que l’UGTG peut décider pour 450 000 Guadeloupéens. C’est une grande responsabilité.
Les bonnes décisions profiteront à tous les Guadeloupéens par contre les mauvaises pénaliseront tout le monde et pourraient conduire la Guadeloupe vers une impasse. Il faut savoir arrêter une grève !
L’UGTG n’est-il pas dans une stratégie qui vise à discute, à terme, l’autonomie ou l’indépendance de la Guadeloupe ?
Patrick Karam : Je m’interroge. J’espère que l’UGTG prendra conscience qu’on est dans un nouveau processus. Le gouvernement a compris qu’il y a un avant et un après. On ne va pas traiter l’Outre-mer comme on le traitait avant.
Là, c’est une vraie relation qui s’ouvre. On a une fenêtre de tir, il y aura une période qui devrait être mise à profit par tous les acteurs pour faire des propositions, obtenir une meilleure répartition, une meilleure égalité.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, est très sensible à l’Outre-mer. Les avancées obtenues sont dues à cette lutte mais aussi parce qu’en face il y a une écoute. Nicolas Sarkozy n’est pas dans la logique méprisante de l’assistanat mais dans une logique égalitaire.
Et pourtant on entend de plus en plus parler de "réforme statutaire", y compris chez les élus locaux....
Patrick Karam : Il n’y a plus de tabou. Pour ma part, je considère qu’un territoire avec une identité forte ne peut pas être géré comme les départements de la Creuse, de la Sarthe ou de la Corrèze. Il faut imaginer autre chose.
Mais il ne faut pas se tromper parce que si on se trompe, il n’y aura pas de cession de rattrapage et la population paierait les pots cassés. Les élus ont un rôle important à jouer dans ce processus. Les syndicats et la population civile aussi. Mais il n’est pas question d’opposer la rue à l’élection. C’est dans les dictatures que l’on voit cela.
C’est un schéma qui peut se dessiner...
Patrick Karam : J’ai vu ça en Haïti. Mais la rue contre le pouvoir élu ça fonctionne par coups d’état successifs, par renversements. Ce n’est jamais la bonne solution. Le collectif LKP est resté dans le respect de la démocratie. Il n’y a pas demande de renversement d’élu. C’est un mouvement très dur mais en un mois de grève, avant le drame d’hier, il n’y a pas eu d’incidents graves. Le LKP a montré toute la maturité du peuple guadeloupéen.
A propos d’élus, je voulais rendre hommage à Victorin Lurel (député PS de Guadeloupe, ndlr) qui est un élu extrêmement courageux. Il n’a pas hésité à afficher ses convictions républicaines même si ça devait déplaire. Il a su garder la tête froide malgré l’émotion qui empêche parfois de prendre du recul. Chapeau Toto !
Vous instiguez beaucoup de mesures pour faire progresser l’Outre-mer vers plus d’égalité alors comptez vous vous rendre aux Antilles bientôt ?
Patrick Karam : Je suis Guadeloupéen, ma famille, mes amis, mon horizon sont aux Antilles. J’y retourne plusieurs fois par an. Pour un voyage officiel, on verra.
le 19 février 2009
Alors que la crise antillaise s’enlise et que la mort d’un homme endeuille la Guadeloupe, Patrick Karam, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, sort de son silence.
Le portrait d’Aimé Césaire trône dans le bureau de Patrick Karam © T.M. |
Pourquoi un si long silence ?
Patrick Karam : Tout d’abord je tiens à présenter mes condoléances à la famille de Jacques Bino tué par balle lors des émeutes de la nuit dernière. Je précise aussi que je fais la différence entre ces débordements et l’action du collectif Lyannaj kont pwofitasyon (LKP). Ces actes de dégradation et de violences sont le fruit de personnes isolées qu’il convient de mettre rapidement hors d’état de nuire.
Ce que vit la Guadeloupe est historique et cela va bénéficier à tout l’Outre-mer. La Guadeloupe ne quémande pas mais exige ce qu’il est dû à tous les Français. Derrière cette mobilisation persiste un questionnement de l’Etat. "Commet avez-vous pu laisser faire depuis soixante ans aux Antilles, en Guyane et à La Réunion ce qu’on ne ferait pas dans l’Hexagone ?"
Par exemple que la Société anonyme de raffinerie des Antilles (SARA) puisse fixer des prix arbitraires ou qu’on ait pu laisser le sol antillais être pollué au chlordécone pourtant interdit sur le sol national. Le fait qu’on n’ait pas eu la même intention pour l’Outre-mer que pour d’autres départements Français est donc un questionnement légitime et nécessaire.
Les Guadeloupéens demandent plus d’Etat, mieux d’Etat et demandent à l’Etat d’assumer ses responsabilités. Il y a aussi un questionnement sur l’égalité, qui était un éléments essentiel du pacte de la départementalisation. Un Guadeloupéen égale un creusois. Il ne peut pas y avoir de France à deux vitesses.
Avec un revenu par habitant divisé par deux par rapport à l’hexagone, un chômage multiplié par trois, une vie plus chère et plus de pauvreté, on ne peut pas dire que la départementalisation a réussi sur tous les tableaux. Il y a eu des progrès incontestables mais il faut maintenant refonder le modèle.
Mais alors pourquoi ne pas l’avoir exprimé dès le début du conflit ?
Patrick Karam : Je ne me suis pas exprimé publiquement parce que je ne voulais pas mettre en difficulté le gouvernement qui n’est aucunement responsable de la situation actuelle. Il ne fait qu’hériter de la faillite de tous les gouvernements précédents. De plus, je ne voulais pas qu’on m’accuse de faire le jeu des grévistes et des indépendantistes contre l’Etat.
Mais je le dit fortement : les revendications portées par le collectif LKP sont parfaitement légitimes ! Et l’Etat le reconnaît parce qu’il apporte des réponses très concrètes. Il y a un changement complet dans la perception de l’Outre-mer. On est rentré dans une situation d’égal à égal.
Les Gudeloupéens occupent la rue depuis un mois © RFO Guadeloupe |
Patrick Karam : Ce qu’il se passe aujourd’hui me rappelle les grands moments des luttes guadeloupéennes. C’est Delgrés en 1802, la lutte de 1955, celle de mai 1967 ; et les Guadeloupéens vont inscrire dans l’Histoire cette lutte de 2009. Les petits enfants de la Guadeloupe parleront de 2009 comme d’une date fondatrice.
Car, il y a eu des avancées considérables sur le court terme avec la prise en compte de 132 revendications comme par exemple la question de l’aide pour le logement. La part sur les charges des foyers sera remboursée comme dans l’Hexagone à hauteur de 55% en Outre-mer et non plus 25%. Cela peut représenter entre 45 et 50€ par locataires par mois.
Un autre exemple, les paramètres du Revenu de solidarité active (RSA) adaptés à la Guadeloupe et à l’outre-mer et quelques autres dispositifs vont permettre d’apporter autour de 200€ de revenu en plus pour les salariés selon leur situation et leur niveau de revenu. L’Etat assume enfin sont rôle d’arbitre impartial et, surtout, garant de l’intérêt général. Chose qu’il ne faisait pas dans le passé.
Que va t-il se passer à partir de maintenant ?
Patrick Karam : Ce qui m’intéresse maintenant c’est la suite puisque on va avoir un conseil interministériel qui va être un acte de refondation des relations entre l’Etat et l’Outre-mer. Le LKP peut aider à la suite du dispositif. Aider à définir la place de l’Outre-mer dans la France.
Il faut donc un mouvement de masse pour que l’Outre-mer soit réellement entendue ?
Patrick Karam : Ce que le Collectif a fait est historique. Ce qu’il m’a apporté en tant que Français d’Outremer et Guadeloupéen est une grande fierté. "Peup’ la dobout !".
Ce sont des avancées considérables pour la Guadeloupe et pour l’ensemble des DOM qui vont en bénéficier. Alors oui Je soutiens le mouvement mais je ne soutiens plus la grève car aujourd’hui la grève est inutile et pénalise avant tout les Guadeloupéens.
Quels Guadeloupéens ?
Patrick Karam : Les petits entrepreneurs guadeloupéens doivent se battre contre les grands groupes avec leurs propres moyens. Aujourd’hui ce sont eux qui sont fragilisés. Ces entreprises n’ont aucune rentrée d’argent par contre elles ont des charges, des loyers, des salaires, des emprunts. 80% des chefs d’entreprises sont des Guadeloupéens créoles. Leur disparition sera au profit des grands groupes, des multinationales.
C’est contradictoire de vouloir se battre pour la Guadeloupe et de tuer la petite entreprise guadeloupéenne, de décapiter une génération de petits chefs d’entreprises qui ont garanti sur leur propre bien leur activité et qui ne pourront pas se relever de la grève si elle dure.
Vous voulez donc l’arrêt de la grève ?
Patrick Karam : Il me semble important de dire que la grève s’arrête. Mais il faut aussi que la mobilisation continue car il y a un processus lancé avec le conseil interministériel et on aura besoin de tous, dont le LKP dans ce processus.
Les drapeaux rouges sont de sortie dans les manifestations en Guadeloupe © RFO Guadeloupe |
Grâce à ce mouvement tous les champs sont ouverts. Dans le passé, l’UGTG était traité comme un paria par l’Etat et les employeurs. Pourtant ils sont légitimes et portaient des revendications justes.
L’UGTG est la voix des sans voix, de ceux qui se sentent discriminés et opprimés. C’est la première fois que l’UGTG peut décider pour 450 000 Guadeloupéens. C’est une grande responsabilité.
Les bonnes décisions profiteront à tous les Guadeloupéens par contre les mauvaises pénaliseront tout le monde et pourraient conduire la Guadeloupe vers une impasse. Il faut savoir arrêter une grève !
L’UGTG n’est-il pas dans une stratégie qui vise à discute, à terme, l’autonomie ou l’indépendance de la Guadeloupe ?
Patrick Karam : Je m’interroge. J’espère que l’UGTG prendra conscience qu’on est dans un nouveau processus. Le gouvernement a compris qu’il y a un avant et un après. On ne va pas traiter l’Outre-mer comme on le traitait avant.
Là, c’est une vraie relation qui s’ouvre. On a une fenêtre de tir, il y aura une période qui devrait être mise à profit par tous les acteurs pour faire des propositions, obtenir une meilleure répartition, une meilleure égalité.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, est très sensible à l’Outre-mer. Les avancées obtenues sont dues à cette lutte mais aussi parce qu’en face il y a une écoute. Nicolas Sarkozy n’est pas dans la logique méprisante de l’assistanat mais dans une logique égalitaire.
Patrick Karam a été nommé délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer, sur proposition du Premier ministre François Fillon en juillet 2007 © T.M. |
Et pourtant on entend de plus en plus parler de "réforme statutaire", y compris chez les élus locaux....
Patrick Karam : Il n’y a plus de tabou. Pour ma part, je considère qu’un territoire avec une identité forte ne peut pas être géré comme les départements de la Creuse, de la Sarthe ou de la Corrèze. Il faut imaginer autre chose.
Mais il ne faut pas se tromper parce que si on se trompe, il n’y aura pas de cession de rattrapage et la population paierait les pots cassés. Les élus ont un rôle important à jouer dans ce processus. Les syndicats et la population civile aussi. Mais il n’est pas question d’opposer la rue à l’élection. C’est dans les dictatures que l’on voit cela.
C’est un schéma qui peut se dessiner...
Patrick Karam : J’ai vu ça en Haïti. Mais la rue contre le pouvoir élu ça fonctionne par coups d’état successifs, par renversements. Ce n’est jamais la bonne solution. Le collectif LKP est resté dans le respect de la démocratie. Il n’y a pas demande de renversement d’élu. C’est un mouvement très dur mais en un mois de grève, avant le drame d’hier, il n’y a pas eu d’incidents graves. Le LKP a montré toute la maturité du peuple guadeloupéen.
A propos d’élus, je voulais rendre hommage à Victorin Lurel (député PS de Guadeloupe, ndlr) qui est un élu extrêmement courageux. Il n’a pas hésité à afficher ses convictions républicaines même si ça devait déplaire. Il a su garder la tête froide malgré l’émotion qui empêche parfois de prendre du recul. Chapeau Toto !
Vous instiguez beaucoup de mesures pour faire progresser l’Outre-mer vers plus d’égalité alors comptez vous vous rendre aux Antilles bientôt ?
Patrick Karam : Je suis Guadeloupéen, ma famille, mes amis, mon horizon sont aux Antilles. J’y retourne plusieurs fois par an. Pour un voyage officiel, on verra.
Les actions de Patrick Karam pour l’Outre-mer Sur les 300 mesures constituant le programme de Patrick KARAM dans le cadre de la mission, près de 120 sont déjà en place ou sont sur le point d’être mises en œuvre. Emploi : Le 10 décembre 2008, le Délégué a signé une autre importante convention avec la Fédération des Entreprises d’Outre-Mer (regroupant l’ensemble desacteurs économiques de l’outre-mer) assurant aux salariés ultramarins l’égalité des chances en matière de recrutement et de déroulement de carrière. Il a confié à un groupement d’entrepreneurs ultramarins la création d’un site internet pour mobiliser les emplois et les profils et d’une journée pour l’égalité des chances. Logement social : Patrick Karam a signé une charte, le 3 juillet 2008, avec Christine Boutin, ministre du Logement, et les principales organisations nationales de la propriété et de la transaction immobilières (FNAIM, CNAB et UNPI). « Ces dernières se sont engagées à informer leurs adhérents que le refus d’une location à un ultramarin, en raison de ses origines ou de son apparence, ou encore au motif que la caution apportée proviendrait de l’outre-mer, constituait non seulement une infraction pénale mais aussi une faute professionnelle pouvant être sanctionnée par une exclusion de leur réseau syndical, celle-ci entraînant le risque d’une fermeture de leur agence. », conclu t-il. Ce dispositif est contrôlé par la mise en place du testing pour surveiller les agences, s’assurer qu’elles ne discriminent pas et les sanctionner pénalement en cas de besoin. Santé : élabore un vrai plan sur la drépanocytose et va mettre en place d’un Drépadon : mobilisation contre la drépanocytose, « première maladie génétique de France qui n’avait jamais bénéficié d’un vrai plan à l’image de ce qu’on faisait pour la mucoviscidose. », souligne le déléguée. Visibilité : « J’ai confié au Club Galilée la mission de mener une réflexion générale sur une meilleure utilisation des outils audiovisuels au service de la promotion de l’Outre-mer, des Ultramarins, de leurs cultures spécifiques ainsi que des créateurs, auteurs ou artistes qui les font vivre. Des propositions concrètes seront prochainement formulées dans le cadre d’Assises pour la mise en œuvre rapide de cet objectif », explique enfin Patrick Karam. |
le 19 février 2009
Sasaye- Super Star
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Loisirs : Arts et Musique, Pale Ayisien
Date d'inscription : 02/03/2007
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