Yon mwa apre...
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Haïti: un mois après le séisme, la guerre des gangs fait rage
Haïti: Dans les bidonvilles de Port-au-Prince, les chefs de gangs rivaux, échappés des prisons lors du séisme du 12 janvier, se sont lancés dans une lutte sanglante pour le contrôle de leurs territoires, faisant craindre à l'ONU une éruption de violence.
Quelque 5.000 détenus se sont fait la belle de la principale prison de la capitale à la faveur du tremblement de terre, allant aussitôt grossir les rangs des gangs de rue de Port-au-Prince.
Sentant la menace que ce phénomène peut faire peser sur la sécurité, déjà précaire en Haïti, les Casques bleus ont décidé de gonfler leurs effectifs et de renforcer leurs patrouilles dans les quartiers sensibles.
"Je pense que (les gangs) essayent de se réorganiser, d'établir de petits empires dans les bidonvilles. Pour y parvenir, ils sont forcés de se faire la guerre. C'est exactement ce que nous voulons éviter", explique à l'AFP Floriano Peixoto, commandant de la Minustah, la force de l'ONU en Haïti.
Les Nations unies disent déjà avoir observé une flambée de violence dans les bidonvilles les plus durs de la capitale, avec une donnée nouvelle: la situation de non-droit engendrée par le séisme a rendu l'accès aux armes beaucoup plus facile.
Et pour la Minustah, le compte à rebours a déjà commencé. Car selon Robert Perito de l'Institute for Peace, un groupe de réflexions basé aux Etats-Unis, dès que les 10.000 soldats américains déployés en Haïti auront levé le camp, toute la pression va se reporter sur les épaules des troupes de l'ONU.
Avant le séisme, la Minustah avait réussi à presque débarrasser Port-au-Prince des gangs, à la faveur d'une offensive lancée en 2007.
Pour tenter de ne pas perdre ces bénéfices, Floriano Peixoto devrait bientôt recevoir 900 soldats brésiliens en renfort. Ils auront pour tâche d'ériger des barrages routiers, de patrouiller, de surveiller. En un mot: ils auront surtout à coeur de manifester leur présence.
"Nous misons sur la dissuasion. Notre message, c'est: +cache toi, parce que si je te vois, je t'attrape+", poursuit Floriano Peixoto.
Cité Soleil est un de ces endroits de Port-au-Prince où les gangs paradent sans vergogne.
Des baraquements difformes font office de base des forces de l'ONU dans le quartier. 120 soldats brésiliens y logent et préparent leur patrouilles... à la lumière de bougies et de lampes à pétrole. Les nuits de Port-au-Prince sont en effet ponctuées par les coupures de courant.
Lors d'une récente patrouille, les soldats se sont d'abord rendus dans une zone pacifiée de Cité Soleil en véhicule ultra-protégé.
A leur descente du véhicule, les soldats sont accueillis par les "boa noite" ("bonsoir" en portugais) et les chansons brésiliennes entonnées par de petits Haïtiens, dont les parents sont trop pauvres pour leur acheter ne serait-ce qu'une paire de chaussures.
De retour dans leur véhicule, les soldats de la Minustah s'enfoncent ensuite dans le bidonville. Là, les sourires font place à la crispation.
Les soldats arrivent dans une zone appelée Boston, en hommage à la ville américaine. Depuis le séisme, le gang local, lui aussi baptisé Boston, fait l'objet d'une sanglante lutte intestine.
Le chef, Toutouba, doit contrer les efforts de ses rivaux Gro Pouchon, Ti Blan et Bazou pour en prendre le contrôle. Les trois rivaux de Toutouba paradent en plein jour, armés jusqu'aux dents. La rumeur court qu'ils planifient l'assassinat de Toutouba.
"J'ignore ce qu'ils veulent faire. Tout ce que je sais, c'est qu'ils essayent (...) d'imposer leur présence", explique Floriano Peixoto de la Minustah. "J'ai bien l'intention de les empêcher d'agir".
Le Nouvelliste.
Haïti: Dans les bidonvilles de Port-au-Prince, les chefs de gangs rivaux, échappés des prisons lors du séisme du 12 janvier, se sont lancés dans une lutte sanglante pour le contrôle de leurs territoires, faisant craindre à l'ONU une éruption de violence.
Quelque 5.000 détenus se sont fait la belle de la principale prison de la capitale à la faveur du tremblement de terre, allant aussitôt grossir les rangs des gangs de rue de Port-au-Prince.
Sentant la menace que ce phénomène peut faire peser sur la sécurité, déjà précaire en Haïti, les Casques bleus ont décidé de gonfler leurs effectifs et de renforcer leurs patrouilles dans les quartiers sensibles.
"Je pense que (les gangs) essayent de se réorganiser, d'établir de petits empires dans les bidonvilles. Pour y parvenir, ils sont forcés de se faire la guerre. C'est exactement ce que nous voulons éviter", explique à l'AFP Floriano Peixoto, commandant de la Minustah, la force de l'ONU en Haïti.
Les Nations unies disent déjà avoir observé une flambée de violence dans les bidonvilles les plus durs de la capitale, avec une donnée nouvelle: la situation de non-droit engendrée par le séisme a rendu l'accès aux armes beaucoup plus facile.
Et pour la Minustah, le compte à rebours a déjà commencé. Car selon Robert Perito de l'Institute for Peace, un groupe de réflexions basé aux Etats-Unis, dès que les 10.000 soldats américains déployés en Haïti auront levé le camp, toute la pression va se reporter sur les épaules des troupes de l'ONU.
Avant le séisme, la Minustah avait réussi à presque débarrasser Port-au-Prince des gangs, à la faveur d'une offensive lancée en 2007.
Pour tenter de ne pas perdre ces bénéfices, Floriano Peixoto devrait bientôt recevoir 900 soldats brésiliens en renfort. Ils auront pour tâche d'ériger des barrages routiers, de patrouiller, de surveiller. En un mot: ils auront surtout à coeur de manifester leur présence.
"Nous misons sur la dissuasion. Notre message, c'est: +cache toi, parce que si je te vois, je t'attrape+", poursuit Floriano Peixoto.
Cité Soleil est un de ces endroits de Port-au-Prince où les gangs paradent sans vergogne.
Des baraquements difformes font office de base des forces de l'ONU dans le quartier. 120 soldats brésiliens y logent et préparent leur patrouilles... à la lumière de bougies et de lampes à pétrole. Les nuits de Port-au-Prince sont en effet ponctuées par les coupures de courant.
Lors d'une récente patrouille, les soldats se sont d'abord rendus dans une zone pacifiée de Cité Soleil en véhicule ultra-protégé.
A leur descente du véhicule, les soldats sont accueillis par les "boa noite" ("bonsoir" en portugais) et les chansons brésiliennes entonnées par de petits Haïtiens, dont les parents sont trop pauvres pour leur acheter ne serait-ce qu'une paire de chaussures.
De retour dans leur véhicule, les soldats de la Minustah s'enfoncent ensuite dans le bidonville. Là, les sourires font place à la crispation.
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Thunder- Super Star
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