La renovation du Centre d'accueil de Carrefour avance

[gwotoro]

De l'abandon vers un mieux-être!

Le Nouvelliste, 25 octobre 2006

Les travaux de réaménagement du Centre d'accueil de Carrefour vont bon train. Quelque 60 enfants-pensionnaires s'y trouvant encore reçoivent, depuis l'arrivée du nouveau gouvernement, au moins deux repas par jour. De quoi redonner confiance au personnel.

« J'étais un peu découragée, mais maintenant je retrouve ma joie », déclare, radieuse, Marie-Claude Franklin, directrice du Centre d'accueil de Carrefour, une institution qui accueille des enfants nécessiteux. Elle se dit contente du fait que les journées sans nourriture et la diminution du nombre des pensionnaires à cause du manque d'encadrement appartiennent au passé. « Depuis plusieurs mois, les enfants mangent régulièrement au moins deux fois par jour », se réjouit de son côté Jean Carman, administrateur du centre.

Des agents de sécurité postés à la barrière principale du Centre d'accueil empêchent les enfants de quitter comme bon leur semble le vaste centre aménagé sur deux carreaux de terre. Après la classe, encadreurs et moniteurs de sport accompagnent les jeunes sur tout le périmètre afin qu'ils ne succombent plus aux plaisirs de la rue. Depuis septembre, trois classes ont été aménagées pour ces jeunes selon leur âge.

A la réouverture du centre attenant au centre sportif de Carrefour, en janvier 2005, leur nombre dépassait les 400. Mais la grande majorité avait fini par fuir l'institution pour ne pas crever de faim. Un article paru dans Le Nouvelliste du 31 octobre 2005 avait d'ailleurs fait état des difficultés énormes auxquelles étaient confrontés les enfants et le personnel du centre. Aujourd'hui, l'institution compte une soixantaine de jeunes, adolescents pour la plupart, dont cinq filles.

L'administration Préval/Alexis, à travers le Fonds d'assistance économique et sociale (FAES), a entrepris, il y a plusieurs mois, des travaux de réaménagement du centre dont la mission est de rééduquer les enfants délinquants. Les actuels responsables disent ignorer s'il conservera la même orientation dans l'avenir.

Chose certaine, le centre est actuellement un véritable chantier. On amémage la cour, les toilettes, les dortoirs, etc. Une école professionnelle sera même construite bientôt, pour faire passer l'effectif total à plus de 400. Le centre sera également doté d'espaces de jeux et d'un bloc sanitaire. En attendant, les mineurs dont la plupart viennent de la zone métropolitaine apprennent à créer des oeuvres artisanales, des tableaux, de la maroquinerie, des jouets, etc.

Interrogés, plusieurs mineurs n'ont pas caché leur satisfaction concernant les travaux en cours. « Maintenant, je vais à l'école. C'est un grand privilège pour moi », se félicite Mandela, 14 ans. Tandis que Pierre, 13 ans, se dit heureux parce qu'il n'a plus besoin de laisser le centre à la recherche du pain quotidien.

Les jeunes pensionnaires ont, cependant, des revendications. Ils souhaitent que les responsables leur distribuent des habits et des souliers. « Je n'ai qu'un pantalon et une chemise courte », se plaint un frêle adolescent d'une quinzaine d'années.

Si la situation des jeunes s'est nettement améliorée, celle du personnel reste, par contre, fort précaire. « L'Etat nous doit 14 mois d'arriérés de salaires. Toutes nos démarches auprès des responsables concernés sont demeurées vaines », se lamentent plusieurs employés. Travaillant comme contractuels, agents de sécurité, encadreurs ou cuisinières, ils souhaitent aussi devenir employés réguliers.


Jean Pharès Jérôme
pjerome@lenouvelliste.com

[Rodlam Sans Malice]

Marc


As-tu lu la complainte des employés de cet etablissement tant nécéssaire pour nos enfants abandonnés:"L'etat nous doit 14 mois d'arrierés de salaires".Combien l'etat doit aux Deputés.au Premier Ministre et aux Ministres?Les loups devorent les agneaux dans cette bergerie infernale.(lol)

[Marc-Henry]

Vous pensez que je suis insensible aux enfants abandonnés et aux employés qui ne reçoivent pas leurs salaires. La réponse est non.

Sans Malice

Il y a tellement des choses à faire dans ce pays et si on ne fait pas des choix, on risque de ne rien faire.

[Rodlam Sans Malice]

Oui il faut faire des choix,mais on doit penser au bien -etre du plus grand nombre et non satisfaire les ambitions de luxe de ceux qui sont au haut de l'echelle.L'education, la santé, le travail, la securite,la justice doivent etre les priorites du gouvernement.

[Jude]

La situation des enfants est terrible en Haiti. Cela fait mal de les voir dans la rue la journée s'acharner sur les voitures, pour quémander un peu d'argent.
Cela fait encore plus mal de les voir le soir, pour une autre activité...

[gwotoro]

Le paradoxe haitien:

- Pendant qu'on se lamente sur le sort d'ecoliers qui doivent s'asseoir par terre, il y a en des milliers qui ne savent pas ce qu'est une ecole, voire meme pouvoir y aller. (Dans certaines regions du pays, les gens de la localite auraient ete tellement contents d'avoir une ecole, qu'ils se seraient arranges eux-memes pour la meubler sans ebruiter la chose et je parle d'experience.)

- Pendant qu'on parle des employes qui ne recoivetn pas leur salaire (sans vouloir rien juger, je me demande comment on peut ne pas recevoir son salaire depuis 12, 14 ou 18 mois et continuer a travailler ?), 75% de la population ne travaille pas.

Tout ca, pour dire que "dèyè mòn gin mòn" et que les choses ne sont pas aussi faciles que l'on faudrait bien le croire. On ne peut faire de "saupoudrage d'aide" pour chaque reportage fait dans la presse. Ce "saupoudrage" au cas par cas, est la responsabilite du secteur prive, d'un particulier, etc. Le gouvernement, lui, doit voir a l'ensemble de la situation.

[Rodlam Sans Malice]

Et pourtant vous niez la faillite de l'etat.Doutez-vous des declarations des employes de l'hopital de jacmel et du centre de rehabilitation des enfants qui demandent le paiement des arriérés de salaire?Quand on se noie on s'accroche à toutes les branches.N'est-il pas mieux d'esperer qu'un jour au moins les loups auront pitié des agneaux en leur payant au moins quelques mois avant de penser à satisfaire les ambitions de lucre et de richesse des parle menteurs?

[gwotoro]

Je ne doute aucunement de leurs declarations puisque des gens de ma propre famille travaillant au sein de l'Etat haitien a des niveaux tres eleves ont deja subi ces longues periodes sans salaire

[Rodlam Sans Malice]

S'il faut que l'on fasse des sacrifices pour maintenir l'equilibre social en haiti ;faut-il bien que cela commence par les mieux renumérés:Le president de la republique ne devrait pas avoir un million de dollars pour acheter des voitures privées au deputes tandis que la petite infirmière ne recoit pas son salaire depuis quatorze mois a l'hopital de jacmel. "maré vant nou sere dwe yon obligatyon pou nou tout.Yon kalite paka ap bwè bon jan divin enpote de frans epi yon lot gwoup ap manje tè kwit.

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