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Insécurité : mal qui dure, mal qui tue…[/

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Message  Maximo Ven 8 Juil 2011 - 16:02

Insécurité : mal qui dure, mal qui tue…


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Port-au-Prince, la capitale, s’enfonce et, avec elle, tout le reste du pays. L’insécurité est une menace quotidienne qui plane sur les habitants de la capitale. Des feuilletons à la sicilienne, avec des assassinats sommaires comme celui de Guiteau Toussaint, aux affrontements entre bandes rivales et gangs de petit banditisme, la situation empire. Et la friction entre l’Exécutif et le Parlement ne l’arrange en rien, d’autant que le laxisme des gouvernements qui liquident les affaires courantes est connu de tous. Aujourd’hui, plus que jamais, une réponse dans les limites de la loi et des prescrits de la démocratie et de ses principes de respect des libertés individuelles, doit être donnée à ce mal qui ronge le pays et qui représente un sérieux handicap à son développement socio-économique.

Etat des lieux, inquiétant !

De 1986 à nos jours, la violence est devenue une règle. A chacun sa bande. Les néologismes socio-politiques comme « zenglendo, RPK, Lame ti manchèt, lame danfè » et d’autres traduisent la réalité de ces derniers 25 ans et sont indicatifs du climat de violence qui y régna. Les élites et l’Etat sont, parait-il, sourds aux cris des masses des bidonvilles et/ou ne comprennent pas les signaux que leur envoie la société dans sa globalité par rapport à la détérioration systématique des conditions de vie. La société est en putréfaction, elle se désagrège. L’agriculture, principale source de production nationale de richesse, bat de l’aile. Les paysans n’ont d’autre choix que celui de se refugier dans la capitale. La paupérisation de la population s’accentue. Conséquemment, les bidonvilles poussent comme des champignons et ouvrent, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, la voie à toutes sortes d’activités illicites. La violence, dans toutes ses variantes, sévit.

L’héritage piégé de ces deux dernières décennies enfonce donc un peu plus le pays dans le cycle de la violence. Assassinat, cambriolage, braquage et autres actes punissables sont désormais légion au centre-ville. Les morts et les victimes de ces actes de barbarie humaine ne se comptent plus. Opération Commando en plein jour, kidnapping, toute la panoplie du crime est déployée et expérimentée dans nos rues pour terroriser la population. L’ombre de la mort est partout. Au cours de la période du 1e au 21 juin 2011, plus de 67 personnes ont été tuées par balles, suivant un communiqué de la plateforme de la Fusion des sociaux démocrates. Des dirigeants politiques sont montés au créneau pour dénoncer comme, tant d’autres citoyens et organismes de défense de droits humains, l’insupportable et appeler les autorités à la vigilance et à remplir leur devoir de protéger la population.

Une pieuvre aux mille tentacules…

La politique et la violence ambiante rendent Port-au-Prince presqu’invivable. L’insécurité, consécutive à la violence, est une pieuvre aux mille tentacules tant les sources qui l’alimentent sont nombreuses et variées. Suivant le sociologue Jacques Jean Vernet, professeur à l’Université d’Etat d’Haïti, les causes fondamentales de l’essor de l’insécurité aujourd’hui sont les problèmes d’ordre social et économique. Pour certains jeunes, estime Vernet, c’est la seule alternative de survie. Cette forme de banditisme est fondamentalement motivée par le désespoir. Il existe également un banditisme politique, une certaine canaillerie, un ensauvagement du milieu politique. Conséquemment, des citoyens sont quasiment éliminés pour leur position et/ou conviction politique, soutient le professeur; certains ont dû se réfugier à l’étranger pour sauver leur peau, ajoute-t-il.

L’industrie du crime organisé fonctionne également à plein régime dans le pays, fait remarquer Jacques Jean Vernet. Ce sont des gens qui sont généralement bien lotis dans la société haïtienne, qui se livrent pour des raisons parfois inavouées à ces genres d’activités répréhensibles. Ils sont en très bonne position ou comptent des accointances dans l’administration publique, explique le professeur. Cela rapporte, et rapporte gros, souligne Vernet. Ces malfaiteurs de haut rang s’appuient sur la misère sévissant dans les quartiers populaires. Après le séisme du 12 janvier 2010 et les camps de sinistré érigés un peu partout à Port-au-Prince, c’est un vrai vivier d’hommes de main qui leur est offert. Cependant la stigmatisation des quartiers populaires comme bastion de la violence doit cesser. Le gros de l’insécurité vient de haut, de très haut, estiment certains observateurs et même des cadres de la Police nationale.

La perversion du mouvement populaire contribue aussi à alimenter le climat de terreur qui sévit dans le pays, notamment dans la capitale. De nombreux jeunes membres de « bases populaires » sont pris dans l’engrenage de la corruption. Les bidonvilles sont pour la plupart morcelés et contrôlés par des chefs de bande, rapporte le sociologue Jean Vernet. Le leadership collectif de ces zones, jadis bastion du mouvement populaire anti-duvaliériste, est devenu individuel. Chaque carrefour, chaque pouce de terrain, rapporte-t-on, est sous le contrôle d’un homme qui s’est érigé chef par la violence. Avec son petit groupe ou ses soldats, ce dernier est un exécutant de basses œuvres. Les assassinats sont parmi les activités courantes de ces bandes, témoigne un membre d’une base.

Des chefs de bandes sont en corrélation avec d’autres groupes mieux organisés dans l’industrie de la drogue, ce qui donne une portée régionale au problème, souligne Vernet. Haïti ne produit pas de drogue, mais en est une plaque tournante pour sa commercialisation. Ces groupes sont à la fois des consommateurs et de petits détaillants. Leurs activités les lient également au trafic d’armes qui envenime un peu plus la situation vu les faibles capacités de réactions de l’Etat en ce qui a trait à la surveillance de nos frontières terrestre, maritime et aérienne. L’insécurité n’est donc pas seulement l’affaire des pauvres, d’affamés, mais également une affaire de sous, de gros sous.

L’acculturation fait également partie des autres sources alimentant l’insécurité identifiée par le professeur de sociologie de l’UEH. Une des manifestations de ce phénomène d’acculturation, le Rap qui transforme nos jeunes en « déporté mental ». Le mouvement Hip-hop, avec en toile de fond le « gangsta rap », intervient à un moment où il n y a pas de structures dans le pays pour l’absorber. Les jeunes n’ont d’autres alternatives face à la culture Hip-hop, culture transposée dans la société haïtienne sous sa forme la plus virulente et déviante. A chaque groupe Hip-hop, son gang ou son clan. Et les jeunes se laissent influencer et détruire par ce mouvement culturel qui aurait pu permettre, comme les musiques latines des années 40/50, d’enrichir le patrimoine culturel haïtien. Consommation de marijuana, et autres drogues, affrontement armé (beaf), deuil sont parmi les conséquences regrettables de ce mouvement dont la montée est l’un des effets de la violence armée et du banditisme, mais non pas une cause principale, analyse le professeur Vernet.

Le temps est venu de sauver ce qui peut l’être encore. Vu les disparités économiques entre les différentes couches sociales de la population, la situation aurait pu être pire. Plus d’ouverture sur le plan politique, social, amélioration des systèmes d’information et la création de richesses dans tout le pays dans une logique de décentralisation et de déconcentration sont parmi les conseils prodigués aux autorités du pays par Jacques Jean Vernet, lui aussi kidnappé à plusieurs reprises.


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Message  Maximo Ven 8 Juil 2011 - 16:18

Hausse de l’insécurité : une perception ?
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L’insécurité gagne encore du terrain. « Plus de 67 personnes ont été tuées par balle entre le 1er mai et le 21 juin …. 268 mille armes à feu de tout calibre sont en circulation sur tout le territoire national et les autorités gouvernementales n’en n’ont aucun contrôle », rapporte la Commission nationale Justice et Paix. Des chiffres qui laissent perplexe Michel-Ange Gédéon, commissaire principal de la Direction départementale de l’Ouest (DDO).

La recrudescence de l’insécurité inquiète plus d’un. Elle porte certains à abandonner leurs activités au centre-ville. Dans les différents quartiers de Port-au-Prince, la peur suinte. En dépit de difficultés logistiques et techniques, l’institution policière paraît très déterminée à mener la lutte pour freiner la criminalité. Dans cette lutte, a soutenu le président de la République, Michel Joseph Martelly, lors de sa première rencontre avec M. Mariano Fernandez, le nouveau chef civil de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), le support de la force onusienne est capital. C’est également le point de vue du commissaire Gédéon qui estime que la Minustah est la meilleure alliée de la PNH.

« Le problème de l’insécurité était au centre des premières discussions » entre le chef de l’Etat et M. Fernandez, a confirmé Silvie Van Den Wildenberg, porte-parole de la Minustah. Rappelons que l’éradication de l’insécurité constitue l’un des objectifs que le président Martelly s’était fixés lors de sa campagne présidentielle. Ce serait une manière, disait-il, d’attirer le tourisme et les investisseurs dans le pays. Lors de son discours d’investiture, le 14 mai dernier, le chef de l’Etat a exhorté les autorités judiciaires et policières à se ressaisir. Toutefois, après d’environ 2 mois à la tête du pays, les promesses du chef de l’Etat, notamment en matière de sécurité, tardent à se concrétiser.

Cependant le commissaire Michel-Ange Gédéon informe qu’une baisse considérable des actes de banditisme a été observée ces derniers jours. « Dans l’absolu, la tendance de la criminalité est à la baisse », affirme l’officier de police. Le chef de la DDO a par ailleurs souhaité avoir des informations précises sur le nombre de personnes tuées dont fait état le rapport de la Commission nationale Justice et Paix et des précisions sur les zones où circulent les 268 mille armes à feu, afin de mieux centrer ses interventions. « Les différentes entités de la PNH sont plus que déterminées à freiner la criminalité dans le pays », a-t-il affirmé.

D’un autre côté, Michel-Ange Gédéon en a profité pour faire le bilan des dernières interventions et activités de la PNH : « Au cours du mois de mai, on a enregistré 12 cas d’enlèvement contre 6 au mois de juin. Ce qui fait une réduction de 50%. La PNH, de concert avec la Minustah, a procédé à des saisies importantes d’armes à feu et à des arrestations de plusieurs bandits en cavale, dont un criminel notoire à Léogane et un ancien policier impliqué dans des cas d’enlèvement à Pétion-Ville. Ce dernier a été mis sous les verroux. Dans l’aire du Champ de Mars, une opération baptisée « Camp Vide » a également été menée ». Ces interventions, a soutenu le commissaire Gédéon, aura permis de réduire de manière considérable les cas de kidnapping.

Toutefois, le commissaire de police concède que des cas de vols ont été enregistrés et des cadavres retrouvés dans les rues de la capitale. Ce qui, apparemment, traduirait une situation d’insécurité et prouverait, admet-il, que la tendance serait à la hausse. Cependant la majeure partie des cadavres qui jonchent les rues de la capitale sont dus à des causes qui ne relèvent pas de l’insécurité, soit le choléra ou maladie naturelle, soutient le commissaire de police.

Entre-temps, les rencontres entre la présidence, les responsables de la mission onusienne et les autorités policières se multiplient. « Des échanges chaleureux et constructifs sur le rôle de la Minustah, son maintien et son éventuelle participation à garantir un climat de stabilité et de sécurité dans le pays » ont constitué l’essentiel de ces entretiens. La réalité quotidienne du pays, notamment de la capitale, inquiète. Mais l’insécurité relèverait-elle d’une perception ou d’une réalité probante qui affecte le pays, s’interroge le responsable de la DDO.


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Message  Maximo Ven 8 Juil 2011 - 16:28

Nous sommes tous ciblés !

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Le nouveau titulaire de la DCPJ, Godson Orélus


Depuis quelque temps, la population haïtienne déplore des assassinats crapuleux qui endeuillent des familles et sèment la terreur. Hommes d’affaires, professionnels, politiciens, hauts cadres de l’Etat et du secteur privé, anonymes : toutes les catégories sociales sont frappées. Il ne se passe une semaine sans qu’un individu ne meure par balle, sans un cas d’enlèvement. Les hypothèses vont bon train : règlement de comptes ; crime politique, crime économique, acte de banditisme. Les motifs ne sont jamais tout à fait déterminés. Et les enquêtes policières se poursuivent…

L’artiste Beethova Obas dénonce, dans « Tant Siya », la démission de certains « agents de l’Ordre qui choisissent de protéger une certaine catégorie (les nantis) et négligent les autres (les non possédants ». Toutefois, l’insécurité, elle, n’a pas de parti pris. On constate en effet l’assassinat des gens fortunés soit à leur domicile soit en pleine rue. Le kidnapping est devenu monnaie courante. Les rançons dépassent assez souvent les revenus réels des victimes. Et alors, pour les proches de ces dernières, c’est un véritable calvaire : prêts par-ci, hypothèques par-là et liquidation de biens chèrement acquis. Cette situation éveillent chez certains la volonté de s’armer pour s’autodéfendre, les autorités étatiques ne pouvant, selon toute vraisemblance, exécuter avec efficacité leur mission de protéger les vies. C’est d’ailleurs cette défaillance de l’Etat qui justifie la prolifération des agences de sécurité.

Après la chute de Jean-Claude Duvalier, le Conseil national de gouvernement (CNG) prit, en juillet 1987, un décret, publié dans les colonnes du journal officiel Le Moniteur, édition du jeudi 14 janvier 1988 et fixant les conditions d’appropriation, de détention et d’utilisation des armes à feu, munitions, explosifs et autres catégories d’armes dites dangereuses sur le territoire national. En son article 4, le décret précise de manière formelle : « Tout individu peut, dans les limites de son domicile, pour sa défense personnelle, posséder une arme à feu » de la nature et de la catégorie suivante : les armes de poing (revolver ou pistolet dont le calibre ne dépasse pas 45 pouces ou 11,43mm et tirant coup par coup) ; les armes d’épaule ou fusils de calibre 12, 16, 20 et 410 ; les fusils et revolvers à air comprimé.

Ce décret interdit formellement de porter ou de posséder une arme, même à la maison, sans être muni d’une licence (document écrit délivré par l’Administration policière et qui constitue une autorisation officielle) ou d’une autorisation exprese des autorités de la PNH. L’arme doit être servie uniquement à l’autodéfense. Elle doit être préalablement être enregistrée, reconnue par l’Etat. Pourtant, « 75% des armes à feu circulant en Haïti sont illégales », nous dit un haut cadre de la DCPJ, sous couvert de l’anonymat. Pire, la Police nationale d’Haïti compte aussi ses « bandi legal » qui n’utilisent pas leur arme de travail parce que disposant d’une autre arme non déclarée. Et c’est avec l’arme non déclarée qu’ils effectuent certaines opérations délicates. L’usage même de cette arme constitue une infraction grave, car il cache une intention malveillante.

Seulement 25% des armes en circulation dans le pays sont enregistrées dans la base de données du Bureau de renseignements judicaires (BRJ). C’est ainsi que ceux qui, naturellement, n’auraient pas dû avoir accès à des armes à feu (déportés, évadés de prisons, criminels notoires), en disposent. En juillet 2007, un rapport établi par l’Institut universitaire de Hautes études internationales de Genève estimait que 650 des 850 millions de petites armes à feu ans le monde (76,5%) sont en fait détenues par des civils, le reste l'étant par les diverses armées et forces de l'ordre.

Nombre des armes illégales en Haïti ont été mises en circulation par des hommes au pouvoir. On se souvient encore de la déclaration du bandit réputé Amiot Métayer au Palais national : « Chèf mwen ban m zam pou m defann pouvwa m ». Dans les quartiers défavorisés, récemment, des distributions d’armes à feu se faisaient intensivement à l’occasion de chaque manifestation antigouvernementale. Presque toutes les crises politiques ont la même caractéristique : distribuer des armes à qui mieux mieux soit pour nuire au pouvoir en place soit pour le défendre. Et la société d’en payer le prix. Par ailleurs, le commerce illégal d’armes entre Haïti, la Jamaïque, la Colombie et la République dominicaine se confirme de plus en plus. Cependant, la PNH ne dispose pas d’effectif pour assurer la sécurité de nos frontières avec la République dominicaine, de nos côtes et meme a l’intérieur du pays. Et c’est régulièrement que des avions chargés de drogues et d’armes atterrissent sur des pistes clandestines.

La police demande toujours à la population de dénoncer les bandits. Cette démarche citoyenne ne compte pas beaucoup d’adhérents. Car, bien souvent, les bandits dénoncés, mis aux arrêts, sont relâchés quelques heures ou jours après. Et, une fois libres, ils s’assurent de se venger. Et les cadavres s’accumulent...


James Dufresne

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