Haiti-Crise : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
4 participants
Page 1 sur 1
Haiti-Crise : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Par Roody Edmé *
Spécial pour AlterPresse
Qui a donné l’ordre de faire arrêter le député Arnel Bélizaire à sa descente d’avion, ce fameux jeudi noir du 27 novembre ? De qui a émané l’ordre de mobilisation d’unités spécialisées à l’aéroport de Port-au-Prince comme s’il s’agissait de l’opération anti-terroriste du siècle ? Pourquoi en dépit des avis contraires, l’opération a été quand même rondement menée, au risque d’ouvrir de nouveaux précipices sur le chemin déjà mal aisé de la fébrile et immature démocratie haïtienne ?
De séances de convocation en interpellation, on semble approfondir la confusion. Pis, on a l’impression d’assister à un combat de « petits chefs » pour la sauvegarde de privilèges au nom de la Constitution. Une nouvelle formule a été trouvée, ce samedi 5 Novembre, qui consiste à laisser pendante l’interpellation comme une épée de Damoclès qui ouvrirait la voie aux marchandages de toutes sortes.
Dans les premiers moments de la crise, le Parlement est apparu comme le dernier rempart contre les dérives d’un pouvoir « juvénile » et hanté par les vieux démons du vieil arbitraire haïtien. Et l’utilisation cette semaine de ses armes constitutionnelles pour demander des comptes à l’Exécutif a été bien reçue dans l’opinion publique. En dehors bien sûr des dérapages verbaux de certains parlementaires, trop soucieux de montrer dans un langage quelque peu sommaire, leur autorité sur le pouvoir exécutif. Quelque chose qui a sonné comme « mwen pi chef pase nou, mwen ka revoke nou tout », et qui donne une sensation peu amène de déjà vu. On aimerait que les séances à l’Assemblée nationale aient la gravité et la solennité de l’heure et que le peuple soit éclairé sur les auteurs de ce désordre institutionnel, sur cette méduse totalitaire mal contenue et qui piaffe d’impatience de revenir au « bon vieux temps » des baïonnettes.
Jusqu’ici, on a une désagréable impression de show médiatico-politique avec beaucoup de bruit et de fureur, mais pas assez de volonté patriotique de redresser la barre, de remettre à l’ heure les pendules de l’ Etat, et de s’ attaquer aux multiples défis qui nous assaillent. La Nation veut la vérité et une correction juste et méritée du « micro-coup d’Etat » que constitue la saisie de corps par la Police d’un élu encore couvert par l’immunité constitutionnelle ; mais elle veut aussi et surtout une sortie au plus vite de cette crise de leadership. Une meilleure gestion des rapports entre les pouvoirs, la prééminence des affaires nationales sur les ego trop pleins de nos « chefs » de toutes les magistratures.
Pour le moment, le spectacle qu’on nous donne à voir est loin du changement annoncé. La récente crise est grosse de leçons, elle annonce la montée des périls ! Mais il n’y a pas de fatalité, si nous comprenons les enjeux historiques de l’heure en mobilisant dans l’ordre toutes les forces sociales pour forcer nos dirigeants à se remettre sérieusement au travail, à gouverner pour sortir ce pays du marasme.
Il y a déjà un nouveau cortège de déçus qui vient s’ajouter au long cortège de désespérés du mal haïtien. Ce qu’il nous faut pourtant, c’est, comme cela se passe ailleurs dans le monde, c’est de « l’indignation » patriotique, militante, mais surtout une foi que rien n’est irrémédiablement perdu.
* Enseignant, éditorialiste
Spécial pour AlterPresse
Qui a donné l’ordre de faire arrêter le député Arnel Bélizaire à sa descente d’avion, ce fameux jeudi noir du 27 novembre ? De qui a émané l’ordre de mobilisation d’unités spécialisées à l’aéroport de Port-au-Prince comme s’il s’agissait de l’opération anti-terroriste du siècle ? Pourquoi en dépit des avis contraires, l’opération a été quand même rondement menée, au risque d’ouvrir de nouveaux précipices sur le chemin déjà mal aisé de la fébrile et immature démocratie haïtienne ?
De séances de convocation en interpellation, on semble approfondir la confusion. Pis, on a l’impression d’assister à un combat de « petits chefs » pour la sauvegarde de privilèges au nom de la Constitution. Une nouvelle formule a été trouvée, ce samedi 5 Novembre, qui consiste à laisser pendante l’interpellation comme une épée de Damoclès qui ouvrirait la voie aux marchandages de toutes sortes.
Dans les premiers moments de la crise, le Parlement est apparu comme le dernier rempart contre les dérives d’un pouvoir « juvénile » et hanté par les vieux démons du vieil arbitraire haïtien. Et l’utilisation cette semaine de ses armes constitutionnelles pour demander des comptes à l’Exécutif a été bien reçue dans l’opinion publique. En dehors bien sûr des dérapages verbaux de certains parlementaires, trop soucieux de montrer dans un langage quelque peu sommaire, leur autorité sur le pouvoir exécutif. Quelque chose qui a sonné comme « mwen pi chef pase nou, mwen ka revoke nou tout », et qui donne une sensation peu amène de déjà vu. On aimerait que les séances à l’Assemblée nationale aient la gravité et la solennité de l’heure et que le peuple soit éclairé sur les auteurs de ce désordre institutionnel, sur cette méduse totalitaire mal contenue et qui piaffe d’impatience de revenir au « bon vieux temps » des baïonnettes.
Jusqu’ici, on a une désagréable impression de show médiatico-politique avec beaucoup de bruit et de fureur, mais pas assez de volonté patriotique de redresser la barre, de remettre à l’ heure les pendules de l’ Etat, et de s’ attaquer aux multiples défis qui nous assaillent. La Nation veut la vérité et une correction juste et méritée du « micro-coup d’Etat » que constitue la saisie de corps par la Police d’un élu encore couvert par l’immunité constitutionnelle ; mais elle veut aussi et surtout une sortie au plus vite de cette crise de leadership. Une meilleure gestion des rapports entre les pouvoirs, la prééminence des affaires nationales sur les ego trop pleins de nos « chefs » de toutes les magistratures.
Pour le moment, le spectacle qu’on nous donne à voir est loin du changement annoncé. La récente crise est grosse de leçons, elle annonce la montée des périls ! Mais il n’y a pas de fatalité, si nous comprenons les enjeux historiques de l’heure en mobilisant dans l’ordre toutes les forces sociales pour forcer nos dirigeants à se remettre sérieusement au travail, à gouverner pour sortir ce pays du marasme.
Il y a déjà un nouveau cortège de déçus qui vient s’ajouter au long cortège de désespérés du mal haïtien. Ce qu’il nous faut pourtant, c’est, comme cela se passe ailleurs dans le monde, c’est de « l’indignation » patriotique, militante, mais surtout une foi que rien n’est irrémédiablement perdu.
* Enseignant, éditorialiste
Goya- Star
-
Nombre de messages : 490
Localisation : Montreal
Loisirs : lecture
Date d'inscription : 20/11/2010
Re: Haiti-Crise : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Il y a des menteurs dans l'avion, des irresponsables, des peureux, complices, des incompétents, des moutonniers et des magouilleurs. Un gouvernement qui a mauvaise presse.
Marc H- Super Star
-
Nombre de messages : 10031
Localisation : Quebec
Opinion politique : Démocrate
Loisirs : soccer
Date d'inscription : 28/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le voyeur
Re: Haiti-Crise : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
JE SUI charlemagne- péralte, batraville, je suis l'esprit haitien réincarné à travers la grande bataille des temps modernes.... Roseau le fly viendra quand, tu ne t'attendras pas... quand il viendra,,,, mon seigneur, tu lui ;;;;;;;;;;;K;K;K;;;;;;;;;;;;.c'est un code que seul toi pourra utiliser et ^ronovép..... les autres l'entendent..... mais ne pourront pas comprendre ............je ne suis pas un politicienùùùùùùùùùùùùùùùùùùù;;;
grandzo di- Super Star
-
Nombre de messages : 2244
Localisation : VIhja
Opinion politique : centre
Loisirs : full contact
Date d'inscription : 22/10/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le crapaud sans pattes
Re: Haiti-Crise : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Le pilote est un apprenti qui n'a pas encore l'experience necessaire pour atterir l'avion durant cet ouragan et il refuse de reconnaitre son incompetence.
Le gros roseau- Super Star
-
Nombre de messages : 9664
Localisation : Usa
Loisirs : sport ,internet,stock market
Date d'inscription : 21/08/2010
Re: Haiti-Crise : Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Le pilote est une girouette.
Marc H- Super Star
-
Nombre de messages : 10031
Localisation : Quebec
Opinion politique : Démocrate
Loisirs : soccer
Date d'inscription : 28/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le voyeur
Sujets similaires
» La Diaspora propose une ville pilote pour Haïti
» La Diaspora Haitienne de Montréal propose une ville pilote pour Haïti
» Haiti en Marche: Haïti en retard sur tous les pays en crise
» LA CRISE DU DOLLAR EN HAÏTI
» Haiti crise politique
» La Diaspora Haitienne de Montréal propose une ville pilote pour Haïti
» Haiti en Marche: Haïti en retard sur tous les pays en crise
» LA CRISE DU DOLLAR EN HAÏTI
» Haiti crise politique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|