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ceremonie du bois caiman

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Message  Edpoete Mer 30 Nov 2011 - 11:26

Cérémonie du Bois Caïman
Cérémonies religieuses servant de ciment pour unir les esclaves noirs afin de se soulever contre le système esclavagiste.

Prières de 1503 jusqu’à ce jour au Dahomey en souvenir de leurs ancêtres qui furent vendus aux blancs :
1) Ô Ancêtres, faites tout ce que vous pouvez pour que les princes et les nobles qui règnent aujourd’hui ne soient jamais envoyés comme esclave en Amérique…
2) Nous vous prions de faire tout en votre pouvoir pour punir les gens qui ont acheté nos parents que nous ne reverrons plus jamais.
3) Envoyez leurs bateaux à Ouidah, et lorsqu’ils arriveront noyez leurs équipages et faites que toutes les richesses qu’ils contiennent nous soient acquises
Jusqu’à présent les Dahoméens ou Béninois gardent dans leurs prières et offrandes rituelles, le souvenir de leurs ancêtres qui furent vendus aux blancs.

Prière de Boukman

Version originale créole
Boukman, le chef incontesté de l’assemblée de l’assemblée se lève, invoque Dieu et exhorte les esclaves à la vengeance :
Bon Dié wè tout sa blan fè. Bon Dié blan mande krim, men Bon Dié pan ou an vlé bienfè. Men Dié ki si bon òdonen venjans. Li va kondui nou. Li Bay asistans. Jete pòtrè Dié blan qui swaf dlo nan je nou. Goute lalibète ki nan kè nou tout.

Traduction française par Jean Price Mars dans Ainsi Parla l’oncle
Le Dieu des Blancs fait ce que le blanc fait. Le Dieu des blancs commande le crime, tandis que le nôtre sollicite des bienfaits. Pourtant le nôtre qui est si bon demande notre vengeance : il va conduire nos bras et nous donner assistance. Brisez donc l’image du Dieu des blancs, l’objet de nos larmes. Goûtons la liberté qui est au fond de nos cœurs à tous.






Antécédents
Selon Pasteur Jean Fils Aimé, une tendance qui consiste a présenter le Vodou comme une religion satanique, primitive et barbare constitue une constante dans les travaux mêmes sur la religion de l’esclave pendant la période coloniale.

Les noirs sont ils des êtres humains? Barthélemy de Las Casas

Le peuple haïtien ne peut être christianise a partir de son identité humaine et culturelle.

La diabolisation a outrance du vodou sera la stratégie la meilleure pour réussir la déculturation de l’Haïtien a qui il faut un traitement spécial d’acculturation, c’est-à-dire une transformation en européen, en français de France. Joseph Augustin.

Ainsi dresse transforme spécifiquement dresse contre le vodou et instruit du catéchisme, le voila bel et bien chrétien, un chrétien qui n’a rien en lui de propre a l’haïtien.

Vouloir détruire une culture au point d’appeler démon, ce qui ne l’est pas,, exorciser des personnes et des lieux sur lesquels ne souffle aucun air infernal, interpréter selon une vision culturelle strictement européenne des phénomènes qui n’appartiennent qu’a la civilisation africaine c’est sûrement s’engager dans une voie d’erreur. N’est ce pas la l’hérésie pratique vécue, morale par nos milliers d’ouvriers apostoliques.

Antécédents
Selon Pasteur Jean Fils Aimé, une tendance qui consiste a présenter le Vodou comme une religion satanique, primitive et barbare constitue une constante dans les travaux mêmes sur la religion de l’esclave pendant la période coloniale.

Les noirs sont ils des êtres humains? Barthelemy de Las Casas

Le peuple haïtien ne peut être christianisé à partir de son identité humaine et culturelle.

La diabolisation a outrance du vodou sera la stratégie la meilleure pour réussir la déculturation de l’Haïtien a qui il faut un traitement spécial d’acculturation, c’est-a-dire une transformation en européen, en français de France. Joseph Augustin.

Ainsi dresse transforme spécifiquement dresse contre le vodou et instruit du catéchisme, le voila bel et bien chrétien, un chretien qui n’a rien en lui de propre a l’haïtien.

Vouloir détruire une culture au point d’appeler démon, ce qui ne l’est pas,, exorciser des personnes et des lieux sur lesquels ne souffle aucun air infernal, interpréter selon une vision culturelle strictement européenne des phénomènes qui n’appartiennent qu’a la civilisation africaine c’est surement s’engager dans une voie d’erreur. N’est ce pas la l’hérésie pratique vécue, morale par nos milliers d’ouvriers apostoliques


Cérémonie du Bois Caïman
Cérémonies religieuses servant de ciment pour unir les esclaves noirs afin de se soulever contre le système esclavagiste.

Prières de 1503 jusqu’à ce jour au Dahomey en souvenir de leurs ancêtres qui furent vendus aux blancs :
4) Ô Ancêtres, faites tout ce que vous pouvez pour que les princes et les nobles qui règnent aujourd’hui ne soient jamais envoyés comme esclave en Amérique…
5) Nous vous prions de faire tout en votre pouvoir pour punir les gens qui ont acheté nos parents que nous ne reverrons plus jamais.
6) Envoyez leurs bateaux à Ouidah, et lorsqu’ils arriveront noyez leurs équipages et faites que toutes les richesses qu’ils contiennent nous soient acquises
Jusqu’à présent les Dahoméens ou Béninois gardent dans leurs prières et offrandes rituelles, le souvenir de leurs ancêtres qui furent vendus aux blancs.

Prière de Boukman

Version originale créole
Boukman, le chef incontesté de l’assemblée de l’assemblée se lève, invoque Dieu et exhorte les esclaves à la vengeance :
Bon Dié wè tout sa blan fè. Bon Dié blan mande krim, men Bon Dié pan ou an vlé bienfè. Men Dié ki si bon òdonen venjans. Li va kondui nou. Li Bay asistans. Jete pòtrè Dié blan qui swaf dlo nan je nou. Goute lalibète ki nan kè nou tout.

Traduction française par Jean Price Mars dans Ainsi Parla l’oncle
Le Dieu des Blancs fait ce que le blanc fait. Le Dieu des blancs commande le crime, tandis que le nôtre sollicite des bienfaits. Pourtant le nôtre qui est si bon demande notre vengeance : il va conduire nos bras et nous donner assistance. Brisez donc l’image du Dieu des blancs, l’objet de nos larmes. Goutons la liberté qui est au fond de nos cœurs à tous.

Leaders dirigeants de la cérémonie
Jean François Papillon, Georges Biassou, Boukman Dutty, Jeannot Brullet, Toussaint Louverture, Edaïse. Selon Beaubrun Ardouin, les conjurés marrons se réunissent et se distribuèrent les rôles:
1) Plus rusé que les autres, Jean François obtient le premier rang et Biassou le second
2) Boukman et Jeannot plus audacieux, se chargeaient de diriger les premiers mouvements
3) Toussaint se réserva le rôle d’intermédiaire entre les conjurés et les moteurs secrets de l’insurrection, ne voulant d’ailleurs se prononcer que lorsqu’il pourrait être assuré du succès de l’entreprise.

Origine du mot marron
Vient de l’espagnol Cimarron qui signifie esclave fugitif, les marrons étaient près de 3000 en 1750. Se regrouper dans les hauteurs pour échapper a la rigueur du système esclavagiste et qui guidait des révoltes plus ou moins organisées contre les colons. Cimarron, le fugitif capture était très lourdement châtié. Cependant même au fond de son cachot, il poursuivait son rêve de libération et invoquait les esprits protecteurs. Mystères du vodou. Marron de la liberté

14 août 1791(ralliement)
La cérémonie du Bois Caïman dans la nuit du 14 août 1791, est l’élément déclencheur de la première insurrection générale des noirs, lesquelles aboutiront à l’indépendance d’Haïti.

21 au 22 aout 1791 (révolte générale)
Boukman, l’intrépide, se mit a la tête de l’atelier de l’habitation Turpin entraina ceux des habitations Flaville et Clément, et se porta sur l’habitation Noé.
Stratégie pour la cérémonie
1) fabriquer une fausse Gazette qui rapportait que le roi de France et l’assemblée nationale avaient accordé aux esclaves trois jours libres par semaines et l’abolition de la peine de fouet, mais que l’assemblée coloniale et les petits blancs ne voulaient pas exécuter cette loi de la France
2) Un jeune homme de couleur candide, fut gagné par Boukman et donna la lecture de cette gazette à des esclaves de la Plaine, réunis secrètement, le 14 août 1791 sur l’habitation Lenormand de Mezy, au Morne Rouge, la majeure partie de ces esclaves réunis étaient des commandeurs
3) Boukman annonça qu’on attendait de nouvelles troupes d’Europe qui venaient pour exécuter de la métropole, et qu’alors les esclaves se soulevaient afin que cette exécution ne manque point, et que lui-même donnera le signal en se soulevant avec l’atelier de l’habitation Turpin dont il était l’un des commandeurs.
4) Selon Beaubrun Ardouin, cette information donnée de la prochaine arrivée de nouvelles troupes qui devaient agir de concert avec les esclaves, n’était qu’une ruse des chefs de cette fameuse conjuration, ruse inventée pour décider les esclaves : les hommes encore timides redoutaient la force et la puissance de leurs maîtres
5) Ainsi Boukman eut recours à la force spirituelle ou exotique du vodou. Il conduisit ces hommes crédules au Bois caïman situé sur cette habitation Lenormand de Mezy
6) Une prêtresse plongea le couteau dans les entrailles d’un cochon noir, la victoire bondit, le sang ruissela, les conjurés en burent avec avidité
7) À genou, Boukman prêta le terrible serment de diriger l’entreprise, serment commandée par la prêtresse : les assistants juraient après, dans la même attitude de la suivie et d’obéir à ses ordres

21 au 22 aout 1791
Boukman l’Intrépide, se mit à la tête de l’atelier de l’habitation Turpin et Clément, et se porta sur l’habitation Noe.
1) la le feu fut mis aux cases 2) en un instant, tout le quartier de l’acul et de Limbe furent embrases 3) tous les esclaves se lèvent armes de torches, de haches, de bâtons, de couteaux, de machettes, toutes espèces d’armes leur servirent 4) les blancs qui osaient résister furent sacrifiés, d’autres désignés à la haine des esclaves par leurs atrocités connues, périrent également 5) en quatre jours, le 1/3 de la Plaine du Nord n’offrait qu’un monceau de cendres 6) pour ne rien omettre ici, concernant la part attribuée a Toussaint Louverture sur l’insurrection des esclaves, nous citerons les lignes suivantes, empruntées à un rapport présenté par le général Kerverseau, le 7 septembre 1801, aux ministres de la Marine et des colonies : Toussaint façonné par un long esclavage au manège de la flatterie et de la dissimulation, sut masquer ses sentiments et dérober sa marche, et n’en fut qu’un instrument plus terrible dans les mains des désorganisateurs. Ce fut qui présida l’assemblée ou il fit proclamer chef de l’insurrection, Jean François et Biassou et quelques autres que leur taille, leur force et d’autres avantages corporels semblaient designer pour le commandement. Pour Toussaint, faible et chétif, connu sous le nom de Fatras Bâton, il se trouva trop honore de la place, de secrétaire de Biassou. C’est de ce poste obscur ou il se plaça, lui même, que cache derrière le rideau, il se dirigea tous les fils de l’intrigue, organisait la révolte, et préparait l’explosion. Il savait lire et écrire, et c’était le seul. Cet avantage lui en donna un immense et le rendit l’oracle des conjures. Il était ou se disait dépositaire de pièces qui autorisaient la rébellion et les moyens atroces qu’on employait pour la soutenir, son répertoire étant garni de lettres des princes, d’ordres du gouverneur, d’édits et de proclamation du roi.

Atmosphère de la cérémonie
1) nuit d’orage 2) vent soufflait dans les arbres et l’assistance tendue

1) Mambo, la jeune prêtresse du nom de Cécile Fatima, procède au sacrifice d’un cochon noir, elle danse, un coutelas dans les mains, chante des airs africains repris en cœur par les participants. Le sang de l’animal égorgé est recueilli et distribue à tous, pendant qu’ils font serment de garder le plus grand secret sur le projet de révolte. BOUKMAN, le chef incontesté de l’assemblée se lève, invoque Dieu et exhorte les esclaves à la vengeance. Selon Pasteur Fils aime
II
2) Ogoun Ferraille se manifeste a travers Toussaint LOUVERTURE une nuit, en lui donnant l’ordre en tant que lieutenant de Jean François comme Toussaint, d’organiser la cérémonie du bois-caïman que je présiderai comme grand prêtre
3) Affranchis, mulâtres, esclaves réunis en ce lieu sous l’égide des loas d’Ife. Coalition de tous les loas d’Afrique sans exception ni les petro, zandor, Kita, Mondongue, Caplaou, Sinigal, tous des loas du feu, de la guerre et de la victoire.
4) A l’attente des décrets de loas, agaou, Bade, Sobo, Kevyezo déchainent les éléments naturels pour nous protéger contre la suspicion et l’indiscrétion des colons : orage, éclair, vent, nos allies.
5) Cérémonie selon le rituel. La mambo Edaise s’apprêtait à sacrifier le cochon a Ogoun ferraille lorsque la cristallisation de la volonté de vivre libre ou de mourir atteignit son paroxysme. Sa sublimation se concrétisa dans le geste de Jean Baptiste Vixamar Legrand, de la tribu Bissango qui écarta le porc qu’alla immoler la Mambo. Il s’immola, il fut possède par la garde Dhom Ba Lah. Il saisit le couteau de la mambo et se coupe les veines des deux coudes, qui signifient Holocauste.


Péché dans le vodou
La notion du péché dans le vodou n’est pas la même que dans le christianisme. Dans le christianisme, le peche causant la mort des êtres humains, ont pour origine, la séduction d’Ève et d’Adam par Satan les poussant à manger du fruit défendu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Séduction, désobéissance, nourriture sont la base du péché. Pour y remédier, réparer le tort cause, Dieu a condamne Ève et l, humanité a mort, doit travailler a la sueur de son front. La femme enfantera dans la douleur.

La notion du péché dans le vodou est différente en nature et origine par rapport au christianisme. C’est la jalousie de cheviecoudaleh auprès de sa rivale plus belle Daïco, que le péché entre dans le monde sous l’influence de Satan.
Dieu étant tout puissant son bonheur n’avait pas amoindri son pouvoir sur les choses qu’il avait créées. Cette créature en surplus, celle que l’on nomme Satan allait servir ses plans. L’homme devait donc par sa volonté propre maintenir l’harmonie, l’équilibre de la balance, la dualité du bien et du mal. C’était au commencement




1503
Les captifs partaient du golf de la Guinée et furent déportés de force vers la Guadeloupe, la Martinique, puis vers Saint-Domingue. Arraché de force à sa terre natale pour être déporté sur un continent qui lui sera tout sauf clément.
Un voyage transcontinental d’une durée de 40 et 45 jours.
Comme condition, sur le bateau, en proie à la tristesse et à l’angoisse, les nègres entonnaient des complaintes pour invoquer les esprits ancestraux.
Sur le Négrier, sur le bateau des marchants d’esclaves qui les transportaient, les esclaves étaient enchainés par deux dans des cales, qui furent vite transformées en des espèces de «Tombes flottantes» selon l’expression imaginée de Laënnec Hurbon cité par Pasteur Jean Fils Aimé.

16 Mars 1685
Le code noir parut le 16 mars 1685 en 60 articles. Il est publié comme édit du roi concernant la discipline de l’Église et l’état de la qualité des nègres esclaves aux îles de l’Amérique. Ce code fut rédigé par Colbert sur les mémoires de Messieurs Blémac, Patoulet et Bégon, gouverneur général et intendant des îles françaises de l’Amérique. Ces mémoires datent du 20 aout 1682 et du 13 février 1683.

4 Mai 1493
Réponse du Pape Alexandre VI, dans Bulle Inter Cetera du 4 mai 1493, destinée aux souverains d’Espagne et du Portugal

1517
Le vodou servait de force unificatrice aux marrons se réunissant dans les hauteurs pour échapper à la rigueur du système esclavagiste, et qui guidait les révoltes plus ou moins organisées contre les colons

14 août 1791(ralliement)
La cérémonie du Bois Caïman dans la nuit du 14 août 1791, est l’élément déclencheur de la première insurrection générale des noirs, lesquelles aboutiront à l’indépendance d’Haïti.

1750
Les esclaves marron étaient près de 3000 en 1750

21-22 août 1791
Célèbre cérémonie des esclaves réunis où sont scellés le pacte sacré «se jurant de mourir plutôt que de vivre sous la domination des maîtres colons». Ce pacte est inspiré de la célèbre parole du Cacique Henri adressée à son ancien maître Valenzuela: « je jure que je préfère mourir que de servir les blancs… Allez remercier Dieu de ce que je vous laisse la vie».

20 janvier 1758
Prêtre Vodou qui le premier organisa des révoltes armées contre colons. Grâce à son influence spirituelle, les esclaves faisaient montre d’une intrepidite hors du commun et combattaient farouchement leurs maitres.
Mackandal fut condamné à être brulé vif au bûcher, il fit courir le bruit qu’il échapperait aux flammes. Bien qu’il fut enchainé et jeté dans le brasier, ses disciples en deux courants restaient convaincus que leur héros n’est pas mort 1) il reviendrait tôt ou tard pour venger la race et fonder une république noire indépendante, selon Pasteur Jean Fils Aimé 2) ou se transforma en maringouin ou anophèle pour aller vivre libre chez ses ancêtres au Dahomey en Afrique, selon le Professeur d’histoire Monel Léonard cité par Edner Saint-amour.


1 janvier 1804 et 28 mars 1860
Entre ces deux dates, indépendance et signature du concordat entre le saint siège et le gouvernement haïtien, Haïti a connu 10 gouvernements avec presqu’autant de constitutions


Jean Jacques Dessalines (1804-1806)

Admiration pour le vodou et les mystères des ancêtres. Fervent adepte. Promesse : le jour des aïeux, le 2 janvier. Nomination d’un hougan comme cure de la ville de Saint Marc

Premier chef d’état à avoir organise la première répression officielle contre le vodou. Celui qui, selon Jean Price Mars, aura invente le délit de la superstition. Thomas Madiou a écrit : on est en droit de douter de la sympathie du père de la nation haïtienne pour le vodou, puisque devenu empereur il témoigna de la méfiance envers ce vaudou, religion de la révolte et de la vengeance, interdit les services-loas, et fit fusiller 50 adeptes de cette religion. Il avait une dévotion particulière pour Ogou, dieu de la guerre. On raconte même qu’il détenait une tabatière magique qui lui servait à la divination et que son poignard fut un talisman, précieusement garde par ses descendants. Par ce délit Dessalines cherchait à éliminer les chefs de bande sur lesquels, il n’avait plus une grande influence.

Henri Christophe (1806-1820)
Avait un faible pour la religion protestante, en particulier l’anglicanisme. Rendre l’anglais obligatoire dans les écoles. Inviter deux pasteurs anglicans à qui il confia la direction de son collège royal. Bible devient manuel d’enseignement dans tout son royaume. Condamner ouvertement le vodou. L’article 30 de la constitution du 17 février 1807, il prohiba sévèrement le culte vodou, n’étant pour lui qu’un ramassis de superstitions et de fétichisme. En dépit du rejet officiel du vodou haïtien, Christophe se donnait pour conseillère, une mambo du nom d’Andrée Marguerite qui fut pour lui une inspiratrice dans ses moments les plus sombres, laquelle mambo toujours vivante dans la mémoire du peuple sous le nom de Dédée Margrit’t





Mai 1493
Réponse du Pape Alexandre VI, dans Bulle Inter Cetera du 4 mai 1493, destinée aux souverains d’Espagne et du Portugal

1503
Les captifs partaient du golf de la Guinée et furent déportés de force vers la Guadeloupe, la Martinique, puis vers Saint-Domingue. Arraché de force à sa terre natale pour être déporté sur un continent qui lui sera tout sauf clément.
Un voyage transcontinental d’une durée de 40 et 45 jours.
Comme condition, sur le bateau, en proie à la tristesse et à l’angoisse, les nègres entonnaient des complaintes pour invoquer les esprits ancestraux.
Sur le Négrier, sur le bateau des marchants d’esclaves qui les transportaient, les esclaves étaient enchaînés par deux dans des cales, qui furent vite transformées en des espèces de «Tombes flottantes» selon l’expression imaginée de Laënnec Hurbon cité par Pasteur Jean Fils Aimé.

1517
Le vodou servait de force unificatrice aux marrons se réunissant dans les hauteurs pour échapper à la rigueur du système esclavagiste, et qui guidait les révoltes plus ou moins organisées contre les colons

16 Mars 1685
Le code noir parut le 16 mars 1685 en 60 articles. Il est publié comme édit du roi concernant la discipline de l’Église et l’état de la qualité des nègres esclaves aux îles de l’Amérique. Ce code fut rédigé par Colbert sur les mémoires de Messieurs Blémac, Patoulet et Bégon, gouverneur général et intendant des îles françaises de l’Amérique. Ces mémoires datent du 20 aout 1682 et du 13 février 1683.

1750
Les esclaves marrons étaient près de 3000 en 1750

20 janvier 1758
Prêtre Vodou qui le premier organisa des révoltes armées contre colons. Grâce à son influence spirituelle, les esclaves faisaient montre d’une intrépidité hors du commun et combattaient farouchement leurs maîtres.
Mackandal fut condamné à être brûlé vif au bûcher, il fit courir le bruit qu’il échapperait aux flammes. Bien qu’il fut enchaîné et jeté dans le brasier, ses disciples en deux courants restaient convaincus que leur héros n’est pas mort 1) il reviendrait tôt ou tard pour venger la race et fonder une république noire indépendante, selon Pasteur Jean Fils Aimé 2) ou se transforma en maringouin ou anophèle pour aller vivre libre chez ses ancêtres au Dahomey en Afrique, selon le Professeur d’histoire Monel Léonard cité par Edner Saint-amour.

14 août 1791(ralliement)
La cérémonie du Bois Caïman dans la nuit du 14 août 1791, est l’élément déclencheur de la première insurrection générale des noirs, lesquelles aboutiront à l’indépendance d’Haïti.

21-22 août 1791
Célèbre cérémonie des esclaves réunis où est scellés le pacte sacré «se jurant de mourir plutôt que de vivre sous la domination des maîtres colons». Ce pacte est inspiré de la célèbre parole du Cacique Henri adressée à son ancien maître Valenzuela: « je jure que je préfère mourir que de servir les blancs… Allez remercier Dieu de ce que je vous laisse la vie».






17 avril 1492
Christophe Colomb et la reine Isabelle de l’Espagne signaient une convention d’après laquelle il serait amiral de l’océan, Vice Roi et Gouverneur des terres qu’il découvrirait. Isabelle s’engageaient a lui fournir deux bateaux et de l’argent. L’aide des souverains de l’Espagne s’étaient révélée insuffisante. Colomb a du emprunter de l’argent du financier Luis de Santagel et de plusieurs autres commerçants. Enfin les frères Pinzón lui fournirent un troisième bateau et les membres de l’équipage.
1479
Refus du Roi du Portugal Jean II d’appuyer le projet de voyage de Christophe Colomb.
1484
Colomb s’établit en Espagne et finit par convaincre le roi Ferdinand et la reine Isabelle qui lui nomment Amiral et vice-roi des terres qu’il découvrirait.
3 aout 1492
Il quitte Palos el 3 aout 1492 avec trois caravelles et 90 hommes. Il fait escale à Canaries. Le 13 octobre apres avoir empêche de justesse une mutinerie, il aborde l’une des iles Bahamas.
Quinze jours plus tard il débarque à Cuba. S’imaginant être dans l’ile Cipangu (ancien du japon). Il accoste Haïti baptisée Hispaniola le 5 décembre. Il rentra en Espagne le 15 mai 1493 ou il fut accueilli en triomphe.
3 aout 1492
Trois caravelles : Santa Maria, Nina et Pinta avaient pris la mer. Colomb relâcha aux canaries, puis se dirigea vers l’ouest, à travers une mer inconnue ou pendant 33 jours il navigua sans apercevoir la terre

11 au 12 octobre 1492
Il aborda l’une des iles Lucayes qu’il appela San Salvador. Il reconnut les autres Iles Lucayes
26 octobre 1492
Il découvre cuba
5 décembre 1492
Il decouvre Haïti
1629
Débuts de la colonie française à Saint Christophe en 1629. La France et l’Angleterre se montraient jalouses de voir l’Espagne se relever rapidement. Ainsi elles s’engagent aussi dans la conquête de nouvelles terres pour écraser la prépondérance espagnole maintenue depuis 70 ans.

(1640-1663) Premiers gouverneurs
1640-1652 : Levasseur
1652-1654 : De Fontenay
1656-1663 : Du Rausset
1665 : Bertrand d’Orgeron
Leaders dirigeants de la cérémonie
Jean François Papillon, Georges Biassou, Boukman Dutty, Jeannot Brullet, Toussaint Louverture, Edaïse. Selon Beaubrun Ardouin, les conjurés marrons se réunissent et se distribuèrent les rôles:
1) Plus rusé que les autres, Jean François obtient le premier rang et Biassou le second
2) Boukman et Jeannot plus audacieux, se chargeaient de diriger les premiers mouvements
3) Toussaint se réserva le rôle d’intermédiaire entre les conjurés et les moteurs secrets de l’insurrection, ne voulant d’ailleurs se prononcer que lorsqu’il pourrait être assuré du succès de l’entreprise.

Origine du mot marron
Vient de l’espagnol Cimarron qui signifie esclave fugitif, les marrons étaient près de 3000 en 1750. Se regrouper dans les hauteurs pour échapper a la rigueur du système esclavagiste et qui guidait des révoltes plus ou moins organisées contre les colons. Cimarron, le fugitif capture était très lourdement châtié. Cependant même au fond de son cachot, il poursuivait son rêve de libération et invoquait les esprits protecteurs. Mystères du vodou. Marron de la liberté

21 au 22 août 1791
Boukman, l’intrépide, se mit a la tête de l’atelier de l’habitation Turpin entraîna ceux des habitations Flaville et Clément, et se porta sur l’habitation Noé.
Stratégie pour la cérémonie
Cool fabriquer une fausse Gazette qui rapportait que le roi de France et l’assemblée nationale avaient accordé aux esclaves trois jours libres par semaines et l’abolition de la peine de fouet, mais que l’assemblée coloniale et les petits blancs ne voulaient pas exécuter cette loi de la France
9) Un jeune homme de couleur candide, fut gagné par Boukman et donna la lecture de cette gazette à des esclaves de la Plaine, réunis secrètement, le 14 août 1791 sur l’habitation Lenormand de Mezy, au Morne Rouge, la majeure partie de ces esclaves réunis étaient des commandeurs
10) Boukman annonça qu’on attendait de nouvelles troupes d’Europe qui venaient pour exécuter de la métropole, et qu’alors les esclaves se soulevaient afin que cette exécution ne manque point, et que lui-même donnera le signal en se soulevant avec l’atelier de l’habitation Turpin dont il était l’un des commandeurs.
11) Selon Beaubrun Ardouin, cette information donnée de la prochaine arrivée de nouvelles troupes qui devaient agir de concert avec les esclaves, n’était qu’une ruse des chefs de cette fameuse conjuration, ruse inventée pour décider les esclaves : les hommes encore timides redoutaient la force et la puissance de leurs maîtres
12) Ainsi Boukman eut recours à la force spirituelle ou exotique du vodou. Il conduisit ces hommes crédules au Bois caïman situé sur cette habitation Lenormand de Mezy
13) Une prêtresse plongea le couteau dans les entrailles d’un cochon noir, la victoire bondit, le sang ruissela, les conjurés en burent avec avidité
14) À genou, Boukman prêta le terrible serment de diriger l’entreprise, serment commandée par la prêtresse : les assistants juraient après, dans la même attitude de la suivie et d’obéir à ses ordres

21 au 22 août 1791
Boukman l’Intrépide, se mit à la tête de l’atelier de l’habitation Turpin et Clément, et se porta sur l’habitation Noé.
2) la le feu fut mis aux cases 2) en un instant, tout le quartier de l’acul et de Limbe furent embrases 3) tous les esclaves se lèvent armes de torches, de haches, de bâtons, de couteaux, de machettes, toutes espèces d’armes leur servirent 4) les blancs qui osaient résister furent sacrifies, d’autres désignes a la haine des esclaves par leurs atrocités connues, périrent également 5) en quatre jours, le 1/3 de la Plaine du Nord n’offrait qu’un monceau de cendres 6) pour ne rien omettre ici, concernant la part attribuée a Toussaint Louverture sur l’insurrection des esclaves, nous citerons les lignes suivantes, empruntées a un rapport présente par le général Kerverseau, le 7 septembre 1801, aux ministres de la Marine et des colonies : Toussaint façonne par un long esclavage au manège de la flatterie et de la dissimulation, sut masquer ses sentiments et dérober sa marche, et n’en fut qu’un instrument plus terrible dans les mains des désorganisateurs. Ce fut qui présida l’assemblée où il fit proclamer chef de l’insurrection, Jean François et Biassou et quelques autres que leur taille, leur force et d’autres avantages corporels semblaient designer pour le commandement. Pour Taissaint, faible et chétif, connu sous le nom de Fatras Bâton, il se trouva trop honore de la place, de secrétaire de Biassou. C’est de ce poste obscur ou il se plaça, lui même, que cache derrière le rideau, il se dirigea tous les fils de l’intrigue, organisait la révolte, et préparait l’explosion. Il savait lire et écrire, et c’était le seul. Cet avantage lui en donna un immense et le rendit l’oracle des conjures. Il était ou se disait dépositaire de pièces qui autorisaient la rébellion et les moyens atroces qu’on employait pour la soutenir, son répertoire étant garni de lettres des princes, d’ordres du gouverneur, d’édits et de proclamation du roi.

Atmosphère De la cérémonie
2) nuit d’orage 2) vent soufflait dans les arbres et l’assistance tendue. Selon Pasteur Fils Aimé

6) Mambo, la jeune prêtresse du nom de Cécile Fatima, procède au sacrifice d’un cochon noir, elle danse, un coutelas dans les mains, chante des airs africains repris en coeur par les participants. Le sang de l’animal égorge est recueilli et distribue a tous, pendant qu’ils font serment de garder le plus grand secret sur le projet de révolte. BOUKMAN, le chef incontesté de l’assemblée se lève, invoque Dieu et exhorte les esclaves à la vengeance. Selon Pasteur Fils aime
II
7) Ogoun Ferraille se manifeste à travers Toussaint LOUVERTURE une nuit, en lui donnant l’ordre en tant que lieutenant de Jean François comme Toussaint, d’organiser la cérémonie du Bois-caiman que je présiderai comme grand prêtre. Selon l’ouvrage intitulé Deita.
Cool Affranchis, mulâtres, esclaves réunis en ce lieu sous l’égide des loas d’Ife. Coalition de tous les loas d’Afrique sans exception ni les petro, zandor, kita, Mondongue, Caplaou, Sinigal, tous des loas du feu, de la guerre et de la victoire.
9) A l’attente des décrets de loas, agaou, Bade, Sobo, Kevyezo déchaînent les éléments naturels pour nous protéger contre la suspicion et l’indiscrétion des colons : orage, éclair, vent, nos allies.
10) Cérémonie selon le rituel. La mambo Edaïse s’apprêtait à sacrifier le cochon à Ogoun ferraille lorsque la cristallisation de la volonté de vivre libre ou de mourir atteignit son paroxysme. Sa sublimation se concrétisa dans le geste de Jean Baptiste Vixamar Legrand, de la tribu Bissango qui écarta le porc qu’alla immoler la Mambo. Il s’immola, il fut possède par la garde Dhom Ba Lah. Il saisit le couteau de la mambo et se coupe les veines des deux coudes, qui signifie Holocauste.

LE PÉCHÉ
La notion du péché dans le vodou n’est pas la même que dans le christianisme. Dans le christianisme, le péché causant la mort des êtres humains, ont pour origine, la séduction de Ève et d’Adam par Satan les poussant à manger du fruit défendu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Séduction, désobéissance, nourriture sont la base du péché. Pour y remédier, réparer le tort cause, Dieu a condamne Ève et l, humanité a mort, doit travailler à la sueur de son front. La femme enfantera dans la douleur.

La notion du péché dans le vodou est différente en nature et origine par rapport au christianisme. C’est la jalousie de cheviecoudaleh auprès de sa rivale plus belle Daïco, que le péché entre dans le monde sous l’influence de Satan.
Dieu étant tout puissant son bonheur n’avait pas amoindri son pouvoir sur les choses qu’il avait créées. Cette créature en surplus, celle que l’on nomme Satan allait servir ses plans. L’homme devait donc par sa volonté propre maintenir l’harmonie, l’équilibre de la balance, la dualité du bien et du mal. C’était au commencement




1 janvier 1804 et 28 mars 1860
Entre ces deux dates, indépendance et signature du concordat entre le saint siège et le gouvernement haïtien, Haïti a connu 10 gouvernements avec presque autant de constitutions


Jean Jacques Dessalines (1804-1806)
Admiration pour le vodou et les mystères des ancêtres. Fervent adepte. Promesse : le jour des aïeux, le 2 janvier. Nomination d’un hougan comme cure de la ville de Saint Marc

Premier chef d’état à avoir organise la première répression officielle contre le vodou. Celui qui, selon Jean Price Mars, aura invente le délit de la superstition. Thomas Madiou a écrit : on est en droit de douter de la sympathie du père de la nation haïtienne pour le vodou, puisque devenu empereur il témoigna de la méfiance envers ce vaudou, religion de la révolte et de la vengeance, interdit les services-loas, et fit fusiller 50 adeptes de cette religion. Il avait une dévotion particulière pour Ogou, dieu de la guerre. On raconte même qu’il détenait une tabatière magique qui lui servait a la divination et que son poignard fut un talisman, précieusement garde par ses descendants. Par ce délit Dessalines cherchait à éliminer les chefs de bande sur lesquels, il n’avait plus une grande influence.

Henri Christophe (1806-1820)
Avait un faible pour la religion protestante, en particulier l’anglicanisme. Rendre l’anglais obligatoire dans les écoles. Inviter deux pasteurs anglicans a qui il confia la direction de son collège royal. Bible devient manuel d’enseignement dans tout son royaume. Condamner ouvertement le vodou. L’article 30 de la constitution du 17 février 1807, il prohiba sévèrement le culte vodou, n’étant pour lui qu’un ramassis de superstitions et de fétichisme. En dépit du rejet officiel du vodou haïtien, Christophe se donnait pour conseillère, une mambo du nom d’Andrée Marguerite qui fut pour lui une inspiratrice dans ses moments les plus sombres, laquelle mambo toujours vivante dans la mémoire du peuple sous le nom de Dédée Margrit’t


ALEXANDRE PÉTION ( 1807-1818)
Le mulâtre Alexandre Pétion adopta le catholicisme romain comme religion de l’état haïtien. Selon les articles 35 et 37 de la constitution de 1806 adoptée le 27 décembre : la religion catholique, apostolique et romaine étant celle de tous les haïtiens, est la religion de l’état et qu’elle sera protégée ainsi que ses ministres…. Même si par la suite, il s’introduit d’autres religions nul ne peut pourra être empêché, en se conformant aux lois, d’exercer le culte religieux qu’il aura choisi. Le catholicisme romain comme étant la religion officielle oublie carrément le vodou compris dans la formule « d’autres religions». La pratique du vodou fut restreinte et limitée dans les campagnes. Dans leur esprit, il fallait faire sortir la jeune république des ténèbres de l’ignorance et de fatras des superstitions à saveur africaine. Selon F. Dalencourt cité par Pasteur Fils aimé.

Jean Pierre Boyer (1818-1843)
Mulâtre élevé et éduqué en France. Bon fils catholique n’a jamais vu d’un bon œil l’expansion du Protestantisme en Haïti. Son gouvernement déclencha la persécution ouverte à la fois contre le protestantisme et le vodou. Il ordonna aux pasteurs Catts et Brown de quitter Haïti dans le plus bref délai et formula le souhait d’un concordat avec le saint- Siège. Le Vodou sera férocement persécuté et combattu comme étant impropre et défavorable au développement économique et social de la jeune république.


Jean baptiste Riché (1846-1847)
Une nouvelle charte adoptée par le sénat le 14 novembre 1846 après la révision de la constitution de 1816 sur l’ordre de Riché. Riché menait une lutte acharnée contre le mal, c’est—dire, le vodou. Dans une lettre circulaire en date du 10 septembre 1846, Riché déclare : « Je veux m’assurer si toutes ces danses réprouvées telles que le vaudou, le don pèdre ne sont pas tout à fait abolies, si tous ces faiseurs de ouanga et de macandat ne sont pas recherchés et livrés à la justice pour être punis conformément a`la loi, si l’activité de la police rurale ne laisse rien à désirer, si l’on parle encore dans les campagnes, les montagnes surtout de sortilèges et de maléfices. En plus d’interdire la pratique du vodou par la loi, dans les faits, Riché allait jusqu’à prendre en main lui-même la vérification de certaines rumeurs de nature vodouesque. Vodou sévèrement prohibé et adeptes lourdement punis.

Faustin Soulouque (1847-1859)
Se distingue de ses prédécesseurs. Fervent adepte, farouche défenseur du vodou. Pour lui aucune incompatibilité entre le catholicisme romain qu’il pratiquait ouvertement et le vodou dont il était le protecteur. Il a tenté et a failli obtenir la signature du concordat avec Rome. Tolérance du vodou et marginalisation du protestantisme, où les protestants étaient souvent persécutés, privés de la liberté d’enseigner les principes de leur religion. D Bellegarde, Histoire du peuple haïtien, cité par Pasteur Fils aimé.


Nicolas Geffrard (1859-1867)
Rétablit les liens avec Rome et obtient un accord avec le saint-siège. Deux représentants furent envoyés à Rome pour arrêter avec le Cardinal Antonelli, les termes du concordat, qui fut signé le 28 mars 1860 et ratifié par le sénat haïtien le premier août 1860. À la signature du concordat, Geffrard déclara : Haïti est la terre d’Amérique où la première cérémonie catholique a été célébrée, ce qui fait d’elle la fille aînée de l’Église dans le Nouveau monde.

Le concordat prévoyait deux points :
1) le rétablissement de la suprématie de l’église catholique romaine en Haïti
2) l’éradication et l’effacement du vodou haïtien.
Pour répéter le sociologue Jean Claude de Verger cité par pasteur Jean Fils aimé : « de fait le concordat de 1860 signé par le saint-siège et l’état haïtien et renouvelé en 1966, a fait du catholicisme la religion officielle, donc dominante d’Haïti, alors que la religion nationale du pays demeure le vodou. D’où la lutte acharnée de deux systèmes symboliques, en vue de s’approprier le monopole de la domination des âmes haïtiennes
















Edpoete
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