Inauguration du Bureau Haitien du Droit d'Auteur

INAUGURATION DU BUREAU HAÏTIEN DU DROIT D’AUTEUR / Faire du BHDA une réalité agissante
Par Chénald Augustin
chenald@lematinhaiti.com

Ce 23 avril 2007 est consacré dans le monde à la célébration de la journée du droit d’auteur. En cette occasion a eu lieu l’inauguration du Bureau haïtien du droit d’auteur (BHDA), organisme autonome placé sous tutelle du ministère de la Culture, créé par arrêté présidentiel en date du 12 décembre 2006. En effet, cette nouvelle entité, dirigée par Emmanuel Dérivois, a pour mission de promouvoir la création artistique, littéraire, culturelle et la protection de la propriété intellectuelle à travers le droit d’auteur. Le BHDA est, selon Emmanuel Dérivois (directeur général), « un puissant outil de l’État haïtien au service et à la défense des droits des créateurs et producteurs de biens et services culturels sur toute l’étendue du territoire et au-delà de nos frontières ».

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Il y a lieu de féliciter le gouvernement pour cette initiative qui manquait énormement au structures culturelles du pays.

Ayiti est l'un des pays les plus prolifiques dans la production et la création artistiques.

En dépit de la mauvaise publicité qui nous est faite comme étant le pays "le plus pauvre de l'Amérique", les écrivains Ayisyens et leur production litteraire sont parmi les plus riches de l'Amérique.

La peinture Ayisyenne est reconnue mondialement pour sa qualité et son originalité. Elle est reconnaissable par son style et son mariage des couleurs qui sont typiquement ayisyens.

Cette peinture est imitée par tous nos voisins et vendue en tant que leur oeuvre. On voit des tableaux ayisyens ou leurs imitations, dans tous les aéroports de la Caraibe.

Mais les imitateurs ne réussissent pas à capturer et à recréer l'ame Ayisyenne qui rayonne dans nos tableaux.

Il en est de meme de notre musique.

Elle est jouée partout par nos musiciens et les autres, sans donner crédit aux compositeurs.
Là encore, les Dominicains s'en accaparent à leur profit: Wilfredo Vargas, Luis Guerra font beaucoup d'argent avec des adaptations du Konpa.

Pas on sou pour nos créateurs.

C'est dans ce domaine que toutes sortes de pirateries se pratiquent: Copies illégales de disques, distribution non autorisée, etc....

Savez-vous que notre "Choucoune" écrite par notre poète national, Oswald Durand, sur la musique d'un autre compatriote, Mauléard Mouton, a été déposée dans les filières de la "Library of Congress of the United States" comme une composition de l'américain, Norman Luboff, sous le titre de: "Yellow bird"?.

Cette chanson, qui relate une histoire romantique authentique de la vie de notre poète a rapporte des millions en "royalty" à Mr. Luboff.

Pas un sou à Ayiti ou aux auteurs qui auraient dù enregistrer leurs oeuvres.

Maintenant, ce bureau devrait etre le dépot de toutes les propriétés intellectuelles Ayisyennes et pourra les protéger et défendre leurs intérets.

Bien entendu cela concerne aussi la cinématographie Ayisyenne qui elle aussi réclame sa place dans l'univers artistique.