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Gouvènman tap eseye achte prezidan sendika grefye yo. Misye di non

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Gouvènman tap eseye achte prezidan sendika grefye yo. Misye di non   Empty Gouvènman tap eseye achte prezidan sendika grefye yo. Misye di non

Message  Sasaye Sam 4 Nov 2017 - 13:35


GRÈVE DES GREFFIERS
Suite à la mutation ou au transfert de certains greffiers, le président du Syndicat national des greffiers haïtiens (SYNG), Yves André Joseph, monte au créneau pour dénoncer des manœuvres politiques visant à boycotter le mouvement de grève. Il a qualifié de « dilatoire » cette stratégie. Pour riposter, lors d’une rencontre organisée ce vendredi, au palais de justice, avec des greffiers issus des différentes juridictions, M. Joseph a annoncé la poursuite jusqu'à nouvel ordre du mouvement de grève qui paralyse le système judiciaire.



National -
Promu chef de service des archives à l’Ecole de la magistrature (EMA), Yves André Joseph n’en démord pas.

« On ne m’a pas contacté au préalable pour en discuter. Sans mon consentement, l’administrateur du tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets m’a demandé de signer l’accusé de réception de la lettre de nomination. Cette promotion est dilatoire », a affirmé d’emblée le chef de file du mouvement des greffiers, précisant que la lutte des greffiers ne peut pas se résumer à une opération « mete zèb nan bouch », mais pour que leurs revendications soient satisfaites.


Le greffier du tribunal de première instance de Croix-des-Bouquets a fustigé le comportement du ministre de la Justice et de la Sécurité publique Heidi Fortuné qui selon lui n’a aucune volonté pour un dégel de la crise.

Il a dénoncé les transferts « démagogiques » des greffiers opérés dans le Nord, qui selon lui, visent à déboulonner le mouvement de grève qui paralyse les tribunaux depuis la rentrée judiciaire.

« On a transféré des greffiers dans le Nord et on a ciblé des greffiers sont à la tête du mouvement dans cette région », a-t-il fulminé. Dans la même veine, il a souligné que le responsable de la communication Gregory Avril est promu greffier à la cour d’appel de Port-au-Prince.

Face à cette situation, Yves André Joseph demande au président Jovenel Moïse et aux présidents de la commission Justice au Sénat de la République et à la Chambre des députés de se pencher sur les revendications des greffiers qui ont rejeté les propositions des autorités judiciaires.

Tout le monde se plaint de cette grève qui a trop duré. Lors de cette rencontre avec les différents greffiers issus des 18 juridictions, les grévistes n'ont montré aucun répit. Au contraire, ils ont pris la résolution de signer une pétition et de maintenir la grève jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites : ajustement salarial, la carte de débit, carte d’assurance, la formation continue entre autres.

Toutefois, en dépit de la détermination du président du SYGH de poursuivre le mouvement de grève, certains greffiers touchés par cette situation paralysant le tribunal depuis 4 mois souhaitent vivement qu’une trêve soit observée, ce pour permettre aux justiciables de juger conformément à la loi. La semaine dernière, le doyen du tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Bernard Saint-Vil, avait réuni des greffiers de la juridiction de Port-au-Prince pour tenter de dénouer la crise.
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Message  Sasaye Mer 8 Nov 2017 - 15:06


Le Syndicat des greffiers d’Haïti écrit au président Jovenel Moïse



Au palais de justice
Publié le 2017-11-07 | Le Nouvelliste

National -
Dans une lettre ouverte, les membres du Syndicat des greffiers d’Haïti ont exprimé leurs préoccupations face à la crise qui perdure au sein de l’administration judiciaire depuis plus de quatre mois. Ils en profitent pour informer l’exécutif des cas de transfert massifs dans les 18 juridictions du pays. Ils dénoncent les traitements non conformes à leur statut de greffiers, d’huissiers et de commis-parquet. Ils dénoncent également le comportement du ministre de la Justice dans le dossier de la grève généralisée.

« Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Héidi Fortuné, via un membre de son cabinet, M. Amos Zéphirin, créa une commission mixte, chargée de réfléchir autour d’éventuelles pistes de solution et de dégager un protocole d'accord sur nos revendications. Après plusieurs séances infructueuses de travail, aucun protocole n’a été trouvé pendant que des dizaines et des centaines de dossiers en souffrance attendaient de recevoir suite y afférente. Face au mépris caractérisé et constaté de l’ordonnateur du ministère de la Justice, en dépit de la paralysie de la tenue des assises criminelles, nous nous voyons dans l'obligation de reprendre la grève suite à une trêve de deux semaines accordée, car notre volonté n'était pas de provoquer le blocage de notre système judiciaire. »

Le ministre Héidi Fortuné est, par son comportement, le seul responsable de la détention préventive prolongée. Au lieu de chercher à faciliter, par un compromis, le fonctionnement continu des services judiciaires, il s’arrange pour encourager la crise qui sévit depuis tantôt quatre mois en boudant délibérément les revendications des greffiers (revendications qu’il a lui-même qualifiées de légitimes ), opérant des transferts massifs des greffiers au nombre de cinquante dans le Nord et octroyant des promotions non souhaitées à des gens qui ne les méritaient pas ».

Les grévistes estiment que le ministre Fortuné a utilisé à tort le pouvoir que lui confère sa position. Ils l’accusent d’être responsable des dossiers des justiciables qui sont en souffrance. Selon les membres du Syndicat des greffiers d’Haïti, le ministre de la Justice, par ses manœuvres politicardes, revanchardes, est coupable de tout.

« Il a choisi d’adopter la voie vindicative plutôt que l'administrative. Il choisit la vengeance contre des greffiers qui réclament une juste rémunération ; démarche qui s'appuie sur les prescrits de l’article 244 de la Constitution qui signale que l’État a pour devoir d’éviter les grandes disparités d’appointements dans l’administration publique.

Est à tout jamais révolue, cette époque où l’esclave était soumis à l’empire absolu de ses maîtres. On est des serviteurs de l’État. Non des individus à la solde du ministre despote. Et l’homme n’est serviteur que par contrat, contrat dont il a l’absolue capacité de discuter, voire d’en contester les clauses qui lui paraissent inconvenantes. Ces vagues de transferts et de promotions des responsables du Syndicat des greffiers d’Haïti (SYGH) dans le Nord et dans la capitale pour le moins incongrues orchestrées par le ministre s’inscrivent dans le cadre d’une vaine stratégie démagogique pour stopper le mouvement des greffiers. »

« Quand des juges en première instance grèvent pendant une semaine, on traite de louables leurs aspirations et exigences, lesquelles ont entraîné une augmentation d’un tiers de leur salaire de 66 600 gourdes prévoyant de surplus en leur faveur et à courte échéance un ajustement de salaire. Quand des greffiers (proches collaborateurs des juges) dénoncent la sous-rémunération dont ils sont victimes et les conditions misérables et lamentables dans lesquelles ils pataugent ainsi que les commis-parquet, ces fontions négligées parfois ignorées des administrateurs de notre système judiciaire, on les qualifie de rebelles. »

« On sait que tout ce qui est ignoré est un danger. C'est pourquoi, Excellence, il s’avère impératif de porter à votre connaissance la grille salariale telle que appliquée à cette catégorie de fonctionnaires que nous sommes.

Un greffier du tribunal de première instance et celui de la cour d’appel perçoivent un salaire brut de 25 070 gourdes, celui du tribunal de paix 16 000 gourdes, un commis-parquet 16 650 gourdes.

De quelle justice parlons-nous ? Quelle justice voulons-nous pour ce pays quand ses membres, ceux-là mêmes qui ne sont appelés à participer à sa saine distribution, sont frappés constamment d’injustice? Nul n’en disconviendra que ne pas pouvoir nourrir sa famille est la forme la plus répandue des formes d’injustice dans notre société et qui, certaines fois, contribue à l’expansion de la corruption au sein de l’administration publique. »

« Le ministre Heidi Fortuné retient la justice et tout un pays en otage et croit, devant le silence complaisant du Parlement et de certains membres de l’exécutif, avoir gagné le droit de la conduire à sa perte en toute impunité.»

« L’option Chili n’est pas envisageable. Nous ne fuirons pas. Nous ne céderons pas à la lâcheté et à l’indifférence. Nous resterons dans notre pays pour le servir du mieux de notre force et de notre compétence. Nous nous battrons, nous résisterons, car nous devons rendre compte à la postérité inquisitrice. Excellence, nous nous adressons aujourd’hui à vous en tant que garant de la bonne marche des institutions afin de dénoncer les agissements du garde des sceaux de la République et de trouver avec vous un dénouement heureux à la crise », ont-ils ajouté.

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