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Boulos deklare madan sara ak pwofesyonèl se move peyè task

2 participants

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Message  Rico Sam 8 Sep 2007 - 20:46



Boulos deklare madan sara ak pwofesyonèl se move peyè task Sm_rboulos168_web
Reginald Boulos, médecin, homme d'affaires à succès, patron de médias, ancien président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti

Reginald Boulos pase pran anpil sektè ki nan kontrebann pandan se sektè komesyal ak endistriyèl la tout moun lonje dwèt. Li pale de sektè Madan sara ki nan pi gwo sous kontrebann nan peyi a. Li di gen sektè enfomèl ki pa peye yon goud nan task ki a lorijinn pi gwo sous de koripsyson nan peyi a.



Boulos byen avan pase pran pwofesyonèl yo ki nan defo, nan magouy ki refize peye enpo sou revni. Selon mouche se pratik medsen, avoka, notè, enjenyè ak latriye. Tout ta sanble nan evazyon fiskal, so move sitwayen prop e koporatif.

Boulos voye anpil konsey pou mande gouvenman pran responsablite li. Li mande pote chanjman nan fonksyonman enstitisyon la dwann lan. Annou swiv dyatrib mouche sou Nouvelliste

Réginald Boulos : il faut définir les règles avant le saw ou pran se paw


Réginald Boulos, vient de vivre une convocation au parquet et s'en est sorti blanchi. Dans un entretien accordé à Frantz Duval, il raconte son audition, fait le point et formule des propositions.
Redéfinir les règles du jeu, les appliquer à tous, offrir une amnistie avant de criminaliser la fraude, signer un pacte de lutte contre la corruption, éliminer les obstacles entre le contribuable et le fisc pour stopper la corruption, abaisser le taux de taxation pour élargir l'assiette fiscale, autant de points avancés par un homme d'affaires d'expérience qui sait de quoi il parle.


[size=16]Le Nouvelliste : Réginald Boulos, médecin, homme d'affaires à succès, patron de médias, ancien président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Haïti qui a mené campagne contre la contrebande, vous avez été convoqué il y a peu devant le commissaire du gouvernement, comment avez-vous vécu tout cela ?

REGINALD BOULOS : D'abord cela a été une grande surprise pour moi parce que je me suis évertué depuis que je gère mes entreprises à les gérer dans le respect des lois et j'ai toujours pensé que la contrebande et la corruption étaient les pires fléaux contre le développement en Haïti puisqu'elles privaient l'Etat de revenus substantiels en vue d'offrir à la population d'abord les services sociaux de santé et d'éducation mais aussi de la mise en place d'infrastructures de base pour permettre le développement telles que les routes, les aéroports et autres.

Cette invitation du Commissaire du gouvernement a été, je le redis une surprise, car j'ai dû questionner le motif de cette invitation et, je ne vais pas le cacher, car, ayant été un opposant public à la candidature de M. Préval, je me suis demandé si c'était là une revanche politique qui se faisait.

Ceci étant dit, quel que soit le motif de cette convocation, je devais me préparer à y répondre, même si j'aurais une phobie d'aller en prison, je ne pouvais pas fuir cette invitation du Commissaire Claudy Gassant.
En même temps, il fallait préparer la défense, une défense qui se révéla très difficile, car n'ayant absolument aucune idée du délit dont on m'avait accusé, je me suis présenté avec tout ce que j'avais en tête c'est-a-dire prêt à donner toute la vérité sur tout ce qu'on pourrait me demander puisque ayant la conscience claire sur la gestion de mes entreprises.

Le Nouvelliste : Comment s'est déroulée l'invitation au parquet?

R.B : L'invitation était pour 10 heures a.m. nous sommes arrivés a 10 heures ainsi que le Commissaire du gouvernement. Deux autres invités étaient déjà présents. Nous avions d'abord eu une petite rencontre avec le Commissaire qui allait nous expliquer le déroulement de cette rencontre tout en précisant, dès le départ, que je serai le dernier à être auditionné. Il faut dire que ça a été très longue; entre les déplacements et les arrêts du Commissaire. Finalement, j'ai pu être auditionné aux environs de 3heures P.M.

L'entrevue a duré deux heures de temps, j'ai pu fournir des éclaircissements sur un formulaire de douane qui a été utilisé de façon régulière, qui n'a pas privé l'Etat de ce qui lui était dû, dans le cadre d'un dédouanement pour une de mes entreprises.
Le coeur de l'affaire est que l'Etat a imprimé des bordereaux de douane tout à fait légitime avec des montants qui correspondaient à ceux qui devaient être facturés. L'Etat a perçu ses revenus à partir de chèques de direction directement émis à l'ordre de la Banque de la République d'Haïti.

Avant d'aller plus loin, je dois rappeler que comme tous les commerçants j'utilise le plus souvent des « secrétaires » en fait des brokers non assermentés qui ont la capacité de faire le travail que réclame un dédouanement dans ce pays. Malheureusement nos services fiscaux ne sont pas organisés, ni informatisés, donc si on n'a pas un « secrétaire » qui suit régulièrement ces bordereaux de douane, il va se prendre un mois et demi ou deux mois avant de sortir une marchandise de la douane. C'est ce secrétaire que nous connaissons, donc lui, il cherche un broker assermenté et dans ce cas il a trouvé un broker qui n'avait plus le droit de signer et c'est tout simplement ce qu'on ne pourrait pas nous reprocher, mais plutôt à la douane de Port-au-Prince (ou la douane de l'aéroport) d'avoir accepté d'imprimer un bordereau avec une déclaration faite avec le nom d'un commissaire en douane qui certainement n'était plus assermenté. Donc en réalité, s'il y a une irrégularité, elle s'est retrouvée de préférence au niveau de l'Administration générale des douanes.

Le Nouvelliste : Quelque part là vous soulevez le problème des méandres de l'administration qui sont autant d'incitations à la corruption. Est-ce que vous tirez une leçon de cette expérience, mise à part le fait d'avoir été convoqué par le Commissaire du Gouvernement ?

REGINALD BOULOS : Il y a deux grandes choses : personnellement je serai plus vigilant. Désormais, il n'est plus question pour moi d'avoir un secrétaire qui, lui, cherche un commissaire en douane. J'aurai un commissaire en douane que je connais et qui fera le suivi pour les importations de mes entreprises. Il faut dire que passer par les secrétaires a été la pratique ici et je n'y ai jamais rien trouvé de mal. D'ailleurs, ces secrétaires sont connus des directeurs et employés de la douane.

Maintenant, sur un plan plus général, le problème de la contrebande et de la corruption est d'ordre structurel. C'est un problème d'abord de la mise en place de structures capables de répondre en termes de services, aux besoins des contribuables que nous sommes. C'est un problème en termes de définition des règles du jeu et de la nécessité de les appliquer à tous.

Parce qu'il y a cette tendance à vouloir pointer du doigt le secteur patronal dans la contrebande.
Par exemple, je n'ai rien contre les « Madan Sara » mais c'est la plus grande source de contrebande qui existe en Haïti ; le secteur informel qui ne paie jamais de taxes est la plus grande corruption qui existe dans ce pays. Aujourd'hui, on veut pointer du doigt le secteur qui fournit environ 90% des revenus du pays (ou 80% au moins si on enlève la facture pétrolière partagée par tout le monde). Donc, je crois que la lutte contre la corruption a très mal débuté parce qu'il faudra d'abord mettre en place des structures.

Autre exemple, si vous prenez la douane de Malpasse, il n'y a pas un hangar où un camion qui y arrive peut débarquer sa cargaison pour que l'inspecteur de douane puisse faire son travail. Il n'y a pas les conditions de logements que demande le travail d'un douanier qui devrait dormir sur place afin qu'il n'y ait pas de contrebande à se faire de nuit, car on sait que la contrebande se fait généralement en dehors des heures de travail.

Quand un camion arrive a Malpasse, le déchargement se fait partiellement (c'est-à-dire à 25%) sur la chaussée et on ne saura jamais ce qui reste à l'intérieur. Cela favorise ceux qui veulent faire la contrebande puisqu'ils se retrouvent dans des conditions qui la facilitent.
Autre exemple encore, si vous prenez les ports de province, Jacmel est un port officiellement ouvert au commerce extérieur, mais il n'a pas un bureau de douane, et aucun douanier n'y est affecté.

Quand un bateau se présente au port de Jacmel, il faut pourtant le décharger. Je pense que le gouvernement devrait s'arranger de manière à réduire le nombre de port et doter les ports et les frontières d'infrastructures, y améliorer les conditions de travail et définir de manière claire les règles du jeu.
Une fois ces règles définies, « Sa w pran se paw » (tous ceux qui n'obéissent pas à ces règles tomberont sous les coups de la justice).

Aujourd'hui, dans ce pays où on a fait de l'immoralité un mode de vie depuis cinquante ans ; sous le régime de Duvalier la contrebande se faisait par les gens qui étaient au pouvoir. Jusqu'à présent la contrebande et la corruption sont parrainées par les gens au pouvoir ou proche du pouvoir. (Entre 2001 et 2004, entre 1991 et 1994 avec le scandale du riz des députés associés au pouvoir, on l'a bien vu). Il faut d'abord créer un nouvel environnement fait de moralité et ensuite, pour les affaires remontant jusqu'à une certaine période de temps X, décréter une amnistie pour tout le monde, comme cela se fait dans de très nombreux pays.

Dernier petit exemple de la corruption : les professionnels du pays ne paient pas d'impôt sur le revenu. Combien de médecins, d'avocats, d'ingénieurs, de notaires paient leurs impôts sur le revenu.


Je suis formellement contre cette idée de pointer du doigt seulement le secteur patronale qui contribue à faire fonctionner ce pays.

Le Nouvelliste: Quelque part, vous espérez que les cas de ces derniers temps et qui ont fait l'actualité soient des « Wake up calls » à la fois pour que l'Etat change sa façon de voir ce qu'il estime être les corrompus et à la fois pour que le secteur privé apprenne à se défende autrement... ?

REGINALD BOULOS : Je ne suis pas certain que cela sera perçu comme un wake up call.
D'abord, on est habitué dans ce pays avec « lèt monte, lèt desann ».
La manière dont ces affaires se passent prouve qu'il n'y a rien, pour qu'on en fait avant tout un tapage politique.

La lutte contre la corruption et la contrebande ne peut pas se faire dans un environnement de tapage politique. On en fait toute une histoire et le fait d'arrêter trois bourgeois qui, selon certains, était synonyme d'impunité, bien que ce n'était pas vrai, ne fait qu'assouvir les désirs qui existent toujours dans ce pays d'utiliser la lutte des classes, économiques dans ce cas précis, pour éviter de parler des vrais problèmes du pays.
J'estime que beaucoup plus que les cas d'arrestation, le cas dont j'ai été victime et par ailleurs blanchi, devrait être une indication sur une autre façon de faire les choses.

Premièrement, il faudra renforcer la justice. On ne peut pas réduire la justice à un commissaire, même quand le commissaire Gassant voudrait aller de l'avant, il va se heurter rapidement soit, aux problèmes liés à la corruption ou bien il se transformera en juge de paix, juge d'instruction, geôlier, commissaire du gouvernement, et finalement juge. Ce qui ne peut pas être fait. Donc nous introduisons la possibilité d'une corruption encore plus importante dans la manière dont on cherche à combattre la corruption.
La deuxième chose est qu'il faut aller vers un pacte. Le pacte de la lutte contre la corruption, ce dernier définirait les grandes lignes de la lutte contre la corruption :
1- définir les règles du jeu ;
2- étudier dans quelle perspective une amnistie serait possible. Deux côtés de l'amnistie : amnistie pénale et amnistie fiscale ;
3-criminaliser désormais l'évasion fiscale et la faute douanière, parce qu'aujourd'hui elle n'est pas criminalisée. Ce n'est pas une faute pénale. Donc en échange de l'amnistie il faudra aller vers la criminalisation ;
4- raffermir la qualité et la quantité des ressources humaines au niveau des services de la D.G.I. et de la douane ainsi que leurs conditions de travail pas seulement leur salaire mais en termes de qualité technique : il faut introduire et systématiser l'informatique. Je pourrais alors recevoir mon bordereau « on line » et l'imprimer afin de le présenter. Tout ceci demande une réflexion sérieuse sur un nouveau fonctionnement du service ;
Les investisseurs du secteur privé voient dans le fonctionnaire du secteur public comme un ennemi et vice versa. Il y a des pays comme le Salvador qui est sorti d'une guerre civile où il existe aujourd'hui un respect mutuel au niveau de ces deux catégories qui luttaient car ils ont compris que sans le partenariat de ces deux secteurs il n'y aura pas de solution à l'avantage du pays.


J'espère que ce qui se passe ces derniers temps sera un « Wake up call » mais pas un wake up pour que les choses continuent et qu'on pense que les gens vont payer leurs taxes. Il n'y a aucun pays où les gens ont envie de payer les taxes. Les gens paient leurs taxes parce qu'ils se retrouvent dans des conditions où il faut payer les taxes et par ailleurs ils voient l'utilisation de ces taxes.

Je ne dis pas qu'on ne devra pas payer les taxes parce qu'on ne voit pas leur utilisation, mais il faudra payer pour qu'on puisse avoir chacun « sa liberté d'expression », « lè ou peye, bouch ou vinn long » et on peut réclamer à ce moment là.
La première chose consistera à payer ses taxes afin d'avoir le droit de réclamer. Mais l'Etat devra nous mettre dans les conditions de le faire facilement sans avoir à payer quelqu'un pour avoir un bordereau. Je dois non seulement payer mon service et également payer quelqu'un pour un bordereau.

Le Nouvelliste : Le Parlement a été quelque part l'un des acteurs des derniers événements, vous croyez qu'au niveau de la législation il y a un travail important que le parlement peut faire ?

Reginald Boulos : Un travail énorme.
La réforme du tarif fiscal est l'un des points du pacte que je préconise. Imaginez-vous qu'une société anonyme, à la fin de sa journée de travail aura payé à l'Etat entre 44% et 50% de ses profits.

D'abord l'Etat haïtien prélève 30% dès le départ parce que nous tombons tous dans la marge des 30%. Mais dans la quantité restante pour les actionnaires, l'Etat prendra alors 20%. Donc étant donné que c'est 20% par rapport à 70% cela fera 14% (14%+30% = 44%).
Mais si je dois ajouter toutes les taxes que nous payons à l'Etat, c'est-à-dire les taxes sur la masse salariale, la taxe du FER et autres taxes, nous sommes aujourd'hui à 60% de taxation. [size=12][size=16]


A suivre http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=48247&PubDate=2007-09-07

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Message  Rodlam Sans Malice Sam 8 Sep 2007 - 23:13

Tande koze wi.medsen, injenyè, avoka pa peye taks sou revni yo epi yon ti malerez ki ap degaje l nan mache ajan kontribityon a souflete l sil pa peye taks .Yo di O zeta zuni moun rich pa peye taks men an ayiti menm saa pi red.Eske genyen taks sou chak bagay moun achte an ayiti?esle boutik yo bay resi sou chak bagay moun achte de fason pou leta kolekte taks sa yo sou vant ki fet nan magasen yo?

genyen yon bagay Doktè Boulos di la ki verite: nan tout peyi nanpren moun ki renmen peye sa yo dwe leta; men se leta ki pou mete bon jan biro ak anploye pou oblije tout moun nan peyi ya peye taks yo.Fè tout moun konnen obligatyon yo anver leta.Epi tou fok sitoyen yo wè sa taks yo regle nan peyi ya pou ba yo servis.Se pa kolekte taks pou ba depite machinn ;ba anbasadè bonis epi fatra pa ka ranmase nan la ri ya ;lopital pa genyen kabann ;lekol pa genyen ban pou ti moun chita;pa genyen wout ,ni yon bon aeroport tout kote .Lit kont koriptyon yan se depi nan palè Natyonal la poul komanse.
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