Meriken reklamen Ayiti yon ranson 30 milyon fri de la drog

Rico Ven 19 Oct 2007 - 16:05

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Haïti doit donner 30 millions aux Etats-Unis (Nouvelliste)

Alors que le gouvernement haïtien se lance dans une lutte acharnée contre le trafic des stupéfiants, la coopération haïtiano-américaine dans le cadre de cette lutte risque de rapporter gros à l'administration américaine. Le Département d'Etat américain exige, en effet, de l'Etat haïtien qu'il lui verse 30 millions de dollars américains, soit la valeur des biens des trafiquants de drogue haïtiens appréhendés par les agents de la Police nationale d'Haïti et la Drug Enforcement Agency (DEA). La nouvelle, rendue publique jeudi par Claudy Gassant, le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, s'est répandue comme une traînée de poudre, laissant pantois les Haïtiens. Selon le commissaire, 5 millions de dollars seront accordés en retour à Haïti dans le cadre d'un accord signé en l'an 2000 par les deux Etats. Une partie des biens trouvés sur place lors d'interpellations de présumés trafiquants de drogue aurait déjà été saisie par les agents de la DEA, tandis que leurs comptes bancaires auraient été gelés au bénéfice du Département d'Etat américain.

Cette décision du gouvernement de Bush intervient dans un contexte où l'Etat haïtien livre une bataille des plus fougueuses contre le trafic de la drogue, de la contrebande et de la corruption. Le président René Préval a toujours fait valoir sa volonté de lutter contre ces fléaux, les liant à la déstabilisation du pays. Il a maintes fois insisté sur la nécessité que les Etats-Unis accroissent leur aide aux pays aux prises avec le trafic illicite d'armes et de drogue. Préval a aussi plusieurs fois fait remarquer qu'Haïti ne produit ni ne consomme la drogue, arguant que le territoire fait surtout office de transit pour les trafiquants en raison du manque d'infrastructures pour le contrôle de ses côtes. Vaste presqu'île partagée par l'océan Atlantique au Nord et par la mer des Antilles au Sud, le territoire a souvent servi de plaque tournante à cause de sa position géographique privilégiée au coeur des Amériques et de la faiblesse de ses structures étatiques. En septembre 2007, Haïti et son voisin, la République dominicaine, faisaient partie d'une liste noire de territoires producteurs ou de transit de la drogue dressée annuellement par le Département d'Etat. En dépit de sa situation vulnérable, l'Administration Préval/Alexis s'était vue abandonnée à ses propres ressources dans cette lutte à armes inégales, dont la solution n'est pas pour demain. Etat en faillite, narco Etat, tels sont quelques-uns des qualificatifs attribués par certains à Haïti, confronté actuellement à d'énormes défis de développement et de sécurité.

Démobilisée en 1994, son armée attend encore d'être réhabilitée ou d'être officiellement dissoute. La police haïtienne, avec un effectif d'environ 8.000 agents pour 8.000.000 d'habitants, - soit un ratio bien inférieur à ceux considérés normaux en Amérique du Nord - ne peut encore assurer l'ordre partout dans le pays, constitué essentiellement de montagnes et de côtes.

L'aide américaine à Haïti pour l'exercice 2006-2007 a été fixée à 95 millions de dollars. Ce montant alimente en grande partie les ONG américaines. 75 millions vont dans la « lutte contre le Sida » via le PEPFAR et 20 millions dans des programmes de santé en général. L'USAID gère l'aide humanitaire américaine à Haïti.

piporiko Ven 19 Oct 2007 - 17:57

SE KAY KETANT BEAUDOIN

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