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PLAN AMERICAIN POUR HAITI,TRES ACTUEL

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Message  piporiko Jeu 8 Mai 2008 - 19:35

Le Plan Politique Américain pour Haiti
(Source: email from Ben Dupuy, Haiti Progres, Wed, 7 May 2008)

Dans l’édition précédente, vol 26 # 8, l’aspect économique du « Plan Américain pour Haïti » ou Plan néolibéral a été analysé par Ernst Verdieu au cours d’une conférence à la Fondation Toussaint Louverture à New York, Queens, le 10 mars 1985. Plan appliqué depuis sous la dictature de Jean Claude Duvalier à nos jours. Naturellement, il ne saurait y avoir aspect économique sans contexte politique.

Ce dit contexte, à cette époque, début des années 70, était dominé par le concept de libération prôné par le président nord-américain, le démocrate James Carter. Le capitalisme arrivé à son stade suprême aux Etats-Unis, d’impérialisme, était avide de nouveaux marchés pour non seulement exploiter une main d’œuvre à bon marché mais aussi pour maximiser ses profits et par ainsi déverser ses produits excédentaires subventionnés par l’Etat étasunien. Parce que ce système « anarchique » est toujours confronté à une surproduction. Dès lors, il faut trouver des pays ayant des gouvernements soumis pour « moderniser » l’Etat et appliquer une démocratie sur mesure.

C’est donc dans ce contexte que le président Jimmy carter pressurait le gouvernement haïtien de préparer le terrain pour l’application de leur plan. Il était demandé au dictateur Duvalier de renoncer à la présidence à vie, de « démocratiser » le régime etc… Et, pour en arriver là une opposition bourgeoisie face au macoutisme s’épanouissait avec le support de la presse dite indépendante ayant comme fer de lance Radio Haïti Inter avec à sa tête Jean Dominique et des journalistes comme Marcus Gracia, Marvel Dandin, Sony Bastien, Liliane Pierre Paul etc… Des politiciens aussi comme Sylvio Claude, Grégoire Eugène, Jean Jacques Honorat se prêtaient aussi au jeu de l’Empire pour critiquer la dictature à vie, aspect non négociable des représentants de la féodalité donc des macoutes. Et c’est pour cette raison avec l’élection du républicain Ronald Reagan en 1980, les macoutes se sont sentis rassurés par cet « allié » et ont organisé la répression de ce secteur suscité le 28 novembre 1980. Roger Lafontant chef de file du macoutisme disait ce jour là « bal la fini » ! Et, les journalistes et les politiciens les plus en vue ont été exilés. C’est en tenant compte de ce contexte que Ben Dupuy, au cours de cette conférence, analysait l’aspect politique du « Plan américain pour Haïti ».

Le plan politique américain

Ernst Verdieu vient de nous présenter le plan économique américain pour Haïti et il nous a bien montré que le département d’Etat ne l’a pas conçu uniquement pour notre pays.

Haïti est un des maillons dans l’ensemble des Caraïbes et de l’Amérique latine ; aussi son cas a-t-il été étudié spécifiquement, en détail, mais il ne faut jamais perdre de vue qu’il entre dans un contexte global. De même, faut-il ne pas se polariser uniquement sur le plan économique car sa réalisation passe elle-même par la mise en application d’un plan politique. En d’autres termes, l’un est subordonné à l’autre, il importe donc d’analyser au niveau politique le plan qu’ont élaboré les Etats-Unis pour Haïti. N’oublions pas en effet cette phrase qui synthétise parfaitement les rapports entre politique et économie : «La politique n’est autre que l’expression concentrée de l’économie».

Pour mettre en œuvre son plan économique, le gouvernement américain, nous a expliqué Verdieu, se trouve confronté à certains problèmes, et il se voit notamment dans l’obligation, selon ses propres termes, de «contourner» le gouvernement haïtien, celui-ci constituant un obstacle à la réalisation de ses objectifs. Cela est également vrai pour le plan politique ; là encore les Etats-Unis se heurtent à l’écueil que représente le régime duvaliériste. Il est très important d’en avoir clairement conscience. A quoi cela est-il dû, sachant pourtant qu’Haïti s’en est toujours remise aux Etats-Unis pour résoudre tous ses problèmes ? C’est que le gouvernement duvaliériste est une sorte d’aboutissement, découlant de toute l’histoire antérieure du pays. Et actuellement, les Etats-Unis en sont arrivés au stade où il s’avère nécessaire de moderniser le pays, de le transformer en un pays capitaliste. Bien entendu, pas un capitalisme indépendant, qui entrerait en compétition avec le système américain mais un capitalisme articulé, dans un rapport de dépendance, avec celui des Etats-Unis. Ce changement nécessaire des structures économiques pose inévitablement des problèmes avec le régime haïtien dans la mesure où celui-ci est le produit d’un système resté encore largement féodal, avec les caractéristiques intrinsèques à ce système, notamment l’arriération et l’obscurantisme.

Le propre même du capitalisme est la rationalité, l’efficacité, l’utilisation de la science et des techniques modernes, bien entendu dans le sens de ses intérêts et profits, mais ces méthodes de fonctionnement entrent nécessairement en conflit avec l’anarchie et la mentalité sous-développée qui caractérisent la gestion duvaliériste. Donc, au plan politique, les Etats-Unis sont aussi obligés de contourner en quelque sorte le régime, en envisageant parallèlement l’éventualité de s’en débarrasser. Mais de quelle façon et au profit de qui ? Cela signifierait-il un mieux-être pour le peuple haïtien ? A cet égard, les mesures envisagées au plan économique montrent en quel sens on s’oriente : le retrait de 400.00 ha de terres consacrés jusqu’alors à la production vivrière signifie une dépendance alimentaire totale vis-à-vis des Etats-Unis, le pays en étant réduit à la merci des surplus américains, des «kennedy». C’est donc l’entrée en matière et on peut prévoir que tout gouvernement un tant soit peu nationaliste accédant au pouvoir se trouverait directement soumis au chantage américain utilisant pleinement «l’arme alimentaire» pour l’obliger à plier. Ce qui montre une fois encore l’étroite corrélation entre plan politique et plan économique.

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Message  piporiko Jeu 8 Mai 2008 - 19:37

Sans entrer dans trop de détails, je dirai que le plan politique est déjà entré en application et l’exemple d’autres pays en Amérique latine nous en donne une idée. On peut remarquer actuellement qu’un peu partout ont lieu des «élections» pour remplacer des dictatures – le plus souvent militaires – par des régimes civils dits démocratiques. Notez bien que celles-ci ont fini de remplir le rôle qui leur était dévolu : implanter par le fer et par le feu le «capitalisme sauvage» des multinationales, ce qui s’est soldé par des dizaines de milliers de disparitions, la torture à grande échelle, etc., car il fallait briser le mouvement de masse, les revendications populaires et les régimes populistes à caractère nationaliste. Maintenant, il s’agit de mettre gentiment les militaires de côté, de les faire «rentrer dans leurs casernes» mais sans heurts, sans éclats, pour céder la place à une bourgeoisie décidée à s’accommoder avec l’impérialisme américain. Quant aux milliers de «disparus», ce n’étaient après tous que des «terroristes» et ils sont sacrifiés à l’autel de la «réconciliation nationale». Ce sont donc les démocraties «modérées», «respectables» qui prennent le relais et on peut le voir par exemple avec Alfonsin en Argentine ou Sanguinetti en Uruguay. Cependant, si dans les pays du cône Sud – pour des raisons historiques dans lesquelles nous ne pouvons entrer ici – on réussit temporairement à désamorcer l’explosion populaire par ce type de démocratie, en Amérique centrale il semble plutôt que la bombe qu’on cherche à désamorcer explose brutalement entre les mains. Et Haïti fait partie de cette région.

Pourquoi cette différence ? Dans les grands pays d’Amérique du Sud, la bourgeoisie nationale avait déjà en quelque sorte «déblayé le terrain», en ce sens que les gouvernements populistes avaient réussi en grande partie à évincer politiquement l’oligarchie agraire ; aujourd’hui, l’impérialisme peut donc plus facilement imposer à l’oligarchie une solution «démocratique bourgeoise».

Par contre en Amérique centrale, c’est encore le règne des Somoza – jusqu’à il y a peu de temps – ou des Duvalier, c’est-à-dire des dictatures féroces représentant l’oligarchie agraire, et ces pouvoirs n’entendent rien, ne comprennent rien, sinon qu’ils sont là et qu’ils y resteront, coûte que coûte. C’est contre ce récif que le plan politique américain vient de se heurter.

Les Etats-Unis font pression sur le régime Duvalier, espérant le forcer à un semblant d’élections et faire petit à petit des avancées selon la technique du grignotage. Duvalier, lui, n’a rien à perdre à se prêter à cette comédie, il a besoin d’argent et «l’aide» passe encore par un certificat de «bonne conduite». Mais ensuite il viendra doublement à la charge et tout sera à recommencer.

Cependant, en Haïti comme ailleurs l’opposition de droite, la bourgeoisie, cherche toutes les occasions pour créer une brèche – à son propre profit – dans le pouvoir autocratique et elle est on ne peut mieux disposée à aménager de concert avec l’impérialisme une transition sous son égide pour le remplacement de la dictature, sans peut-être se rendre compte que c’est là un jeu dangereux, qui pourrait très mal finir pour elle… Bien entendu, ce mouvement qui se développe actuellement en Haïti crée des conditions favorables à la conscientisation des masses car toute tentative d’élargissement d’un pouvoir dictatorial entraîne le dépassement du cadre auquel on veut le circonscrire, par exemple cela brise la peur car le pouvoir n’est plus perçu comme un roc impossible à ébranler, des fissures apparaissent, signe de faiblesse. Ainsi le travail qu’actuellement l’Eglise mène un peu partout dans le pays est extrêmement important car, pourrait-on dire, elle «laboure le terrain» sur lequel on pourra semer.

Mais arrivera un moment où le mouvement de démocratisation sera bloqué parce que Duvalier prendra peur, et il reviendra à la seule politique en laquelle il croit vraiment : celle de la répression sauvage, de la terreur.

Alors – et c’est ce que l’on peut prévoir dès maintenant sans attendre d’être devant le fait accompli – le plan politique américain se révélera inapplicable car l’oligarchie n’entendra même pas céder la place à la bourgeoisie.

A notre avis, il serait donc préférable de travailler à une vraie solution plutôt que de renforcer – consciemment ou non – le plan politique américain. A cet égard, on peut s’interroger par exemple sur la Conférence du 10 février 1985 à New York, plus exactement sur ce qui a engendré pareille initiative. N’entrait-elle pas en définitive dans le plan américain ? Qu’est-ce qui nous fait émettre pareille hypothèse ? Plusieurs facteurs. Ces initiatives – conférence, déclaration – se font au moment même où un climat d’attente, de changements, est créé en Haïti : rumeurs d’élections, annonce de légalisation des partis politiques, en d’autres termes orchestration du plan conçu par les Etats-Unis pour Haïti. D’autre part – on ne peut pas ne pas le remarquer – la gauche a été dans son ensemble exclue à priori de cette réunion qui, selon ses signataires, devrait pourtant préluder à une «conférence de l’opposition». Et notons bien que l’exclusion de la gauche constitue un facteur essentiel du plan américain. Les Etats-Unis ont leur conception propre de ce qu’ils entendent par opposition et ils ne traitent qu’avec ce que l’on appelle opposition «modérée», c’est-à-dire la droite puisque tout ce qui se situe au-delà de ce secteur est assimilé aux «communistes», aux «terroristes», conception joignant au fond celle des Pinochet ou Duvalier. Enfin, en rapport avec la Déclaration même issue de cette réunion du 10 février, n’aurait-il pas été nécessaire pour souligner d’emblée une entière opposition au plan économique américain dont on s’accorde à reconnaître qu’il a des conséquences désastreuses pour le pays ?

Tout à l’heure, Ernst Verdieu a parlé de mémorandum dans lequel seraient inclus d’autres points mais il nous semble vital qu’une déclaration soit émise en fonction de critères essentiels et on en arrive toujours à la même conclusion : le plan américain pour Haïti est un plan de domination impérialiste, exécuté jusqu’à présent par Duvalier que la droite s’offre actuellement à relayer. Il nous faut toujours raisonner dialectiquement : si d’un côté la dictature se révèle un obstacle pour la pénétration impérialiste en Haïti – Duvalier représentant, comme nous l’avons dit, l’obscurantisme féodal – de l’autre il reste jusqu’à présent un mal nécessaire pour les Etats-Unis, tant qu’ils n’auront pas trouvé une solution meilleure pour leurs propres intérêts. Une question comme la cession éventuelle du Môle St Nicolas pour l’établissement d’une base américaine est une question cruciale qu’on ne peut passer sous silence ou ignorer. C’est là ce qui permet en définitive de se rendre compte si on lutte pour l’indépendance réelle du pays ou si l’on souscrit plutôt à la stratégie américaine en évitant de poser des questions «gênantes», «embarrassantes», qui pourraient déplaire au département d’Etat.

Ce sur quoi nous voudrions attirer l’attention, c’est l’inconséquence de la droite qui, même si elle fait de belles déclarations de principe où certaines revendications démocratiques fondamentales sont posées, les oublie rapidement pour se précipiter dans n’importe quelle parodie électorale, pourvu qu’on veuille bien lui faire une petite place.
Nous ne disons pas que l’on doive bannir à priori toute participation à un processus électoral, même s’il s’agit d’élections dans le cadre anachronique d’une présidence-à-vie qui reste une question de principe fondamentale à poser. Mais à cet égard on peut prendre deux positions :

* soit se courber devant le plan politique américain préconisant dans un premier temps un réaménagement de la dictature à l’intérieur d’un espace politique restreint prévoyant l’intégration d’une droite pro-impérialiste, laquelle pourrait par la suite se substituer à la dictature elle-même pour gérer plus efficacement les intérêts américains ;

* - soit imposer des normes démocratiques dignes de ce nom, permettant le fonctionnement sans discrimination de tous les partis et tendances politiques en Haïti.
En général, les partisans du plan américain rationalisent leur position en laissant entendre qu’Haïti ne peut aspirer qu’à une certaine «autonomie», vu «l’inter-dépendance» régissant les rapports entre nations. Sans entrer dans la sémantique, on doit noter que ce terme d’inter-dépendance est utilisé en fait par les organismes financiers pour masquer la dépendance des pays sous-développés à l’égard des grands pays capitalistes. Il est vrai – et ceci est une toute autre question – qu’aucun pays ne peut vivre, en autarcie, qu’il doit entretenir des rapports d’échange avec les autres nations mais lorsqu’on lui impose des conditions défavorables, lorsqu’on lui dicte quelle voie doit prendre son propre développement, il n’y a plus «inter indépendance» mais dépendance, c’est-à-dire une mise en tutelle et une subordination. Pourquoi lutter pour l’indépendance nationale si l’on ne peut envisager que de bénéficier d’une petite marge d’autonomie, comme les esclaves recevaient d’un «bon» maître un peu de liberté à l’intérieur de la servitude ? Comme Haïti est un petit pays, certains pensent qu’il est destiné à tomber inévitablement sous la férule d’un maître. Mais Cuba et le Nicaragua ont justement accompli leur révolution pour être maîtres chez eux, pour leur souveraineté pleine et entière et si des combattants luttent et meurent aujourd’hui au El Salvador, ce n’est sûrement pas pour un certain degré d’autonomie ; ils luttent pour choisir eux-mêmes l’orientation politique et économique de leur pays, pour décider en peuple libre et indépendant.

En fait, que ce soit au niveau économique ou politique, prédomine encore largement cette idée que rien ne peut se faire en dehors de Washington. Sans le département d’Etat, point de salut !

Disons pour terminer que le plan politique américain ne peut au départ que séduire la droite. Il répond en effet à ses aspirations au pouvoir en tant que bourgeoisie qui est tout autant désireuse d’en finir avec l’autocratie que de ne pas se laisser déborder par le mouvement populaire. Il est donc pour elle préférable de faire un accommodement au sommet avec Washington en utilisant les pressions américaines plutôt que d’agir à la base – à partir des revendications populaires. Cependant, cette droite doit être consciente :

1. qu’elle est perçue par le pouvoir comme un danger immédiat, représentant le prochain relais aménagé par les Etats-Unis – ce qui valut à Aquino d’être assassiné à son retour aux Philippines.

2. Qu’en conséquence, croyant manœuvrer intelligemment, elle risque d’être le dindon d’une sinistre farce, les Etats-Unis ne pouvant la protéger des excès d’une dictature, restant dans une certaine mesure incontrôlable.

De plus, elle se doit au moins de respecter ses propres principes, ceux d’une démocratie politique ouverte à tous.

La gauche, quand à elle, ne doit jamais perdre de vue que sa lutte reste axée sur la libération nationale et sociale. A partir de là, son rôle est d’utiliser toute nouvelle conjoncture en fonction des possibilités qu’elle lui offre pour l’avance du mouvement populaire, sans se laisser obnubiler ou absorber par cette conjoncture. Et plusieurs exemples montrent clairement l’aboutissement des plans américains, plus précisément en Amérique centrale et dans les Caraïbes : toutes les tentatives d’aménagement ou de rechange des dictatures finissent par déboucher sur une impasse si bien qu’en définitive les forces politiques modérées n’ont plus d’autre choix qu’entre opter ouvertement pour le soutien de la dictature ou s’intégrer au mouvement de masse.

Cela est illustré clairement au El Salvador avec un Duarte, démocrate-chrétien qui se fait la «caution démocratique» d’une dictature contrôlée en fait par les militaires, tandis que le social démocrate Guillermo Ungo, après des vaines tentatives de participer au gouvernement, s’est finalement rallié à la lutte de guérilla du FMLN.

En Haïti, si par miracle le régime acceptait une vraie ouverture démocratique avec libre fonctionnement de tous les partis politiques sans exclure des syndicats, associations, etc., retour de tous les exilés sans discrimination, possibilité de mener un véritable travail politique, nous accepterions ces conditions, nous permettant de faire avancer beaucoup plus rapidement la lutte des masses. Mais il ne faut pas rêver. Non seulement cela reste du domaine de l’utopie mais il est à prévoir que même la collaboration entre l’autocratie et la bourgeoisie s’avérera impossible et aboutira à un éclatement.

Il nous faut donc nous préparer pour ce moment, être prêts à aborder ce carrefour historique où les tentatives de collaboration, de transition douce s’étant soldées par un échec, le plan politique américain ayant piteusement échoué, il n’y aura d’autre voie que celle pour laquelle ont opté les vrais démocrates et révolutionnaires salvadoriens. Les masses, plus expérimentées, plus mûres politiquement, y seront prêtes, un leadership révolutionnaire doit être prêt à les guider.

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