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De chefs de gang à chefs d'entreprise: pari tenu

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De chefs de gang à chefs d'entreprise: pari tenu Empty De chefs de gang à chefs d'entreprise: pari tenu

Message  gwotoro Mer 9 Juil 2008 - 20:04

De chefs de gang à chefs d'entreprise: pari tenu

Par Andrea Paracchini | Reporters d'espoir | 09/07/2008 | 00H55

Former des gangsters: c'est l'idée de deux businessmen qui ont monté une école de commerce à la prison de Bryan, au Texas.

Considérer qu'un chef de gang a d'excellentes capacités managériales, c'est l'idée de Catherine et Steve Rorh, qui ont lancé un programme de formation entrepreneuriale pour les détenus en fin de peine d’une prison texane.

Habituellement, si un cadre de la finance franchit les portes d’une prison, c’est parce que il a été pris en flagrant délit, en train de détourner des fonds ou de falsifier des bilans. Mais quand en 2004, Catherine Rohr et son mari Steve, jeune couple de professionnels du business, entrent dans la Hamilton Unit de Bryan (Texas), c'est pour une toute autre raison: le lancement d'une école de commerce pour détenus en fin de peine.

Fini les soirées foot à la télé et les séances de musculation

L’idée est venue à Catherine après un constat à la fois surprenant et typiquement américain. Avec une désarmante simplicité, elle explique:

"Qui, mieux qu’un chef de gang ou un dealer rompu, sait prendre des risques, gérer des employés, faire tourner les affaires ?"

A la croire, maints criminels posséderaient toutes les capacités managériales qui font d’un individu un "successful businessman." Comme dans toutes les écoles de commerce, la sélection des candidats désireux de participer au programme est rude: le Pep ("Prison entrepreneurship program") est une chance que les détenus doivent mériter.

Pour y participer, il leur faut remplir un formulaire d’admission très pointu de quinze pages avant de passer quatre tests et onze entretiens visant à mesurer leur motivation et leurs capacités entrepreneuriales. Les candidats admis suivent en suite trois cent cinquante heures de cours pendant quatre mois. Tenir le rythme pour ne pas se faire expulser du programme les oblige à renoncer aux soirées football à la télé, aux séances de musculation et à tant d’autres activités.

En échange, la formation à laquelle ils accèdent est de très haut niveau, basée sur les cursus des universités les plus prestigieuses. Des rencontres hebdomadaires sont organisées avec des PDG, professionnels du capital-risque et directeurs de banque qui interviennent bénévolement dans le Pep. A tout cela s’ajoute l’accompagnement proposé par les étudiants de plusieurs MBA, dont celui de Harvard et de Stanford.

Une floraison de PME pour de rares retours en prison

Au terme de la formation, les détenus-élèves présentent leur plan de création d’entreprise et participent à une vraie cérémonie de remise de diplôme "à l’américaine". Entre 2004 et 2007, 370 d'entre eux ont pu jeter leur chapeau en l'air et 41 ont même réussi à lancer leur propre entreprise, en ouvrant des petits commerces ou en se lançant dans l'artisanat. Ces créateurs sont accompagnés dans le cadre des réunions de travail à la Rice University de Houston ou à l'université de Dallas, organisées par le Pep après la sortie de prison. Le Pep a également noué des relations avec des spécialistes des petites et moyennes entreprises (PME) et des bailleurs de fonds agréés à Houston, Dallas et Fort Worth.

Si tous les diplômés ne montent pas leur entreprise, la plupart (288 diplômés, soit 78%) trouve tout de même un emploi. Une réinsertion réussie: alors que le Legislative budget board de l'Etat du Texas indique un taux de récidive proche de 30%, seulement une dizaine d'élèves du Pep sont retournés derrière les barreaux. Des résultats non négligeables qui ont valu au programme le prix du “Most Innovative Program” ("le programme le plus innovant"), remis en 2007 par le Texas department of criminal justice (Département de justice du Texas).

Quant à ses financements, le programme n’a jamais touché la moindre subvention publique. Son budget (2,6 milions d'euros en 2008) est assuré par des fondations (49%), des particuliers (37%), et des entreprises (14%). "Et parmi les donateurs, il y a même des anciens diplômés du programme", tient à rappeler Catherine Rohr, qui aujourd'hui, partage sa vie entre les cours du Pep et les séminaires et conférences qui l’amènent à sillonner le pays pour présenter son projet à des chefs d’entreprises, des associations de bénévolat, ou des philanthropes.




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