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Haiti en Marche: Pourquoi ne pas relâcher Cuba qui n'est plus une menace?

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Message  gwotoro Lun 19 Jan 2009 - 20:05

Pourquoi ne pas relâcher Cuba qui n'est plus une menace?</B>

PORT-AU-PRINCE, 10 Janvier - Vendredi (9 janvier) une réception avait lieu à la résidence de l'ambassadeur de Cuba en Haïti à laquelle ont assisté le Président René Préval, le Premier ministre Mme Michèle Pierre-Louis ainsi que les chefs de presque toutes les missions diplomatiques étrangères (Amérique latine, Union européenne etc). Il ne manquait que l'Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti.

50 ans que le petit Etat communiste cubain continue à défier la grande république étoilée. Qu'en reste-t-il aujourd'hui?

Eh bien, tout a changé. Y compris le fond du conflit Washington-La Havane. On pourrait presque dire qu'il ne reste plus aujourd'hui que l'humain et son orgueil. L'ego compte pour au moins 50 pour cent dans le blocage persistant entre les deux adversaires du temps aujourd'hui révolu de la Guerre Froide (de 1947 à la disparition de l'Etat soviétique en 1991).

En effet, la position des deux camps se résume grosso modo en ceci. Les Etats-Unis accusent Cuba d'exporter le communisme. Donc celui-ci est placé en isolement pour qu'il ne contamine pas les autres pays de la région. Embargo (en 1962 après nationalisation par Fidel Castro de compagnies américaines dans l'île) et Cuba expulsé de l'Organisation des Etats Américains (OEA).

De son côté, Cuba dénonce l'embargo américain qui confine, selon La Havane, au rang de " blocus " et accuse l'administration américaine de n'avoir jamais renoncé à rétablir son hégémonie sur l'île. Soit par une invasion militaire, soit par de constantes manœuvres de déstabilisation.

Mais après cinquante ans, et que beaucoup d'eau eût coulé sous les ponts (dont le plus important est la disparition du bloc soviétique et la métamorphose du communisme chinois en la plus grande machine de production capitaliste de la terre), que reste-t-il des accusations de part et d'autre?


Obama promet d'alléger certaines dispositions de l'embargo...

Disons tout de suite que le plus évident reste l'embargo américain et qui a été même renforcé par l'administration du président sortant George W. Bush, dont on sait qu'elle a compté de nombreux faucons, y compris du secteur anti-castriste et/ou cubain-américain.

Cependant le président élu Barack Obama a promis d'alléger certaines de ses dernières dispositions telles que la limitation du nombre de transferts que les ressortissants cubains aux Etats-Unis peuvent envoyer à leurs parents dans l'île, ainsi que du nombre de voyages qu'ils peuvent effectuer.

Mais Obama ne parle pas de lever l'embargo.

De son côté, Raul Castro, 76 ans, qui a succédé officiellement en février 2008 à son frère Fidel Castro, 82 ans et malade, à la tête de l'Etat cubain, a insisté qu'il est prêt à rencontrer le nouveau président des Etats-Unis mais " d'égal à égal. "

La différence avec Cuba est qu'il n'est pas l'Albanie ou la Roumanie ou le Laos, c'est-à-dire des satellites susceptibles de s'écrouler dès que disparaît la superpuissance régionale.


Personne ne veut de la destruction de Cuba...

Le Cuba révolutionnaire n'a pas seulement survécu à l'embargo américain, mais aussi et surtout à la chute de l'empire soviétique qui constituait sa principale ressource.

C'est que personne ne veut de la destruction de Cuba qui, malgré ses difficultés immenses, présente aussi des acquis non seulement pour son peuple mais pour tout le continent. En santé, éducation, protection de l'environnement, Cuba n'a rien à envier aux pays les plus riches.

Mais revenons aux deux accusations initiales et supposées constituer le nœud du conflit:

. Cuba menaçant d'exporter le communisme dans les pays de la région.

Or c'est à un mouvement tout à fait opposé qu'on semble assister aujourd'hui.

Le président Raul Castro a été reçu chaleureusement à un récent sommet Amérique latine - Caraïbe qui s'est tenu au Brésil où les dirigeants sud-américains, presque tous aujourd'hui des adeptes du socialisme démocratique, ont condamné l'embargo américain et assuré Cuba de leur solidarité.


La menace posée par le communisme cubain n'est plus...

Aucun de ces pays ne craint aujourd'hui une quelconque infiltration révolutionnaire cubaine. On parle aujourd'hui d'une Amérique latine dont tous les gouvernements sont élus démocratiquement, en voie d'une intégration régionale avancée mais sans aucune visée idéologique et seulement aspirant à se transformer en l'un des pôles économiques les plus importants de la planète.

Avec ses homologues au sommet de Salvador de Bahia, le 16 décembre dernier, Raul Castro a parlé échanges techniques, énergétiques, commerciaux et culturels.

Donc la menace posée par le communisme cubain n'est plus de mise.

. Cuba de son côté a chaque jour moins de raisons de redouter une nouvelle invasion américaine. La dernière avait lieu le 15 avril 1961 quand des opposants à la révolution cubaine débarquèrent avec l'aide et le matériel de la CIA américaine pour reprendre l'île aux castristes.

Ce fut l'historique victoire de la Baie des Cochons pour le régime de Fidel Castro. Défaite pour le président John Fitzgerald Kennedy sous l'administration duquel l'invasion a eu lieu. Peu après, le 7 avril 1962, fut mis en place l'embargo commercial, économique et financier et décrit par Cuba sous le terme de " bloqueo " (blocus).


La crise des missiles...

Fidel Castro se tourna alors vers les Soviétiques. Ceux-ci en profitèrent pour commencer l'installation à Cuba d'une batterie de missiles balistiques.

Un avion espion américain en fit la découverte. Ce fut la fameuse crise des missiles (octobre 1962) qui mit le monde entier aux portes d'un conflit nucléaire.

Kennedy releva le défi et ordonna au Premier ministre Nikita Khrouchtchev d'enlever tous les missiles.

Le monde entier retint son souffle.

Grâce à des négociations en coulisse (" back channel diplomacy "), la crise fut dénouée avec l'acceptation par Moscou d'enlever les missiles en échange d'un engagement américain de ne plus tenter d'envahir militairement Cuba.


La mission du Général Sheean...

D'autre part, en 1998, c'est-à-dire 36 ans plus tard, un général américain à la retraite, John Sheean, fut dépêché à Cuba (avec l'autorisation des autorités cubaines) pour y conduire une importante investigation.

Sa conclusion: Cuba ne constitue plus une menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

Le Général Sheean avait passé une semaine entière dans l'île en compagnie du ministre cubain de la défense, Raul Castro, il a dîné avec Fidel Castro. C'est le plus haut gradé américain à avoir mis les pieds à Cuba depuis la révolution de 1959.

Rendant compte de sa mission devant le Congrès, le 29 Mars 1998, John Sheean, accompagné du secrétaire américain à la défense, a décrit les Forces armées révolutionnaires cubaines comme un corps essentiellement défensif (et sans aucune ambition d'expédition étrangère) et ne posant non plus aucune menace d'armement chimique ou biologique - ni même d'exode massif en direction des Etats-Unis comme la crise de Mariel en 1980.

Naturellement les anti-castristes de Miami (et leurs élus au Congrès américain) se déchaînèrent.


La carte de l'embargo!...

Or voici que pour la première fois depuis l'élection de Ronald Reagan en novembre 1980, les exilés cubains ont voté majoritairement le 4 novembre 2008 en faveur du candidat démocrate Barack Obama.

Ainsi les bruits de sabre ont singulièrement diminué des deux côtés du golfe de Floride sinon en beaux discours. Mais reste l'embargo.

La Havane, en bon stratège, joue à fond cette dernière carte. C'est la levée de l'embargo ou rien, laisse entendre Raul Castro. Nous n'accepterons pas de cadeau. Nous ne sommes pas en train de mendier! Selon le président cubain, l'embargo a coûté à son pays (en 45 ans) pas moins de 89 milliards de dollars.

Obama, dans une approche stratégique non moins intelligente, promet de lever les dernières dispositions qui ont rendu l'embargo moins populaire aussi du côté des exilés cubains, empêchés que sont ces derniers d'envoyer suffisamment d'argent à leurs proches à Cuba ou de visiter leurs vieux parents restés au pays.

Mais au fond, la question fondamentale qui était la menace communiste n'existe plus. Et Washington lui aussi l'a admis.


Des acquis aussi pour tout le reste du continent...

Le reste devrait donc pouvoir se régler autour de la table de négociations (préférablement dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU qui plaide depuis plusieurs années pour la levée de l'embargo américain, et sous le parrainage de pays crédibles comme le Brésil, le Chili, le Canada et ceux du Caricom).

Et s'il le faut aussi devant les tribunaux pour régler les plus sérieuses des réclamations issues de la nationalisation de certains biens de capitalistes cubains et/ou américains.

Car désormais il n'y a plus aucune raison valable pour continuer à faire souffrir ce peuple courageux et ingénieux qui n'aspire sans doute qu'à la même démocratie dont jouissent ses congénères sud-américains.

En préservant ceux des acquis de ces cinquante dernières années qui importent autant pour le peuple cubain lui-même que pour tout le reste du continent.

Haïti en Marche, 10 Janvier 2008

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Message  Invité Lun 19 Jan 2009 - 23:10

elephant


Dernière édition par benlatay le Dim 6 Sep 2009 - 20:29, édité 1 fois

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Message  ed428 Mar 20 Jan 2009 - 19:57

Jodia ya prezidan Obama deklare ke li pre poul antann li ak lot peyi ki vle libete ak lape. Li te deja di pandan kanpay elektoral la ke li gen entansyon relax anpil lan obstak ke prezidan Boush te enpoze sou kominote kiben an. Li ta bon si gouvenman kastwo a te voye yon siyal positiv ki ta fasilite yon sot de detant ant de peyi yo.

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