Région métropolitaine / Pluies / Port-au-Prince : effondrement, eau, boue et imm
2 participants
Page 1 sur 1
Région métropolitaine / Pluies / Port-au-Prince : effondrement, eau, boue et imm
Région métropolitaine / Pluies / Port-au-Prince : effondrement, eau, boue et immondices
Depuis samedi, les riverains de la rue Boucard (Bois-Patate), ne dorment que d’un œil, suite à l’effondrement d’un drain métallique qui a emporté une partie d’une maison, construite en dehors des normes. Au-delà des inquiétudes et des craintes, les autorités de l’État en appellent à la responsabilité citoyenne.
Le directeur du Service des entretiens ruraux et urbains du ministère des Travaux publics, Transports et Communication (MTPTC), Joiséus Nader, met en cause l’irresponsabilité citoyenne dans l’effondrement du drain métallique qui longe la rue Boucard.
« C’est le résultat d’un mauvais comportement de la part des habitants. Des gens ont construit des maisons, déversé leur fosse septique dans le voisinage du drain. Rouillé, le matériel a cédé », argumente-t-il dans une interview mardi au Matin.
À l’approche des lieux, le constat est désolant. Les eaux usées provenant d’une douzaine de tuyaux en PVC se déversent dans l’espace aujourd’hui devenu un dépotoir. Par ailleurs, l’habitation en question est menacée de déchaussement comme on peut s’en rendre compte avec les poteaux en béton qui ont perdu pied. Rappelons que, lors de l’effondrement, un jeune homme se trouvait à l’intérieur de cette résidence, amputée de sa galerie après le drame de samedi.
Youri Zéphirin, propriétaire de la maison, informe que depuis 2006 il y avait un creux sur le drain. « Des démarches auprès des MTPTC, des annonces dans les médias, sont restées sans issue jusqu’au jour où l’effondrement s’est produit », déplore-t-il.
Depuis cet incident, la rue Boucard est coupée de la circulation automobile. Seuls les piétons arrivent encore à se frayer un passage. Certains craignent d’ailleurs pour leur vie. Cependant, Joiséus Nader garantit que, dans 15 à 22 jours, tout sera remis en ordre. Nader invite la population à la patience. « Le ministre s’est rendu sur les lieux et nous avons fait l’évaluation », affirme-t-il.
D’un autre côté, Port-au-Prince est en proie à de graves problèmes d’assainissement et de drainage. Martissant, Bicentenaire, la Saline, Avenue Marie-Jeanne … sont submergés à la moindre averse. Après la pluie de samedi dernier, un citoyen voulant traverser la rue Monseigneur Guilloux, à proximité du Palais national, raconte qu’il a dû payer les services d’un passeur. L’ampleur des eaux en furie oblige.
Au Champ de Mars, l’eau est montée de plusieurs centimètres. Même constat au niveau de la ravine Pintade obstruée par des objets divers : matelas, pneus d’automobiles, carcasses de véhicule. Les habitants ont converti la ravine en décharge.
Le responsable du service des entretiens ruraux et urbains précise que des travaux de curage des dalots s’effectuent généralement. Ces travaux ont débuté avant même la saison cyclonique et ont consisté en : réparation de la chaussée, intervention ponctuelle dans des ravines, travaux de protection des berges, construction de la rue Jean-Gilles, située sur la route de l’aéroport, création d’un exutoire à la Saline, etc.
Des travaux spécifiques s’effectuent également à l’aéroport international, curage intérieur, construction d’un canal dans la zone de clôture ouest pour évacuer les eaux de pluie. Depuis le début des activités, plus de 300 000 m3 de déblais ont été enlevés, notamment à la rue Capois, Fontamara, Boulevard Toussaint Louverture, Canapé-Vert, Carrefour-Feuille, Route des dalles, etc.
Mais ces réalisations ne sont pas de nature à changer la perception de la population. Nombre de rues de la capitale et des zones environnantes sont défoncées. Dans certains cas, l’on se demande s’il y a un service d’assainissement. On sait par ailleurs que le Fonds d’entretien routier (FER) existe. Mais le décor poignant qu’offre le paysage environnemental de Port-au-Prince à la moindre averse : des tonnes de boue, des dépôts de détritus solides, des alluvions dans les rues, renforcent l’impression de l’inexistence d’un tel service.
En guise de réponse, Joiséus Nader prévient que le MTPTC n’est pas le ministère de l’Environnement, encore moins la mairie. « Il faut que chaque entité prenne sa responsabilité pour faire d’Haïti un espace vivable », estime-t-il.
Par Ladenson Fleurival
mercredi 23 septembre 2009
Depuis samedi, les riverains de la rue Boucard (Bois-Patate), ne dorment que d’un œil, suite à l’effondrement d’un drain métallique qui a emporté une partie d’une maison, construite en dehors des normes. Au-delà des inquiétudes et des craintes, les autorités de l’État en appellent à la responsabilité citoyenne.
Le directeur du Service des entretiens ruraux et urbains du ministère des Travaux publics, Transports et Communication (MTPTC), Joiséus Nader, met en cause l’irresponsabilité citoyenne dans l’effondrement du drain métallique qui longe la rue Boucard.
« C’est le résultat d’un mauvais comportement de la part des habitants. Des gens ont construit des maisons, déversé leur fosse septique dans le voisinage du drain. Rouillé, le matériel a cédé », argumente-t-il dans une interview mardi au Matin.
À l’approche des lieux, le constat est désolant. Les eaux usées provenant d’une douzaine de tuyaux en PVC se déversent dans l’espace aujourd’hui devenu un dépotoir. Par ailleurs, l’habitation en question est menacée de déchaussement comme on peut s’en rendre compte avec les poteaux en béton qui ont perdu pied. Rappelons que, lors de l’effondrement, un jeune homme se trouvait à l’intérieur de cette résidence, amputée de sa galerie après le drame de samedi.
Youri Zéphirin, propriétaire de la maison, informe que depuis 2006 il y avait un creux sur le drain. « Des démarches auprès des MTPTC, des annonces dans les médias, sont restées sans issue jusqu’au jour où l’effondrement s’est produit », déplore-t-il.
Depuis cet incident, la rue Boucard est coupée de la circulation automobile. Seuls les piétons arrivent encore à se frayer un passage. Certains craignent d’ailleurs pour leur vie. Cependant, Joiséus Nader garantit que, dans 15 à 22 jours, tout sera remis en ordre. Nader invite la population à la patience. « Le ministre s’est rendu sur les lieux et nous avons fait l’évaluation », affirme-t-il.
D’un autre côté, Port-au-Prince est en proie à de graves problèmes d’assainissement et de drainage. Martissant, Bicentenaire, la Saline, Avenue Marie-Jeanne … sont submergés à la moindre averse. Après la pluie de samedi dernier, un citoyen voulant traverser la rue Monseigneur Guilloux, à proximité du Palais national, raconte qu’il a dû payer les services d’un passeur. L’ampleur des eaux en furie oblige.
Au Champ de Mars, l’eau est montée de plusieurs centimètres. Même constat au niveau de la ravine Pintade obstruée par des objets divers : matelas, pneus d’automobiles, carcasses de véhicule. Les habitants ont converti la ravine en décharge.
Le responsable du service des entretiens ruraux et urbains précise que des travaux de curage des dalots s’effectuent généralement. Ces travaux ont débuté avant même la saison cyclonique et ont consisté en : réparation de la chaussée, intervention ponctuelle dans des ravines, travaux de protection des berges, construction de la rue Jean-Gilles, située sur la route de l’aéroport, création d’un exutoire à la Saline, etc.
Des travaux spécifiques s’effectuent également à l’aéroport international, curage intérieur, construction d’un canal dans la zone de clôture ouest pour évacuer les eaux de pluie. Depuis le début des activités, plus de 300 000 m3 de déblais ont été enlevés, notamment à la rue Capois, Fontamara, Boulevard Toussaint Louverture, Canapé-Vert, Carrefour-Feuille, Route des dalles, etc.
Mais ces réalisations ne sont pas de nature à changer la perception de la population. Nombre de rues de la capitale et des zones environnantes sont défoncées. Dans certains cas, l’on se demande s’il y a un service d’assainissement. On sait par ailleurs que le Fonds d’entretien routier (FER) existe. Mais le décor poignant qu’offre le paysage environnemental de Port-au-Prince à la moindre averse : des tonnes de boue, des dépôts de détritus solides, des alluvions dans les rues, renforcent l’impression de l’inexistence d’un tel service.
En guise de réponse, Joiséus Nader prévient que le MTPTC n’est pas le ministère de l’Environnement, encore moins la mairie. « Il faut que chaque entité prenne sa responsabilité pour faire d’Haïti un espace vivable », estime-t-il.
Par Ladenson Fleurival
mercredi 23 septembre 2009
Maximo- Super Star
-
Nombre de messages : 3182
Localisation : Haiti
Loisirs : football - Gagè
Date d'inscription : 01/08/2007
Feuille de personnage
Jeu de rôle:
Re: Région métropolitaine / Pluies / Port-au-Prince : effondrement, eau, boue et imm
Le boulevard Harry Truman méconnaissable
Jamais le boulevard Harry Truman n'a été en si mauvais état. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale depuis quelque temps est, de l'avis des usagers, responsable de cette situation où tout se mélange. L'eau sale et puante, détritus de toutes sortes, odeurs nauséabondes, les enfants qui vont à l'école, les passants, les étalagistes...
Plus de trois jours après les pluies qui se sont abattues sur la capitale, rien n'est fait pour faciliter la reprise des activités au boulevard Harry Truman alors que, tous les jours, des enfants doivent emprunter cette voie pour aller à l'école. La rue - dans cette zone en plein coeur de la capitale, communément appelé Bicentenaire- est impraticable. Les détritus et la boue emportés par les eaux en provenance notamment du Bois-de-chêne sont partout.
Dans les parages du Théâtre national, c'est un mélange d'eau puante de mauvaise odeur. Impossible de traverser la rue à pied sec. « C'est toujours ainsi dans la zone après chaque pluie, se plaignent des résidents. Les autorités sont bien au courant de la situation, pourtant, ils ne font rien pour y remédier. »
Les égouts non curés regorgent d'eau et de détritus. Les inondations très fréquentes dans cette zone font déborder les forces septiques. Résultat: la puanteur et la pollution règnent en maître. « Nous avons l'impression que les responsables des Travaux publics ont mis le Bicentenaire sur la carte de l'oubliette », renchérissent des laveurs d'auto qui établissent leur quartier général depuis un certain temps sur les trottoirs.
Quand le Bois-de-Chêne se déchaîne
Lorsque la ravine du Bois-de-Chêne qui traverse le sud de Port-au-Prince se déchaîne, elle envahit toute la zone du Bicentenaire avec des tas de fatras constitués principalement de plastique et de boue. Séparant le Théâtre national du Centre GHESKIO, ce grand canal est alimenté en eau polluée et en détritus venant des hauteurs de la capitale. Bouteilles en plastique et en verre, assiettes en carton, toiles, marmites, ordures ménagères ou d'hôpitaux, déchets agricoles, batteries usées...tout y est.
Après chaque travail de curage, quelques heures de pluies suffisent pour ensabler à nouveau le canal. Un vrai défi pour les responsables qui ne semblent, d'ailleurs, manifester aucune volonté pour le relever.
Les prévisions météorologiques sont toujours défavorables
Alors que les pluies du week-end écoulé ont fait plus de trois morts et occasionné d'importants dégâts matériels à Port-au-Prince, les prévisions météorologiques indiquent que la pluie va continuer à tomber sur le pays. Selon le directeur du Centre national de météorologie, Ronald Sémelfort, la pluie va continuer à tomber dans les prochains jours. Cette situation est due à une zone de basse pression qui traverse la Caraïbe.
Les autorités appellent la population à respecter les consignes. Eviter les zones à risques où peuvent se produire des inondations, des éboulements et des glissements de terrain. Ne pas laisser les enfants dormir par terre, mettre en sécurité les documents importants, ne pas traverser sous aucun prétexte les rivières en crue, suivre les instructions de la Direction de la protection civile et du Centre national de météorologie sont, entre autres, les consignes transmises à la population.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
</STRONG>
Jamais le boulevard Harry Truman n'a été en si mauvais état. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale depuis quelque temps est, de l'avis des usagers, responsable de cette situation où tout se mélange. L'eau sale et puante, détritus de toutes sortes, odeurs nauséabondes, les enfants qui vont à l'école, les passants, les étalagistes...
Plus de trois jours après les pluies qui se sont abattues sur la capitale, rien n'est fait pour faciliter la reprise des activités au boulevard Harry Truman alors que, tous les jours, des enfants doivent emprunter cette voie pour aller à l'école. La rue - dans cette zone en plein coeur de la capitale, communément appelé Bicentenaire- est impraticable. Les détritus et la boue emportés par les eaux en provenance notamment du Bois-de-chêne sont partout.
Dans les parages du Théâtre national, c'est un mélange d'eau puante de mauvaise odeur. Impossible de traverser la rue à pied sec. « C'est toujours ainsi dans la zone après chaque pluie, se plaignent des résidents. Les autorités sont bien au courant de la situation, pourtant, ils ne font rien pour y remédier. »
Les égouts non curés regorgent d'eau et de détritus. Les inondations très fréquentes dans cette zone font déborder les forces septiques. Résultat: la puanteur et la pollution règnent en maître. « Nous avons l'impression que les responsables des Travaux publics ont mis le Bicentenaire sur la carte de l'oubliette », renchérissent des laveurs d'auto qui établissent leur quartier général depuis un certain temps sur les trottoirs.
Quand le Bois-de-Chêne se déchaîne
Lorsque la ravine du Bois-de-Chêne qui traverse le sud de Port-au-Prince se déchaîne, elle envahit toute la zone du Bicentenaire avec des tas de fatras constitués principalement de plastique et de boue. Séparant le Théâtre national du Centre GHESKIO, ce grand canal est alimenté en eau polluée et en détritus venant des hauteurs de la capitale. Bouteilles en plastique et en verre, assiettes en carton, toiles, marmites, ordures ménagères ou d'hôpitaux, déchets agricoles, batteries usées...tout y est.
Après chaque travail de curage, quelques heures de pluies suffisent pour ensabler à nouveau le canal. Un vrai défi pour les responsables qui ne semblent, d'ailleurs, manifester aucune volonté pour le relever.
Les prévisions météorologiques sont toujours défavorables
Alors que les pluies du week-end écoulé ont fait plus de trois morts et occasionné d'importants dégâts matériels à Port-au-Prince, les prévisions météorologiques indiquent que la pluie va continuer à tomber sur le pays. Selon le directeur du Centre national de météorologie, Ronald Sémelfort, la pluie va continuer à tomber dans les prochains jours. Cette situation est due à une zone de basse pression qui traverse la Caraïbe.
Les autorités appellent la population à respecter les consignes. Eviter les zones à risques où peuvent se produire des inondations, des éboulements et des glissements de terrain. Ne pas laisser les enfants dormir par terre, mettre en sécurité les documents importants, ne pas traverser sous aucun prétexte les rivières en crue, suivre les instructions de la Direction de la protection civile et du Centre national de météorologie sont, entre autres, les consignes transmises à la population.
Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com
</STRONG>
Maximo- Super Star
-
Nombre de messages : 3182
Localisation : Haiti
Loisirs : football - Gagè
Date d'inscription : 01/08/2007
Feuille de personnage
Jeu de rôle:
Re: Région métropolitaine / Pluies / Port-au-Prince : effondrement, eau, boue et imm
Chaque fois que j'entend le mot "resonsable " je me pince assez violemment pour m'assurer que je ne suis pas en train de rever .Alors je me repose la question :
Responsable de quoi ?
Tous ces farceurs n'arrivent pas a nous raconter une bonne blague car nous avons besoin de rire pour ne pas pleurer face a l'incompetence de tous ces petits cerveaux atrophies qui se prennent pour des genies .
Responsable de quoi ?
Tous ces farceurs n'arrivent pas a nous raconter une bonne blague car nous avons besoin de rire pour ne pas pleurer face a l'incompetence de tous ces petits cerveaux atrophies qui se prennent pour des genies .
Invité- Invité
Re: Région métropolitaine / Pluies / Port-au-Prince : effondrement, eau, boue et imm
ce n'est pas la première et dernière fois.
obsèvatè- Star
-
Nombre de messages : 200
Localisation : la nature
Opinion politique : ....
Loisirs : ....
Date d'inscription : 18/06/2007
Feuille de personnage
Jeu de rôle:
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|