Quel Plan de Reconstruction ?

Arché Jean Dim 4 Avr 2010 - 13:01

Peut-on croire en la confession de certains de ceux-là qui ont pris notre chère Haïti en otage depuis plus de deux siècles ? Sont-ils sincères ? Comme dans notre petitesse nous ne pouvons lire leurs pensées, leur plan, nous devons accepter leur mea culpa de la même manière que tout un chacun doit faire un mea culpa aux héros de l’Independence pour avoir si longtemps avili la race noire par notre façon de gérer l’héritage de 1804.

Je crois que le temps n’est pas seulement à la croissance des industries d’assemblage dans la république de Port-au-Prince. Une croissance des industries d’assemblage (ou factories) servira à alimenter l’exode rural vers Port-au-Prince. On n’est qu’à se rappeler que dans les années 70 et au début de l’année 80 une vague de citoyens des communes et sections communales se dirigeaient vers la capitale pour ne plus retourner en province.

Aujourd’hui nous devons penser à la relance de la production nationale en commençant par le développement des communes et des sections communales. Il faut créer des centres de santé, des hôpitaux, des centres d’alphabétisation, des écoles primaires, secondaires, des écoles vocationnelles et des institutions supérieures dans toutes les villes et communes du pays, des infrastructures routières, de l’électricité, des voies de communication, si l’on veut réellement parler d’un développement réel ou d’une reconstruction véritable du pays. Il faut aussi entamer la décongestion pour ne pas dire la décentralisation de la république de Port-au-Prince. L’encadrement de nos paysans et fermiers s’avère nécessaire, car ils représentent le pilier du développement national et ils sont les vrais citoyens ou patriotiques du pays.

Si la reconstruction du pays n’envisage que le redressement ou le redéveloppement de Port-au-Prince, c’est rater les opportunités qui nous sont offertes le 12 janvier dernier pour redresser les erreurs du passé et créer une société plus équitable, plus démocratique. Si le pays est toujours dirigé par un petit groupe, si plus de 90% des richesses du pays se trouvent en possession de moins de 5% de la population, tel a été le cas depuis le 1^er janvier 1804, je suis sur qu’il est temps que le grand nord et le grand sud se séparent de la république de Port-au-Prince. Le temps est venu, il est maintenant à la crucifixion et l’enterrement de l’apartheid à l’haïtienne qui sévit dans le pays depuis plus de deux siècles ; il est temps que la majorité des descendants de Dessalines et autres fondateurs de la nation haïtienne connaisse des jours d’existence meilleurs. Il est temps que finisse la domination des faux patriotes et qu’enfin règne la liberté, la justice, la démocratie, et les respects des normes constitutionnelles. Deux cents ans d’injustice, d’abus, de malversations, d’hypocrisie, d’égoïste, de diffamation sont à leur terme (fin). Vive la démocratie, vive la liberté, vive le respect des droits de tout un chacun et vive le progrès dans tous les coins du pays.

FRANTZY Lun 19 Avr 2010 - 19:05

finalement Mr Arché Jean je vois que vous aviez du mal à reconnaître que Port-au-prince est la capitale, donc la porte d'entrée principale du pays.

Arché Jean Mar 20 Avr 2010 - 1:43

Je vous salue Monsieur Frantzy en la patrie commune.
Je reconnais que port-au-prince est la capitale d'haiti. Paris est aussi la capitald de la France et washington D.C. est la capitale des etats-unis. Cela ne signifie pour autant la concentration de tout et de rien dans la capitale. Moi je milite en faveur d'une vraie decentralisation et aussi de l'integration de tous les coins du pays dans les affaires de la republique. Il faut la participation des 9 millions d'haitiens dans la gestion des affaires du pays soit directement ou par le biais de leur representants. Attention, quel genre de representation avons-nous en Haiti? Je termine avec cette citation d'un grand politicien americain de regrettee memoire: "All politics is local" (Toute politique est locale).

FRANTZY Mar 20 Avr 2010 - 5:25

SALUT A VOUS Mr JEAN
Je comprends absolument le sens de votre réflexion mais entre temps faut bien admettre qu'après deux siècles de centralisation de notre système économique, politique et sociale dans la capitale il nous faut non pas seulement des bons politiciens mais des vrais gestionnaires et managers pour remettre de l'ordre dans tout ce foutoir. Et pardonnez moi mon scepticisme et mon ignorance, je ne pense que les élites haïtiennes possèdent ces talents que le pays en a trop besoin pour préparer un futur heureux aux prochaines générations.

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