Un pays, deux présidents
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Un pays, deux présidents
http://www.lexpress.fr/actualites/2/gbagbo-prete-serment-soro-demissionne-en-cote-d-ivoire_942519.html?actu=1
De son côté, Alassane Ouattara, désigné vainqueur par la Commission électorale indépendante, avant que ce résultat soit inversé par le Conseil constitutionnel, a soumis à ce dernier un serment écrit et a pris les premières dispositions pour constituer un gouvernement parallèle.
Le premier exportateur mondial de cacao, ancien pays phare de l'Afrique de l'Ouest, entre dans une période de grande incertitude et d'isolement qui risque de dégénérer en lutte de pouvoir.
La Commission électorale indépendante (CEI) a crédité Ouattara de 54,1% des voix exprimées au second tour de la présidentielle de dimanche dernier.
Mais le Conseil constitutionnel, invoquant des fraudes dans le Nord, a invalidé des milliers de bulletins et proclamé vendredi la victoire du chef de l'Etat sortant.
Le représentant de l'Onu en Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, qui a reçu des copies du décompte dans presque tous les bureaux de vote, a déclaré que même si ces allégations de fraudes étaient avérées, cela n'en changerait pas pour autant le résultat annoncé par la commission électorale.
MANIFESTATIONS
La cérémonie d'investiture a été retransmise en direct à la télévision nationale (RTI) après que le chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou, eut renouvelé la veille au soir son allégeance envers Laurent Gbagbo.
"Je continuerai à travailler avec l'ensemble de la communauté internationale mais je ne transigerai jamais sur la souveraineté nationale", a lancé le chef de l'Etat sous les encouragements et le tintamarre des vuvuzelas de son auditoire.
Balayant du revers de la main les désaveux de la communauté internationale, et notamment de la France, des Etats-Unis, de l'Onu, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), il a ajouté: "J'ai observé quelques exemples graves d'ingérence. Nous n'avons demandé à personne de venir gérer notre pays. Notre souveraineté est quelque chose que je vais défendre".
Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a fait savoir que le FMI ne coopèrerait avec le gouvernement ivoirien que s'il est reconnu par les Nations unies.
Cette prise de position fait s'éloigner pour le gouvernement Gbagbo l'espoir d'un allègement de dette de quelque trois milliards de dollars dans le cadre de l'initiative en faveur des pays pauvres les plus lourdement endettés.
L'Union africaine avait annoncé auparavant qu'elle prendrait des mesures contre ceux qui n'accepteraient pas le verdict annoncé par la Commission électorale.
De son côté, Alassane Ouattara, alias "ADO", qui a reçu le soutien et les félicitations des Nations unies et de pays comme les Etats-Unis et la France, a obtenu l'appui celui du Premier ministre de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro. L'ancien chef politique des ex-rebelles du Nord a remis sa démission à Ouattara. Ce dernier lui a demandé de constituer un nouveau gouvernement.
Des coups de feu ont été signalés vendredi après la tombée de la nuit dans plusieurs quartiers d'Abidjan et à Port-Bouët, près de l'aéroport international et de la base militaire française, sans savoir d'où ils venaient précisément.
Samedi, des manifestants ont dressé des barricades et mis le feu à des pneus dans la métropole lagunaire ainsi que dans d'autres agglomérations, dont Bouaké, la grande ville du Centre qui a servi de "capitale" aux ex-rebelles des Forces nouvelles (FN). Mais aucune manifestation d'envergure n'a eu lieu.
BLOCAGE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ, ÉMISSAIRE DE L'UA
En visite en Inde, Nicolas Sarkozy a appelé au respect de l'élection, selon lui, "incontestable" de Ouattara. "Il y a un président élu en Côte d'Ivoire. L'ensemble de la communauté internationale et les Nations Unies l'ont reconnu. Ce président c'est Alassane Ouattara", a-t-il déclaré à Bangalore.
"Je lance un appel à tous les dirigeants et responsables civils et militaires pour qu'ils respectent la volonté du peuple et s'abstiennent de toute initiative de nature à provoquer la violence", a ajouté le président français, qui affirme s'être entretenu dans la nuit avec les principaux protagonistes.
Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président américain Barack Obama ont également salué la victoire de Ouattara, récusant ainsi la décision du Conseil constitutionnel.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n'est en revanche pas parvenu vendredi soir à s'entendre sur une déclaration reconnaissant Ouattara comme vainqueur, cela en raison d'objections de la Russie, ont fait savoir des diplomates en poste à l'Onu.
L'Union africaine a annoncé l'envoi à Abidjan d'un émissaire, l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, pour tenter de trouver une solution à la crise ivoirienne. L'UA a également menacé de prendre des mesures contre quiconque minerait les résultats diffusés par la CEI.
Avec Ange Aboa à Bouaké, Louis Charbonneau à l'Onu, Yann Le Guernigou à Bangalore et Richard Valdmanis à Dakar; Jean-Loup Fiévet et Nicole Dupont pour le service français
De son côté, Alassane Ouattara, désigné vainqueur par la Commission électorale indépendante, avant que ce résultat soit inversé par le Conseil constitutionnel, a soumis à ce dernier un serment écrit et a pris les premières dispositions pour constituer un gouvernement parallèle.
Le premier exportateur mondial de cacao, ancien pays phare de l'Afrique de l'Ouest, entre dans une période de grande incertitude et d'isolement qui risque de dégénérer en lutte de pouvoir.
La Commission électorale indépendante (CEI) a crédité Ouattara de 54,1% des voix exprimées au second tour de la présidentielle de dimanche dernier.
Mais le Conseil constitutionnel, invoquant des fraudes dans le Nord, a invalidé des milliers de bulletins et proclamé vendredi la victoire du chef de l'Etat sortant.
Le représentant de l'Onu en Côte d'Ivoire, Y.J. Choi, qui a reçu des copies du décompte dans presque tous les bureaux de vote, a déclaré que même si ces allégations de fraudes étaient avérées, cela n'en changerait pas pour autant le résultat annoncé par la commission électorale.
MANIFESTATIONS
La cérémonie d'investiture a été retransmise en direct à la télévision nationale (RTI) après que le chef d'état-major des armées, le général Philippe Mangou, eut renouvelé la veille au soir son allégeance envers Laurent Gbagbo.
"Je continuerai à travailler avec l'ensemble de la communauté internationale mais je ne transigerai jamais sur la souveraineté nationale", a lancé le chef de l'Etat sous les encouragements et le tintamarre des vuvuzelas de son auditoire.
Balayant du revers de la main les désaveux de la communauté internationale, et notamment de la France, des Etats-Unis, de l'Onu, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), il a ajouté: "J'ai observé quelques exemples graves d'ingérence. Nous n'avons demandé à personne de venir gérer notre pays. Notre souveraineté est quelque chose que je vais défendre".
Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, a fait savoir que le FMI ne coopèrerait avec le gouvernement ivoirien que s'il est reconnu par les Nations unies.
Cette prise de position fait s'éloigner pour le gouvernement Gbagbo l'espoir d'un allègement de dette de quelque trois milliards de dollars dans le cadre de l'initiative en faveur des pays pauvres les plus lourdement endettés.
L'Union africaine avait annoncé auparavant qu'elle prendrait des mesures contre ceux qui n'accepteraient pas le verdict annoncé par la Commission électorale.
De son côté, Alassane Ouattara, alias "ADO", qui a reçu le soutien et les félicitations des Nations unies et de pays comme les Etats-Unis et la France, a obtenu l'appui celui du Premier ministre de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro. L'ancien chef politique des ex-rebelles du Nord a remis sa démission à Ouattara. Ce dernier lui a demandé de constituer un nouveau gouvernement.
Des coups de feu ont été signalés vendredi après la tombée de la nuit dans plusieurs quartiers d'Abidjan et à Port-Bouët, près de l'aéroport international et de la base militaire française, sans savoir d'où ils venaient précisément.
Samedi, des manifestants ont dressé des barricades et mis le feu à des pneus dans la métropole lagunaire ainsi que dans d'autres agglomérations, dont Bouaké, la grande ville du Centre qui a servi de "capitale" aux ex-rebelles des Forces nouvelles (FN). Mais aucune manifestation d'envergure n'a eu lieu.
BLOCAGE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ, ÉMISSAIRE DE L'UA
En visite en Inde, Nicolas Sarkozy a appelé au respect de l'élection, selon lui, "incontestable" de Ouattara. "Il y a un président élu en Côte d'Ivoire. L'ensemble de la communauté internationale et les Nations Unies l'ont reconnu. Ce président c'est Alassane Ouattara", a-t-il déclaré à Bangalore.
"Je lance un appel à tous les dirigeants et responsables civils et militaires pour qu'ils respectent la volonté du peuple et s'abstiennent de toute initiative de nature à provoquer la violence", a ajouté le président français, qui affirme s'être entretenu dans la nuit avec les principaux protagonistes.
Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président américain Barack Obama ont également salué la victoire de Ouattara, récusant ainsi la décision du Conseil constitutionnel.
Le Conseil de sécurité des Nations unies n'est en revanche pas parvenu vendredi soir à s'entendre sur une déclaration reconnaissant Ouattara comme vainqueur, cela en raison d'objections de la Russie, ont fait savoir des diplomates en poste à l'Onu.
L'Union africaine a annoncé l'envoi à Abidjan d'un émissaire, l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, pour tenter de trouver une solution à la crise ivoirienne. L'UA a également menacé de prendre des mesures contre quiconque minerait les résultats diffusés par la CEI.
Avec Ange Aboa à Bouaké, Louis Charbonneau à l'Onu, Yann Le Guernigou à Bangalore et Richard Valdmanis à Dakar; Jean-Loup Fiévet et Nicole Dupont pour le service français
Dernière édition par T-NEG le Sam 4 Déc 2010 - 19:00, édité 1 fois
Invité- Invité
Alassane Ouatarra prête serment
http://www.lalibre.be/actu/international/article/627834/alassane-ouattara-a-prete-serment-comme-president.html
Alassane Ouattara a prêté serment comme président
AFP
Mis en ligne le 04/12/2010
Les deux candidats à la présidence se sont donc déclarés tous les deux présidents.
Alassane Ouattara a prêté serment "en qualité de président de la République de Côte d'Ivoire" par un courrier au Conseil constitutionnel dont l'AFP a obtenu samedi copie.
Samedi après-midi dans un grand hôtel d'Abidjan, le Premier ministre Guillaume Soro a par ailleurs remis sa démission à M. Ouattara, qui l'a reconduit dans ses fonctions, a constaté un journaliste de l'AFP.
Par un courrier daté de vendredi au président du Conseil constitutionnel Paul Yao N'dré et déposé "samedi matin", selon son entourage, M. Ouattara, rival du sortant Laurent Gbagbo à la présidentielle du 28 novembre, a adressé sa "prestation de serment" manuscrite de président."Les circonstances exceptionnelles que vit la Côte d'Ivoire en ce moment ne me permettent pas de prêter serment en personne devant le Conseil constitutionnel", dit-il pour expliquer l'envoi de ce "serment écrit".Il a aussi adressé une copie de cet "acte de prestation de serment en qualité de président de la République de Côte d'Ivoire" au représentant de l'ONU dans le pays, Youn-jin Choi, qui avait validé sa victoire à la présidentielle.
M. Gbagbo a quant à lui prêté serment, dans les mêmes termes - "Devant le peuple souverain de Côte d'Ivoire, je jure solennellement et sur l'honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution..." - en début d'après-midi lors d'une cérémonie au palais présidentiel d'Abidjan.
Il avait été proclamé vendredi vainqueur de la présidentielle avec 51,45% des suffrages par le Conseil constitutionnel, qui avait invalidé les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) donnant, jeudi, son rival en tête avec 54,1%.
Remettant sa démission à M. Ouattara, qui est "bel et bien le vainqueur de cette élection", M. Soro a dit être dans "le camp de la vérité"."J'accepte votre démission et je vous reconduis dans vos fonctions de Premier ministre", a répondu M. Ouattara, le chargeant de "prendre la main et conduire les affaires courantes".
"La Côte d'Ivoire est maintenant en de bonnes mains" et "sera désormais en paix", a ajouté Alassane Ouattara, prenant "l'engagement de faire en sorte que tous les Ivoiriens soient protégés sur l'ensemble du territoire".
Alassane Ouattara a prêté serment comme président
AFP
Mis en ligne le 04/12/2010
Les deux candidats à la présidence se sont donc déclarés tous les deux présidents.
Alassane Ouattara a prêté serment "en qualité de président de la République de Côte d'Ivoire" par un courrier au Conseil constitutionnel dont l'AFP a obtenu samedi copie.
Samedi après-midi dans un grand hôtel d'Abidjan, le Premier ministre Guillaume Soro a par ailleurs remis sa démission à M. Ouattara, qui l'a reconduit dans ses fonctions, a constaté un journaliste de l'AFP.
Par un courrier daté de vendredi au président du Conseil constitutionnel Paul Yao N'dré et déposé "samedi matin", selon son entourage, M. Ouattara, rival du sortant Laurent Gbagbo à la présidentielle du 28 novembre, a adressé sa "prestation de serment" manuscrite de président."Les circonstances exceptionnelles que vit la Côte d'Ivoire en ce moment ne me permettent pas de prêter serment en personne devant le Conseil constitutionnel", dit-il pour expliquer l'envoi de ce "serment écrit".Il a aussi adressé une copie de cet "acte de prestation de serment en qualité de président de la République de Côte d'Ivoire" au représentant de l'ONU dans le pays, Youn-jin Choi, qui avait validé sa victoire à la présidentielle.
M. Gbagbo a quant à lui prêté serment, dans les mêmes termes - "Devant le peuple souverain de Côte d'Ivoire, je jure solennellement et sur l'honneur de respecter et de défendre fidèlement la Constitution..." - en début d'après-midi lors d'une cérémonie au palais présidentiel d'Abidjan.
Il avait été proclamé vendredi vainqueur de la présidentielle avec 51,45% des suffrages par le Conseil constitutionnel, qui avait invalidé les résultats de la Commission électorale indépendante (CEI) donnant, jeudi, son rival en tête avec 54,1%.
Remettant sa démission à M. Ouattara, qui est "bel et bien le vainqueur de cette élection", M. Soro a dit être dans "le camp de la vérité"."J'accepte votre démission et je vous reconduis dans vos fonctions de Premier ministre", a répondu M. Ouattara, le chargeant de "prendre la main et conduire les affaires courantes".
"La Côte d'Ivoire est maintenant en de bonnes mains" et "sera désormais en paix", a ajouté Alassane Ouattara, prenant "l'engagement de faire en sorte que tous les Ivoiriens soient protégés sur l'ensemble du territoire".
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