Mal leur a pris de sous-estimer la population le 28 novembre dernier.

Devant cette profusion d'interventions souvent éclairantes et parfois malheureusement niaises, j'avais pris un peu de recul sur les événements afin de mieux comprendre ce qui s'est réellement passé le 28 novembre 2010. Même à coup de millions et malgré un vote réduit, la population haïtienne a fait preuve de plus de discernement que la plupart d'entre nous. Fidèles à nos habitudes de nous concentrer sur les actions des chefs, on ne s'étonne pas qu'elle ait été encore une fois la grande oubliée. Pourtant, tout ce débat a lieu parce qu'elle s'est bel et bien prononcée.


A la suite de toutes les analyses qui confirment la corruption des uns et des autres dans cet exercice électoral, je retiens surtout cette leçon: le peuple haïtien a une fois de plus déjoué les plans des grands décideurs (des grands électeurs, comme disait GR dans une autre idée). Même à peine sorti des décombres, même à l'article de la mort, cette vaillante population continue à dire non.

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Le rapatriement de Jean-Bertrand Aristide ne devrait pas faire l'objet d'un nouveau débat rien que pour contrecarrer la présence inopinée de JCD en Haïti.

Tant d'énergie gaspillée. Comme si les États-Unis, la France et le Canada ne nous avaient pas déjà mis devant le fait accompli en l'an bicentenaire de notre indépendance.

Comme si les forces du Mal ne s'étaient pas déjà liguées pour aplatir toutes les institutions du pays. La Contre-Nature a jugé inacceptable que des nègres lui tiennent tête, ainsi non seulement elle a conspiré pour affaiblir l'État haïtien mais elle s'est occupée à sa façon du Palais National, de la cathédrale de Port-au-Prince, de la Chambre du Sénat, de l'Hôpital de l'Université d'État, de nos maisons construites ou acquises avec le fruit de durs labeurs, et de la trop nombreuse population de Port-au-Prince.

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Tout est mis en oeuvre pour décourager les Haïtiens qui veulent rentrer dans leur pays. De tous les candidats, il n'y a eu que Madame Myrlande Manigat à déclarer ouvertement qu'elle est en faveur de la reconnaissance des pleins droits des émigrés haïtiens. Retenez qu'une telle mesure serait un geste nationaliste clair qui répugne aux suprémacistes. Aussi faut-il barrer la route à cette dame peu expressive d'autant plus que son mari a été le seul à avoir entrepris des démarches pour faire payer le revenant, leur protégé.

Le gros roseau a écrit:Mais qui ira au second tour?C'est la question la plus importante pour le moment.Preval partira-t-il le 7 fevrier?Si non quand et comment peut-on organiser un second tour avec ce CEP que le pays tout entier reclame son renvoi.les prochains jours nous reservent des surprises.Le requin est-il venu manger les petites poissons?haiti est a un carrefour decisif de son histoire.Ou bien nous faisons un faisceau pour empecher la continuite de cette descente en enfer ou nous regardons deja le fond ou nous nous resignons à rejoindre Lucifer qui nous fasse des promesses comme un Renard pour prendre notre fromage.

C'est bien là l'idée qu'on doit serrer les rangs même si certains sont déçus de la performance de l'élu de 2006. Au risque de parler trop vite en ce qui a trait à la suite, je rappelle que si Lavalas a été écarté des élections, ses partisans peuvent toujours aller voter. A moins que le madré compère nous sorte un autre lapin de son chapeau ou qu'on truque la liste électorale, je ne vois pas comment la tendance ne se maintiendrait pas.

Ce qui surprendrait serait que le candidat Célestin se désiste. Et qui sait? Sur les conseils de ses sponsors et organisateurs, l'autre deuxième pourrait enfin se conformer au verdict officiel de la CEP.

Oh! que je déteste parler hypothétiquement. Voilà où l'on est rendu, mezanmi.