Venezuela: Nationalisations dans un climat d'incertitude
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Venezuela: Nationalisations dans un climat d'incertitude
Caracas renoue avec les nationalisations dans un climat d'incertitude
Le Venezuela, dirigé par le président socialiste Hugo Chavez, a renoué avec la voie des nationalisations en enchaînant les rachats dans le secteur de l'énergie et des télécommunications, alors que les experts s'interrogent sur le bien-fondé de sa politique.
Sur fond de joutes verbales avec les Etats-Unis, le régime vénézuélien a repris, en l'espace d'une semaine, trois grandes compagnies opérant dans le pays à des intérêts américains.
Réélu en décembre pour mandat de six ans, le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1999, avait promis de "démonter l'Etat bourgeois" et récupérer le "contrôle de l'industrie stratégique" après la vague de privatisations dans les années 1990.
Le géant pétrolier public PDVSA a racheté respectivement aux groupes américains CSM et AES, pour 105,5 et 739 millions de dollars, la compagnie d'électricité Ceneca, opérant dans l'île touristique de Margarita, et la majorité des actions de l'entreprise Electricidad de Caracas, qui couvre la capitale.
Le vice-président du Venezuela, Jorge Rodriguez, avait alors présenté cette acquisition comme une "leçon cinglante" pour les Etats-Unis après les propos de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice qui avait accusé M. Chavez de "détruire" son propre pays.
Le ministre de l'Energie et président de PDVSA, Rafael Ramirez, a souligné que cette opération répondait au programme du chef de l'Etat en faveur d'un "contrôle étatique des entreprises stratégiques dans le secteur du pétrole et de l'énergie électrique".
Caracas a aussi récupéré les parts de la compagnie américaine de téléphone Verizon Communications dans la société vénézuélienne de téléphonie CANTV pour 572 millions de dollars. Un montant inférieur à l'offre de l'entreprise privée Telmex du magnat mexicain Carlos Slim, qui avait proposé auparavant 677 millions de dollars.
Pour Jose Guerra, professeur d'économie à l'université centrale du Venezuela, les annonces tonitruantes du gouvernement présagent "un processus d'étatisation qui va à l'encontre de la logique économique appliquée par les autres pays de la région".
Interrogé par l'AFP, cet expert s'inquiète aussi du décalage entre les dépenses effectuées par l'Etat au titre des nationalisations alors que, selon lui, le pays "pâtit de l'absence d'un système de sécurité sociale et de retraites".
Les prochaines nationalisations devraient désormais concerner le domaine pétrolier. Hugo Chavez a fixé au 1er mai la date butoir pour l'aboutissement des négociations entre l'Etat et les compagnies étrangères opérant dans la région de l'Orénoque, le plus grand réservoir d'hydrocarbures du pays.
Le gouvernement entend prendre une part majoritaire au sein des associations stratégiques regroupant PDVSA et des multinationales dont les groupes américains Exxon-Mobil, Chevron, Conoco-Phillips, le français Total, le britannique BP et le norvégien Statoil.
"S'ils ne sont pas d'accord, ils ont toute liberté pour s'en aller", avait lancé le président vénézuélien, un ancien militaire putschiste et proche allié du Cubain Fidel Castro.
Consultant pour le cabinet MetroEconomica, qui compte comme clients les principales entreprises du pays, Pedro Palma estime que les nationalisations "font tout sauf créer un climat propice à l'investissement".
"Il est toutefois trop tôt pour pronostiquer un désengagement", ajoute cet économiste, doutant que les multinationales pétrolières quittent le pays. "Les investisseurs pétroliers étrangers visualisent les risques à long terme et voient ces écueuils comme transitoires", juge-t-il.
Le Venezuela, dirigé par le président socialiste Hugo Chavez, a renoué avec la voie des nationalisations en enchaînant les rachats dans le secteur de l'énergie et des télécommunications, alors que les experts s'interrogent sur le bien-fondé de sa politique.
Sur fond de joutes verbales avec les Etats-Unis, le régime vénézuélien a repris, en l'espace d'une semaine, trois grandes compagnies opérant dans le pays à des intérêts américains.
Réélu en décembre pour mandat de six ans, le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1999, avait promis de "démonter l'Etat bourgeois" et récupérer le "contrôle de l'industrie stratégique" après la vague de privatisations dans les années 1990.
Le géant pétrolier public PDVSA a racheté respectivement aux groupes américains CSM et AES, pour 105,5 et 739 millions de dollars, la compagnie d'électricité Ceneca, opérant dans l'île touristique de Margarita, et la majorité des actions de l'entreprise Electricidad de Caracas, qui couvre la capitale.
Le vice-président du Venezuela, Jorge Rodriguez, avait alors présenté cette acquisition comme une "leçon cinglante" pour les Etats-Unis après les propos de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice qui avait accusé M. Chavez de "détruire" son propre pays.
Le ministre de l'Energie et président de PDVSA, Rafael Ramirez, a souligné que cette opération répondait au programme du chef de l'Etat en faveur d'un "contrôle étatique des entreprises stratégiques dans le secteur du pétrole et de l'énergie électrique".
Caracas a aussi récupéré les parts de la compagnie américaine de téléphone Verizon Communications dans la société vénézuélienne de téléphonie CANTV pour 572 millions de dollars. Un montant inférieur à l'offre de l'entreprise privée Telmex du magnat mexicain Carlos Slim, qui avait proposé auparavant 677 millions de dollars.
Pour Jose Guerra, professeur d'économie à l'université centrale du Venezuela, les annonces tonitruantes du gouvernement présagent "un processus d'étatisation qui va à l'encontre de la logique économique appliquée par les autres pays de la région".
Interrogé par l'AFP, cet expert s'inquiète aussi du décalage entre les dépenses effectuées par l'Etat au titre des nationalisations alors que, selon lui, le pays "pâtit de l'absence d'un système de sécurité sociale et de retraites".
Les prochaines nationalisations devraient désormais concerner le domaine pétrolier. Hugo Chavez a fixé au 1er mai la date butoir pour l'aboutissement des négociations entre l'Etat et les compagnies étrangères opérant dans la région de l'Orénoque, le plus grand réservoir d'hydrocarbures du pays.
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