Joseph Michel Martelly, 56 ième Président d'Haiti

Maximo Jeu 7 Avr 2011 - 20:57

Joseph Michel Martelly, 56 ième Président d'Haiti

Well done, Sweet Micky
La Bastille est tombée
par Gérard Bissainthe
L'élection de Michel Martelly à la présidence de la République d'Haïti a un sens et une portée qui risquent d’échapper à beaucoup. C’est en fait le deuxième événement majeur des Amériques, en ce début du 21e siècle. En Haïti, comme aux Etats-Unis avec l’élection de Barak Obama, le Peuple de la base, le Peuple des "grassroots", contre toute attente, contre vents et marées, dans ce qui au départ réalisait toutes les conditions pour être une débâcle, a pris le pouvoir par les urnes, par les "Ballots", par l'Arme de la Dialectique, sans tirer un seul coup de fusil, sans faire appel à "la Dialectique des Armes".
J’ai assez critiqué la “Communauté Internationale” pour reconnaître que dans cette campagne présidentielle ils ont tout fait pour effacer “l’erreur” de leur occupation, une erreur que les plus lucides d’entre eux ont toujours reconnue et dans laquelle s’enlisent encore les plus aveugles et les plus anachroniques d’entre eux. Ils ont aidé à maintenir l’ordre. Mais leur heure est venue et ils devront bientôt tirer leur révérence. Sans coup férir aussi.
Au milieu du chaos des tremblements de terre, des tsunamis, des menaces nucléaires, un monde nouveau est en train de naître, celui où le Peuple s'impose par sa seule volonté d'exister. Du chaos nait la vie. Nous sommes en train de vivre une époque en réalité merveilleuse.
La victoire de Michel Martelly, un candidat totalement inattendu dans la campagne présidentielle haïtienne, est riche de conséquences. Le fait qu'il ait gagné haut la main, avec une majorité écrasante (67% contre 33%), dans ce qui s'est transformé en un vrai plébiscite face à une représentante presque exemplaire de notre "Elite" nationale, une intellectuelle de grand renom issue d'une des grandes familles de la société haïtienne, veut dire que le Peuple a pu contourner tous les obstacles placés sur sa route pour réussir à placer au sommet de notre pyramide un leader avec lequel il s'identifie, un leader qui parle, chante et danse comme lui et qui de ce fait est porteur de tous ses espoirs.
Le vin est maintenant tiré, il va falloir le boire.
A vin nouveau outres neuves!
Ce n’est pas seulement une page qui vient d’être tournée, c’est un livre qui vient d’être fermé. Il faut maintenant entamer la dure tâche d’écrire un livre nouveau.
La Bastille haïtienne est maintenant tombée. Elle est tombée dans la sérénité. Ceux qui craignaient qu’avec Sweet Micky, “Tète Calé” ce soit le début du règne de la “Barbarie” (parce qu’ils l’ont dit et écrit) peuvent se rendre compte que le panache, l’élégance dans la manière sont là où ils s’y attendaient le moins: le peuple de Sweet Micky a gagné sans troubles, sans “déblosailles”, comme une force tranquille. Il reste à ceux qui n’ont pas eu la faveur des urnes d’être beaux joueurs et de se rendre disponibles pour bâtir ensemble la nouvelle citadelle. Il n’y a plus “d’Elite”, plus de “Masse”, il n’y a plus de “bénis” et plus de “maudits”, tout le monde doit entrer dans la Terre Promise avec un Josué dont les trompettes ont fait tomber les murs de Jéricho.
En 1987, j’avais connu, à la tête du Bureau Politique du Front National de Concertation, l’épreuve de voir arrêter dans le sang l’élection de Gérard Gourgue qui allait l’emporter aussi dans un raz-de-marée. En 1990 j’avais annoncé qu’un régime porté par le Peuple mais qui malheureusement prônait le “déchouquage” allait apporter le déluge et nous avons eu le déluge. On peut comprendre ma satisfaction de constater qu’aujourd’hui c’est la vague de fond d’un Peuple souverain qui prend l’initiative des opérations avec un chef d’orchestre qui a déjà dit clairement que tout le monde a une partition à jouer et que personne, absolument personne ne sera désormais exclus.

Sweet Micky, qui partage avec moi l’amour des valeurs et de la souveraineté nationales, lié à l’ouverture conviviale sur un monde où notre Diaspora haïtienne a établi un peu partout ses racines, le lutteur que je suis, qui n’a jamais pu se permettre de baisser les bras, qui n’a jamais désespéré de son pays qu’il sait promis à un grand destin, je te dis que là où tant d’autres ont échoué, je compte sur toi, le chanteur doué --et tu as le devoir de relever ce défi historique et de réussir, et “m’con-nain ou gain grain’n” !-- pour faire lever sur notre terre d’Haïti, notre chère terre d’Haïti des lendemains qui chantent.
Gérard Bissainthe
5 avril 2011
gerardbissainthe@gmail.com
www.gb-blocnotes.com

alex jacques Ven 8 Avr 2011 - 13:58

Notre president elu ne sait meme pas lire.

Dans son discours de victoire, il a lance un avertissement voile: "Moi l'enfant terrible, en me jugeant digne de representer et de mener a bon port.... Je serai le president de tous les Haitiens sans exclusive" (LOL)

Le president elu n'ignore pas qu'il est l'enfant terrible, et que ceux qui l'ont fait confiance n'auront pas a se plaindre.

http://www.lenouvelliste.com/

Joseph Michel Martelly, 56 ième Président d'Haiti

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