Vers une école nouvelle dans les Nippes

Vers une école nouvelle dans les Nippes

30 aout 2006

Le Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), à travers le Projet d'Education de Base (PEB), s'engage à garantir l'équité et la qualité de l'enseignement dans les zones défavorisées. Conformément au PNEF qui préconise l'amélioration de l'accès aux infrastructures scolaires, de grands travaux de construction et de réhabilitation des écoles constituant le réseau EFACAP sont en cours dans les différentes sections communales des départements des Nippes. Ce projet a une portée nationale et doit produire des effets déterminants sur le système éducatif.

A l'Azile, Changeux, Vassal, Lièvre, Plaisance du Sud, Cléry, Petit-Trou de Nippes, Morisseau, Saints-Anges Fonds des Nègres (sections communales du département des Nippes), le MENFP est à pied d'oeuvre. Plus que jamais, l'arrière-pays est visé par le programme de développement du sous-secteur de l'éducation de base définie par le Gouvernement dans le Plan national d'Education et de Formation (PNEF).

La démarche consiste à améliorer et à maintenir l'accès des enfants issus des familles nécessiteuses aux infrastructures scolaires de l'enseignement fondamental. A développer les capacités de planification, de gestion et de supervision au niveau régional, de district, de zone et d'école. Vaste chantier. En perspective d'une école haïtienne nouvelle.

Les composantes du Projet

« Le PEB comporte trois (3) composantes distinctes et complémentaires » explique Wesner Désir, chef de Mission et chargé de la Communication au Cabinet du Ministre de l'Education, Gabriel Bien-Aimé. Il s'agit d'améliorer l'accès aux installations scolaires de l'enseignement fondamental dans les zones défavorisées, de réhabiliter et de reconstruire les installations scolaires existantes, d'améliorer la qualité de l'éducation de base, de développer les capacités de planification, de gestion et de supervision au niveau local. Ces mécanismes peuvent aider à stimuler et maintenir une participation effective de la communauté à la gestion de l'école, à renforcer l'efficacité des procédures d'évaluation pédagogique et des bureaux de district scolaire (BDS).

Pour un réseau EFACAP (Ecole Fondamental d'Application et Centre d'Appui Pédagogique), l'Etat haïtien investit quatre millions (4.000.000.00 Gdes) de gourdes et plus pour équipements. Deux millions six cent mille gourdes seront consacrées à la distribution de fournitures et manuels scolaires au niveau de chacune des "écoles associées" audit réseau dont le coût des travaux de construction et/ou de réhabilitation est estimé à trente-six millions (36.000.000) de gourdes. La contrepartie de l'Etat haïtien qui est de 10% se veut partiellement disponible, à en croire le Coordonnateur Pédagogique du PEB, Ronald Jean-Jacques.

Programme de Formation des enseignants

Au fur et à mesure que les travaux sont en train d'être exécutés, une série de séances de formation est assurée à l'intention du personnel des écoles associées et des dix (10) réseaux d'EFACAP. La formation est destinée à environ cent-cinquante (150) directeurs et enseignants de vingt-trois (23) écoles du réseau EFACAP.

Coût du programme de formation: soixante-douze (72) millions de gourdes fournies par l'Etat haïtien sur trois (3) ans. Selon Tropnas Fignolé, directeur de l'EFACAP de l'Azile que nous avons rencontré sur un chantier lors d'une visite d'observation organisée par le MENFP les 23 et 26 août 2006, « cette école de référence est déterminante pour le système éducatif tel que défini dans le PNEF ».

Le directeur du Curriculum et de la Qualité (DCQ), Pierre Michel Laguerre, heureux d'avoir fait le déplacement à l'Azile pour organiser un séminaire de formation à l'intention des directeurs d'écoles sur le choix des manuels scolaires de qualité, se dit cofiant que le vent du renouveau souffle sur l'école haïtienne. « L'EFACAP, explique-t-il, est l'un des moyens que le PNEF met en avant pour assurer une formation à grande échelle des enseignants en vue d'une école de qualité ».

Les écoles associées

Construites selon des plans-type plutôt conformes aux exigences du monde rural, les écoles associées, dans leur configuration, annoncent une ère nouvelle du moins sur le plan éducatif au "pays en dehors". Cadre attrayant, capacité normative. C'est à encourager. Il est peut-être important de souligner que dans les sections communales des Nippes, c'est uniquement à travers les établissements scolaires réhabilités ou construits que les riverains vont se rendre compte de l'existence de l'Etat haïtien.

Dans le cadre de la déconcentration des services publics, le MENFP peut se targuer d'avoir donné le ton. Mais ce n'est pas tout. Encore faut-il que chaque entité de l'Etat (Travaux Publics, Santé Publique, etc) joue sa participation. Une topographie de l'ensemble des sections communales des Nippes (à paraître sous peu) donnera certainement une idée de l'isolement et de la détresse qui caractérisent la vie de ces populations.


Robenson Bernard
Le Nouvelliste

En lisant ce texte j'attendais une revolution de l'enseignement ;en commencant par la langue utilisée ,les methodes ,les livres ,les matières etc.

Il y a de cela quelques semaines j'ecoutais les critiques et les inquietudes de Bill gates sur la formation recue par les eleves americains dans les ecoles publiques aux Etats-unis.il disait comparativement à d'autres pays le niveau des etudes ne correspond pas aux besoins des industires modernes. et il dit si nous ne faisons pas attention au declin de l'education dans 20 ans les Etats-Unis serait un pays handicape par la pauvrete d'education de ces citoyens.

En haiti,on pense qu'il s'agit seulement d'apprendre à lire et a ecrire le francais a nos eleves pour qu'ils soient eduqués ,la marinn pa metye se vre, mais je pense qu'il ne faut pas batir seulement des edifices pour creer une nouvelle ecole ;il faut aussi evaluer les matières qu'on enseigne dans ces ecoles.Repondent-elles au besoin de la technologie moderne et aux besoins du pays.Nous savopns tous que la majorite de ces eleves n'auront pas la chance de frequenter l'université, alors que fait -on pour les preparer à etre des citoyens utiles au developpement du pays.Il faut dès le cycle primaire enseigner des metiers manuels à nos leves;il faut enseigner ,la mecanique , l'electronique, ;l'electricite, l'ebinisterie, la maconnerie,l'agriculture,la nutrition,l'education sexuelle dans nos lycees.Voila a mon humble avis ce qui constituerait une nouvelle ecole.