Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
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Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
« L’affaire » aura donc été menée tambour battant, tout au plus durant une petite vingtaine d’heures. Elle aura été ficelée aux forceps d’un petit marathon honorant la petite porte anfractueuse de l’Histoire : le Parlement d’un pays souverain, Haïti, a voté, les 8 et 9 mai 2011, environ une soixantaine de modifications à la Constitution de 1987.
« L’affaire » : les observateurs, la presse, les organisations de la société civile, etc., chacun apportera au cours des prochaines semaines différents éclairages et analyses tant sur le contenu que sur le processus d’amendement lui-même. Car « L’affaire », tel un tsunami lancé à l’abordage mortifère de l’État de droit, aura été rondement menée, hélas loin, très loin d’un véritable débat de société… Et certains témoignent déjà, en Haïti, d’une vivace césarienne, sans anesthésie, qui aurait été régentée les 8 et 9 mai 2011 au Parlement haïtien pour produire une « nouvelle » Constitution votée non pas dans les deux langues officielles de la République, mais uniquement en français .
La glose sera ainsi abondante et bavarde, durant les semaines à venir, qui lèvera sans doute le voile sur bien des ententes et des compromis, voire des compromissions au long cours, sur l’avalée supposée de bien des couleuvres, sur de présumés (donc non encore avérés) « deals » maltôtiers, donnant-donnant, cousus dans la comptabilité gourmande de bien des chaumières… Mais pareilles auscultations au scalpel de l’analyse documentée, pareilles investigations à l’aune d’une crédibilité éprouvée, seront le fait d’analystes mieux placés et mieux qualifiés que moi.
Pour ma part, dans le présent article, je m’en tiendrai à mon champ de compétence –la linguistique, l’aménagement linguistique, la terminologie--, pour offrir au lecteur une lecture jurilinguistique et non partisane de « l’affaire ». Dans quel but ? Il s’agira de répondre de manière argumentée et documentée à cette incontournable question : dans cette « affaire », l’aménagement du créole et les droits linguistiques de tous les Haïtiens sont-ils les grands grands perdants. Peut-on soutenir que, dans la forme comme, surtout, dans le fond, cette « affaire » consigne de facto la banalisation et l’exclusion et de la langue créole et du statut officiel du créole, « Sèl lang ki simante tout Ayisyen nèt ansanm, se kreyòl la » (atik 5, Konstitisyon Repiblik Ayiti 1987) ? Pour contribuer de manière positive et constructive à éclairer la réflexion sur la banalisation et l’exclusion et de la langue créole et du statut officiel du créole du récent processus d’amendement constitutionnel, je soumets au lecteur deux volets de réflexion.
Mais avant toute chose, je crois utile de préciser sommairement quelques notions fondamentales en jurilinguistique. Car si pour les linguistes, les sociolinguistes et les jurilinguistes, les notions de « langue officielle » et de « langue nationale » sont opérationnelles, ce n’est pas nécessairement le cas pour un certain nombre de personnes.
Alors, dans la configuration sociolinguistique haïtienne et au regard d’un amendement constitutionnel, que recouvrent donc ces notions et participent-elles d’un enjeu ? « Langue officielle » et « langue nationale » : simple rappel notionnel En jurilinguistique, la notion de « langue officielle » fait consensus et elle ne s’oppose pas nécessairement, au plan de sa formalisation conceptuelle à celle, beaucoup plus large et davantage historicisée, anthropologique et culturelle, de « langue nationale ».
Dans de nombreux pays, ces notions ont fait l’objet d’études approfondies parmi lesquelles il est précieux de retenir « L’aménagement linguistique et la globalisation des langues du monde », de Rainer Enrique Hamel, parue en 2010 dans la revue de l’École d’administration publique du Québec, Télescope, (un numéro thématique intitulé « Les politiques d’aménagement linguistique : un tour d’horizon », vol. 16, n° 3); ainsi que « Le statut constitutionnel de la langue nationale et/ou officielle - Étude de droit comparé » de Stéphane Pierré-Caps, professeur à l’Université Nancy 2, (non datée), disponible sur Internet.
Moins ‘savante’, l’Encyclopédie en ligne Wikipedia vulgarise les sèmes définitoires de cette notion lorsqu’elle consigne qu’« Une langue officielle est une langue qui est spécifiquement désignée comme telle, dans la Constitution ou les textes de loi d'un pays, d'un État ou d'une organisation quelconque. Elle s'impose à tous les services officiels de l'État (organes de gouvernement, administrations, tribunaux, registres publics, documents administratifs, etc.), ainsi qu'à tous les établissements privés qui s'adressent au public.»
De manière consensuelle, on admet généralement que la « langue nationale » --et en ce qui nous concerne, le créole--, parlée par l’ensemble de la nation, est celle qui exprime son identité au sens anthropologique du terme. Héritage et bien de la nation, elle appartient à son patrimoine linguistique et historique. Il faut impérativement noter que cette définition de la « langue nationale » atteste qu’elle est parlée par l’ensemble de la nation, pas seulement par ceux qu’en Haïti on désigne par « les masses », « le peuple », comme si celui-ci ne pouvait et ne devait désigner que les classes populaires à l’exclusion des autres composantes de la nation. « À cet égard, le véritable tournant se situe en 1848, au moment où les révolutions nationales européennes s’emparent du principe des nationalités pour justifier leur désir d’émancipation. Entre-temps la pensée romantique allemande avait accrédité l’idée que la nation était d’abord un individu collectif, un organisme naturel singularisé par sa culture et par sa langue. De fait, il était impensable qu’une nation digne de ce nom, parvenue à la conscience de soi, ne possédât pas une langue " nationale ". Sous cet aspect, c’est bien le principe des nationalités qui aura mis en évidence l’importance du facteur linguistique dans la formation des nations. Ainsi l’idée même de nation se veut-elle la négation de Babel » (Stéphane Pierré-Caps, op. cit.).
En réalité, il peut y avoir plusieurs langues nationales dans un même espace géographique : « En Chine, le putonghua est la « langue et l’écriture communes et nationales » du pays, mais il y a plus de 50 langues nationales différentes reconnues au niveau régional. En Inde, 18 langues sont constitutionnellement reconnues. Le bilinguisme ou le multilinguisme officiel, sauf exception, sont la règle au niveau fédéral, dans les 28 États membres et dans les 7 territoires. Dans l’État indien du Karnataka, on dénombre 166 langues maternelles, selon le recensement de 1971. À Singapour, il y a 4 langues officielles.» (Joseph-G. Turi, Postface à « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions », Éditions du Cidihca, 2010.) Pour sa part, la Constitution finale de l’Afrique du Sud datée de 1997, à l’article 6, § 1, reconnaît onze langues officielles : le sepedi, le sotho, le tswana, le swati, le venda, le tsonga, l'afrikaans, l'anglais, le ndébélé, le xhosa et le zoulou.
L’exemple sud-africain est fort instructif pour le lecteur haïtien. En effet, « Il existe en Afrique du Sud un certain nombre d’organismes de planification linguistique et d’autres institutions chargées de la mise en oeuvre de la politique linguistique. Mentionnons d'abord le Pan South African Language Board (PANSALB) ou Grand Conseil sud-africain des langues, un organisme officiel indépendant dont le mandat est de conseiller les autorités publiques aux niveaux central et provincial en matière de politique linguistique et d’emploi des langues. Le PANSALB dispose d’une succursale provinciale dans chacune des neuf provinces. Le PANSALB a été créé en 1995 par une loi du gouvernement central : la Loi sur le Grand Conseil sud-africain des langues.»
À l’appui de cette loi fondamentale, l’Afrique du Sud a aussi mis sur pied les Offices linguistiques, le Forum national sur les langues et le Conseil des professionnels sud-africain de la langue qui ont la configuration suivante :
(1) « Les Offices linguistiques (Languages Units) : dans chaque ministère du gouvernement national et dans chacune des provinces, il est prévu un Office linguistique pour aménager la traduction, préparer et définir des services en vue de l'augmentation prévue de la demande de ces services et aussi développeer une terminologie dans les langues indigènes.
(2) Le Forum national sur les langues (National Language Forum) : il s'agit d'un réseau de collaboration entre les représentants du gouvernement et ceux des organismes non gouvernementaux, qui contrôlera le processus de mise en oeuvre, donnera la priorité aux projets reliés à la langue et organisera des campagnes de soutien à la politique linguistique sous la direction du ministère des Arts et de la Culture. (3) Le Conseil des professionnels sud-africain de la langue (South African Language Practitioners' Council) : ce conseil doit être un organisme statutaire établi par une loi du Parlement pour gérer la formation, l'accréditation et l'enregistrement des traducteurs et des interprètes afin d'élever le statut de la profession relative à la langue et améliorer la qualité des produits de la langue. Cet organisme doit élaborer et maintenir des standards.»
En toute logique, « les langues officielles du Parlement national sont l’anglais et l’afrikaans, mais tout membre des deux assemblées peut prendre la parole en utilisant l’une ou l’autre des onze langues officielles de son choix.» Enfin, je le souligne fortement, « (…) depuis que les droits linguistiques actuels sont reconnus, toutes les lois et tous les rapports parlementaires sont (…) en anglais et en afrikaans.» (Source documentaire : le Trésor de la langue française de l’Université Laval : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/afriquesud-4pol-linguistique.htm).
Cela étant, et pour revenir à notre propos sur « langue officielle » et la « langue nationale », on retiendra toutefois que « Au sens constitutionnel le plus courant, la " langue nationale " est certes la langue de la nation ou du peuple, mais encore faut-il qu’elle soit inscrite en tant que telle dans la constitution, c’est-à-dire officiellement reconnue comme " langue nationale ". Quant à la " langue officielle ", elle est la langue de l’État, c’est-à-dire la langue utilisée par les organes de l’État institués par la constitution et, plus largement, la langue des services publics. Au regard du droit constitutionnel, par conséquent, la langue nationale et la langue officielle ne désignent pas nécessairement une seule et même réalité linguistique » (Stéphane Pierré-Caps, op. cit.). (à suivre).
Robert Berrouët-Oriol
Linguiste-terminologue
tradutexte.inter@hotmail.com
« L’affaire » aura donc été menée tambour battant, tout au plus durant une petite vingtaine d’heures. Elle aura été ficelée aux forceps d’un petit marathon honorant la petite porte anfractueuse de l’Histoire : le Parlement d’un pays souverain, Haïti, a voté, les 8 et 9 mai 2011, environ une soixantaine de modifications à la Constitution de 1987.
« L’affaire » : les observateurs, la presse, les organisations de la société civile, etc., chacun apportera au cours des prochaines semaines différents éclairages et analyses tant sur le contenu que sur le processus d’amendement lui-même. Car « L’affaire », tel un tsunami lancé à l’abordage mortifère de l’État de droit, aura été rondement menée, hélas loin, très loin d’un véritable débat de société… Et certains témoignent déjà, en Haïti, d’une vivace césarienne, sans anesthésie, qui aurait été régentée les 8 et 9 mai 2011 au Parlement haïtien pour produire une « nouvelle » Constitution votée non pas dans les deux langues officielles de la République, mais uniquement en français .
La glose sera ainsi abondante et bavarde, durant les semaines à venir, qui lèvera sans doute le voile sur bien des ententes et des compromis, voire des compromissions au long cours, sur l’avalée supposée de bien des couleuvres, sur de présumés (donc non encore avérés) « deals » maltôtiers, donnant-donnant, cousus dans la comptabilité gourmande de bien des chaumières… Mais pareilles auscultations au scalpel de l’analyse documentée, pareilles investigations à l’aune d’une crédibilité éprouvée, seront le fait d’analystes mieux placés et mieux qualifiés que moi.
Pour ma part, dans le présent article, je m’en tiendrai à mon champ de compétence –la linguistique, l’aménagement linguistique, la terminologie--, pour offrir au lecteur une lecture jurilinguistique et non partisane de « l’affaire ». Dans quel but ? Il s’agira de répondre de manière argumentée et documentée à cette incontournable question : dans cette « affaire », l’aménagement du créole et les droits linguistiques de tous les Haïtiens sont-ils les grands grands perdants. Peut-on soutenir que, dans la forme comme, surtout, dans le fond, cette « affaire » consigne de facto la banalisation et l’exclusion et de la langue créole et du statut officiel du créole, « Sèl lang ki simante tout Ayisyen nèt ansanm, se kreyòl la » (atik 5, Konstitisyon Repiblik Ayiti 1987) ? Pour contribuer de manière positive et constructive à éclairer la réflexion sur la banalisation et l’exclusion et de la langue créole et du statut officiel du créole du récent processus d’amendement constitutionnel, je soumets au lecteur deux volets de réflexion.
Mais avant toute chose, je crois utile de préciser sommairement quelques notions fondamentales en jurilinguistique. Car si pour les linguistes, les sociolinguistes et les jurilinguistes, les notions de « langue officielle » et de « langue nationale » sont opérationnelles, ce n’est pas nécessairement le cas pour un certain nombre de personnes.
Alors, dans la configuration sociolinguistique haïtienne et au regard d’un amendement constitutionnel, que recouvrent donc ces notions et participent-elles d’un enjeu ? « Langue officielle » et « langue nationale » : simple rappel notionnel En jurilinguistique, la notion de « langue officielle » fait consensus et elle ne s’oppose pas nécessairement, au plan de sa formalisation conceptuelle à celle, beaucoup plus large et davantage historicisée, anthropologique et culturelle, de « langue nationale ».
Dans de nombreux pays, ces notions ont fait l’objet d’études approfondies parmi lesquelles il est précieux de retenir « L’aménagement linguistique et la globalisation des langues du monde », de Rainer Enrique Hamel, parue en 2010 dans la revue de l’École d’administration publique du Québec, Télescope, (un numéro thématique intitulé « Les politiques d’aménagement linguistique : un tour d’horizon », vol. 16, n° 3); ainsi que « Le statut constitutionnel de la langue nationale et/ou officielle - Étude de droit comparé » de Stéphane Pierré-Caps, professeur à l’Université Nancy 2, (non datée), disponible sur Internet.
Moins ‘savante’, l’Encyclopédie en ligne Wikipedia vulgarise les sèmes définitoires de cette notion lorsqu’elle consigne qu’« Une langue officielle est une langue qui est spécifiquement désignée comme telle, dans la Constitution ou les textes de loi d'un pays, d'un État ou d'une organisation quelconque. Elle s'impose à tous les services officiels de l'État (organes de gouvernement, administrations, tribunaux, registres publics, documents administratifs, etc.), ainsi qu'à tous les établissements privés qui s'adressent au public.»
De manière consensuelle, on admet généralement que la « langue nationale » --et en ce qui nous concerne, le créole--, parlée par l’ensemble de la nation, est celle qui exprime son identité au sens anthropologique du terme. Héritage et bien de la nation, elle appartient à son patrimoine linguistique et historique. Il faut impérativement noter que cette définition de la « langue nationale » atteste qu’elle est parlée par l’ensemble de la nation, pas seulement par ceux qu’en Haïti on désigne par « les masses », « le peuple », comme si celui-ci ne pouvait et ne devait désigner que les classes populaires à l’exclusion des autres composantes de la nation. « À cet égard, le véritable tournant se situe en 1848, au moment où les révolutions nationales européennes s’emparent du principe des nationalités pour justifier leur désir d’émancipation. Entre-temps la pensée romantique allemande avait accrédité l’idée que la nation était d’abord un individu collectif, un organisme naturel singularisé par sa culture et par sa langue. De fait, il était impensable qu’une nation digne de ce nom, parvenue à la conscience de soi, ne possédât pas une langue " nationale ". Sous cet aspect, c’est bien le principe des nationalités qui aura mis en évidence l’importance du facteur linguistique dans la formation des nations. Ainsi l’idée même de nation se veut-elle la négation de Babel » (Stéphane Pierré-Caps, op. cit.).
En réalité, il peut y avoir plusieurs langues nationales dans un même espace géographique : « En Chine, le putonghua est la « langue et l’écriture communes et nationales » du pays, mais il y a plus de 50 langues nationales différentes reconnues au niveau régional. En Inde, 18 langues sont constitutionnellement reconnues. Le bilinguisme ou le multilinguisme officiel, sauf exception, sont la règle au niveau fédéral, dans les 28 États membres et dans les 7 territoires. Dans l’État indien du Karnataka, on dénombre 166 langues maternelles, selon le recensement de 1971. À Singapour, il y a 4 langues officielles.» (Joseph-G. Turi, Postface à « L’aménagement linguistique en Haïti : enjeux, défis et propositions », Éditions du Cidihca, 2010.) Pour sa part, la Constitution finale de l’Afrique du Sud datée de 1997, à l’article 6, § 1, reconnaît onze langues officielles : le sepedi, le sotho, le tswana, le swati, le venda, le tsonga, l'afrikaans, l'anglais, le ndébélé, le xhosa et le zoulou.
L’exemple sud-africain est fort instructif pour le lecteur haïtien. En effet, « Il existe en Afrique du Sud un certain nombre d’organismes de planification linguistique et d’autres institutions chargées de la mise en oeuvre de la politique linguistique. Mentionnons d'abord le Pan South African Language Board (PANSALB) ou Grand Conseil sud-africain des langues, un organisme officiel indépendant dont le mandat est de conseiller les autorités publiques aux niveaux central et provincial en matière de politique linguistique et d’emploi des langues. Le PANSALB dispose d’une succursale provinciale dans chacune des neuf provinces. Le PANSALB a été créé en 1995 par une loi du gouvernement central : la Loi sur le Grand Conseil sud-africain des langues.»
À l’appui de cette loi fondamentale, l’Afrique du Sud a aussi mis sur pied les Offices linguistiques, le Forum national sur les langues et le Conseil des professionnels sud-africain de la langue qui ont la configuration suivante :
(1) « Les Offices linguistiques (Languages Units) : dans chaque ministère du gouvernement national et dans chacune des provinces, il est prévu un Office linguistique pour aménager la traduction, préparer et définir des services en vue de l'augmentation prévue de la demande de ces services et aussi développeer une terminologie dans les langues indigènes.
(2) Le Forum national sur les langues (National Language Forum) : il s'agit d'un réseau de collaboration entre les représentants du gouvernement et ceux des organismes non gouvernementaux, qui contrôlera le processus de mise en oeuvre, donnera la priorité aux projets reliés à la langue et organisera des campagnes de soutien à la politique linguistique sous la direction du ministère des Arts et de la Culture. (3) Le Conseil des professionnels sud-africain de la langue (South African Language Practitioners' Council) : ce conseil doit être un organisme statutaire établi par une loi du Parlement pour gérer la formation, l'accréditation et l'enregistrement des traducteurs et des interprètes afin d'élever le statut de la profession relative à la langue et améliorer la qualité des produits de la langue. Cet organisme doit élaborer et maintenir des standards.»
En toute logique, « les langues officielles du Parlement national sont l’anglais et l’afrikaans, mais tout membre des deux assemblées peut prendre la parole en utilisant l’une ou l’autre des onze langues officielles de son choix.» Enfin, je le souligne fortement, « (…) depuis que les droits linguistiques actuels sont reconnus, toutes les lois et tous les rapports parlementaires sont (…) en anglais et en afrikaans.» (Source documentaire : le Trésor de la langue française de l’Université Laval : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/afriquesud-4pol-linguistique.htm).
Cela étant, et pour revenir à notre propos sur « langue officielle » et la « langue nationale », on retiendra toutefois que « Au sens constitutionnel le plus courant, la " langue nationale " est certes la langue de la nation ou du peuple, mais encore faut-il qu’elle soit inscrite en tant que telle dans la constitution, c’est-à-dire officiellement reconnue comme " langue nationale ". Quant à la " langue officielle ", elle est la langue de l’État, c’est-à-dire la langue utilisée par les organes de l’État institués par la constitution et, plus largement, la langue des services publics. Au regard du droit constitutionnel, par conséquent, la langue nationale et la langue officielle ne désignent pas nécessairement une seule et même réalité linguistique » (Stéphane Pierré-Caps, op. cit.). (à suivre).
Robert Berrouët-Oriol
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Maximo- Super Star
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Jeu de rôle:
Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
Maximo... Tu peux demander À Roseau de ramener sa fraise.
Stéphane Pierré-Caps, Professeur à l’Université Nancy 2 (mentionné dans le texte ci dessus)
C'était mon Professeur de DEA.. C'était mon maitre à l'époque. C'est lui qui m'a fait venir à Nancy...
Stéphane Pierré-Caps, Professeur à l’Université Nancy 2 (mentionné dans le texte ci dessus)
C'était mon Professeur de DEA.. C'était mon maitre à l'époque. C'est lui qui m'a fait venir à Nancy...
grandzo di- Super Star
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Jeu de rôle: Le crapaud sans pattes
Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
[b]Les français avaient usé la langue française pour unir la FRANCE,vu que mème dans les années 1790s ,on parlait plue de 30 langues et dialectes en FRANCE.Les français du SUS de la FRANCE ne comprenaient pas ceux de la région de PARIS et ceux du NORD.
Nous ,le français était usé pour nous diviser.
Les classes dominantes de RUSSIE avaient usé la mème tactique.Avant POUTCHKINE la langue de l'élite était l'ALLEMAND de mème que au début du 19yème siècle ,la langue de l'élite en ROUMANIE était le français.
Ces deux pays se sont ressaisis ;la RUSSIE avait adopté la langue RUSSE considérée avant comme la langue des kozaks (paysans) ,de mème que le ROUMAIN considéré une langue de paysans.
Ce petit groupe d'arriérés en HAITI ,continue de nous casser la tète avec leur langue française.
A QUAND...?
Et voici un petit article pour nous réchauffer le coeur:
http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2011/06/03/creole-choir-of-cuba-brings-islands-music-to-brooklyn/?partner=rss&emc=rss
Nous ,le français était usé pour nous diviser.
Les classes dominantes de RUSSIE avaient usé la mème tactique.Avant POUTCHKINE la langue de l'élite était l'ALLEMAND de mème que au début du 19yème siècle ,la langue de l'élite en ROUMANIE était le français.
Ces deux pays se sont ressaisis ;la RUSSIE avait adopté la langue RUSSE considérée avant comme la langue des kozaks (paysans) ,de mème que le ROUMAIN considéré une langue de paysans.
Ce petit groupe d'arriérés en HAITI ,continue de nous casser la tète avec leur langue française.
A QUAND...?
Et voici un petit article pour nous réchauffer le coeur:
http://artsbeat.blogs.nytimes.com/2011/06/03/creole-choir-of-cuba-brings-islands-music-to-brooklyn/?partner=rss&emc=rss
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
"Maximo... Tu peux demander À Roseau de ramener sa fraise."
pouvez-vous m'edifier ,je ne comprends pas très bien le sens de ce terme dans cette question de l'utilisation de la langue creole dans l'amendement de la Constitution de 1987 que les parlementaires ont méprisée.
pouvez-vous m'edifier ,je ne comprends pas très bien le sens de ce terme dans cette question de l'utilisation de la langue creole dans l'amendement de la Constitution de 1987 que les parlementaires ont méprisée.
Le gros roseau- Super Star
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
Roseau
Ce n'est pas étonnant de la part des parlementaires d'oublier la traduction créole, vu leur incompétence et leur manque de culture. En effet, C'est malheureux de voir de telles choses. Je me demande d'ailleurs si juridiquement, l'absence de la version créole ne constituerait pas un cas d'ouverture pour l'invalidation de l'amendement.
Je suis d'accord pour dire que la langue créole, langue nationale et officielle doit être respectée. C'est une évidence. Personne ne conteste cela. Ce que certains haïtiens peinent à saisir; c'est le droit de chacun d'utiliser la langue qu'il souhaite. C'est une question de choix personnel.
Ce débat est selon moi épuisé depuis longtemps. Car tout le monde est d'accord.
Après, il n'est pas interdit de politiser un débat devenu consensuel pour taper sur les Francophiles. Je connais le tour. Personne ne songe à emmerder les pays africains qui utilisent l'anglais..
Ce n'est pas étonnant de la part des parlementaires d'oublier la traduction créole, vu leur incompétence et leur manque de culture. En effet, C'est malheureux de voir de telles choses. Je me demande d'ailleurs si juridiquement, l'absence de la version créole ne constituerait pas un cas d'ouverture pour l'invalidation de l'amendement.
Je suis d'accord pour dire que la langue créole, langue nationale et officielle doit être respectée. C'est une évidence. Personne ne conteste cela. Ce que certains haïtiens peinent à saisir; c'est le droit de chacun d'utiliser la langue qu'il souhaite. C'est une question de choix personnel.
Ce débat est selon moi épuisé depuis longtemps. Car tout le monde est d'accord.
Après, il n'est pas interdit de politiser un débat devenu consensuel pour taper sur les Francophiles. Je connais le tour. Personne ne songe à emmerder les pays africains qui utilisent l'anglais..
grandzo di- Super Star
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Jeu de rôle: Le crapaud sans pattes
Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
"Ce que certains haïtiens peinent à saisir; c'est le droit de chacun d'utiliser la langue qu'il souhaite. C'est une question de choix personnel. "K.H.L.
Karl:
je n'ai aucun droit de vous imposer l'utilisation du creole chez vous.Cependant si vous me representez au Parlement et vous participez a l'amendement de la constitution du pays que nous partageons ou vous voulez promulguer une loi qui nous concerne tous j'ai le droit de reclamer que ces amendements ou ces lois soient promulguées dans une langue qui me permettra de les comprendre.
Trop souvent nous constatons malgre la reconnaissance du creole comme langue officielle d'haiti nos representants ,nos magistrats meprisent la langue parlée par tous les haitiens.Vous etes avocat vous savez mieux que moi le droit d'un accusé de comprendre la jurisprudence et les lois qui doivent etre appliquées contre lui.S'il n'est pas mentalement capable de comprendre la procedure a cause d'une defficience mentale il/elle ne peut pas etre condamné/ée.Alors pourquoi dans nos tribunaux on ne parle pas le creole.;pourquoi nos parlementaires et le president n'ont-ils pas ecrit ces amendements en creole pour les publier au moniteur?C'est honteux ce qui s'est passé en haiti.Il parait ceux qui nous dirigent sont de plus en plus incompetents.
Voila pourquoi malgre mes divergences avec les Manigat j'avait ecrit:pye bef pou pye bef pito mwen pranl ka Myrlande.Un pays ne peut pas etre dirigé par un groupe d'ignorants.Il y a une difference entre des imbeciles qui ne comprennent pas leurs limites et un homme qui n'a pas fait de grandes etudes ,mais qui comprennent ses limites et s'entourent de gens competents pour l'aider.
Karl:
je n'ai aucun droit de vous imposer l'utilisation du creole chez vous.Cependant si vous me representez au Parlement et vous participez a l'amendement de la constitution du pays que nous partageons ou vous voulez promulguer une loi qui nous concerne tous j'ai le droit de reclamer que ces amendements ou ces lois soient promulguées dans une langue qui me permettra de les comprendre.
Trop souvent nous constatons malgre la reconnaissance du creole comme langue officielle d'haiti nos representants ,nos magistrats meprisent la langue parlée par tous les haitiens.Vous etes avocat vous savez mieux que moi le droit d'un accusé de comprendre la jurisprudence et les lois qui doivent etre appliquées contre lui.S'il n'est pas mentalement capable de comprendre la procedure a cause d'une defficience mentale il/elle ne peut pas etre condamné/ée.Alors pourquoi dans nos tribunaux on ne parle pas le creole.;pourquoi nos parlementaires et le president n'ont-ils pas ecrit ces amendements en creole pour les publier au moniteur?C'est honteux ce qui s'est passé en haiti.Il parait ceux qui nous dirigent sont de plus en plus incompetents.
Voila pourquoi malgre mes divergences avec les Manigat j'avait ecrit:pye bef pou pye bef pito mwen pranl ka Myrlande.Un pays ne peut pas etre dirigé par un groupe d'ignorants.Il y a une difference entre des imbeciles qui ne comprennent pas leurs limites et un homme qui n'a pas fait de grandes etudes ,mais qui comprennent ses limites et s'entourent de gens competents pour l'aider.
Le gros roseau- Super Star
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
Sur la question de la langue ;HAITI n'est pas comparable à aucun pays AFRICAIN ou la langue officielle est FRANÇAIS,ANGLAIS OU PORTUGAIS.
En HAITI ,la totalité des haitiens parlent le CRÉOLE;en AFRIQUE il n'y a aucun pays qui n'a pas un minimum de 4 ou 5 langues parlées;les langues européennes leur servent à se faire comprendre entre eux.
Tel n'est pas le cas en HAITI.
Comme le dit ce linguiste de MIT ""En HAITI ,le FRANÇAIS EST UNE LANGUE ACHETÉE""
Le débat est loin d'ètre achevé ,comme l'en témoigne le débat à propos de la CONSTITUTION
En HAITI ,la totalité des haitiens parlent le CRÉOLE;en AFRIQUE il n'y a aucun pays qui n'a pas un minimum de 4 ou 5 langues parlées;les langues européennes leur servent à se faire comprendre entre eux.
Tel n'est pas le cas en HAITI.
Comme le dit ce linguiste de MIT ""En HAITI ,le FRANÇAIS EST UNE LANGUE ACHETÉE""
Le débat est loin d'ètre achevé ,comme l'en témoigne le débat à propos de la CONSTITUTION
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
On peut parler une langue sans comprendre ce qui se dit dans cette langue a un niveau superieur de l'abstrait .C'est tellement evident .Chaque jour nous en avons la preuve sur le forum.
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
quand un orateur ou un ecrivain s'adresse au public il est important et meme imperieux qu'il emploie des mots et des locutions qui sont familiers avec son auditoire ou son lectorat.S'il ne le fait pas ;il est un plagiaire ,un petit pretentieux qui se prend pour le duc de la Mirandole ,mais qui en realite n'a ni plume ni encre pour communiquer avec son lectorat.
On n'a qu'a ecouuter les discours du president Obama et ceux de Charles De Gaule pour comprendre la difference qui existe entre la communication d'un President avec son peuple et celle d'un professeur qui enseigne dans une universite.
la langue des haitiens est le creole.Il appert que ce constat oblige de publier toutes les lois,les decrets lois et les amendements de la Constitution qui concernent tous les haitiens dans la langue qu'ils parlent.Point
On n'a qu'a ecouuter les discours du president Obama et ceux de Charles De Gaule pour comprendre la difference qui existe entre la communication d'un President avec son peuple et celle d'un professeur qui enseigne dans une universite.
la langue des haitiens est le creole.Il appert que ce constat oblige de publier toutes les lois,les decrets lois et les amendements de la Constitution qui concernent tous les haitiens dans la langue qu'ils parlent.Point
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
SE TIPEPISS MEDIOK SEL KI KONPWAN PASKE W PALE YON LANG OUKA KONPWAN TOUT SAKI DI LA DAN NI.,MWIN GIN ANPIL EKZANMP SOU FORUM NAN KOTE MOUN EKRI NI AN FRANSEU NI AN ANGLEU EPI INTELOKITEUR KI AN FASS LA PA WE JEBEDE LAN SA KI DI A .
SE pou sevo a prepare pou li resevwa yon seri de mesaj .Sa pagin anyen pou we ak lang SI LI PA KONPWAN PASKE EDIKAYON LI LIMITE.Si yon neg bouche a lemry nou pa ka mete karanss dintelijanss li sou langaj ke yon orateu oswa yon ppwofesse anplwaye .Le laangage vit .Il y a une grande difference entre ses besoins primaires et ses besoins sophistiques dans le domaine de l'abstrait .
Epi chak syanss gin lingo pa li .
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
se pa vre nanpren yon ayisyen ki pase 5 lane o Zeta zuni ki pa konprann sa presidan obama ap di lè li ap adrese pep ameriken yan.mwen pa janm ale nan diktyonè pou m konprann sa oken presidan Ameriken di nan konferans de press. ou byen nan diskou eta unyon an chak ane.map gade show Dr Oz chak jou mwen pa janm beswen ale nan diktyone pou konprann sa li ap di lè la pale de physiologie et de nutrition.al gade Nova pou wè si w beswen diktyonè pou konprann sa syantis sa yo ap diskite. Se ti pretantye ,plajyè ayisyen ki konpran ke pou yo kominike ak pep la ou byen ak moun ki ap li fokyo anploye gwo mo pou fè konprann ke yo se savan.;se moun ki san valè ki toujou ap fè vye rizib sa yo paske yo konprann yo ka intimide lot moun.kominikatyon pa vle di etale konesans livreske ke yon moun akeri .tou tan ou ekri pi senp pou moun ki ap li sa w ekri ou moun ki ap koute sa wap di ya ka konprann w se pi byen ou kominike ak yo.
creole se lang tout ayisyen konprann e pale.zafè ap di ke yon moun ka pale yon lang men li pa ka konprann ide abstrè ke yon ekriven anploye si sa rive se pa fot moun lan se ekriven yan ki pou te konnen poul te anploye yon langaj ou yon ekriti ki senp pou tout moun ki ap li sa li ekri ka konprann.sim ap li yon otè nan kelke swa domenn li ekri e li banm pwoblem pou mwen ale nan diktyonè tou tan mwen depose liv la menm kote ya.Mwen ka konprann lè Price Mars ekri "Ainsi parla l'oncle "li oblije itilise serten mo nan syans antropoloji et ethnoloji pou li eksprime ide li men tou liv la pa difisil pou li se menm bagay tou pou liv Firmin qui rele de "l'egalite des races humaines lan".mwen li 2 liv sa yo san pwoblem.menm an angle yon liv ke higgins ekri ki rele" God is not great "ke mwen li tou lotrejou mwen pa genyen oken pwoblem pou mwen a pral chache siyifikatyon mo nan diktyonè. men ti pedan pretantye ayisyen toujou konnen se pou yo iltilise yon paket gwo mo pou montre ke yo se savan.mande yo ki teyori yo envante. ki sa yo fabrike lakay yo se nad marinad.Alò si yon idyo pretantye ,arogan konprann ou ka intimide mwen wap pèdi tan w paske mwen pa kwè ke genyen moun ki konnen yon mèd. se chak jou wap tande sa ke yo te kwè ki te yon verite syantifik lontan yo vinn jwen ke se pa vre.Alò ayisyen ki pa konn yon med nan anyen ki vle fè ti pedan pou yon intimide sa ki rete nan royom des aveg la se bagay ki gade yo ;yo pa represante yon med pou mwen.
creole se lang tout ayisyen konprann e pale.zafè ap di ke yon moun ka pale yon lang men li pa ka konprann ide abstrè ke yon ekriven anploye si sa rive se pa fot moun lan se ekriven yan ki pou te konnen poul te anploye yon langaj ou yon ekriti ki senp pou tout moun ki ap li sa li ekri ka konprann.sim ap li yon otè nan kelke swa domenn li ekri e li banm pwoblem pou mwen ale nan diktyonè tou tan mwen depose liv la menm kote ya.Mwen ka konprann lè Price Mars ekri "Ainsi parla l'oncle "li oblije itilise serten mo nan syans antropoloji et ethnoloji pou li eksprime ide li men tou liv la pa difisil pou li se menm bagay tou pou liv Firmin qui rele de "l'egalite des races humaines lan".mwen li 2 liv sa yo san pwoblem.menm an angle yon liv ke higgins ekri ki rele" God is not great "ke mwen li tou lotrejou mwen pa genyen oken pwoblem pou mwen a pral chache siyifikatyon mo nan diktyonè. men ti pedan pretantye ayisyen toujou konnen se pou yo iltilise yon paket gwo mo pou montre ke yo se savan.mande yo ki teyori yo envante. ki sa yo fabrike lakay yo se nad marinad.Alò si yon idyo pretantye ,arogan konprann ou ka intimide mwen wap pèdi tan w paske mwen pa kwè ke genyen moun ki konnen yon mèd. se chak jou wap tande sa ke yo te kwè ki te yon verite syantifik lontan yo vinn jwen ke se pa vre.Alò ayisyen ki pa konn yon med nan anyen ki vle fè ti pedan pou yon intimide sa ki rete nan royom des aveg la se bagay ki gade yo ;yo pa represante yon med pou mwen.
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
MIL AYIBOBO POU WOU ROZO;
Mwen gen dwa refere w a atik PAUL KRUGMAN yo sou NEW YORK TIMES ;mwen konnen ou konn li misye tou.
KRUGMAN kòm ou konnen se yon PRI NOBEL lan EKONOMI.Pa gen anyen KRUGMAN ekri ,pou w pa konprann li ,e s il te vle li ta gen dwa ekri bagay ki ""opak"" ke sèl moun lan GRADUATE SCHOOL lan ekonomi ka konprann.
Se menm jan ak NOAM CHOMSKY.Misye se pi gwo LENGWIS sou TÈ an ,pa gen tankou CHOMSKY lan domèn lengwistik .Liv misye yo lan domèn akademik ,ou gen dwa pa konprann yo ;men lòt liv ke misye ekri tankou ""MANUFACTURED CONSENT"" ou pa bezwen al lan diksyonè pou okenn mo.
Ou bay ekzanp prezidan ameriken yo tou .Lan diskou mesye sa yo ki gen dwa dire 1è d tan ;pa gen anyen y ap di pou yon moun ki te pase lan lekòl primè sèlman pa p ka konprann
Mwen gen dwa refere w a atik PAUL KRUGMAN yo sou NEW YORK TIMES ;mwen konnen ou konn li misye tou.
KRUGMAN kòm ou konnen se yon PRI NOBEL lan EKONOMI.Pa gen anyen KRUGMAN ekri ,pou w pa konprann li ,e s il te vle li ta gen dwa ekri bagay ki ""opak"" ke sèl moun lan GRADUATE SCHOOL lan ekonomi ka konprann.
Se menm jan ak NOAM CHOMSKY.Misye se pi gwo LENGWIS sou TÈ an ,pa gen tankou CHOMSKY lan domèn lengwistik .Liv misye yo lan domèn akademik ,ou gen dwa pa konprann yo ;men lòt liv ke misye ekri tankou ""MANUFACTURED CONSENT"" ou pa bezwen al lan diksyonè pou okenn mo.
Ou bay ekzanp prezidan ameriken yo tou .Lan diskou mesye sa yo ki gen dwa dire 1è d tan ;pa gen anyen y ap di pou yon moun ki te pase lan lekòl primè sèlman pa p ka konprann
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
Zafè itilizasyon lang franse pou divize Ayisyen an, tandiske blan yo te itilize menm lang franse sa a pou yo te kreye inite pami moun ki te pale plis pase 30 lang diferan an, se menm fenomèn ak sa ki pase onivo relijyon an. Se pa zouti yo ki pwoblèm nan, se itilizasyon yo. Lè Konstanten ak otorite Wom yo te konprann valè Krisyanis lan pou konsolidasyon pouvwa yo epi pou mete koezyon nan sosyete yo domine yo, se yon rezilta "pozitif" yo t ap chèche - e zouti a te ede yo jwenn li. Konsa, yo ranmase tout mit, lejann ki t ap boloze nan rejyon an, yo mete yo sou lobidyans pouvwa Anpi Women an. Epi trapde, relijyon solèy diven an tounen relijyon "Pitit Bondye" a, epi jouk jounen jodi a, zouti a kontinye itil yo. Mèzalo, menm zouti sa a yo itilize pou inifye pèp ewopeyen yo, se limenm yo itilize pou divize pèp yo vin dechèpiye yo. Tandiske Krisyanis la ranje ko li pou li akomode tout sipèstisyon ewopeyen yo, kit se pak, kit se nwèl elatriye....yo non sèlmnan respekte sa, yo enkopore yo drèt dirèk nan relijyon an. Pwason kraze nan bouyon! Poutan, krisyanis la kanpe an kwa kont sipèstisyon pèp yo kolonize yo. Se konsa, ni onivo reprezantatif (Jezi, mari Joseph, Bondye papa a, sen yo, zanj yo), ni onivo politik, doktrinal (chèf yerachik nan Vatikan - Pap, Kadinal....alatèt legliz Advantis, Batis, Anglikan, Episkopal), ni onivo ekonomik, se blan k ap dirije biznis lan.
Se konsa tou lang franse a se yon zouti divizyon ak alyenasyon pou Ayisyen. Ak zouti sa yo, kolon an pa bezwen prezan fizikman anko paske li prezan anndan nanm nasyon kolonize a. Dega ap fèt, yo pa menm ka wè men k ap fè dega yo. Èske se blan ki pase nèg yo lod pa pibliye amandman konstitisyon an an Kreyol? Wi! men lod sa a pase depi anvan menm depite, senatèe, prezidan, minis, sa yo te fèt....se yon lod sibliminal. Depi alepok Dantes Bellegarde te Minis Edikasyon nasyonal dega t ap fèt....depi anvan Bellegarde te fèt, dega sa a t ap fèt.
Jounen jodi a, lwa pase. Atik 5 Konstitisyon an klè....men nanm nèg yo nan boutèy...... konstitisyon se radot....pou zoubi reveye se pa ni 2 ni 3 ti bokit sèl pou li gagari.
Men, nou gen lespwa e nou nou gen kouray.... yon jou pap gen okenn zonbi anko....tout nèg ak nègès ap libere lang yo! Lè sa a Ayisyen ap pale pou youn konprann lot. Annatandan, detanzantan n ap suiv teyat "peau noire, masque blanc" ki devan je n nan. Si ou kwè n ri, sonje ou wè dan men ou pa wè anndan n!
Jaf
Se konsa tou lang franse a se yon zouti divizyon ak alyenasyon pou Ayisyen. Ak zouti sa yo, kolon an pa bezwen prezan fizikman anko paske li prezan anndan nanm nasyon kolonize a. Dega ap fèt, yo pa menm ka wè men k ap fè dega yo. Èske se blan ki pase nèg yo lod pa pibliye amandman konstitisyon an an Kreyol? Wi! men lod sa a pase depi anvan menm depite, senatèe, prezidan, minis, sa yo te fèt....se yon lod sibliminal. Depi alepok Dantes Bellegarde te Minis Edikasyon nasyonal dega t ap fèt....depi anvan Bellegarde te fèt, dega sa a t ap fèt.
Jounen jodi a, lwa pase. Atik 5 Konstitisyon an klè....men nanm nèg yo nan boutèy...... konstitisyon se radot....pou zoubi reveye se pa ni 2 ni 3 ti bokit sèl pou li gagari.
Men, nou gen lespwa e nou nou gen kouray.... yon jou pap gen okenn zonbi anko....tout nèg ak nègès ap libere lang yo! Lè sa a Ayisyen ap pale pou youn konprann lot. Annatandan, detanzantan n ap suiv teyat "peau noire, masque blanc" ki devan je n nan. Si ou kwè n ri, sonje ou wè dan men ou pa wè anndan n!
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
joel
zafè Paul Krugman lan se sa net genyen yon liv misye ekri kote li di sa: ke w pa beswen itilise yon paket fomil matematik pou fè yon moun konprann ekonomi politik.nanpren yon lè misye ekri yon atik sou new york times ke yo konn mete sou face book ke mwen pa li e konprann sa li di yo san pwoblem.se pousa lè ti pretansye ignoran ap fè ti pedan mwen pa okipe yo.
zafè Paul Krugman lan se sa net genyen yon liv misye ekri kote li di sa: ke w pa beswen itilise yon paket fomil matematik pou fè yon moun konprann ekonomi politik.nanpren yon lè misye ekri yon atik sou new york times ke yo konn mete sou face book ke mwen pa li e konprann sa li di yo san pwoblem.se pousa lè ti pretansye ignoran ap fè ti pedan mwen pa okipe yo.
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Re: Regard objectif sur le statut officiel, aujourd’hui, du créole en Haïti
Le gros roseau a écrit:joel
zafè Paul Krugman lan se sa net genyen yon liv misye ekri kote li di sa: ke w pa beswen itilise yon paket fomil matematik pou fè yon moun konprann ekonomi politik.nanpren yon lè misye ekri yon atik sou new york times ke yo konn mete sou face book ke mwen pa li e konprann sa li di yo san pwoblem.se pousa lè ti pretansye ignoran ap fè ti pedan mwen pa okipe yo.
Sispann voye pwent Wozo, pwent pikwa'w la a finn pa kase.
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