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Martelly et l’international : des relations imprécises

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Martelly et l’international : des relations imprécises  Empty Martelly et l’international : des relations imprécises

Message  Maximo Sam 25 Juin 2011 - 6:32

Martelly et l’international : des relations imprécises

Martelly et l’international : des relations imprécises  Martelly_et_linternational

L'ex-president americain Bill Clinton accompagne du president haitien Miche J.Martelly; en arriere plan a gauche le conseiller politique de Michel Martelly, Daniel Supplice.
Le président Michel Martelly avait promis, en campagne électorale, d’en finir avec cette Haïti qui tend toujours sa sébile pour quémander l’aumône dans les couloirs internationaux. Prônant un pays digne, voire auto-suffisant, le candidat qu’il était semblait y voir le premier pas vers la reconquête de la souveraineté nationale. Mais à vouloir hâter la fin de l’assistanat, il s’était, sans en prendre conscience, attelé à la lourde tâche d’enterrer une politique qui avait caractérisé la diplomatie branlante de son prédécesseur, René Préval. Aujourd’hui, dès les premiers jours de son règne et pour poser rapidement les jalons de ses promesses, Martelly en appelle à l’international. Mais ce dernier rechigne encore en raison d’un contexte politique particulièrement fragile et des mises en place structurelles jugées peu rassurantes.

Avec le Fonds national pour l’éducation (FNE), Martelly a voulu éviter un financement direct de la communauté internationale pour la concrétisation de l’une de ses grandes priorités. Le fonds ne sera pas un don ni l’une de ces fameuses « aides publiques au développement (APD) », mais il proviendra quand même de l’extérieur, à travers les appels et les transferts d’argent de la diaspora haïtienne. Aussi pour implémenter d’autres aspects de son projet de scolarisation universelle gratuite, lui faudra-t-il un appui plus direct des pays dits amis d’Haïti.

Plusieurs fois, dans le bilan de ses 30 premiers jours, le président Martelly a fait état de financement de pays étrangers pour des projets en cours ou en perspective. Dès le premier point de sa présentation, il parle de « bailleurs de fonds » qui doivent aider à la reconstruction du marché des Gonaïves récemment incendié. Aussi, pour solutionner la crise alimentaire, le président dit être en négociations avec « des gouvernements amis » qu’il n’a pas jugé bon de spécifier.

On ne saurait oublier que la communauté internationale a joué un rôle déterminant dans l’élection de Michel Martelly. Une fois élu, celui-ci s’est lui-même déplacé pour recevoir les félicitations et rencontrer certains grands barons de l’international. Dès le 5 avril 2011, le nouveau président d’Haïti a été invité à déjeuner au département d’Etat en compagnie de la secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton.

« Nous sommes derrière lui, nous sommes très enthousiastes », disait, souriante, la chef de la diplomatie américaine qui venait de féliciter le 56e président d’Haïti. Prenant la parole par la même occasion, Michel Martelly avait renouvelé sa promesse d’engager toutes sortes de reformes en Haïti tout en déplorant « la désespérante lenteur » de la reconstruction. Ironie de l’histoire : cette lenteur et cette hésitation qu’il dénonçait hier, apparaissent comme les premiers reproches adressés aujourd’hui à son équipe par les potentiels donateurs étrangers.

Les tergiversations sur le sort de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), le manque de coordination au sein de l’équipe Martelly, notamment dans la mise en œuvre des priorités de la reconstruction et dans la gestion des relations internationales, sont autant de points de recul pour l’international.

Avant l’investiture de Martelly, on croyait que les jours de la CIRH étaient comptés. Déjà, lors d’un débat électoral avant sa participation au second tour de la présidentielle, le candidat de Repons Peyizan avait déploré la lenteur des travaux de la CIRH. Après avoir rencontré les deux co-présidents de cette commission au Karibe convention center, Michel Martelly s’était montré toujours insatisfait quant aux résultats probants de la commission.

Des parlementaires qui ont récemment rencontré l’un des co-présidents de la CRIH, Bill Clinton, ont clairement souhaité que ladite commission soit réduite à la seule partie haïtienne actuelle. Cette position des parlementaires intervient quelques mois avant la fin du mandat de la CIRH en octobre prochain, alors qu’il est déjà question de transformer la CIRH en agence de la reconstruction. Parallèlement, dans les rangs de Michel Martelly, certains conseillers et ministres potentiels souhaitent que cette commission soit complètement revue et corrigée. L’avenir incertain de la CIRH semble traduire aujourd’hui une réalité qui va au-delà d’une simple commission et dénote l’indécision et l’hésitation qui plane sur la reconstruction.

Avec le rejet, par la Chambre des députés, du choix de M. Daniel Rouzier comme Premier ministre désigné, Michel Martelly perd un temps précieux alors que la communauté internationale insiste sur les échéances et s’inquiète des lenteurs. S’il est vrai que c’est le Parlement qui traine les pieds, mais c’est la Présidence qui va devoir en payer les frais. Refaire la diplomatie haitienne, rassurer les bailleurs dans un contexte politique particulièrement tendu, ce sont là des tâches ardues qui attendent le prochain cabinet ministériel.
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Message  revelation Sam 25 Juin 2011 - 11:30

Avec le rejet, par la Chambre des députés, du choix de M. Daniel Rouzier comme Premier ministre désigné, Michel Martelly perd un temps précieux alors que la communauté internationale insiste sur les échéances et s’inquiète des lenteurs. S’il est vrai que c’est le Parlement qui traine les pieds, mais c’est la Présidence qui va devoir en payer les frais. Refaire la diplomatie haitienne, rassurer les bailleurs dans un contexte politique particulièrement tendu, ce sont là des tâches ardues qui attendent le prochain cabinet ministériel.
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