Le senateur Anacacis et un ex ministre, M. Simonise opinent

Le sénateur Anacacis minimise les déclarations de ceux qui accusent le président Preval de lenteur et dit comprendre pourquoi des gens de la MINUSTAH veulent s'accrocher à Haiti: le profeseur Simonise souligne que le président Préval dirige dans un contexte fragile

Port-au-Prince, le 13 mars 2007 (AHP) - Le sénateur Jean Hector Anacacis, a rejeté mardi les déclarations de l'ambassadeur du Bresil selon lesquelles le président Préval serait lent et passif.

Dans une interview au journal Folha de Sao Paulo, l'ambassadeur Andrade Da Pinto a évoqué ce qu'il appelle la passivité et la lourdeur du chef de l'Etat. "Il est bon, mais me semble lourd", declarait-le diplomate.

M. Anacacis estime plutôt que le président Preval est sage et prudent.

René Préval en tant que chef de l'Etat, doit peser le pour et le contre avant de prendre des décisions qui engagent la nation, a dit le parlementaire, ajoutant que le président n'a aucun intérêt à agir à la va-vite.

Des sources dignes de foi ont fait savoir que M. Préval a été l'objet de beaucoup de pressions pour autoriser les raids de la MINUSTAH dans le quartier populaire de Cité Soleil.

Le professeur Jean Robert Simonise, a également fait le point sur les déclarations de l'ambassadeur brésilien.

Selon M. Simonise, des facteurs politiques ont motivé parfois la lenteur du président Préval qui évolue dans un contexte politique extrêment fragile, ce que l'étranger ne peut pas comprendre a-t-il dit.

Le chef de l'Etat n'a pas à faire uniquement de la diplomatie mais également à assurer la cohésion de la société et la stabilité politique, a fait remarquer M. Simonise.

Concernant les déclarations du chef de la MINUSTAH Edmond Mulet, selon lesquelles il ne sait pas exactement quand la mission quittera le pays Anacacis a fait savoir qu'il y a mille et une raison pour que les casques bleus veuillent rester au pays

De l'argent à profusion, plages attrayantes, climat exceptionnel, jolies femmes, qui voudrait se priver de ça, s'est interrogé le parlementaire qui dit déplorer que l'argent décaissé théoriquerment pour Haïti dans le cadre de cette mission, soit dépensé par les autres.

Il a exprimé le souhait que des mesures puissent être adoptées par les autorités pour qu'Haïti ait ses propres forces de sécurité.

Le profeseur Simonise a également invité les autorités gouvernementales à tout mettre en oeuvre pour favoriser le départ de la MINUSTAH du pays, en cherchant les moyens pour assurer le conrôle des frontières, a-t-il dit.

AHP 13 mars 2007 2:20 PM

Le professeur Jean-Robert Simonise estime que l'administration américaine pourrait être plus généreuse envers les pays de la région particulièrement Haïti après la tournée de Georges Bush

Port-au-Prince, le 13 mars 2007 (AHP) - Le professeur Jean Robert Simonise, a estimé probable mardi que l'administration américaine se montre plus généreuse envers les pays de la région particulièrement Haïti, suite à la dernière tournée effectuée par le président George W. Bush, en Amérique latine.

Les autorités américaines devraient revoir leurs copies pour chercher à déterminer les raisons pour lesquelles la situation est telle qu'elle est dans la région.

Des manifestations d'hostilité Bush ont eté organisées dans la plupart des pays où le président Bush s'est rendu

Le professeur Simonise a indiqué que si les autorités haïtiennes parviennent à gérer la situation interne du pays et la ligne diplomatique, Haïti peut bénéficier davantage que ce tout qu'il pourrait espérer, non seulemment dans la coopération Sud/Sud mais également dans celle Nord/Sud.

L'ancien ministre des Finances a émis le souhait qu'un organe public soit mis en place dans le but de mieux contrôler les nouvelles percées diplomatiques d'Haïti depuis l'arrivée au pouvoir du président Préval.

AHP 13 mars 2007 3:10 PM