Il faut commencer à gouverner
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Il faut commencer à gouverner
Editorial du quotidient le nouvelliste par Frantz Duval
Se présentera, ne se présentera pas. Personne ne sait quelle sera la décision du Premier ministre désigné. En principe, ce jeudi, Bernard Gousse doit enfin soumettre ses pièces au sénat de la République pour que débute le processus de sa ratification. Sauf si sa demande de report à la huitaine concernait des jours francs, des jours ouvrables ou des jours plus longs que les nôtres. Sauf s'il admet que cela ne vaut plus la peine.
Ce mercredi, deux réunions importantes ont été tenues et un acteur de premier plan est sorti de son silence: Yvon Neptune, ancien Premier ministre et l'une des victimes du ministère de Gousse.
Le stoïque ancien Premier ministre de Jean Bertrand Aristide, qui avait passé des mois en prison après avoir facilité la transition entre Aristide et le gouvernement Alexandre-Latortue, a été arrêté alors que Bernard Gousse était ministre de la Justice.
Son cas avait ému des secteurs de la communauté internationale plus que ses anciens amis lavalas qui l'avaient laissé tomber. Gousse résista plus que de raison au lieu de libérer Neptune. Cette affaire entachera ses relations avec plusieurs de ses supports jusqu'à son départ du gouvernement Alexandre-Latortue.
Dans le cas de Neptune comme dans celui de Privert, la norme veut que tout ancien ministre relève de la Haute cour de Justice et ne soit pas poursuivi comme le commun des mortels pour des faits survenus dans le cadre de leur fonction. L'acharnement à garder Neptune et Privert en prison ne fut pas à l'honneur de leurs accusateurs et enfin - et c'est ce que rappelle Neptune dans sa première déclaration publique depuis le début de l'affaire Gousse - la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a condamné Haïti, donc les exécuteurs de la mauvaise politique de l'époque, Bernard Gousse en premier pour ne pas le nommer.
Pour revenir sur les rencontres du jour, celle entre le groupe des sénateurs anti-Gousse et le Forum du secteur privé fut, rapporte-on, constructive, mais elle n'a pas permis de trouver des appuis en faveur du Premier ministre désigné.
La rencontre entre le président Michel Martelly et les anti-Gousse fut plus décisive, mais le flou persiste sur les résultats qui en sont sortis. Certains disent que les deux parties sont revenues à des positions moins tranchées ce qui signifierait que Gousse ne serait plus l'option prioritaire de Martelly et le groupe des seize moins obnubilé par sa croisade anti-Gousse.
Mais allez savoir ce qui s'est réellement dit ce mercredi entre zotobre et zotorite de tous calibres.
Deux choses sont sures: Gousse a dû laisser la réunion avant son terme, sans doute pour donner toute latitude au président de négocier et Martelly se trouve dans une impasse: il ne peut pas se permettre d'arriver vendredi à la réunion de la CIRH sans annoncer au moins un accord sur la formation de son premier gouvernement.
Pour que Martelly, qui n'a aucun appui décisif au parlement, gagne sans peine, Gousse devra faire une entrée sans triomphalisme ou partir sur la pointe des pieds, car Martelly ne peut pas essuyer un deuxième échec de suite.
Avec Gousse ou sans, Martelly doit commencer à gouverner.
Ces derniers jours, plusieurs ambassadeurs accrédités en Haïti poussent des cris d'impatience et la population, qui n'a plus de favori en course dans la Copa America, est d'humeur maussade. Dimanche d'ailleurs la compétition prend fin.
Un autre match va alors commencer...
Se présentera, ne se présentera pas. Personne ne sait quelle sera la décision du Premier ministre désigné. En principe, ce jeudi, Bernard Gousse doit enfin soumettre ses pièces au sénat de la République pour que débute le processus de sa ratification. Sauf si sa demande de report à la huitaine concernait des jours francs, des jours ouvrables ou des jours plus longs que les nôtres. Sauf s'il admet que cela ne vaut plus la peine.
Ce mercredi, deux réunions importantes ont été tenues et un acteur de premier plan est sorti de son silence: Yvon Neptune, ancien Premier ministre et l'une des victimes du ministère de Gousse.
Le stoïque ancien Premier ministre de Jean Bertrand Aristide, qui avait passé des mois en prison après avoir facilité la transition entre Aristide et le gouvernement Alexandre-Latortue, a été arrêté alors que Bernard Gousse était ministre de la Justice.
Son cas avait ému des secteurs de la communauté internationale plus que ses anciens amis lavalas qui l'avaient laissé tomber. Gousse résista plus que de raison au lieu de libérer Neptune. Cette affaire entachera ses relations avec plusieurs de ses supports jusqu'à son départ du gouvernement Alexandre-Latortue.
Dans le cas de Neptune comme dans celui de Privert, la norme veut que tout ancien ministre relève de la Haute cour de Justice et ne soit pas poursuivi comme le commun des mortels pour des faits survenus dans le cadre de leur fonction. L'acharnement à garder Neptune et Privert en prison ne fut pas à l'honneur de leurs accusateurs et enfin - et c'est ce que rappelle Neptune dans sa première déclaration publique depuis le début de l'affaire Gousse - la Cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a condamné Haïti, donc les exécuteurs de la mauvaise politique de l'époque, Bernard Gousse en premier pour ne pas le nommer.
Pour revenir sur les rencontres du jour, celle entre le groupe des sénateurs anti-Gousse et le Forum du secteur privé fut, rapporte-on, constructive, mais elle n'a pas permis de trouver des appuis en faveur du Premier ministre désigné.
La rencontre entre le président Michel Martelly et les anti-Gousse fut plus décisive, mais le flou persiste sur les résultats qui en sont sortis. Certains disent que les deux parties sont revenues à des positions moins tranchées ce qui signifierait que Gousse ne serait plus l'option prioritaire de Martelly et le groupe des seize moins obnubilé par sa croisade anti-Gousse.
Mais allez savoir ce qui s'est réellement dit ce mercredi entre zotobre et zotorite de tous calibres.
Deux choses sont sures: Gousse a dû laisser la réunion avant son terme, sans doute pour donner toute latitude au président de négocier et Martelly se trouve dans une impasse: il ne peut pas se permettre d'arriver vendredi à la réunion de la CIRH sans annoncer au moins un accord sur la formation de son premier gouvernement.
Pour que Martelly, qui n'a aucun appui décisif au parlement, gagne sans peine, Gousse devra faire une entrée sans triomphalisme ou partir sur la pointe des pieds, car Martelly ne peut pas essuyer un deuxième échec de suite.
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Un autre match va alors commencer...
kami- animatrice
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Opinion politique : La séparation des pouvoirs
Loisirs : Lecture, Dormir
Date d'inscription : 20/08/2006
Feuille de personnage
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Re: Il faut commencer à gouverner
On ne peut pas commencer ce qu'on ne sait pas faire.Le troubadour n'est pas à sa place.Il faut le dire .
Le gros roseau- Super Star
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