Moise affirme , le gouvernement nie .
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Moise affirme , le gouvernement nie .
Moïse tient des propos irresponsables, selon MCJM
Le Nouvelliste |
mercredi 29 août 2012
Frantz Duval
L’Etat haïtien ne recourt plus depuis 2006 à la Banque de la République d’Haïti pour financer ses dépenses, a déclaré mercredi soir Marie-Carmelle Jean-Marie (MCJM) au Nouvelliste.
La ministre de l’Economie et des Finances dément catégoriquement les propos du sénateur Moïse Jean-Charles, lesquels laissent croire le contraire.
« Dire le contraire, c’est tenir des propos irresponsables. Si cela ne pouvait pas inquiéter les déposants au sujet de leur argent en banque, je dirais même que ce sont des déclarations cocasses », a lancé la ministre au sujet des annonces du sénateur du Nord qui défraie une nouvelle fois la chronique, depuis que ses déclarations ont été diffusées sur plusieurs stations de radio hier mercredi.
Assurant l'Etat haïtien ne touche pas à l’argent des déposants qui est dans les banques commerciales de la place, MCJM a expliqué au journal que le Trésor public finance ses dépenses uniquement à partir des recettes fiscales et douanières et de l’appui budgétaire obtenu auprès des pays amis et des institutions internationales préposées à cet effet.
« Pour ses projets, l’Etat haïtien dispose de dons et des fonds de Petrocaribe », a poursuivi la ministre.
« Les propos du sénateur sont irresponsables ; il y a des règles, les réserves obligatoires des banques commerciales sont en sûreté. Une partie est placée à la Banque de la République d’Haïti et sert de garantie; l’autre permet aux banques de faire face aux demandes de retrait des clients. »
« Si l’Etat haïtien avait, je dis bien avait, des besoins de fonds, c’est la planche à billets qui serait utilisée, c’est un pouvoir dont dispose la Banque centrale. La BRH créerait de la monnaie pour faire face aux demandes du Trésor public. Depuis 2006, aucun gouvernement haïtien ne l’a fait », insiste la ministre connue pour son franc-parler.
D’un autre côté, un haut responsable de la BRH a assuré au Nouvelliste qu’«il n’y a rien de vrai dans les propos du sénateur Jean-Charles. Les comptes du Trésor public affichent des surplus. Il n’est pas question de recourir au financement de la Banque centrale pour aider l’Etat. De plus, les banques commerciales sont saines, bien gérées et profitables avec des niveaux de capital au-dessus des minimums requis. »
« L’Etat haïtien suit une bonne discipline fiscale. Cela fait des années que le Trésor public n’a pas recouru au financement monétaire », confie cette source jointe au téléphone.
Selon ce même responsable, la Banque de la République d’Haïti, la Banque des banques, sortira sous peu un communiqué officiel pour rassurer de l’état du système bancaire haïtien.
De l'avis du sénateur Moïse Jean-Charles, cité par Vision 2000, l’Etat haïtien fait face aujourd’hui à des dettes internes. Depuis quelque temps l’Etat haïtien serait même dans l’impossibilité de payer les fonctionnaires publics. Les chèques émis par l’Etat sont actuellement payés à partir des épargnes des citoyens en réserve à la Banque centrale, a poursuivi le deuxième sénateur du Nord, conscient des conséquences que ces révélations pourraient avoir sur le système financier haïtien et l’économie nationale en général.
« Je ne suis pas en train de faire de la politique; je parle avec mon cœur et avec ma conscience. Je ne veux pas non plus paniquer la population. Tout simplement, j’informe la nation que Michel Martelly ne fait que gaspiller les biens de l’Etat. Puisque l’argent des déposants des banques commerciales se trouve en danger, c’est mon devoir de les alerter », a indiqué Moïse Jean-Charles, repris par le site internet de Vision 2000.
Le sénateur Jean-Charles, qui lie cette situation à la mauvaise gestion du gouvernement Martelly-Lamothe, soutient par ailleurs que le Venezuela ne compte plus décaisser les 500 millions de dollars promis dernièrement à Haïti.
Interrogée à ce sujet, Marie Carmelle Jean-Marie indique que tout va bien avec le Venezuela et Petrocaribe. Ce jeudi a eu lieu une vidéoconférence entre les autorités haïtiennes et vénézuéliennes au sujet de la coopération entre les deux pays, indique MCJM.
Selon la ministre de l’Economie et des Finances, le seul changement intervenu ces derniers jours est la création d’une société mixte haïtiano-vénézuélienne qui va réaliser des projets dans le cadre des fonds Petrocaribe. Les fonds ne transiteront plus par le budget, mais seront gérés par cette nouvelle entité.
« La vidéoconférence de ce mercredi a permis d’approuver les premiers projets qui seront mis en œuvre par cette société mixte », a dit la ministre.
En ce qui concerne des fonctionnaires qui ne seraient pas payés, la ministre dément que l’Etat haïtien a des arriérés de salaire envers ses employés.
« Il y a des contrats passés sans respect des procédures qui ne peuvent pas être honorés par le ministère de l’Economie et des Finances. Tous les ministères doivent faire viser leurs contrats, même pour les plus petits montants, par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Nous respectons simplement les procédures », insiste la ministre, qui invite tous les organismes publics à faire de même pour éviter les retards dans le traitement de leurs dossiers.
Frantz Duval
Le Nouvelliste |
mercredi 29 août 2012
Frantz Duval
L’Etat haïtien ne recourt plus depuis 2006 à la Banque de la République d’Haïti pour financer ses dépenses, a déclaré mercredi soir Marie-Carmelle Jean-Marie (MCJM) au Nouvelliste.
La ministre de l’Economie et des Finances dément catégoriquement les propos du sénateur Moïse Jean-Charles, lesquels laissent croire le contraire.
« Dire le contraire, c’est tenir des propos irresponsables. Si cela ne pouvait pas inquiéter les déposants au sujet de leur argent en banque, je dirais même que ce sont des déclarations cocasses », a lancé la ministre au sujet des annonces du sénateur du Nord qui défraie une nouvelle fois la chronique, depuis que ses déclarations ont été diffusées sur plusieurs stations de radio hier mercredi.
Assurant l'Etat haïtien ne touche pas à l’argent des déposants qui est dans les banques commerciales de la place, MCJM a expliqué au journal que le Trésor public finance ses dépenses uniquement à partir des recettes fiscales et douanières et de l’appui budgétaire obtenu auprès des pays amis et des institutions internationales préposées à cet effet.
« Pour ses projets, l’Etat haïtien dispose de dons et des fonds de Petrocaribe », a poursuivi la ministre.
« Les propos du sénateur sont irresponsables ; il y a des règles, les réserves obligatoires des banques commerciales sont en sûreté. Une partie est placée à la Banque de la République d’Haïti et sert de garantie; l’autre permet aux banques de faire face aux demandes de retrait des clients. »
« Si l’Etat haïtien avait, je dis bien avait, des besoins de fonds, c’est la planche à billets qui serait utilisée, c’est un pouvoir dont dispose la Banque centrale. La BRH créerait de la monnaie pour faire face aux demandes du Trésor public. Depuis 2006, aucun gouvernement haïtien ne l’a fait », insiste la ministre connue pour son franc-parler.
D’un autre côté, un haut responsable de la BRH a assuré au Nouvelliste qu’«il n’y a rien de vrai dans les propos du sénateur Jean-Charles. Les comptes du Trésor public affichent des surplus. Il n’est pas question de recourir au financement de la Banque centrale pour aider l’Etat. De plus, les banques commerciales sont saines, bien gérées et profitables avec des niveaux de capital au-dessus des minimums requis. »
« L’Etat haïtien suit une bonne discipline fiscale. Cela fait des années que le Trésor public n’a pas recouru au financement monétaire », confie cette source jointe au téléphone.
Selon ce même responsable, la Banque de la République d’Haïti, la Banque des banques, sortira sous peu un communiqué officiel pour rassurer de l’état du système bancaire haïtien.
De l'avis du sénateur Moïse Jean-Charles, cité par Vision 2000, l’Etat haïtien fait face aujourd’hui à des dettes internes. Depuis quelque temps l’Etat haïtien serait même dans l’impossibilité de payer les fonctionnaires publics. Les chèques émis par l’Etat sont actuellement payés à partir des épargnes des citoyens en réserve à la Banque centrale, a poursuivi le deuxième sénateur du Nord, conscient des conséquences que ces révélations pourraient avoir sur le système financier haïtien et l’économie nationale en général.
« Je ne suis pas en train de faire de la politique; je parle avec mon cœur et avec ma conscience. Je ne veux pas non plus paniquer la population. Tout simplement, j’informe la nation que Michel Martelly ne fait que gaspiller les biens de l’Etat. Puisque l’argent des déposants des banques commerciales se trouve en danger, c’est mon devoir de les alerter », a indiqué Moïse Jean-Charles, repris par le site internet de Vision 2000.
Le sénateur Jean-Charles, qui lie cette situation à la mauvaise gestion du gouvernement Martelly-Lamothe, soutient par ailleurs que le Venezuela ne compte plus décaisser les 500 millions de dollars promis dernièrement à Haïti.
Interrogée à ce sujet, Marie Carmelle Jean-Marie indique que tout va bien avec le Venezuela et Petrocaribe. Ce jeudi a eu lieu une vidéoconférence entre les autorités haïtiennes et vénézuéliennes au sujet de la coopération entre les deux pays, indique MCJM.
Selon la ministre de l’Economie et des Finances, le seul changement intervenu ces derniers jours est la création d’une société mixte haïtiano-vénézuélienne qui va réaliser des projets dans le cadre des fonds Petrocaribe. Les fonds ne transiteront plus par le budget, mais seront gérés par cette nouvelle entité.
« La vidéoconférence de ce mercredi a permis d’approuver les premiers projets qui seront mis en œuvre par cette société mixte », a dit la ministre.
En ce qui concerne des fonctionnaires qui ne seraient pas payés, la ministre dément que l’Etat haïtien a des arriérés de salaire envers ses employés.
« Il y a des contrats passés sans respect des procédures qui ne peuvent pas être honorés par le ministère de l’Economie et des Finances. Tous les ministères doivent faire viser leurs contrats, même pour les plus petits montants, par la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. Nous respectons simplement les procédures », insiste la ministre, qui invite tous les organismes publics à faire de même pour éviter les retards dans le traitement de leurs dossiers.
Frantz Duval
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