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SERGO OBED ALEXIS ap di pouki sa li LAVALASYEN

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Message  Joel Mar 5 Juil 2016 - 8:18

SERGO ALEXIS ki sanble se yon AYISYEN ki gen lontan l ap viv a PARIS ap di pouki sa li LAVALASYEN e li pa t ka pa LVALASYEN.
Se sou SIT "LE MONDE DU SUD" ke mwen pran ATIK sa a:


Pourquoi je suis lavalassien. Mon idéal démocratique (1 de 2) - Par Obed Sergo Alexis (mis à jour)

Publié par Obed Sergo Alexis sur 4 Juillet 2016, 22:20pm

Catégories : #AYITI ACTUALITES




Jean-Bertrand Aristide et Obed Sergo Alexis à Paris lors d'une rencontre entre l'ex-président et les Haïtiens vivant à l'étranger.

Certaines de mes connaissances s’étonnent de mon appartenance ouverte à Fanmi Lavalas. D’autres me demandent si je n’ai pas mieux à faire que de militer pour avec les partisans d’Aristide. Comme si c’était une honte de faire partie de Fanmi Lavalas. Ce texte me donne l’occasion de leur apporter une réponse.

Oui, camarades lavalassiens, il faut le savoir, nos adversaires politiques tout comme une partie de la classe moyenne, s’affirmant pourtant démocrates, assimilent Fanmi Lavalas à une organisation sans foi ni loi.

Croyez-moi, je suis le président Aristide depuis ses débuts populaires en tant que jeune prêtre, partisan de la Théologie de la libération ; donc, les erreurs, je les connais. Malgré tous les faux-pas politiques, mon constat est qu’aucun des leaders politiques haïtiens, présent sur le terrain porte mieux les revendications populaires de changement que le président Aristide. Et en dépit de vents et marées, Fanmi Lavalas, demeure le parti politique de la majorité visible. A mes interlocuteurs dans les médias, sur les réseaux sociaux, je pose la question: avez-vous un meilleur choix politique ?

La problématique des coups d’Etat est tout autre qu’une question électorale.

Nombreux sont nos compatriotes qui ignorent que cette diabolisation de Fanmi Lavalas, remonte aux années 2001. Elle a surgi à partir d’un désaccord entre Lavalas et l’opposition sur les résultats des élections de cette année-là. Un désaccord devenu conflit qui s’est transformé en une lutte ouverte contre le gouvernement.

Pour le grand public non averti, le coup d’Etat de 2004 a été la conséquence d’irrégularités dans les élections organisées par le gouvernement de René Préval, remportées par Fanmi Lavalas. De toutes les façons, l’ensemble de la classe politique avait unanimement reconnu qu’aucun autre parti ne pouvait battre Fanmi Lavalas. Néanmoins, son objectif était d’avoir une part du gâteau, même s’il fallait pour cela que Fanmi Lavalas sacrifie certains de ses élus. En quelque sorte, un jeu à qui perd gagne.

Or, chacun a pu constater que le gouvernement de Michel Martelly, qui n’a organisé aucune élection durant son quinquennat, et fait des nominations par décret, dilapidé les fonds publics, a obtenu le soutien au niveau de tous les points : politique et économique par la même communauté internationale qui avait imposé un embargo commercial et avait également géré le coup d’Etat de 2004 contre le gouvernement lavalas. M pa bezwen vin prezidan pou m konprann ! Ce gouvernement a aussi signé des décrets et des contrats complètement désastreux au détriment de la République d’Haïti et de sa population. Se pa lajan se diyite !

C’est le résultat d’une campagne de déstabilisation contre un président trop axé à gauche. Campagne qui a eu sa source en France - et non de la France dans un premier temps - en la personne de Dominique de Villepin. Pour ce fervent admirateur de Napoléon Bonaparte, la commémoration des 200 ans d’indépendance, qui viendrait rappeler au monde entier la défaite de son corps expéditionnaire, devait être boycottée. Campagne menée également par l’oligarchie nationale et internationale, pour des raisons économiques en faveur du capitalisme libéral et ultralibéral. Cette politique jouissant de la complicité directe des institutions politiques internationales, elles-mêmes sous l’emprise du capitalisme financier.

Je suis lavalassien pour avoir fait le constat qu’il s’agit d’une lutte politique terrible en général et précisément dans le contexte haïtien, entre d’un côté les partisans du changement et de l’autre ceux pour le maintien du statu quo ; ceux pour une économie basée sur le partage et de l’autre ceux qui défendent une société ultralibérale, le rejet des plus vulnérables de ses membres. Parce qu’aucun autre parti politique ou plateforme ne sont mieux placés et n’ont plus de légitimité que Fanmi Lavalas et le président Aristide, pour proposer et implémenter un programme socio-économique favorable à la majorité de la population.

En tant que lavalassien, j’ai deux modestes objectifs :

- Contribuer à faire de la Fondation Aristide pour la démocratie, un vrai laboratoire de la démocratie ;

- Participer à faire de Fanmi Lavalas, un parti moderne capable d’innover pour et dans le respect des institutions, pour le partage des richesses nationales en vue d’en faire profiter l’ensemble des citoyens.

Un idéal difficile à atteindre dans un monde régi par l’argent et la violence. Malheureusement, la violence politique est aussi une caractéristique de l’ultralibéralisme dans les pays en développement.


Assassinat du 2ème des frères Izmery. "La problématique des coups d’Etat est tout autre qu’une question électorale."

Assassinat du 2ème des frères Izmery. "La problématique des coups d’Etat est tout autre qu’une question électorale."


Vous avez dit l’étranger, le blan ! : la théorie des crises

Nos compatriotes, je ne parle pas de nos adversaires politiques qui prennent systématiquement le parti de l’étranger, mais des patriotes qui identifient les militants et sympathisants lavalassiens à des ratpakaka et à des lavalas sal, parce que certains jeunes Haïtiens des bidonvilles auraient commis des actes de banditisme contre la population au nom de Fanmi Lavalas. Alors que nos adversaires – le Collectif Non, le Groupe 184, les grennanbounda de tous bords - étaient bien souvent derrière ces violences attribuées de manière systématique au président Aristide. Je les excuse. C’est que, faute d’informations, ils ne saisissent pas les complexités du réel sociétal et politique haïtien. Encore moins la réalité des deux coups d’Etat de 1991 et de 2004. Ils ont été pris dans le piège de la campagne de diabolisation du mouvement lavalas et des idéaux qu’il promeut. Et depuis, ils en sont restés là, à répéter le même discours discriminant.

Néanmoins, pour bien saisir l’ensemble des réalités, il faudrait se garder d’aborder le débat uniquement à partir de l’angle haïtiano-haïtien. Il faut comprendre le contexte international du capitalisme des années 1980 et d’aujourd’hui ; mais aussi les erreurs politiques du passé du mouvement lavalas, pour mieux appréhender son présent et son futur.

Le père Aristide, dès le début, s’est trouvé dans une période de transition du capitalisme d’Etat vers la mondialisation. Qu’est-ce que ça signifie ? Dans le capitalisme d’Etat, un des modes de production capitaliste, paru après la Deuxième Guerre mondiale, l’Etat-nation possédait pratiquement le monopole des usines y compris en Haïti. Ce fut la période de la vente des usines clés en main où l’Etat devait garantir le remboursement des dettes et les intérêts aux bailleurs. Et dans la plupart des Etats en voie de développement, un régime dictatorial, souvent militaire, y était instauré pour garantir les intérêts des financiers.

De nos jours, ce sont les troupes militaires de l’ONU qui tendent à remplacer les forces armées nationales de ces anciens Etats nationaux répressifs. Quant à nous, en Haïti, la communauté internationale nous a imposé pendant le gouvernement de facto de Latortue, en 2004, une occupation militaire du territoire de la République, sous couvert de l’ONU, pour le rétablissement de l’ordre… Lequel ? Haïti n’étant pas un pays en guerre.

Dans le mode de production capitaliste mondialisé, les financiers internationaux procèdent désormais autrement. Ils affaiblissent au maximum le pouvoir politique et les acquis financiers de l’Etat régalien. A partir des années 1980, toutes les anciennes entreprises préindustrielles appartenant à l’Etat doivent être privatisées : c’est le nouvel ordre économique ! Mieux, ils veulent aussi le pouvoir politique par des élections en remplaçant les hommes politiques traditionnels, pour directement contrôler le système impérial, dans l’optique de toujours plus de profit. Wa konprann kounya pouki yo te plase Michel Martelly prezidan e Lamothe Premye minis !

Le concept de partage des richesses par l’Etat en Haïti n’est pas à l’ordre du jour pour les bailleurs. C’est à l’Etat de se débrouiller pour respecter les engagements financiers internationaux et trouver le moyen de faire du social dans la marge qui lui est abandonnée. Et comme l’Etat haïtien a presque toujours été un Etat corrompu et inégalitaire, la voie est ainsi ouverte aux ONG, largement subventionnées, pour remplacer l’Etat, jouer le rôle de l’Etat régalien dans le social. Généralement, dans les moments de crises politiques, ces ONG omniprésentes et puissantes, orientent l’opinion dans le sens de la communauté internationale et de leurs propres intérêts.

C’est au moment précis, après que la communauté internationale ait renversé Jean-Claude Duvalier, le dernier représentant du capitalisme d’Etat en Haïti, qu’un petit prêtre des bidonvilles, - qui accuse ouvertement le capitalisme de péché mortel, le Fonds monétaire international de front de misère internationale - vient contrarier les plans qu’ils ont pour Haïti.

Rappelons que cette transition du capitalisme d’Etat à la mondialisation a été menée en particulier par les gouvernements de Ronald Reagan et de Madame Thatcher, surnommée la dame de fer ; qui a abouti à l’éclatement des régimes communistes et au renversement du Mur de Berlin.

Si le plan de l’oligarchie pour Haïti n’a pas fonctionné comme prévu au niveau international, c’est d’abord grâce à l’appui du président Mitterrand, qui a reçu Jean-Bertrand Aristide au Palais de l’Elysée en qualité de président légitime après le coup d’Etat, de manière à ce que la demande du retour à l’ordre constitutionnel puisse prendre une dimension internationale entre 1991 et 1994. Nous connaissons aussi l’assistance apportée, par le regretté M. Dufour, ambassadeur de France en Haïti, au président Aristide au moment du coup d’Etat.

C’est pour cela que je conseille aux camarades lavalassiens de faire la part des choses dans leur analyse politique sur les relations entre Haïti et la France. Dans le combat pour les réformes sociales et l’instauration d’un Etat de droit, la solidarité de tous les pays et de tous les peuples est nécessaire pour constituer un rapport de force favorable à cette cause.

Il nous appartient à nous lavalassiens de coupler l'intelligence louverturienne pour construire ce soutien international, au dynamisme social de Christophe pour construire le développement économique.




Pourquoi je suis lavalassien. Mon idéal démocratique (1 de 2) - Par Obed Sergo Alexis (mis à jour)


Le gouvernement de 1991 : fautes, erreurs et circonstances

Dès le premier gouvernement lavalas, issu des élections de 1990, je crois que le président Aristide a fait une double erreur.

A - Une erreur constitutionnelle.

La désignation de René Préval comme Premier ministre, lequel n’était membre d’aucune organisation politique. Car la Constitution de 1987, avant son amendement, stipulait que « le président de la République choisit le Premier ministre dans le parti majoritaire aux deux Chambres », sans préciser s’il s’agit d’une majorité absolue ou relative. Je peux comprendre sa stratégie. Il est désigné par le FNCD dont la plupart des dirigeants rêvent de lui succéder. Pour appliquer quelle politique ? La sienne ? Les leurs ? Cette unité des organisations autour du candidat Aristide n’avait pas prévu de se construire en un seul parti politique après les élections.

Le président désirait avoir un homme de confiance à ses côtés pour appliquer sa propre vision et répondre aux attentes de ceux qui l’avaient élu. Et ce fut René Préval. Malheureusement, l’histoire a démontré que celui-ci n’était pas la bonne personne, à la bonne place, capable de faire avancer les idéaux lavalassiens dans le court et long terme.

La reconnaissance est-elle vraiment une lâcheté en politique ? Le virage idéologique à 360° en est-t-elle une ? Le président René Préval en est même arrivé à exclure la participation de Fanmi Lavalas dans les élections de 2010 !

Pour nommer son Premier ministre dans le cadre constitutionnel, le président Aristide avait deux choix possibles parmi les représentants du FNCD. L’un, idéologique, celui de Gérard Pierre-Charles ; ou le rapport de force à l’intérieur du gouvernement aurait été en sa faveur et pouvait aboutir à un Etat fort ; l’autre constitutionnel et politique, en faisant le choix de Victor Benoit, plus modéré politiquement. Surtout que ce dernier a été le premier ratifié par le FNCD pour les élections de 1990. Avec Benoit ou Pierre-Charles comme Premier ministre, le gouvernement était assuré d’avoir une majorité absolue confortable à l’Assemblée nationale.

J’ai assisté à une séance au Sénat haïtien au début de 1991, où j’ai vu les sénateurs se venger du choix d’Aristide en s’amusant à ridiculiser le Premier ministre René Préval d’une façon dont je vous passe les détails.

Avec Gérard Pierre et compte tenu du contexte politique international de l’époque, le coup d’Etat de 1991 aurait été aussi inévitable et aussi rapide : le gouvernement n’ayant pas eu suffisamment de temps pour constituer un rapport de force international, pour avoir l’appui politique et l’aide financière nécessaires.

Pour ce qui est Victor Benoit, l’échéance aurait pu être plus longue, dépendant de la politique menée. Si Benoit acceptait de tout privatiser et rapidement, qui est l’objectif premier de la mondialisation, tout aurait été pour le mieux à moyen terme. Mais, le tout privatisé n’entrait pas dans le programme politique du président Aristide - du moins à cette époque, avant qu’il ne fut forcé de rentrer dans le rang



B - Une faute plus qu’une erreur

Selon mes analyses, la plus grande erreur du président Aristide, dépassant de loin la nomination non-constitutionnelle de René Préval, c’est d’avoir fait cette déclaration maladroite sur le "père-lebrun", qui a contribué à ouvrir un boulevard à nos adversaires politiques. Le Vatican y trouvant un prétexte – ne pouvant le condamner ouvertement pour son adhésion à la théologie de la libération - pour qualifier Jean-Bertrand Aristide de dictateur sanguinaire.

Or, à aucun moment, la pratique du pèlebren n’a été utilisée durant les gouvernements d’Aristide.

Son discours, prononcé à l’ONU le 25 septembre 1991, dans le giron du capitalisme,titré : « Liberté ou la mort ! » sur les dix commandements démocratiques, dans lequel il prend fait et cause pour une justice humaine et sociale – pourtant très applaudi par la grande majorité de l’assistance –, peut être interprété comme la signature de son renversement 5 jours après sa présentation à l’ONU, par le coup d’Etat du 30 septembre 1991. Ce qui me rappelle l’assassinat de Thomas Sankara suivant de peu son plaidoyer enflammé contre le paiement de la dette par les Etats africains au cours d’une assemblée de l’OUA.

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Message  Joel Sam 23 Juil 2016 - 6:31

Pourquoi je suis lavalassien. Mon idéal démocratique (2 de 2) - Par Obed Sergo Alexis*

Publié par Obed Sergo Alexis sur 21 Juillet 2016, 20:06pm

Catégories : #AYITI ACTUALITES


Pourquoi je suis lavalassien. Mon idéal démocratique (2 de 2) - Par Obed Sergo Alexis*

Le coup d’Etat de 1991

Une partie de la classe moyenne, dont une minorité très hostile, reproche au président Aristide d’avoir trahi le projet de société qu’il défendait durant dans les années 86-90.

Pourtant, le curé devenu président, a su passer de la réalité militante de la théologie de la libération à la praxis des normes capitalistes au niveau de la gestion de l’administration publique. Claude Moise et Emile Olivier le reconnaissent en ces termes : « Tant bien que mal, le nouveau gouvernement sous l’impulsion d’Aristide voulait s’attaquer aux réformes les plus urgentes. Il commençait même à récolter les fruits de son opiniâtreté, à mettre de l’ordre dans l’administration des douanes et des finances. »(1)

Et soulignent que le président Aristide avait raison « de proposer au peuple haïtien un projet radical de changement social basé sur la justice, la dignité et la démocratie, projet qui implique une redistribution sociale, une condamnation sans appel des méthodes macoutiques, une transparence dans la gestion des affaires de l’Etat et une participation des couches sociales marginalisées. Mais il avait aussi mille fois tort de s’arc-bouter à ses 67% pour croire que tout est possible. »(2)

Mais, cette classe moyenne fuyant et/ou critiquant sévèrement le mouvement lavalas depuis le retour à l’ordre constitutionnel en 1994, évoque rarement les dégâts sociaux et politiques causés par le coup d’Etat dans le processus démocratique naissant de l’après dictature. Elle accuse rarement la répression des militaires et du FRAPH. Ce groupe de paramilitaires, composé en grande partie d’anciens tontons macoutes, a été responsable des centaines, voire de milliers d’assassinats au sein des organisations populaires et dans toutes les couches sociales de la République suite aux deux coups d’Etat.

Parmi les assassinats ciblés de citoyens progressistes figurent ceux emblématiques des deux frères Izméry, Antoine et Georges, deux hommes d’affaires issus de la bourgeoisie haïtienne soutenant les causes des masses défavorisées ; et celui de Guy Malary, l’ancien ministre de la Justice du gouvernement d’Aristide.

« Le 11 septembre 1993, en pleine dictature du général Raoul Cédras, Antoine Izméry est enlevé par une dizaine d’hommes de main armés dans l’enceinte même de l’église du Sacré-Cœur où une messe était célébrée à la mémoire des victimes de l’incendie de l’église St Jean Bosco. Trainé dehors, il fut exécuté en pleine rue devant l’église. En 1992, le premier frère Izméry, Georges, a été assassiné par un escadron de la mort paramilitaire lié au nouveau régime.

En septembre 1995, Louis-Jodel Chamblain est accusé de ce meurtre. En fuite en République Dominicaine, il sera condamné par contumace et condamné à la réclusion à perpétuité pour ce crime et aux travaux forcés. En 2004, il est proclamé combattant de la liberté par les grennanbounda ; pour ensuite acquitté sous le régime de PHTK. » (3)

Pris dans l’étau de l’opinion publique et de la mobilisation haïtienne de partout, les USA soutiennent, à leur insu et contre leur gré, le retour du président Aristide. L’OEA instaure un embargo, approuvé par le président Aristide. Néanmoins, cet embargo n’a jamais été respecté. La frontière avec la République Dominicaine était une passoire. Les activités de la Texas Oil Company de même que celles des entreprises de sous-traitance américaines n’en ont pas été affectées.

Cet embargo était en réalité un trompe l’œil, une comédie, car les Américains et l’OEA avaient la possibilité de rétablir rapidement l’ordre constitutionnel s’ils l’avaient voulu. Coup d’Etat dont ils étaient les complices. Et même s’ils n’étaient pas les donneurs d’ordre au général Cédras, ils appuyaient son coup de force contre la République qu’ils ont toujours considérée comme bananière. Entretemps la répression des putschistes s’abat sur Haïti. Gérard Lehmann fait le constat que « la stratégie de Washington est moins dirigé contre la Junte que contre le président en exil. Il s’agit d’exiger de lui des concessions de plus en plus contraignantes ; il a alors le choix entre une inflexibilité qui l’isole et une ouverture à un compromis qui, en réalité, sont des compromissions et le [délégitiment]. »(4) C’est dans ces conditions qu’il a signé les accords de Governors Islande. Il retrouve ses fonctions en 1994 en liberté surveillée.



Et celui de 2004

Le coup d’Etat de 2004 est la continuité de celui de 1994. Car il s’agit toujours d’une question de système socio/politique et d’intérêts financiers où le programme de Fanmi Lavalas, axé sur l’humain et sur des projets sociaux est à contre-courant des intérêts capitalistes.

Pour contrer Fanmi Lavalas au pouvoir et lui infliger un embargo financier et commercial, un programme de propagande nourri d’affabulations, de contre-vérités et de mensonges sera monté de toutes pièces par l’oligarchie. Depuis son entrée en fonction, le 7 février 2001, la communauté internationale porte de graves accusations d’infractions aux droits de l’Homme par son gouvernement.

Sans cesse, l'assassinat de Jean Dominique survenu 3 avril 2000, sous la gouvernance de René Préval, était cité comme exemple de la « barbarie » d’Aristide, qui n’aurait pas hésité à faire exécuter l’un de ses plus fervents partisans et ami de surcroit. Un crime instrumentalisé par ceux-là même qui s’étaient montré les plus farouches ennemis de J. Dominique. Alors que Fanmi Lavalas a toujours considéré Jean Dominique comme un allié pour ses positions en faveur des masses défavorisées. Qui est-ce qui avait le plus intérêt à assassiner Jean Dominique, J.B. Aristide ou R. Boulos ? Jean Dominique l’avait publiquement dénoncé pour son « sirop-poison » contre la toux qui avait provoqué la mort d’une soixantaine d’enfants en Haïti. Un cas resté impuni, la justice haïtienne agissant comme si rien ne s’était passé.

Dans les années 2000, revenait aussi comme un disque rayé, l’assassinat de l’avocate Mireille Durocher Bertin en 1995, attribué aussitôt et illico, comme deux et deux font quatre au président Aristide. Mme Bertin a été assassinée dans un véhicule en compagnie d’un dealer de drogue dont elle était l’avocate, lui-même aussi assassiné. Mais l’assassinat de ce dealer n’a jamais été évoqué véritablement dans la presse. De plus, aucun membre de la famille de Mme Bertin (mari et fille) n’a accusé Aristide ou porté plainte contre lui, jusqu’à aujourd’hui.

« Le sabotage des émetteurs de Boutilliers organisé et avoué par la suite par Guy Philippe était aussi attribué aux partisans de Lavalas. »(5)

Si Aristide était l’assassin de toutes ces personnes, il y a longtemps déjà que les USA qui l’ont dans leur collimateur depuis toujours et la CIA auraient travaillé à collecter des preuves flagrantes pour un jugement le condamnant. Malgré la manipulation de certains soi-disant témoins, les tentatives de la justice sont vaines car les dossiers sur ces sujets sont vides. Il en est de même pour les accusations de trafic de drogue dont il faisait l’objet.

L’oligarchie nationale et internationale, les lobbies des financiers du monde des affaires ont dépensé énormément d’argent dans les médias américains et européens pour répercuter ces informations mensongères. Cela a été tellement bien exécuté que même des partis de gauche qui soutiennent traditionnellement les peuples, ont été pris – et le sont toujours- dans le piège de la désinformation. Qu’en est-il exactement ?

Toutes les pressions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) exercées sur Jean-Bertrand Aristide, pour lui faire appliquer la politique économique néolibérale ne produisent pas les résultats escomptés. «L’homme est rebelle ! constate le professeur Lehmann.

Au delà, de ce trait de caractère, peut-être que M. Aristide n’avait pas bien saisi les implications de ce nouveau changement de mode de production capitaliste. Et aussi qu’il n’avait pas non plus, les armes pour s’opposer à un tel bouleversement du nouvel ordre mondial passant du capitalisme d’Etat en capitalisme mondialisé. En France déjà, le président Mitterrand qui avait nationalisé certaines entreprises privées au début des années 1981, avait vite compris qu’il devait se mettre dans le rang en privatisant d’énormes entreprises nationales industrielles et bancaires comme la BNP, Thomson, Saint-Gobain qui avaient été nationalisées en 1982.

Néanmoins, J.B. Aristide avait pourtant cédé à certaines exigences non populaires comme la suppression de subventions au prix du gaz et la création des zones franches non loin des frontières dominicaines et sur des terres arables cultivées par des paysans. Cependant, selon Gérard Lehmann, même si le président René Préval avait fini par privatiser la plupart des entreprises nationales, « Depuis 1994, Jean-Bertrand Aristide s’est opposé à l’ouverture du pays, aux programmes d’austérité, aux importations étrangères, à la privatisation des entreprises nationales (téléphone, électricité, installations portuaires, aéroport, banques, usines de ciment et moulins (…). En contrepartie, Dans le domaine de l’éducation, dans celui de la protection de l’enfance, dans celui de la santé des progrès véritables avaient été réalisés. »(6)

Or, le programme social est une priorité aristidienne qui n’entre pas dans le cadre du plan d’ajustement structurel des institutions financières internationales. Même en respectant les engagements financiers, mais en bloquant la poursuite des privatisations et en faisant du social, c’est une position inadmissible pour l’oligarchie locale, les entrepreneurs et les institutions internationales. La seule solution envisagée : c’est le renversement de l’ordre constitutionnel. Tous les mots, ratpakaka, lavalas sal, moun lèd, criminel, sauvage, barbare, dictateur et j’en passe, sont utilisés afin de diaboliser et déstabiliser le gouvernement lavalas.










Pourquoi je suis lavalassien. Mon idéal démocratique (2 de 2) - Par Obed Sergo Alexis*


Les dessous de la déstabilisation médiatique

André Apaid, Américain d’origine haïtienne, est engagé par l’USAID en 1986 comme directeur de Promitex, entreprise privée dans laquelle l’USAID, en contradiction avec ses règlements internes, a injecté 7 millions de dollars. En devenant le directeur de Promitex pour USAID, M. Apaid devient automatiquement le représentant de la NED (Fondation nationale pour la démocratie) : deux institutions américaines « qui sont des courroies de transmission de la CIA. » Le directeur générale de l’USAID de l’époque déclarait : « [USAID] Filiale de la CIA dont le but est de promouvoir les intérêts politiques du gouvernement fédéral grâce au financement de programmes d’aide à l’étranger. »(7)

Quant à la NED, elle encadrait six mille organisations politiques et sociales de par le monde dans les années de 2004.

Au début des années 2000, André Apaid est devenu le plus gros patron en Haïti et le représentant de l’oligarchie nationale et internationale. Il s’est mis à la tête de la coalition qui a instigué les troubles qui finiront par emporter le gouvernement, le 29 février 2004.

Son statut d’homme d’affaires, ne l’empêche pas de se placer comme chef de l’ensemble de l’opposition et du groupe 184 créé par Gourgue, dénommée Convergence démocratique, alias grennanbounda. En déclarant qu’ : « Aujourd’hui, Aristide s’est empêtré dans une contradiction où il doit favoriser la liberté d’expression et la démocratie. Au cas contraire, il devra laisser pacifiquement le pouvoir et nous le remettre. [Sic]Monsieur Aristide en rébellion avec la nation. Il est tant qu’il s’en aille. »(Cool André Apaid, Serge Gilles et Evans Paul en lieutenants, et l’opposition, n’avaient nullement l’intention de négocier. Ils créaient eux-mêmes des événements d’insécurité et les attribuaient au président Aristide. Même quand Aristide avait accepté pour mettre fin à la crise de nommer un Premier ministre issu de l’opposition, ils restaient arqués sur leurs positions. Ils refusaient tout compromis, toutes négociations.

Les intentions d’André Apaid sont tellement évidentes que la parlementaire américaine, Maxime Waters dénonçait, le 11février 2004, la collusion entre les USA, l’opposition [« démocratique »], la rébellion armée et André Apaid : « C’est ma conviction qu’André Apaid, disait-elle, tente de provoquer un bain de sang en Haïti et d’en rendre responsable le gouvernement en comptant que les Etats-Unis vont venir en aide aux prétendus protestataires contre le président Aristide et son gouvernement. »(9)

Rappel de quelques faits : « 2 janvier 2004 : Le groupe des 184 présente une proposition : démission de Jean-Bertrand Aristide. 7 janvier : une manifestation (organisée par Apaid et alliés) dégénère. Washington accuse le gouvernement haïtien de ne pas être démocrate (…) 13 janvier : le mandat des 2/3 des sénateurs arrive à expiration. L’opposition refuse de nommer des représentants au Conseil électoral. Aristide est accusé de ne pas vouloir organiser d’élections. » Et pour couronner le coup d’Etat, il fallait intimider, provoquer et assassiner les partisans de Fanmi Lavalas, le « 15 juillet 2004, André Apaid organise un meeting à Cité Soleil, un des hauts lieux des partisans du mouvement Lavalas. Il demande l’aide de la France, qui lui fournit une escorte armée avec la présence du premier secrétaire de l’ambassade, Stéphane Grumberg. Le résultat est donné d’avance, une émeute éclate. Une fusillade fait six morts et une quarantaine de blessés. »(10) Cette fusillade, les morts et les blessés ont été mis au compte de Fanmi Lavalas. Des événements comme ceux-là attribués à Fanmi Lavalas sont trop nombreux pour être cités dans le cadre de cette réflexion. Ces quelques exemples aident à rétablir la réalité de la répression contre ce mouvement et à montrer la force politique de Fanmi Lavalas en Haïti. En dépit des répressions contre les sympathisants et militants de Fanmi Lavalas, entre 2004 et 2006, Ti-René est réélu président avec les voix de Fanmi Lavalas en 2006.



Elections de 2010 : Fanmi Lavalas mise hors jeu.

Qu’en est-il depuis 2010 ? En 2010, sans André Apaid, l’oligarchie a enfin réalisé son objectif de 2004, de la manière dont on sait : celui de mettre son représentant au pouvoir suprême. André Apaid voulait que le président remette le pouvoir à l’oligarchie haïtienne, en 2004 ; mais ce seront les Clinton qui accompliront cette tache, en 2010. Pauvre Martelly qui n’avait pas tout compris du deal, qui a permis son accession, et s’était permis de réclamer le paiement de ses impôts à Apaid. A celui-là même qui a préparé son accession au trône. Mais il a eu vite fait de se reprendre. Depuis lors, le nom d’Apaid n’a plus jamais été mentionné par quiconque, journalistes ou particuliers et dans aucune affaire. Ce rappel à l’ordre a pu provenir d’Apaid en personne. Faute de quoi… ! Jodi a se misye Réginald Boulos ki te deja la an 2004 ki ranplase misye Apaid kom reprezantan oligachi a !

C’est sans doute pour barrer la route à Fanmi Lavalas que Michel Martelly et la communauté internationale refusaient (indirectement) de concrétiser l’organisation d’élections depuis 2010. Au point où le président Michel Martelly en soit parvenu à gouverner uniquement par décrets ! Mais, de cette situation l’opposition, - dans une moindre mesure Fanmi Lavalas qui n’a jamais été en faveur du renversement de Michel Martelly avant la fin de son mandat – est aussi responsable. Je me rappelle du piège qu’avait organisé le sénateur Desras à l’encontre du sénateur Steven Benoit, en l’accusant d’avoir signé l’Accord d’El Rancho contre la volonté du groupe des six, après le lui avoir ordonné. Et on peut se demander si le groupe de six –auquel n’appartenaient ni Desras, ni S. Benoit - n’avait pas aussi été infiltré, et à quel niveau ? Une chose est certaine, la classe politique dans son ensemble est convaincue qu’en cas d’élections démocratiques, Fanmi Lavalas risque d’en sortir le grand vainqueur. L’utilisation de la fraude, de la répression, d’allégations mensongères sur les réseaux sociaux sont parmi les techniques utilisées pour faire obstacle au choix de la majorité.

Pas un des autres leaders politiques en Haïti ne parvient à faire oublier le président Aristide. Les électeurs de Fanmi Lavalas sont fidèles à leur parti. Le charisme de Titid n’explique pas tout. Il y ce qu’il représente pour eux : un des leurs qui leur veut du bien, qui arrive au sommet de l’Etat et qui ne s’agenouille pas pour obéir aux diktats des oligarchies. Or, la classe moyenne, bien que championne du monde dans les commentaires et les accusations sans fondements, ne vote pas. Ceci explique cela. Les autres représentants politiques, malgré leur infiltration par les services secrets étrangers, sont jusqu’à présent incapables d’abattre l’arbre lavalas, malgré les purges sanglantes des militaires, du FRHAP et de la Minustha, dont les racines repoussent avec de nouvelles générations d’électeurs.



L’évidence par les preuves

En 1994, après le retour d’exil d’Aristide, Fanmi Lavalas organise les élections, Préval est élu démocratiquement. En 2000, d’autres élections sont organisées démocratiquement, Jean-Bertrand Aristide est réélu président et Fanmi Lavalas en sort le grand vainqueur. La communauté internationale avait d’abord validé ces élections qu’elle avait observées avant de les condamner quelques jours plus tard.

En 2004 : nouveau coup d’Etat. La communauté internationale place Latortue aux commandes. Malgré toutes les répressions du régime de Latortue avec la force de FRAPH, de la MINUSTHA et toute la médiatisation de diabolisation, René Préval est réélu président avec les voix de Fanmi Lavalas dans des élections organisées par Latortue lui-même. Durant ce deuxième mandat, René Préval se démarque de Fanmi Lavalas, mouvement auquel il ne désire plus être associé. Il crée sa propre organisation qui a pour candidat Jude Célestin. Bien qu’il ait montré carte blanche en excluant Fanmi Lavalas des joutes électorales de 2010, le Core Group, les Clinton et Réginald Boulos, rejettent son poulain et choisissent Michel Martelly au détriment de Madame Manigat.

La communauté internationale et l’oligarchie font le constat que la popularité du président Aristide et de Fanmi Lavalas est à peine écorchée malgré les campagnes de déstabilisation et les restrictions financières. Et qu’il leur faut mettre en place une nouvelle stratégie qui passe par l’infiltration et la division. C’est une stratégie politique très subtile, invisible aux yeux du grand public.

C’est tout à fait démocratique que des anciens responsables de Lavalas ayant des ambitions présidentielles tentent leur chance ailleurs, dans d’autres formations.. S’ils le font en connivence avec des agents secrets, ils sont tout simplement des konze. Cependant, ils ont tous échoué obtenant des scores insignifiants aux différentes élections présidentielles. On pourrait même soupçonner la division entre Moise Jean-Charles et Fanmi Lavalas, d’être un coup fomenté par les services secrets occidentaux ou/et la CIA. Malheureusement, les irrégularités dans les élections de 2015 n’ont pas permis de définir l’impact de Pitit Dessalines et de Jean-Charles Moise parmi les électeurs de Lavalas. Mon intime conviction c’est que Moise Jean-Charles, qui avait nommé l’ex-collaborateur de Vision 2000 , le journaliste Daly Valet comme directeur de campagne (sur ordre de qui ?) ne peut en aucune façon battre, Maryse Narcisse, la candidate désignée par le président Aristide, lui-même. Et d’ailleurs, depuis quand dans l’histoire un dissident, surtout sans idées novatrices par rapport à son mentor, pourrait sortir vainqueur d’une élection présidentielle face à la représentante de ce mentor ? Pourquoi choisir la copie quand on a l’original ?



Et maintenant ?

On constate qu’il n’y a pas que Moise et les anciens cadres, comme Henri Céant, qui sont les seuls auteurs de la division de Fanmi Lavalas. D’autres, comme Arnel Bélizaire, lui aussi, se présente en grand leader politique, se réclame publiquement d’admirateur de Jean-Bertrand Aristide pour essayer de grappiller des voix des masses populaires ; alors qu’il a monté sa propre organisation populaire (OP) tout en faisant des yeux doux à Youri Latortue et au PHTK et en appelant à voter pour Jude Célestin! Face à un tel monceau d’incohérences, on se demande pour qui roule A. Bélizaire ? Quel est son rôle dans la partie qui se déroule ?

Finalement, en 2015, Fanmi Lavalas arrive à s’inscrire aux élections. Mais tout sera mis œuvre par le gouvernement PHTK pour fausser les élections. Heureusement, Fanmi Lavalas n’est pas la seule victime. Cependant, bien que toujours seul contre tous, il a su montrer une fois encore, par ses mobilisations qu’il est le mouvement politique le plus populaire. C’est pour cela que ses détracteurs le considèrent comme une nuisance. En effet, Fanmi Lavalas nuit au programme des élites. Il est comme une écharde dans les pieds de l’ensemble des mouvements, partis, groupes, associations politiques; et du monde des affaires dont l’ambition est de faire perdurer le statu quo de la bivalence ville/pays en-dehors dans la société haïtienne.

Malgré les nombreuses concessions faites par Jocelerme Privert à des représentants de l’ancien régime tèt kale, notamment quatre ministères dont la Primature et la Justice et à d’autres secteurs de l’administration publique, où les hauts fonctionnaires engagés par le PHTK sont encore en place, nos détracteurs continuent de dire que Privert représente Fanmi Lavalas au pouvoir et qu’il a l’intention d’organiser les élections pour son camp.

Quant à nous, à Fanmi Lavalas, nous considérons Jocelerme Privert tout simplement comme un haut fonctionnaire de l’Etat, qui prend ses responsabilités afin de faire sortir le pays de l’impasse dans laquelle l’a mis le régime tèt kale. Il a simplement tenu compte des causes qui ont abouti à l’annulation du second tour des élections le 24 janvier 2016. Car, outre les partis politiques, beaucoup de voix dans la société haïtiennes s’étaient levées pour dénoncer l’inacceptable des fraudes du 9 août et du 25 octobre 2015.

Le CEP a pour obligation de faciliter à tous les partis engagés dans la course, la possibilité de vérifier par eux-mêmes si le cadre et le dépouillement sont conformes aux attentes de la population : c’est-à-dire transparents et impartiaux. Fanmi Lavalas reste convaincue que le pouvoir est à sa portée et encourage ses partisans à se rendre aux urnes pour nommer leurs représentants à tous les postes électifs : députés, sénateurs, maires, Etc.

Que le meilleur gagne ! C’est notre devise à Fanmi Lavalas.



*Anthropologue

Administrateur public

Coordonnateur Fanmi Lavalas, France


1.Claude Moise et Emile Olivier, Repenser Haïti, Grandeur et misère d’un mouvement démocratique, Les éditions du CIDHICA, Montréal, 1992. P. 173
2.Ibid, p. 173
3.Vision 2000, éphémérides, 11 septembre 2015
4.Gérard Lehmann, Haïti 2004, Radiographie d’un coup d’Etat, Syddansk universitet, p. 51
5.Le Monde du Sud, Elsie News, Overblog.com
6.Gérard Lehmann. Ibid. p 33
7.Ibid. p 26
8.Ibid. p 25-26
9.Ibid. p 85
10.Ibid. p 85












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Message  Marc H Sam 23 Juil 2016 - 10:32

Pour l'histoire et la mémoire , un article à lire , à diffuser dans les médias sociaux .
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Message  Rico Sam 23 Juil 2016 - 17:26

Marc H a écrit:Pour l'histoire et la mémoire  , un article à lire  , à diffuser   dans les médias sociaux .

lavalas toujou gen yon ti komik ki ateri jou ak yon tripotaj. kom toujou barik vid fè toujou gro bri.

Atik sa dwe fè zafè nostaljik, bann militan lavalas kap naje nan yon pase kote yo tap fè lapli ak bo tan.
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Message  Joel Dim 24 Juil 2016 - 11:24

Gen NEG ki pa janm chache yon ti ORIJINALITE lan jan yo reponn.

Ki le LAVALAS janm fe LA PLI E LE BOTAN?.
An 1991 , apre ke gen NEG ki mete ak LAME pou fe KOUDETA ,APRE 7 MWA ,ou byen an 2001 ,kote NEG di ke JERA GOUG se yon alatet yon GOUVENMAN PARALEL?

Men tou gen MOUN ki SISPEK ke gen gen NEG depi yo we yon ATIK ki pa NEGATIF a pwopo de LAVALAS ,yo prese reponn ,menm si yo pa gen anyen pou yo di.

MAK;

Mwen pa konn si w konn sa. MAUDE JEAN MICHEL ap lan MONREYAL lan "RUE BEAUBIEN".
Se lan yon LEVE D FON ki ap fet lan DYASPORA pou ede RADYO TIMOUN.Yo bezwen ke tout MOUN lan peyi an koute RADYO TIMOUN ,pa selman lan POTOPRENS.
SE DIMANCH 7 DAWOUT!

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Message  Marc H Dim 24 Juil 2016 - 13:04

Mèsi Joel

Mwen pat konsa . Map la kan mem . Dimanche 7 aout

Mwen bral pran plis enfomasyon pou difise sou fowom nan .
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Message  Rico Dim 24 Juil 2016 - 14:25

kantite lajan lavalas foure zo pat li pou fè radyo TI MOUN, koulyè se dyaspora  monreyal yo vle geri boston yo
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Message  Joel Dim 24 Juil 2016 - 19:05

Komanse pa mande KONPAYEL ou yo pou yo remet tout EKIPMAN yo te VOLO yo lan KOUDETA 2004 lan.
Apre sa ,sa yo pa t VOLO ,yo te KRAZE pa MECHANSTE.

Se ak LAJAN DYASPORA yo ,y ap refe RADYO an.TOUT KOWODINASYON LAVALAS yo ,lan BOSTON,MIYAMI,NOUYOK,FILADELFI,FRANS ,MONREYAL elt...

Kom se bagay GNBis ti NEG ap plede REPETE ,yo te KRAZE RADYO an NET.

MAK;

Si w tande RADYO TIMOUN a 7 E ASWE an ,sa vle di KOUNYE an ,SANIT-B-MAUDE JAN MICHEL ap di w EKZAKTEMMAN ADRES kote WOMBLE an ap FET.
Ap gen anpil ATIS ki ap bay KOUT MEN!

www.radiotimounhaiti.com.

MAK;
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Message  Marc H Lun 25 Juil 2016 - 0:14

Joel a écrit:

www.radiotimounhaiti.com.

MAK;
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Dimanche 7 aout
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Message  Marc-Henry Mer 27 Juil 2016 - 22:00

Mwen pwofite poum swete bon vin nan fowom la ak auteur article sa , monsieur Alexis.
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Message  Joel Jeu 28 Juil 2016 - 9:26





Port-au-Prince, le 27 juillet 2016 – (AHP) - La coordonnatrice et candidate à la présidence de Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse a présenté ce mercredi les candidats de l'organisation politique aux sénatoriales du 9 octobre 2016.


Il s’agit de Me Angelot Bel pour le nord; le Dr Barthelemy Guibert pour la Grande-Anse; le Dr Louis Gérald Gilles pour l’Ouest; Miralda Jameau le Sud-Est, Louberson Vilson, les Nippes; Patrice Israël pour l’Artibonite; Amos Pierre, le Nord-Ouest, Carlos Lebon,le Sud; Smith Romuald, le Plateau Central et Jean-Baptiste Bien-Aimé pour le Nord-Est.


Le Dr Narcisse a souligné que l’inscription de ces candidats dans les dix départements du pays est une preuve de la volonté de son parti de participer à des élections libres, honnêtes et démocratiques.


Elle affirme que le parti va gagner à tous les niveaux afin de mieux pouvoir satisfaire les besoins de la population qui aspire à une vie meilleure, réclamant paix, sécurité et emplois notamment.

Pour sa part, le candidat au sénat dans le Nord, Angelot Bel a souligné que Fanmi Lavalas a un devoir patriotique de revenir au pouvoir après 12 ans d’absence et soutient que l’organisation n’a pas besoin d’être favorisée pour pouvoir l’emporter, rejetant d’un revers de main les allégations selon lesquelles le président Privert, ancien ministre Lavalas, organiserait des élections au profit du parti.


"Tout le monde sait que c'est Fanmi Lavalas qui va gagner, à toutes élections libres, honnêtes et démocratiques" a assuré Angelot Bel, précisant qu’il n’y aura qu’une seule campagne électorale, celle pour la victoire de Fanmi Lavalas.




Fanmi Lavalas a par ailleurs expliqué les raisons pour lesquelles, il a choisi le sénateur sortant Fritz Carlos Lebon comme candidat dans le sud en lieu et place de l’ex-sénateur Francky Exius qui s’est finalement inscrit sous la bannière de LAPEH.




Il était engagé dans un processus de contestation des sénatoriales frauduleuses de 2015 et attentait le verdict du CEP pour savoir s’il y aurait une enquête administrative ou un BCEN spécial sur lesdites sénatoriales dans ce département, a indiqué Yvon Feuillé.




Il reconnait que l’actuel questeur du Sénat, en fin de mandat, n’a pas été élu sous la bannière de Fanmi Lavalas mais il affirme qu’il a toujours soutenu les activités du parti dans son département.




D'un autre côté, le sénateur Nenel Cassy, qui commentait la situation politique actuelle, a rappelé que les élections sont un passage obligé pour le retour à l’ordre constitutionnel et se dit favorable au maintien de Jocelerme Privert au pouvoir jusqu'à l’investiture du prochain président élu le 7 février 2017.





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Message  kakakok Mar 30 Aoû 2016 - 12:50

Pourquoi je suis lavalassien. Mon idéal démocratique (2 de 2) - Par Obed Sergo Alexis*

E OUMEN M jOEL PKI ET PKWA OU LAVALASYEN ????????? PKI ET PKWA OU TITIDISTE ???????? AN KACHET ???????
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