Ecouter l,entrevue de Mario Andresol

http://archives.ckut.ca/64/20170603.12.30-13.30.mp3


Misye pale byen  sitou de moun kap pale de lame dayiti yo .

Une très bonne entrevue


L'entrevue de Raymond Laurent avec Mario Andresol.

Tout d'abord je dois féliciter Raymond Laurent et Mario Andresol pour avoir commencé l'entrevue à l'heure. On dit souvent que les haïtiens ne sont pas ponctuels et aujourd'hui Raymond Laurent et Mario Andresol ont fait mentir ce stéréotype .

Bien assis dans mon fauteuil , j'écoutais attentivement les questions de Raymond Laurent et les réponses de Mario Andresol . Dès les premières questions, Mario Andresol a su adopter un leadership habilitant en soulevant la nécessité pour sa génération de réaliser le rêve de Turnelp Delpé (conférence nationale ) pour sortir Haiti dans l'impasse politique . Il va sans dire que Monsieur Andresol nous a fait voyager dans l'univers institutionnel d'Haiti. Un univers de politiciens qui s’intéresse à l'individualité qui s’intéresse à l'argent . Bref, dans cette longue et intéressante entrevue , le leader indépendant et centriste ,Monsieur Andresol a analysé en profondeur l'impasse sociale , politique et économique de la république . Le leader invite les haïtiens à s'arrêter et à prendre du recul pour mieux avancer .

C'est, effectivement , la meilleure chose à faire pour lancer Haiti dans le bassin de la caraïbe .
Ce que nous propose Monsieur Andresol ,c'est le début d'un temps nouveau par une grande conférence nationale. Il faut ce dialogue inter-haïtien pour arriver à prendre notre destin en main. Voilà l'essentiel du discours de Mario Andresol . Maintenant la question est de savoir comment y parvenir dans une société ou on refuse de remettre en cause la corruption, le moun pa , le vol des élections , l'assistanat international , les pièges du populisme droite comme de gauche,etc. Poursuivrons cette réflexion pour le pays et pour la patrie .

Arrêtons -nous ! Prenons du recul pour mieux faire avancer Haiti ! C'est l'essentiel du message de Mario Andresol .

Je suis curieux MARC.

Dans le contexte haitien ,qui fait partie du POPULISME de DROITE ou de GAUCHE?

J'essaie de comprendre ce que les haitiens veulent dire quand ils parlent de POPULISME;je n'arrive pas a le faire.

Et puis quand un TYPE comme ANDRESOL parle de RECONCILIATION ,reconciliation de qui avec qui?
Quand vous entendez un ELEMENT de la DROITE HAITIENNE parler de RECONCILIATION ,c'est a la GEORGE ORWELL;c'est pour que le camp qui leur est adverse ,leur permet de les laisser dominer la POLITIQUE.

Cette DROITE ,si on veut abuser de ce MOT,ne croit pas dans une ALTERNANCE,pas comme les autres pays de l'AMERIQUE LATINE qui ont connu la DICTATURE a la DUVALIER.

Une grande partie de la DICTATURE DURE ,EXTREMISTE dans les autres pays de l'AMERIQUE LATINE a fait son mea culpa ou a ete constraint de faire son MEA CULPA.
PAS EN HAITI!!!
Je ne sais pas ou situer un MARIO ANDRESOL ,vu la mefiance que j'ai des anciens OFFICIERS de l'ARMEE D'HAITI.

Vu l'histoire recente de ces anciens OFFICIERS ,MARIO ANDRESOL serait une EXCEPTION.
L'EST IL VRAIMENT?

Mario Andresol est un centriste comme vous avez pu l'entendre dire qu'il faut faire une reflexion collective - s,arrêter pour mieux faire avancer HAiti.

MARC;

Sans vouloir chercher la petite bete,comme on dit;CENTRISTE dans quel sense.

Sa reponse ambigue sur une eventuelle reconstruction de l'armee reste a desirer.

Quand aura t-on un ancien militaire haitien declarer qu'il est contre une reconstruction de l'armee?
En 1948 ,l'armee COSTARICAINE avait ete demantele par le GENERAL JOSE "PEPE" FIGUERES.

Depuis lors,a droite et a gauche,au COSTA RICA ,TOUT LE MONDE EST CONTRE UNE RECONSTITUTION DE CETTE ARMEE.

Sa réponse sur l'armée était claire à mon avis . il a dit que présentement ce n,est pas la priorité des priorités . Il croit qu'il faut faire un inventaire de ce qu'on a besoin avant de parler de l'armée . En final , il a même dénoncé la confusion qui règne autour du rôle de la police et celle de l'armée.

Je pense que Mario a du potentiel et il faut l'encadrer .

MARC;

C'est votre opinion et je la respecte;pour moi MARIO ANDRESOL ne m'a pas encore convaincu.

Je le repete,j'aimerais voir un de ces anciens militaires avoir assez de couilles pour dire que le pays aurait besoin d'une armee comme un trou dans la tete selon l'expression des americains.

Meme un journal GNBiste NOTOIRE a le courage de publier cet ARTICLE:

Une armée de défense du territoire ? et qui défendra la population de cette armée ?
REGARDS  
Publié le 2017-06-02 | Le Nouvelliste




 
National -
En 1995, l'ex-président Aristide procède à la dissolution des Forces Armées d’Haïti. Un geste qui ressemble à un suicide assisté d'une entité déliquescente; ou encore, on pourrait parler de l'euthanasie d'un corps malade, en phase terminale. Le sénateur Youri Latortue et l'historien Georges Michel, des inconditionnels de l’armée, ont d'ailleurs reconnu l'indiscipline et la soif de pouvoir des militaires comme les fossoyeurs de leur tombe, lors d'un débat, au Karibe, préparé par les anciens élèves de St-Louis de Gonzague. 1986, Duvalier chassé, une junte composée de militaires (Régala, Namphy, Avril, Vallès) et de civils (Gourgue,Cinéas) prennent la destinée du pays en main. Rapidement, les civils seront écartés. Namphy et Régala, deux hommes sans vision étatique et sans proposition de modernité, s'accrochent au pouvoir. Ces nostalgiques de la dictature passée, ces hommes habitues à marquer le pas n'ont pas compris que nous étions à 14 ans de l'an 2000 et qu'on avait déjà une trentaine d’années à rattraper d'une certaine voisine de l'Est... Les quatre premières années de l’ère post-duvaliérienne ont donné le ton à ce que sera la transition haïtienne, ponctuée de massacres, de banditisme d’État, de coups d'État (3 en 4 ans), et de trafic illicite d'armes et de drogue... Parallèlement, aux Philippines, un autre dictateur, Ferdinand Marcos, s'enfuit le 25 février de cette année 1986. Le scénario diffère. Pourquoi ? Contrairement à Haïti, il y avait une alternative civile qui faisait unanimité: Corazon Aquino. Et plus important, une faction active et progressiste de l’armée philippine composée de jeunes officiers (appelés les constitutionnalistes) s'opposeront aux dinosaures rétrogrades et repousseront sept tentatives de coups d’État. Malgré les mêmes conditions difficiles que nous partagions, oligarchie rapace, État faible, haut-état major corrompu, ils ont assuré la souveraineté populaire. À l'opposé, l’armée d’Haïti, débarrassée de Duvalier, s'appropria le pouvoir à des fins personnelles, pour des buts inavouables. Personne, à côté des psychopathes tortionnaires n'osa lever la voix, pour crier: "Halte-là". La population civile a toujours été laissée pour compte, à la merci de ces hordes barbares, les "san manman"... Les rares escarmouches entre bandes rivales, au sein de ces gens en armes l'ont été à des fins de contrôle de territoire, ou pour assurer leur influence sur des activités illicites et répréhensibles. Bien entendu, avec l'aide et l'admiration de civils de la haute société qui n'ont jamais voulu s'imbiber d'un peu de démocratie. Nous sommes loin de cette symbiose Armée-Population que ressasse, nostalgiquement, M. Georges Michel. Le sénateur Latortue a été , comme à l’accoutumée, un orateur éloquent. Mais ça prend plus que de l’éloquence pour vendre à la population cette "armée" qu'on veut sortir du chapeau, comme le lapin de l’illusionniste. La nation haïtienne est méfiante. La restauration de la vérité sur les Forces Armées d’Haïti (FAD'H) doit précéder la reconduction d'un corps militaire. La radioscopie de l'ancienne armée s'impose. Les acteurs, encore vivants de cette force et les archives peuvent être mis au profit de la vérité. Restaurons la mémoire, pour éviter de revivre le cauchemar des FAD'H. De nombreux pays sont passés par une transition démocratique houleuse, ou des périodes tumultueuses de leur histoire. Au moins une trentaine eurent recours à des commissions de vérité, pour garantir la paix et la réconciliation nationale, voie salutaire pour le progrès. En Afrique et en Amérique latine, l’humanité a pratiqué la vérité pour aboutir au pardon. Le pardon a une double fonction: celle de libérer le bourreau et permettre à la victime d'envisager de nouvelles possibilités. C'est donc la clé qui nous ouvre les portes du futur. Après avoir si brutalement piétiné de vos bottes souillées de sang les rêves de 1986, vous ne pouvez pas sur simple déclaration inviter à remettre le compteur à zéro, en espérant faire mieux cette fois-ci. L'occasion est belle pour vous, anciens membres de cette défunte armée que vous rendiez compte. Présentez, sinon en vos noms personnels, au moins au nom de vos frères d'armes, des excuses publiques à cette nation qui a tant souffert de vos actions ou vos inactions, à certains tournants de notre histoire récente. Au contraire, comme c’était la question du débat à Karibe , ce jeudi 25 mai, "Quelle force de sécurité pour Haïti?" N'en déplaise à l'ex-général Abraham, un militaire modéré, l'un des rares à avoir tenu parole (il a gardé le pouvoir les 72 heures requises), le rétablissement des FAD'H ne saurait être un automatisme constitutionnel. Le professeur Hérold Toussaint, votre compagnon, sur le panel vous l'a signifié clairement :" Nous ne pouvons faire l'économie de débats sur cette question" Plus d'une trentaine de coups d’État, ça interpelle, et je ne crois pas que cette armée sera plebiscitée ou oscarisée, pour l'ensemble de ses œuvres. Au contraire, elle pourrait servir d’épouvantail, l'exemple à ne pas suivre. Cette armée non républicaine, souvent hostile aux intérêts du peuple. Quelle force de sécurité ? Une armée, dites-vous? Quelle mission? Quelle doctrine? Les quatre panélistes ont mentionné le rôle de défense de cette éventuelle armée. Du point de vue géostratégique, qui seraient ces éventuels ennemis contre lesquels se prémunir? Cuba? la République dominicaine? Dans combien de temps et avec quel budget atteindrons-nous cette capacité de frappe proportionnelle pour riposter adéquatement? Quant à la lutte contre le trafic de drogue, des hauts gradés ont souvent eu la tentation de protéger les convois de cocaïne et de se servir de leur position hégémonique pour blanchir de l'argent sale. Comment éviter la poursuite de telles pratiques? Et, en dehors de la formation technique, envisage-t-on une aide psychosociale pour montrer aux militaires comment communiquer avec la population? comment éviter que l’atmosphère s’échauffe et parer aux dérapages? Il est erroné de croire que c'est la confusion des rôles militaires vs police qui est la source des grandes bavures des FAD'H. Les séances de torture, les manifestations pacifiques et les élections noyées dans le sang sont la résultante d'ordres émanant des officiers et des généraux qui ont froidement formaté leur barbarie. Aucune règle d'engagement d'aucune armée ne prévoit ce genre de crime, même en temps de guerre, la loi martiale existe pour les psychopathes et autres assoiffés de sang. Quelle sera la taille de cette armée? Le salaire étant un élément déterminant, pour résister à la corruption, quelle grille salariale envisage-t-on? Personnellement, je crois qu'en 2017 nos menaces viennent de notre vulnérabilité face aux désastres environnementaux sismiques et climatiques. Y aurait-il moyen de jumeler le projet de force de sécurité à ces défis. Comment faire respecter les normes parasismiques de la construction par nos concitoyens? Comment organiser comme chez nos voisins de la Caraïbe, une équipe de protection civile efficace? L’armée peut être nécessaire mais pas indispensable. 25 pays n'ont pas d’armée, à travers le monde, soit 14 %. Plus proche de nous: Panama, Costa Rica,St-Vincent, St-Kitts-and-Nevis, la Grenade, La Dominique ont, chacun, un corps de police et ont signé des conventions de protection avec d'autres États armés, en cas d'agression à leur endroit. La normalisation du couple Armée -Démocratie passe par la consolidation de la culture démocratique. Depuis 1986, toutes nos institutions ont été perverties. Ceci témoigne de nos faiblesses. Mais nous sommes appelés à grandir et à nous améliorer. Chaque décision comporte un enjeu et une responsabilité. L'enjeu, ici, est de taille et sa portée historique et lourde de conséquences, d’où l'importance qu'elle soit mûrement réfléchie.

Aly Acacia

Auteur


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