Abse an kapab pete wi!
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Abse an kapab pete wi!
Il y a comme une crise qui prend forme
Publié le 2018-04-19 | Le Nouvelliste
Editorial -
Le président Jovenel Moïse a une équipe gouvernementale qui ne délivre pas la marchandise attendue depuis des mois. Les rumeurs de remaniement ministériel se prolongent, sans qu’il y ait de changement. Les parlementaires multiplient les dénonciations, les propositions et les ultimatums.
La population se détache de tout cela, comme si rien ne changera à son sort.
Dans le même temps, les petites manifestions se multiplient à travers le pays. Chaque région a la sienne. Pour ses raisons. Certaines villes vivent plusieurs en même temps, le même jour. A chaque fois, une promesse non tenue, des réalisations qui traînent, des attentes légitimes, provoquent, alimentent, servent de prétexte à la grogne. Le gouvernement joue le temps. Pas l’apaisement.
Le pays ne s’embrase pas, il se consume.
Des quartiers chauds de la région métropolitaine s’agitent. Un journaliste est porté disparu. Des situations de panique se succèdent. Les opérations de police échouent, les unes après les autres. Les autorités politiques et la police nationale ne sont pas sur la même longueur d’onde. Il n’y a pas d’insécurité généralisée. Une situation larvée. Comme une grippe chronique.
Les partis politiques s’entredéchirent ou se taisent.
Pitit Dessalines et Lavalas sont du lot.
La guerre est chaude au sein de la Fusion des sociaux-démocrates.
Le PHTK, parti au pouvoir, vient d’étêter sa direction ou de s’offrir deux têtes pour une seule direction. L’Organisation du peuple en lutte, en attendant son congrès, connaît une drôle de paix.
Ni l’opposition ni la majorité présidentielle ne gèrent sereinement la manne des millions reçue par les partis politiques.
Les politiques sont stérilisés, neutralisés pour le moment. Empêtrés dans leurs problèmes internes.
Le Parlement est le miroir de tous nos déchirements. Les blocs sont connus. Certains sur le papier sont solides. Aucun camp ne peut revendiquer des troupes fidèles ni une orientation commune sur les sujets en débat.
Le processus parlementaire, la simple tenue des séances, s’entendre sur le partage du gâteau gouvernemental, tout est difficile pour nos élus.
L’image du parlementaire est déplorable comme jamais, être parlementaire est un sort jalousé et enviable. Cela dit tout.
Alors que tout va au ralenti depuis des mois, la refonte du cadre de l’aide internationale n’est toujours pas complétée.
Les diplomates s’arrachent les cheveux pour deviner les plans et la vision qui guident Haïti. L’Organisation des Nations unies fait le dos rond après le départ forcé de sa représentante et chaque ambassade prend ses précautions et des notes.
Sans être en confrontation directe avec aucun de ses pays amis, Haïti a rarement eu aussi peu d’admirateurs au sein de la communauté internationale.
Alors que toutes ces situations mijotent, le baril de pétrole continue sa lente ascension. 75 dollars le baril ce jeudi.
Les mesures pour imposer la dédollarisation n’ont pas encore donné les résultats escomptés. Les prix grimpent.
Le change aussi. 65 gourdes pour un dollar le 1er mars, jour de publication de l’arrêté valorisant la gourde, 66 gourdes 60 pour un billet vert ce 19 avril.
S'ajoutent l’inflation et le manque de visibilité à l’horizon des 90 jours, tous les ingrédients sont sur la table pour une recette explosive.
Par quel bout le président et le gouvernement vont-ils s’y prendre pour redresser la barre. La seule stratégie est-elle celle qui consiste à laisser dériver doucement la barque nationale ?
Un matin, l’accord signé avec le Fonds monétaire international obligeant à des restrictions et à une autre gestion du prix des carburants et de certaines subventions, devra être mis en application ou le déficit budgétaire obligera à des corrections majeures, ce jour-là de quelle marge disposera l’État haïtien pour amortir le chapelet de chocs qui nous attend ?
Il y a comme une crise qui prend forme. Pour avant ou après le mondial de football. Si rien n’est fait.

Frantz Duval
Auteur
Un matin, l’accord signé avec le Fonds monétaire international obligeant à des restrictions et à une autre gestion du prix des carburants et de certaines subventions, devra être mis en application ou le déficit budgétaire obligera à des corrections majeures, ce jour-là de quelle marge disposera l’État haïtien pour amortir le chapelet de chocs qui nous attend ?
Il y a comme une crise qui prend forme. Pour avant ou après le mondial de football. Si rien n’est fait.
Frantz Duval
Auteur
Publié le 2018-04-19 | Le Nouvelliste
Editorial -
Le président Jovenel Moïse a une équipe gouvernementale qui ne délivre pas la marchandise attendue depuis des mois. Les rumeurs de remaniement ministériel se prolongent, sans qu’il y ait de changement. Les parlementaires multiplient les dénonciations, les propositions et les ultimatums.
La population se détache de tout cela, comme si rien ne changera à son sort.
Dans le même temps, les petites manifestions se multiplient à travers le pays. Chaque région a la sienne. Pour ses raisons. Certaines villes vivent plusieurs en même temps, le même jour. A chaque fois, une promesse non tenue, des réalisations qui traînent, des attentes légitimes, provoquent, alimentent, servent de prétexte à la grogne. Le gouvernement joue le temps. Pas l’apaisement.
Le pays ne s’embrase pas, il se consume.
Des quartiers chauds de la région métropolitaine s’agitent. Un journaliste est porté disparu. Des situations de panique se succèdent. Les opérations de police échouent, les unes après les autres. Les autorités politiques et la police nationale ne sont pas sur la même longueur d’onde. Il n’y a pas d’insécurité généralisée. Une situation larvée. Comme une grippe chronique.
Les partis politiques s’entredéchirent ou se taisent.
Pitit Dessalines et Lavalas sont du lot.
La guerre est chaude au sein de la Fusion des sociaux-démocrates.
Le PHTK, parti au pouvoir, vient d’étêter sa direction ou de s’offrir deux têtes pour une seule direction. L’Organisation du peuple en lutte, en attendant son congrès, connaît une drôle de paix.
Ni l’opposition ni la majorité présidentielle ne gèrent sereinement la manne des millions reçue par les partis politiques.
Les politiques sont stérilisés, neutralisés pour le moment. Empêtrés dans leurs problèmes internes.
Le Parlement est le miroir de tous nos déchirements. Les blocs sont connus. Certains sur le papier sont solides. Aucun camp ne peut revendiquer des troupes fidèles ni une orientation commune sur les sujets en débat.
Le processus parlementaire, la simple tenue des séances, s’entendre sur le partage du gâteau gouvernemental, tout est difficile pour nos élus.
L’image du parlementaire est déplorable comme jamais, être parlementaire est un sort jalousé et enviable. Cela dit tout.
Alors que tout va au ralenti depuis des mois, la refonte du cadre de l’aide internationale n’est toujours pas complétée.
Les diplomates s’arrachent les cheveux pour deviner les plans et la vision qui guident Haïti. L’Organisation des Nations unies fait le dos rond après le départ forcé de sa représentante et chaque ambassade prend ses précautions et des notes.
Sans être en confrontation directe avec aucun de ses pays amis, Haïti a rarement eu aussi peu d’admirateurs au sein de la communauté internationale.
Alors que toutes ces situations mijotent, le baril de pétrole continue sa lente ascension. 75 dollars le baril ce jeudi.
Les mesures pour imposer la dédollarisation n’ont pas encore donné les résultats escomptés. Les prix grimpent.
Le change aussi. 65 gourdes pour un dollar le 1er mars, jour de publication de l’arrêté valorisant la gourde, 66 gourdes 60 pour un billet vert ce 19 avril.
S'ajoutent l’inflation et le manque de visibilité à l’horizon des 90 jours, tous les ingrédients sont sur la table pour une recette explosive.
Par quel bout le président et le gouvernement vont-ils s’y prendre pour redresser la barre. La seule stratégie est-elle celle qui consiste à laisser dériver doucement la barque nationale ?
Un matin, l’accord signé avec le Fonds monétaire international obligeant à des restrictions et à une autre gestion du prix des carburants et de certaines subventions, devra être mis en application ou le déficit budgétaire obligera à des corrections majeures, ce jour-là de quelle marge disposera l’État haïtien pour amortir le chapelet de chocs qui nous attend ?
Il y a comme une crise qui prend forme. Pour avant ou après le mondial de football. Si rien n’est fait.

Frantz Duval
Auteur
Un matin, l’accord signé avec le Fonds monétaire international obligeant à des restrictions et à une autre gestion du prix des carburants et de certaines subventions, devra être mis en application ou le déficit budgétaire obligera à des corrections majeures, ce jour-là de quelle marge disposera l’État haïtien pour amortir le chapelet de chocs qui nous attend ?
Il y a comme une crise qui prend forme. Pour avant ou après le mondial de football. Si rien n’est fait.
Frantz Duval
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Sasaye- Super Star
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Date d'inscription : 02/03/2007
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