Nesmy Manigat repond à Marc Henry
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Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Nesmy Manigat Marc Henry Il nous faut tous arrêter la fuite en avant et retourner aux fondations qu'est une éducation de qualité pour tous. Cela ne sert à rien vouloir mettre des étages qui ne tiendront pas. @PacteEducation. Gérer J’aime · Répondre · 1 sem a écrit:
Marc H- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
MARC;
De quels etages parlent ils?
Ces gens doivent cesser d'etre des conservateurs endurcis.
Pourquoi NESMY MANIGAT pendant qu'il etait MINISTRE DE L'EDUCATION n'avait pas pose la question que son DEPARTEMENT continuait de graduer environ 30000 JEUNES alors que nos VOISINS en RD graduent plus de 100000 JEUNES?
Pourquoi ,plus de 95% des JEUNES FARNCAIS reussissent aux EXAMENS de leur BACCALAUREAT ,alors que nous ce sont seulement environ 30% de nos JEUNES qui reussissent aux leurs?
Assez avec les excuses ;assez avec cette CARAFE au petit GOULOT comme dit l'autre.
Oui ,je doute que au moins 50% des JEUNES FRANCAIS qui passent leur BACCALAUREAT en FRANCE ,reussiraient aux EXAMENS de BACCALAUREAT en HAITI.
Ces FRANCAIS accumuleraient tant de fautes d'ORTOGRAPHE dans les FAMEUSEs DISSERTATIONS qu'ils n'auraient aucune chance.
Assez avec cette stupide imitation des FRANCAIS.
Il faut dire aux NESMY MANIGAT de ce monde.
ASSEZ!!!!!!!!!!!!!!!
De quels etages parlent ils?
Ces gens doivent cesser d'etre des conservateurs endurcis.
Pourquoi NESMY MANIGAT pendant qu'il etait MINISTRE DE L'EDUCATION n'avait pas pose la question que son DEPARTEMENT continuait de graduer environ 30000 JEUNES alors que nos VOISINS en RD graduent plus de 100000 JEUNES?
Pourquoi ,plus de 95% des JEUNES FARNCAIS reussissent aux EXAMENS de leur BACCALAUREAT ,alors que nous ce sont seulement environ 30% de nos JEUNES qui reussissent aux leurs?
Assez avec les excuses ;assez avec cette CARAFE au petit GOULOT comme dit l'autre.
Oui ,je doute que au moins 50% des JEUNES FRANCAIS qui passent leur BACCALAUREAT en FRANCE ,reussiraient aux EXAMENS de BACCALAUREAT en HAITI.
Ces FRANCAIS accumuleraient tant de fautes d'ORTOGRAPHE dans les FAMEUSEs DISSERTATIONS qu'ils n'auraient aucune chance.
Assez avec cette stupide imitation des FRANCAIS.
Il faut dire aux NESMY MANIGAT de ce monde.
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Joel- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Joel
Voici le contexte .
Voici le contexte .
Marc Henry Monsieur Nesmy Manigat, nous avons eu le 10 janvier 2010, nos chercheurs universitaires n'ont rien proposé. Maintenant nous avons les émeutes du week end. Qu'allons-nous faire ? J'espère que les leaders haïtiens de toute tendance proposeront une nouvelle façon de faire dans ce pays . Car si on ne fait rien , les haïtiens risqueront un grand danger dans les cinq prochaines années. A cet effet, j'ai lu aujourd'hui une déclaration faite par le président Louis Borno dans les années 20 et je me dis que 100 ans plus tard , il n'y a rien qui a changé dans notre façon de servir le peuple , de percevoir ce peuple , de l'accompagner , de le considérer , de l'aider à joindre les deux bouts . Absolument rien n'a changé . Nous devrons faire quelque chose et vite . a écrit:
Dernière édition par Marc H le Mer 18 Juil 2018 - 12:18, édité 1 fois
Marc H- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Joel
Il faut comprendre que l'ancien ministre veut être au dessus de tout soupçon politique . Je pense qu'il peut faire partie de n'importe gouvernement haïtien. Il est neutre , complètement neutre . Il me fait penser à feu Marc Bazin .
Il faut comprendre que l'ancien ministre veut être au dessus de tout soupçon politique . Je pense qu'il peut faire partie de n'importe gouvernement haïtien. Il est neutre , complètement neutre . Il me fait penser à feu Marc Bazin .
Marc H- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
MARC;
Le monsieur etait MINISTRE de l'EDUCATION NATIONALE ,l'une des positions qui est parmi les plus importantes ou devrait etre plus importante dans un gouvernement haitien.
Nous sommes la ou nous sommes a cause d'un refus presque systematique d'eduquer notre population.
Je pourrais user 20000 MOTS pour dire ce qu'il pouvait avoir fait mieux.
Pendant que MANIGAT etait a son poste ,nos voisins DOMINICAINS avaient construits plus de 2000 ECOLES,oui 2000;de toutes sortes:primaires,secondaires,vocationnelles etc.
Je n'ai rien contre le MINISTRE,mais un MINISTRE en HAITI est grassement paye ,parmi les mieux payes du continent.
ALORS!!!!!
Le monsieur etait MINISTRE de l'EDUCATION NATIONALE ,l'une des positions qui est parmi les plus importantes ou devrait etre plus importante dans un gouvernement haitien.
Nous sommes la ou nous sommes a cause d'un refus presque systematique d'eduquer notre population.
Je pourrais user 20000 MOTS pour dire ce qu'il pouvait avoir fait mieux.
Pendant que MANIGAT etait a son poste ,nos voisins DOMINICAINS avaient construits plus de 2000 ECOLES,oui 2000;de toutes sortes:primaires,secondaires,vocationnelles etc.
Je n'ai rien contre le MINISTRE,mais un MINISTRE en HAITI est grassement paye ,parmi les mieux payes du continent.
ALORS!!!!!
Joel- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Mwen pat vle antre lan diskisyon saa.
Men kounyea, mwen oblije di ke mwen byen regrèt ke m paka bay Misye Maniga kredi paske li te yon minis Tèlkale.
Mwen rekonèt ki li se yon moun byen edike, ki byen prepare.
Men kijan li ta kwè li ta kapab fè aksyon pwogresis lè se Mateli ki te chèf li.
Alò eske li te minis akòz de lajan ak pozisyon?
Jisteman saa se yon soupson politik.
Men kounyea, mwen oblije di ke mwen byen regrèt ke m paka bay Misye Maniga kredi paske li te yon minis Tèlkale.
Mwen rekonèt ki li se yon moun byen edike, ki byen prepare.
Men kijan li ta kwè li ta kapab fè aksyon pwogresis lè se Mateli ki te chèf li.
Alò eske li te minis akòz de lajan ak pozisyon?
Jisteman saa se yon soupson politik.
Sasaye- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
MAK;
Mande misye pou mwen.Koman fe TIMOUN yo pase EKZAMEN 9YEM ANE FONDAMANTAL yo E pami TIMOUN sa yo se 30% ki reyisi lan EKZAMEN BAKALOREYA yo?
Mwen te li yon EDIKATE AMERIKEN ki di ke MOUN ki responsab EDIKASYON ann AYITI yo te dwe mete yo anba kod pou "malpractice".
Antouka nenpot lan yo ,mwen ta renmen yon EKSPLIKASYON se koman fe TIMOUN ki pase EKZAMEN 9em LANNE yo ; 3 ZAN apre se 30 % ki pase lan EKZAMEN BAKALOREYA?
Mande misye pou mwen.Koman fe TIMOUN yo pase EKZAMEN 9YEM ANE FONDAMANTAL yo E pami TIMOUN sa yo se 30% ki reyisi lan EKZAMEN BAKALOREYA yo?
Mwen te li yon EDIKATE AMERIKEN ki di ke MOUN ki responsab EDIKASYON ann AYITI yo te dwe mete yo anba kod pou "malpractice".
Antouka nenpot lan yo ,mwen ta renmen yon EKSPLIKASYON se koman fe TIMOUN ki pase EKZAMEN 9em LANNE yo ; 3 ZAN apre se 30 % ki pase lan EKZAMEN BAKALOREYA?
Joel- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
kan Nesmy Manigat t minis mwen se youn nan blogueu yo ki t tape plis sou misye e cela jiska la fin . Je le faisais avec respect , bien sur . Je crois que c'est l'une des raisons pour laquelle Nesmy continue à me lire et à discuter avec moi . Il faut dire aussi que Manigat est un membre du forumHaiti depuis le debut. Il me suivait sur OPl et ailleurs . C'est un type intéressant qui veut changer le système éducatif haïtien. Il a quand mémé fait une mini reforme au niveau secondaire et a mis l'accent sur la formation professionnelle .
Sasaye
Des fois il faut être dedans pour changer les choses, en tout cas pour essayer de changer . Par exemple , Marc Bazin avait accepté d’être ministre de Jean Claude Duvalier pour changer les choses . On connait la suite .
Marc Bazin a aussi accepté de collaborer avec Aristide mais ce dernier l'AVAIT humilié en lui offrant un petit ministère de rien du tout alors que Bazin avait la compétence pour opérer un grand ministère .
Nesmy Manigat est un technicien qui veut travailler pour le pays tout comme feu Marc Bazin .
Sasaye
Des fois il faut être dedans pour changer les choses, en tout cas pour essayer de changer . Par exemple , Marc Bazin avait accepté d’être ministre de Jean Claude Duvalier pour changer les choses . On connait la suite .
Marc Bazin a aussi accepté de collaborer avec Aristide mais ce dernier l'AVAIT humilié en lui offrant un petit ministère de rien du tout alors que Bazin avait la compétence pour opérer un grand ministère .
Nesmy Manigat est un technicien qui veut travailler pour le pays tout comme feu Marc Bazin .
Marc H- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
En tout cas il avait commencé à faire des changements malgré quelques résistances au niveau du personnel du ministère .Joel a écrit:MAK;
Mande misye pou mwen.Koman fe TIMOUN yo pase EKZAMEN 9YEM ANE FONDAMANTAL yo E pami TIMOUN sa yo se 30% ki reyisi lan EKZAMEN BAKALOREYA yo?
Mwen te li yon EDIKATE AMERIKEN ki di ke MOUN ki responsab EDIKASYON ann AYITI yo te dwe mete yo anba kod pou "malpractice".
Antouka nenpot lan yo ,mwen ta renmen yon EKSPLIKASYON se koman fe TIMOUN ki pase EKZAMEN 9em LANNE yo ; 3 ZAN apre se 30 % ki pase lan EKZAMEN BAKALOREYA?
Marc H- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Joel semble avoir un énorme complexe d'infériorité envers la FranceJoel a écrit:MARC;
De quels etages parlent ils?
Ces gens doivent cesser d'etre des conservateurs endurcis.
Pourquoi NESMY MANIGAT pendant qu'il etait MINISTRE DE L'EDUCATION n'avait pas pose la question que son DEPARTEMENT continuait de graduer environ 30000 JEUNES alors que nos VOISINS en RD graduent plus de 100000 JEUNES?
Pourquoi ,plus de 95% des JEUNES FARNCAIS reussissent aux EXAMENS de leur BACCALAUREAT ,alors que nous ce sont seulement environ 30% de nos JEUNES qui reussissent aux leurs?
Assez avec les excuses ;assez avec cette CARAFE au petit GOULOT comme dit l'autre.
Oui ,je doute que au moins 50% des JEUNES FRANCAIS qui passent leur BACCALAUREAT en FRANCE ,reussiraient aux EXAMENS de BACCALAUREAT en HAITI.
Ces FRANCAIS accumuleraient tant de fautes d'ORTOGRAPHE dans les FAMEUSEs DISSERTATIONS qu'ils n'auraient aucune chance.
Assez avec cette stupide imitation des FRANCAIS.
Il faut dire aux NESMY MANIGAT de ce monde.
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Jude- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Je ne vais pas m'attarder a donner une reponse a JUDE.
La FRANCE,je m'en fou ,je parle de de la FRANCE parce qu'une certaine ELITE continue d'imiter ce qui se passe en FRANCE ;MAL IMITER.souvent des pratiques francaises du 19eme siècle.
Bon MARC ,revenons au debat sur NESMY MANIGAT.
Lisez cette communication de TARDIEU cet EDUCATEUR HAITIEN avec beaucoup d'experience dans le milieu haitien.Il souligne qu'il qu'il y avait des tentatives de reformes sur les administrations d'ARISTIDE et de PREVAL.
CHARLES TARDIEU n'est en aucun cas un RADICAL.
Lisez plutot son ETUDE sur le programme PSUGO;un programme qui prenait place sur le "watch" de NESMY MANIGAT:
Le Psugo, une des plus grandes arnaques
de l’histoire de l’éducation en Haïti
ParCharles Tardieu, Ph.D
Port-au-Prince, 30 juin 2016
L’auteur– Ancien ministre de l’éducation nationale, docteur en éducation comparée etinternationale de l’Université de Montréal,Charles Tardieu a également étudiéaux universités Concordia et McGill. De retour en Haïti, il a travaillé comme spécialiste et analyste de systèmeséducatifs et en formation professionnelleen encadrement et dveloppement des collectivitésterritoriales.Entre 1992 et 1996, il a dirigé le projet d’élaboration du Plannational d’éducation ayant abouti en 1996 aux États généraux de l’éducation préparatoires au Plan national d’éducation et deformation (PNEF). Il a enseignFacultédes sciences humaines de l’Universitd’État d’Haïti, Facultédes sciences juridiques de J l’Universit publique de l’Artibonite auxGonaveset l’UniversitQuisqueya oil a mis en place et structurla Facultdes sciences de l’éducation. Il enseigne actuellement ISTEAH (Institut des sciences, des technologies et des étudesavancées d’Haïti)il encadre des étudiantsde maitrise et de doctorat. Depuis 1983, il est éditeur de manuels scolaires pour l’École fondamentale aux Éditions Zémès.
Le PSUGO etl’obligation de scolarisation universelle
Catastrophe programmée et violation des droits
de la nation et de sesenfants
Première partie
Scolarisation universelle dans le contexte haïtien
Un regard sévère sur le PSUGO : pourquoi ?
Expérience tèt kale du PSUGO
Financement de l’éducation et PSUGO
PSUGO et gouvernance du secteur éducatif
Qualité de l’éducation et PSUGO
Conclusions partie I : que faire du PSUGO?
Les leçons à tirer :conclusions
Notes
Première partie
Scolarisation universelle dans le contexte haïtien
Leconcept de « scolarisation universelle » exprime dans les sociétésmodernes une volonté politique d’éduquer et de desservir tous les enfants enâge d’aller à l’école avec une attention particulière pour les populationstraditionnellement tenues hors des circuits scolaires. C’est en 1990 que 155nations réunies à Jomtien en Thaïlande proclament les objectifs d’Éducationpour tous (EPT)à l’échelle planétaire.
Dans la foulée de ce mouvement, Haïti entreprend, immédiatement aprèsJomtien, d’élaborer son propre Plan national d’Éducation qui culmine, enjanvier 1996 après une consultation nationale, avec les États généraux de l’éducation.C’est dans ce contexte de la mouvance démocratique et égalitaire deconstruction des bases du développement humain en quête d’une société plusjuste, que pour la première fois dans l’histoire de l’éducation haïtienne desgouvernements décident d’œuvrer à la scolarisation universelle.
En fait, le concept de scolarisation universelle développé à partir deJomtien est synonyme de progrès et porteur de culture en général, de culturescientifique, et de développement économique et social pour l’ensemble despopulations. De plus, depuis 1987, la scolarisation universelle est devenue enHaïti une exigence constitutionnelle, outil de modernité et de démocratie.Cette nouvelle exigence constitutionnelle fixe un nouveau cadrage de« l’École républicaine » qui, comme le proposent Barrère etMartucelli,doit œuvrer à l’unité de la nation et se placer « au service de lapromotion des talents disséminés dans tout le corps social ». Cettenouvelle éducation républicaine forge « des individus disposant d’unesprit critique » et, à partir des années quatre-vingt, elle doit répondreà « une exigence de rentabilité des diplômes en termes d’insertionprofessionnelle et, plus récemment, un rôle pilote dans le maintien del’autorité. »
S’inscrivant dans cette perspective nationale et internationale del’Éducation pour tous, les gouvernements d’Aristide (1994-1996 et 2001-2004)puis de Préval (1996-2001 et 2006-2011) approuvent la création au sein duministère de l’Éducation[iii]de structures spéciales qui s’adressent chacun à des aspects différents etcomplémentaires de la problématique de la scolarisation universelle. C’estainsi que naissent les premiers projets de scolarisation universelle PIENASECO(Programme d’Implantation d’Écoles dans les SectionsCommunales), PSU (Programme de scolarisation universelle), PAE (Programmeaccéléré d’Éducation) et PRONEI (Programme National d’ÉducationIntégrée). Ils restenttoutefois limités à quelques départements, soit le Centre, le Sud et laGrand’Anse, auxquels seront ajoutés plus tard le Nord-Ouest, le Sud et l’Ouest.Ces projets, malgré leur ampleur, se réalisent sans un plan et une volontéd’Éducation pour tous intégrés à l’intérieur d’une vision nationale englobanttous les ordres et niveaux d’enseignement et d’apprentissage du préscolaire àl’université, en passant par l’enseignement technique et professionnel etl’éradication de l’analphabétisme.
Depuis les années 1980, le système d’éducation a connu de nombreusestentatives de réformes en profondeur conçues et mises en place par des citoyenspartageant, entre eux, une vision d’avant garde. Ils proposaient une offreéducative plus démocratique, de meilleure qualité et un aménagementlinguistique plus approprié à la réalité socio-culturelle haïtienne. On peutciter : la réforme Bernard dans les années 1980, le Plan national d’Éducation(1996), le Plan national d’Éducation et de formation (1998), la stratégienationale d’Éducation pour tous (SNA/EPT: 2008), le Symposium pour uneéducation de qualité (2014), le Pacte national pour uneéducation de qualité, (Octobre 2015). Elles échouent toutes par une combinaison defacteurs dont on peut identifier les principaux : la force du statu quo portéepar les classes dirigeantes; l’absence d’une force de support socioéconomiquenationale, ces efforts étant pour la plupart supportés par des fonds externeset dirigés par des experts étrangers; l’absence de motivation et demobilisation interne pour les appuyer.
Les citoyens qui ont proposé ces tentatives de réformes radicales n’ontmalheureusement pas été en mesure de vaincre la puissance du statu quo etd’imposer les mécanismes de suivi et de poursuite des innovations au delà desgouvernements qui avaient concédé tant bien que mal l’espace pour réaliser cesexpériences.
On ne retrouve donc pas ce choix de société unanimement partagé par lesdécideurs, les politiciens, la société civile en général et les populations quiseul peut garantir la pérennité de ces projets et leur financement à partir defonds nationaux, avec un support international, et non le contraire. Ainsi,fragilisés dès le départ, ils seront progressivement détournés de leursobjectifs de scolarisation universelle avant d’être éliminés par lesgouvernements qui succèdent à ceux d’Aristide puis de Préval.
Cependant, la société haïtienne, dans sa globalité, n’a pas encoreressenti le besoin d’élever ses ressortissants à la dimension de cette citoyenneténationale moderne à la fois unique et plurielle qui exigerait un systèmed’éducation pour tous. Les classes possédantes et dirigeantes, tout aucontraire, s’estiment satisfaites de l’état de fonctionnement du systèmeéducatif colonialqui maintient la plus grande partie des populations dans un état de dépendanceéconomique, sociale, culturelle et politique tout en offrant au petit groupedes privilégiés constitué par leurs progénitures une formation presque dignedes économies avancées de l’Occident. La société haïtienne reproduit ainsi lemodèle d’éducation coloniale à deux grandes vitesses qui sert les intérêtsd’une économie de rente en place depuis la colonie de Saint Domingue.
Un système éducatif qui élèverait la majorité des Haïtiens à une meilleurecompréhension de leur situation générale et leur transmettrait les outilspratiques, intellectuels et idéologiques pour s’en sortir œuvrerait àl’encontre de ce système d’économie de rente qui domine l’espacesocioéconomique haïtien[vii].Est-ce pourquoi les classes dominantes combattent subtilement tout effortd’alphabétisation et de scolarisation des masses, tandis que celles-ci en fontune de leurs principales revendications. Cette économie de rente ne nécessiteaucune force de travail qualifiée. Et les classes dirigeantes savent, depuisl’époque coloniale et la rencontre des grandes civilisations, que l’Éducationélève les hommes à la liberté. Ainsi donc, elles feront tout en leur pouvoirpour que les masses haïtiennes aient un accès le plus limité possible àl’éducation et à la formation technique et professionnelle, et cettephilosophie de la domination par « l’ignorance » dure encore, jusqu’ànos jours. Ceci explique le rejet, par les classes possédantes et dirigeantes,de toutes formes d’éducation et de formation proposées à travers les nombreuxprojets comme les réformes Dartigue, Bernard, le PNE (Plan nationald’Éducation), le PNEF (Plan National d’Éducation et de Formation), l’EPT(Éducation Pour Tous), etc. et toutes les tentatives autour des établissementsde formation professionnelle[viii]J.B. Damier, l’École Élie Dubois et l’INFP.
Un regard sévère sur le PSUGO : pourquoi ?
La demande d’éducation et de formation de qualité n’a cessé d’augmenterde manière exponentielle après le départ de la dictature en 1986.Malheureusement, malgré les prescrits de la nouvelle constitution de 1987, lesdirigeants haïtiens qui se sont succédé au pouvoir de 1986 à aujourd’hui(exception à concéder aux intermèdes Aristide et Préval)ont préféré conserver le statu quo et ne pas augmenter l’offre publiqued’éducation. Il s’agit là d’un choix délibéré des classes politiques etpossédantes. Trente ans après le départ de la dictature, l’accès à l’éducationde qualité perçu par les populations comme la meilleure voie, si non l’unique,vers un mieux être social et économique reste un objectif inaccessible. Latolérance exercée face à la privatisation de tous les niveaux et ordresd’éducation et de formation correspond à un choix de société fondé sur cetteforme d’apartheid éducatif où dominent des taux restreints de scolarisation etla médiocrité de la majorité des établissements d’enseignement. Une manièred’enseigner et de justifier symboliquement la médiocrité et la culture del’échec aux populations.
Aussi, lorsqu’en Haïti, un candidat à la présidence propose de donner unaccès universel gratuit à l’école, il obtient immédiatement l’adhésion d’unnombre important d’électeurs. Lorsque président, il prétend mettre saproposition de campagne à exécution, les familles applaudissent. C’est ce quis’est passé avec le candidat Sweet Micky, devenu le Président Michel JosephMartelly.
Lorsque le Président Martelly lance, à grand renfort de publicité, lePSUGO (Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire) etqu’il mobilise des ressources financières innovantes colossales pour lesupporter, des institutions comme l’UNESCOsont prêtes à y croire et les populations démunies y voient la planche de saluttant attendue. La promesse d’accès gratuit porte de nombreux parents àdélaisser les écoles privées payantes que leurs enfants fréquentaient pour lesinscrire dans ces classes du PSUGO. Pour résumer, des attentes considérablesjaillissent de partout suite à ces promesses du politicien en campagne et plusencore du candidat devenu Président !
Les propagandistes du régime Martelly affirment : « En incorporantun stock de savoir aux enfants issus des familles économiquement et socialementdéfavorisées, le programme de scolarisation universelle du Président Martellyva impacter positivement divers secteurs d’activité. » Ils affirment quece projet constitue « un véritable appui à la promotion sociale desenfants d’origine modeste » et prévoient des « effets desocialisation, de transmission et de création de savoirs pluriels institués etde cultures ». Enfin, ils prédisent des « effets économiques etsociaux » importants sur les communautés de base. [xii]
Cinq ans plus tard, la débâcle est totale et immense :
1) on constate que le PSUGO est gangréné de multiples scandalesadministratifs et financiers qui sapent complètement sa crédibilité; [xiii]
2) il est impossible de savoir le nombre réel d’écoles et/ou d’écoliersayant bénéficié du Psugo parce que toutes les statistiques sont falsifiées à labase avec complicité des responsables; [xiv]
3) les programmes et contenus de formations véhiculés par le PSUGO nerépondent aucunement aux profils des écoliers qui y sont inscrits et il estévident que leur bien être éducatif et psychologique ne fait pas partie despréoccupations des dirigeants.
L’échec monumental de cette expérience porte un coup de massue aux rêvesde centaines de milliers de familles qui avaient choisi de faire confiance àleur président. Plus que pour les autres dérives de son mandat et les promessesnon tenues, le Président Martelly et ses collaborateurs doivent porter la responsabilitépleine et entière pour ce fiasco que constitue le PSUGO face aux aspirationslégitimes des familles haïtiennes et pour le coût social, économique etinstitutionnel que la société devra payer suite à la faillite totale de ceprojet.
Exigence politique, la scolarisation universelle, instrument dedéveloppement économique, social et culturel ne pourrait être cette coquillepédagogique creuse utilisée à des fins de propagande politique afin de masquercette arnaque magistrale organisée par les « bandits légaux », quecertains qualifient de « crime économique »[xvi]dont le seul objectif est de s’enrichir le plus vite possible aux dépens de laRépublique et de ses citoyens.
Expérience tètkale du PSUGO
L’expérience du « Programme de scolarisation universelle gratuiteet obligatoire » (PSUGO) initiée et gérée par les gouvernements « Tètkale » (avec la complicité de ses Premiers ministres Conille, Lamothe etPaul) se résume à une des plus grandes arnaques de l’histoire de l’éducation enHaïti, à une violation des plus iniques des droits fondamentaux des écoliers,de leurs parents, des Haïtiens de la diaspora et de l’intérieur et à uneentreprise de déstructuration profonde du système éducatif. Nous allonscomprendre pourquoi et comment à travers les trois points de repère suivants : financement, gouvernance, qualité;renforçant ainsi les multiples prises de position publique d’institutionsnationales comme des syndicats, des groupes de la société civile, des pèresconscrits du Sénat, de la CSC/CA pour réprouver la dilapidation de cesressources rares qui devaient servir au renforcement du système éducatif et àl’amélioration de la qualité des services offerts.
Financement de l’éducation et PSUGO
La mise en œuvre, à l’échelle planétaire, des Objectifs de l’éducationpour tous (EPT) à la fin des années 1990 puis, à partir de 2000 des Objectifsdu millénaire pour le développement (OMD) élaborés par la communauté desnations, a vite mis à nu les limites des ressources traditionnelles disponiblespour des programmes de cette envergure. On a donc notamment mis en place descellules internationales de réflexion sur le financement de l’éducation commele « Groupe de travail sur les financements innovants »[xvii]afin de trouver les ressources nouvelles, dites innovantes, que l’on pourraitmobiliser à ces fins. En Haïti aussi[xviii],le gouvernement, la société civile, le monde de l’éducation réfléchissent etcherchent comment trouver les ressources financières additionnellesindispensables pour faire face aux immenses besoins d’un nouveau systèmeéducatif[xix].Aussi, Michel Martelly et son équipe ne sont pas les premiers à rechercher lesmoyens pour financer l’éducation haïtienne. Il n’est pas non plus le premier àinscrire la scolarisation universelle parmi les objectifs du gouvernement, ni àmettre en place un tel programme.
De nombreuses stratégies ont été proposées, dont ces « taxes »sur les nationaux en migration. Toutefois, toutes les propositions de« mécanismes financiers innovants pour l’éducation » énoncéess’inscrivent dans la poursuite de quatre objectifs complémentaires :mobilisation des ressources importantes et stables; accroissement de lavisibilité de l’éducation dans le programme de développement international;amélioration de l’efficacité et de l’efficience de l’aide; et stimulation del’innovation dans le secteur de l’éducation. » Il va sans dire, aussi, que tous cesmécanismes s’inscrivent dans le plus strict respect des lois et des normesgénéralement admises de gestion de fonds publics. On ne retrouve aucune de cesbalises de bonne gouvernance dans le PSUGO qui est de préférence dominé par desscandales financiers et du non paiement de leurs salaires aux enseignants.
Lorsque le Président d’Haïti lance en 2011 le projet FNÉ (Fonds nationalpour l’éducation) avec un mécanisme de financement national et innovant, malgréles accrocs observés dès le départ comme l’illégalité des opérations, il trouvele support d’institutions comme l’UNESCO et un très grand nombre de famillesapplaudissent. À ce moment, personne ne pouvait imaginer que ce gouvernement,dirigé par Laurent Lamothe puis Evens Paul, dont les membres dirigeantss’identifiaient à des « bandits légaux », allait faire main basse surles fonds du FNÉ sans aucune retenue comme on le découvrira tout au long descinq années du règne du Président Martelly !
Dans un rapport sur le FNÉ, la Cour supérieure des comptes et ducontentieux administratif (CSC/CA) a statué que celui-ci a été illégalement misen place, puisqu’aucune loi n’a autorisé le prélèvement de ces taxes[xxi].Elle a statué que ce fonds est géré illégalement, puisqu’il ne passe pas par leTrésor public. De plus, il est illégalement utilisé, ne faisant partie d’aucuneloi budgétaire. Et enfin, une enquête[xxii]du Sénat de la république a trouvé que plus de 40% des fonds ont été utiliséspour les achats de mobiliers au profit du CONATEL (Conseil National des Télécommunications, l’instance derèglementation des télécommunications en Haïti[xxiii].
De nombreux autres rapports[xxiv]dressés par des institutions comme le MENFP (Ministère de l’Éducation Nationaleet de la Formation Professionnelle), l’UCREF (UnitéCentrale de Renseignements financiers) et l’ULCC (Unité de Lutte contre la Corruption)[xxv]ont mis a nu les pratiques d’escroquerie d’une telle ampleur qu’elles doiventavoir bénéficié de complicités au plus haut niveau du gouvernement pour leurmise en place. En effet, des sénateurs, des députés et d’autres hautsdignitaires du gouvernement disposent de leurs lots d’écoles ‹ dans desvalises ›. En effet, beaucoup des listes soumises par les responsablesd’écoles PSUGO sont falsifiées : le nombre d’enfants inscrits sur ceslistes est de loin supérieur à celui des écoliers qui fréquentent véritablementles salles de classe; mais les responsables reçoivent quand même leurssubventions calculées sur le nombre porté sur ces listes‹ gonflées ›.
Pour tenter de masquer l’ampleur des délits, le ministère de l’Éducationet certaines structures gouvernementales de lutte contre la corruption [xxvi]annoncent des enquêtes, et émettent des avis affirmant que les cas de fraude nesont que des accidents isolés qui seront sanctionnés. En effet, on identifiequelques « petits délinquants » qui peuvent plus facilement êtrediscrédités aux yeux du grand public. Ils sont vilipendés et poursuivis enjustice avec fracas tandis que les « personnalités » étatiques dehaut niveau organisateurs et bénéficiaires de ces crimes économiques etfinanciers autour du PSUGO, ne sont jamais inquiétées.
Les mécanismes innovants de financement national du système éducatifhaïtien représentent tout de même une source d’espoir incontestable dans uncontexte marqué par des besoins de plus en plus pressants face à une trèsgrande dépendance vis à vis de l’aide externe tandis que celle-ci tend àdiminuer. En effet, les deux taxes prélevées sur les transferts d’argent del’étranger et les appels téléphoniques internationaux ont rapporté une moyenneannuelle de 102 millions $ US durant les cinq ans du règne Martelly(2011-2016)[xxvii].Il était prévu de lever aussi des taxes sur les jeux de hasard et sur lescasinos, sur les objets de luxe (tabac, parfums), sur l’importation de produitsalimentaires, sur les véhicules à moteur et sur les constructions, etc. Est-ceque celles-ci ont été mises en application ? On n’en sait rien pour lemoment, le gouvernement ayant opté pour une gouvernance dans un maximumd’opacité. Mais il est important de le savoir afin de fixer l’ampleur de l’opération de criminalitééconomique menée sous le prétexte de la scolarisation universelle et pourmieux évaluer les ressources que la nation peut mobiliser en faveur de l’éducation.
Lire la suite de ce texte en consultant le Pdf ci-joint.
Notes
[i]« Déclarationmondiale sur l’éducation pour tous », lien : Unesco : http://www.unesco.org/new/fr/education/themes/leading-the-international-agenda/education-for-all/the-efa-movement/jomtien-1990/; document de référence : « Répondre aux besoins éducatifsfondamentaux : une vision pour les années 90 », lien : http://unesdoc.unesco.org/images/0009/000975/097552f.pdf]
Barrère Anne, Martuccelli Danilo. La citoyenneté àl’école : vers la définition d’une problématique sociologique. In: Revuefrançaise de sociologie, 1998, 39-4. pp. 651-671,
La FRANCE,je m'en fou ,je parle de de la FRANCE parce qu'une certaine ELITE continue d'imiter ce qui se passe en FRANCE ;MAL IMITER.souvent des pratiques francaises du 19eme siècle.
Bon MARC ,revenons au debat sur NESMY MANIGAT.
Lisez cette communication de TARDIEU cet EDUCATEUR HAITIEN avec beaucoup d'experience dans le milieu haitien.Il souligne qu'il qu'il y avait des tentatives de reformes sur les administrations d'ARISTIDE et de PREVAL.
CHARLES TARDIEU n'est en aucun cas un RADICAL.
Lisez plutot son ETUDE sur le programme PSUGO;un programme qui prenait place sur le "watch" de NESMY MANIGAT:
Le Psugo, une des plus grandes arnaques
de l’histoire de l’éducation en Haïti
ParCharles Tardieu, Ph.D
Port-au-Prince, 30 juin 2016
L’auteur– Ancien ministre de l’éducation nationale, docteur en éducation comparée etinternationale de l’Université de Montréal,Charles Tardieu a également étudiéaux universités Concordia et McGill. De retour en Haïti, il a travaillé comme spécialiste et analyste de systèmeséducatifs et en formation professionnelleen encadrement et dveloppement des collectivitésterritoriales.Entre 1992 et 1996, il a dirigé le projet d’élaboration du Plannational d’éducation ayant abouti en 1996 aux États généraux de l’éducation préparatoires au Plan national d’éducation et deformation (PNEF). Il a enseignFacultédes sciences humaines de l’Universitd’État d’Haïti, Facultédes sciences juridiques de J l’Universit publique de l’Artibonite auxGonaveset l’UniversitQuisqueya oil a mis en place et structurla Facultdes sciences de l’éducation. Il enseigne actuellement ISTEAH (Institut des sciences, des technologies et des étudesavancées d’Haïti)il encadre des étudiantsde maitrise et de doctorat. Depuis 1983, il est éditeur de manuels scolaires pour l’École fondamentale aux Éditions Zémès.
Le PSUGO etl’obligation de scolarisation universelle
Catastrophe programmée et violation des droits
de la nation et de sesenfants
Première partie
Scolarisation universelle dans le contexte haïtien
Un regard sévère sur le PSUGO : pourquoi ?
Expérience tèt kale du PSUGO
Financement de l’éducation et PSUGO
PSUGO et gouvernance du secteur éducatif
Qualité de l’éducation et PSUGO
Conclusions partie I : que faire du PSUGO?
Les leçons à tirer :conclusions
Notes
Première partie
Scolarisation universelle dans le contexte haïtien
Leconcept de « scolarisation universelle » exprime dans les sociétésmodernes une volonté politique d’éduquer et de desservir tous les enfants enâge d’aller à l’école avec une attention particulière pour les populationstraditionnellement tenues hors des circuits scolaires. C’est en 1990 que 155nations réunies à Jomtien en Thaïlande proclament les objectifs d’Éducationpour tous (EPT)à l’échelle planétaire.
Dans la foulée de ce mouvement, Haïti entreprend, immédiatement aprèsJomtien, d’élaborer son propre Plan national d’Éducation qui culmine, enjanvier 1996 après une consultation nationale, avec les États généraux de l’éducation.C’est dans ce contexte de la mouvance démocratique et égalitaire deconstruction des bases du développement humain en quête d’une société plusjuste, que pour la première fois dans l’histoire de l’éducation haïtienne desgouvernements décident d’œuvrer à la scolarisation universelle.
En fait, le concept de scolarisation universelle développé à partir deJomtien est synonyme de progrès et porteur de culture en général, de culturescientifique, et de développement économique et social pour l’ensemble despopulations. De plus, depuis 1987, la scolarisation universelle est devenue enHaïti une exigence constitutionnelle, outil de modernité et de démocratie.Cette nouvelle exigence constitutionnelle fixe un nouveau cadrage de« l’École républicaine » qui, comme le proposent Barrère etMartucelli,doit œuvrer à l’unité de la nation et se placer « au service de lapromotion des talents disséminés dans tout le corps social ». Cettenouvelle éducation républicaine forge « des individus disposant d’unesprit critique » et, à partir des années quatre-vingt, elle doit répondreà « une exigence de rentabilité des diplômes en termes d’insertionprofessionnelle et, plus récemment, un rôle pilote dans le maintien del’autorité. »
S’inscrivant dans cette perspective nationale et internationale del’Éducation pour tous, les gouvernements d’Aristide (1994-1996 et 2001-2004)puis de Préval (1996-2001 et 2006-2011) approuvent la création au sein duministère de l’Éducation[iii]de structures spéciales qui s’adressent chacun à des aspects différents etcomplémentaires de la problématique de la scolarisation universelle. C’estainsi que naissent les premiers projets de scolarisation universelle PIENASECO(Programme d’Implantation d’Écoles dans les SectionsCommunales), PSU (Programme de scolarisation universelle), PAE (Programmeaccéléré d’Éducation) et PRONEI (Programme National d’ÉducationIntégrée). Ils restenttoutefois limités à quelques départements, soit le Centre, le Sud et laGrand’Anse, auxquels seront ajoutés plus tard le Nord-Ouest, le Sud et l’Ouest.Ces projets, malgré leur ampleur, se réalisent sans un plan et une volontéd’Éducation pour tous intégrés à l’intérieur d’une vision nationale englobanttous les ordres et niveaux d’enseignement et d’apprentissage du préscolaire àl’université, en passant par l’enseignement technique et professionnel etl’éradication de l’analphabétisme.
Depuis les années 1980, le système d’éducation a connu de nombreusestentatives de réformes en profondeur conçues et mises en place par des citoyenspartageant, entre eux, une vision d’avant garde. Ils proposaient une offreéducative plus démocratique, de meilleure qualité et un aménagementlinguistique plus approprié à la réalité socio-culturelle haïtienne. On peutciter : la réforme Bernard dans les années 1980, le Plan national d’Éducation(1996), le Plan national d’Éducation et de formation (1998), la stratégienationale d’Éducation pour tous (SNA/EPT: 2008), le Symposium pour uneéducation de qualité (2014), le Pacte national pour uneéducation de qualité, (Octobre 2015). Elles échouent toutes par une combinaison defacteurs dont on peut identifier les principaux : la force du statu quo portéepar les classes dirigeantes; l’absence d’une force de support socioéconomiquenationale, ces efforts étant pour la plupart supportés par des fonds externeset dirigés par des experts étrangers; l’absence de motivation et demobilisation interne pour les appuyer.
Les citoyens qui ont proposé ces tentatives de réformes radicales n’ontmalheureusement pas été en mesure de vaincre la puissance du statu quo etd’imposer les mécanismes de suivi et de poursuite des innovations au delà desgouvernements qui avaient concédé tant bien que mal l’espace pour réaliser cesexpériences.
On ne retrouve donc pas ce choix de société unanimement partagé par lesdécideurs, les politiciens, la société civile en général et les populations quiseul peut garantir la pérennité de ces projets et leur financement à partir defonds nationaux, avec un support international, et non le contraire. Ainsi,fragilisés dès le départ, ils seront progressivement détournés de leursobjectifs de scolarisation universelle avant d’être éliminés par lesgouvernements qui succèdent à ceux d’Aristide puis de Préval.
Cependant, la société haïtienne, dans sa globalité, n’a pas encoreressenti le besoin d’élever ses ressortissants à la dimension de cette citoyenneténationale moderne à la fois unique et plurielle qui exigerait un systèmed’éducation pour tous. Les classes possédantes et dirigeantes, tout aucontraire, s’estiment satisfaites de l’état de fonctionnement du systèmeéducatif colonialqui maintient la plus grande partie des populations dans un état de dépendanceéconomique, sociale, culturelle et politique tout en offrant au petit groupedes privilégiés constitué par leurs progénitures une formation presque dignedes économies avancées de l’Occident. La société haïtienne reproduit ainsi lemodèle d’éducation coloniale à deux grandes vitesses qui sert les intérêtsd’une économie de rente en place depuis la colonie de Saint Domingue.
Un système éducatif qui élèverait la majorité des Haïtiens à une meilleurecompréhension de leur situation générale et leur transmettrait les outilspratiques, intellectuels et idéologiques pour s’en sortir œuvrerait àl’encontre de ce système d’économie de rente qui domine l’espacesocioéconomique haïtien[vii].Est-ce pourquoi les classes dominantes combattent subtilement tout effortd’alphabétisation et de scolarisation des masses, tandis que celles-ci en fontune de leurs principales revendications. Cette économie de rente ne nécessiteaucune force de travail qualifiée. Et les classes dirigeantes savent, depuisl’époque coloniale et la rencontre des grandes civilisations, que l’Éducationélève les hommes à la liberté. Ainsi donc, elles feront tout en leur pouvoirpour que les masses haïtiennes aient un accès le plus limité possible àl’éducation et à la formation technique et professionnelle, et cettephilosophie de la domination par « l’ignorance » dure encore, jusqu’ànos jours. Ceci explique le rejet, par les classes possédantes et dirigeantes,de toutes formes d’éducation et de formation proposées à travers les nombreuxprojets comme les réformes Dartigue, Bernard, le PNE (Plan nationald’Éducation), le PNEF (Plan National d’Éducation et de Formation), l’EPT(Éducation Pour Tous), etc. et toutes les tentatives autour des établissementsde formation professionnelle[viii]J.B. Damier, l’École Élie Dubois et l’INFP.
Un regard sévère sur le PSUGO : pourquoi ?
La demande d’éducation et de formation de qualité n’a cessé d’augmenterde manière exponentielle après le départ de la dictature en 1986.Malheureusement, malgré les prescrits de la nouvelle constitution de 1987, lesdirigeants haïtiens qui se sont succédé au pouvoir de 1986 à aujourd’hui(exception à concéder aux intermèdes Aristide et Préval)ont préféré conserver le statu quo et ne pas augmenter l’offre publiqued’éducation. Il s’agit là d’un choix délibéré des classes politiques etpossédantes. Trente ans après le départ de la dictature, l’accès à l’éducationde qualité perçu par les populations comme la meilleure voie, si non l’unique,vers un mieux être social et économique reste un objectif inaccessible. Latolérance exercée face à la privatisation de tous les niveaux et ordresd’éducation et de formation correspond à un choix de société fondé sur cetteforme d’apartheid éducatif où dominent des taux restreints de scolarisation etla médiocrité de la majorité des établissements d’enseignement. Une manièred’enseigner et de justifier symboliquement la médiocrité et la culture del’échec aux populations.
Aussi, lorsqu’en Haïti, un candidat à la présidence propose de donner unaccès universel gratuit à l’école, il obtient immédiatement l’adhésion d’unnombre important d’électeurs. Lorsque président, il prétend mettre saproposition de campagne à exécution, les familles applaudissent. C’est ce quis’est passé avec le candidat Sweet Micky, devenu le Président Michel JosephMartelly.
Lorsque le Président Martelly lance, à grand renfort de publicité, lePSUGO (Programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire) etqu’il mobilise des ressources financières innovantes colossales pour lesupporter, des institutions comme l’UNESCOsont prêtes à y croire et les populations démunies y voient la planche de saluttant attendue. La promesse d’accès gratuit porte de nombreux parents àdélaisser les écoles privées payantes que leurs enfants fréquentaient pour lesinscrire dans ces classes du PSUGO. Pour résumer, des attentes considérablesjaillissent de partout suite à ces promesses du politicien en campagne et plusencore du candidat devenu Président !
Les propagandistes du régime Martelly affirment : « En incorporantun stock de savoir aux enfants issus des familles économiquement et socialementdéfavorisées, le programme de scolarisation universelle du Président Martellyva impacter positivement divers secteurs d’activité. » Ils affirment quece projet constitue « un véritable appui à la promotion sociale desenfants d’origine modeste » et prévoient des « effets desocialisation, de transmission et de création de savoirs pluriels institués etde cultures ». Enfin, ils prédisent des « effets économiques etsociaux » importants sur les communautés de base. [xii]
Cinq ans plus tard, la débâcle est totale et immense :
1) on constate que le PSUGO est gangréné de multiples scandalesadministratifs et financiers qui sapent complètement sa crédibilité; [xiii]
2) il est impossible de savoir le nombre réel d’écoles et/ou d’écoliersayant bénéficié du Psugo parce que toutes les statistiques sont falsifiées à labase avec complicité des responsables; [xiv]
3) les programmes et contenus de formations véhiculés par le PSUGO nerépondent aucunement aux profils des écoliers qui y sont inscrits et il estévident que leur bien être éducatif et psychologique ne fait pas partie despréoccupations des dirigeants.
L’échec monumental de cette expérience porte un coup de massue aux rêvesde centaines de milliers de familles qui avaient choisi de faire confiance àleur président. Plus que pour les autres dérives de son mandat et les promessesnon tenues, le Président Martelly et ses collaborateurs doivent porter la responsabilitépleine et entière pour ce fiasco que constitue le PSUGO face aux aspirationslégitimes des familles haïtiennes et pour le coût social, économique etinstitutionnel que la société devra payer suite à la faillite totale de ceprojet.
Exigence politique, la scolarisation universelle, instrument dedéveloppement économique, social et culturel ne pourrait être cette coquillepédagogique creuse utilisée à des fins de propagande politique afin de masquercette arnaque magistrale organisée par les « bandits légaux », quecertains qualifient de « crime économique »[xvi]dont le seul objectif est de s’enrichir le plus vite possible aux dépens de laRépublique et de ses citoyens.
Expérience tètkale du PSUGO
L’expérience du « Programme de scolarisation universelle gratuiteet obligatoire » (PSUGO) initiée et gérée par les gouvernements « Tètkale » (avec la complicité de ses Premiers ministres Conille, Lamothe etPaul) se résume à une des plus grandes arnaques de l’histoire de l’éducation enHaïti, à une violation des plus iniques des droits fondamentaux des écoliers,de leurs parents, des Haïtiens de la diaspora et de l’intérieur et à uneentreprise de déstructuration profonde du système éducatif. Nous allonscomprendre pourquoi et comment à travers les trois points de repère suivants : financement, gouvernance, qualité;renforçant ainsi les multiples prises de position publique d’institutionsnationales comme des syndicats, des groupes de la société civile, des pèresconscrits du Sénat, de la CSC/CA pour réprouver la dilapidation de cesressources rares qui devaient servir au renforcement du système éducatif et àl’amélioration de la qualité des services offerts.
Financement de l’éducation et PSUGO
La mise en œuvre, à l’échelle planétaire, des Objectifs de l’éducationpour tous (EPT) à la fin des années 1990 puis, à partir de 2000 des Objectifsdu millénaire pour le développement (OMD) élaborés par la communauté desnations, a vite mis à nu les limites des ressources traditionnelles disponiblespour des programmes de cette envergure. On a donc notamment mis en place descellules internationales de réflexion sur le financement de l’éducation commele « Groupe de travail sur les financements innovants »[xvii]afin de trouver les ressources nouvelles, dites innovantes, que l’on pourraitmobiliser à ces fins. En Haïti aussi[xviii],le gouvernement, la société civile, le monde de l’éducation réfléchissent etcherchent comment trouver les ressources financières additionnellesindispensables pour faire face aux immenses besoins d’un nouveau systèmeéducatif[xix].Aussi, Michel Martelly et son équipe ne sont pas les premiers à rechercher lesmoyens pour financer l’éducation haïtienne. Il n’est pas non plus le premier àinscrire la scolarisation universelle parmi les objectifs du gouvernement, ni àmettre en place un tel programme.
De nombreuses stratégies ont été proposées, dont ces « taxes »sur les nationaux en migration. Toutefois, toutes les propositions de« mécanismes financiers innovants pour l’éducation » énoncéess’inscrivent dans la poursuite de quatre objectifs complémentaires :mobilisation des ressources importantes et stables; accroissement de lavisibilité de l’éducation dans le programme de développement international;amélioration de l’efficacité et de l’efficience de l’aide; et stimulation del’innovation dans le secteur de l’éducation. » Il va sans dire, aussi, que tous cesmécanismes s’inscrivent dans le plus strict respect des lois et des normesgénéralement admises de gestion de fonds publics. On ne retrouve aucune de cesbalises de bonne gouvernance dans le PSUGO qui est de préférence dominé par desscandales financiers et du non paiement de leurs salaires aux enseignants.
Lorsque le Président d’Haïti lance en 2011 le projet FNÉ (Fonds nationalpour l’éducation) avec un mécanisme de financement national et innovant, malgréles accrocs observés dès le départ comme l’illégalité des opérations, il trouvele support d’institutions comme l’UNESCO et un très grand nombre de famillesapplaudissent. À ce moment, personne ne pouvait imaginer que ce gouvernement,dirigé par Laurent Lamothe puis Evens Paul, dont les membres dirigeantss’identifiaient à des « bandits légaux », allait faire main basse surles fonds du FNÉ sans aucune retenue comme on le découvrira tout au long descinq années du règne du Président Martelly !
Dans un rapport sur le FNÉ, la Cour supérieure des comptes et ducontentieux administratif (CSC/CA) a statué que celui-ci a été illégalement misen place, puisqu’aucune loi n’a autorisé le prélèvement de ces taxes[xxi].Elle a statué que ce fonds est géré illégalement, puisqu’il ne passe pas par leTrésor public. De plus, il est illégalement utilisé, ne faisant partie d’aucuneloi budgétaire. Et enfin, une enquête[xxii]du Sénat de la république a trouvé que plus de 40% des fonds ont été utiliséspour les achats de mobiliers au profit du CONATEL (Conseil National des Télécommunications, l’instance derèglementation des télécommunications en Haïti[xxiii].
De nombreux autres rapports[xxiv]dressés par des institutions comme le MENFP (Ministère de l’Éducation Nationaleet de la Formation Professionnelle), l’UCREF (UnitéCentrale de Renseignements financiers) et l’ULCC (Unité de Lutte contre la Corruption)[xxv]ont mis a nu les pratiques d’escroquerie d’une telle ampleur qu’elles doiventavoir bénéficié de complicités au plus haut niveau du gouvernement pour leurmise en place. En effet, des sénateurs, des députés et d’autres hautsdignitaires du gouvernement disposent de leurs lots d’écoles ‹ dans desvalises ›. En effet, beaucoup des listes soumises par les responsablesd’écoles PSUGO sont falsifiées : le nombre d’enfants inscrits sur ceslistes est de loin supérieur à celui des écoliers qui fréquentent véritablementles salles de classe; mais les responsables reçoivent quand même leurssubventions calculées sur le nombre porté sur ces listes‹ gonflées ›.
Pour tenter de masquer l’ampleur des délits, le ministère de l’Éducationet certaines structures gouvernementales de lutte contre la corruption [xxvi]annoncent des enquêtes, et émettent des avis affirmant que les cas de fraude nesont que des accidents isolés qui seront sanctionnés. En effet, on identifiequelques « petits délinquants » qui peuvent plus facilement êtrediscrédités aux yeux du grand public. Ils sont vilipendés et poursuivis enjustice avec fracas tandis que les « personnalités » étatiques dehaut niveau organisateurs et bénéficiaires de ces crimes économiques etfinanciers autour du PSUGO, ne sont jamais inquiétées.
Les mécanismes innovants de financement national du système éducatifhaïtien représentent tout de même une source d’espoir incontestable dans uncontexte marqué par des besoins de plus en plus pressants face à une trèsgrande dépendance vis à vis de l’aide externe tandis que celle-ci tend àdiminuer. En effet, les deux taxes prélevées sur les transferts d’argent del’étranger et les appels téléphoniques internationaux ont rapporté une moyenneannuelle de 102 millions $ US durant les cinq ans du règne Martelly(2011-2016)[xxvii].Il était prévu de lever aussi des taxes sur les jeux de hasard et sur lescasinos, sur les objets de luxe (tabac, parfums), sur l’importation de produitsalimentaires, sur les véhicules à moteur et sur les constructions, etc. Est-ceque celles-ci ont été mises en application ? On n’en sait rien pour lemoment, le gouvernement ayant opté pour une gouvernance dans un maximumd’opacité. Mais il est important de le savoir afin de fixer l’ampleur de l’opération de criminalitééconomique menée sous le prétexte de la scolarisation universelle et pourmieux évaluer les ressources que la nation peut mobiliser en faveur de l’éducation.
Lire la suite de ce texte en consultant le Pdf ci-joint.
Notes
[i]« Déclarationmondiale sur l’éducation pour tous », lien : Unesco : http://www.unesco.org/new/fr/education/themes/leading-the-international-agenda/education-for-all/the-efa-movement/jomtien-1990/; document de référence : « Répondre aux besoins éducatifsfondamentaux : une vision pour les années 90 », lien : http://unesdoc.unesco.org/images/0009/000975/097552f.pdf]
Barrère Anne, Martuccelli Danilo. La citoyenneté àl’école : vers la définition d’une problématique sociologique. In: Revuefrançaise de sociologie, 1998, 39-4. pp. 651-671,
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Oui,
D'ou vient elle cette "fuc..g" fascination qu'ont les HAITIENS avec la FRANCE?
TRINIDAD,ST KITTS,LA GRENADE ,LA DOMINIQUE etaient des COLONIES FRANCAISES jusqu'a environ 1808 POUR LA PLUPART.
Aux ETATS UNIS ,du WISCONSIN a l'ALABAMA jusqu'a la fameuse "LOUISIANA PURCHASE" en 1803 ,ces TERRITOIRES etaient des COLONIES FRANCAISES.
Alors ,nous qui avons mis le PIED au CUL des FRANCAIS en 1804 ,d'ou vient elle cette fascination deplacee avec la FRANCE?
D'ou vient elle cette "fuc..g" fascination qu'ont les HAITIENS avec la FRANCE?
TRINIDAD,ST KITTS,LA GRENADE ,LA DOMINIQUE etaient des COLONIES FRANCAISES jusqu'a environ 1808 POUR LA PLUPART.
Aux ETATS UNIS ,du WISCONSIN a l'ALABAMA jusqu'a la fameuse "LOUISIANA PURCHASE" en 1803 ,ces TERRITOIRES etaient des COLONIES FRANCAISES.
Alors ,nous qui avons mis le PIED au CUL des FRANCAIS en 1804 ,d'ou vient elle cette fascination deplacee avec la FRANCE?
Joel- Super Star
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Jeu de rôle: Le patriote
Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Vous accordez bien trop d'importance à des "faits" qui ont eu lieu il y a des centaines d'années. Ce n'est qu'un détail de l'histoire
Aujourd'hui le BOSS est chinois Gaspillez votre énergie à ressasser quelques mésaventures liées à la France, pendant ce temps je vais m'organiser pour rafler les contrats avec la Chine
谢谢 Joel !
Aujourd'hui le BOSS est chinois Gaspillez votre énergie à ressasser quelques mésaventures liées à la France, pendant ce temps je vais m'organiser pour rafler les contrats avec la Chine
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Jude- Super Star
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Jeu de rôle: Le progressiste !
Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Joel
Je ne suis pas ici pour défendre Nesmy Manigat . Cela étant dit , permettez-moi de vous rappeler que Nesmy Manigat a travaillé comme technicien au programme scolarisation universelle . Il doit être un collaborateur de Tardieu .
Actuellement il siège au conseil d'administration du Partenariat Mondial pour l'Education qui a son bureau en Europe . Je vous invite à faire une recherche sur GOOGLE sur cet organisme . Il va sans dire que cet organise gère des milliards de dollars de fonds d’éducation pour en distribuer aux pays qui présentent des projets concrets de formation professionnelle et éducatif . Je dirais pour terminer que cette expérience lui permettra de révolutionner le système éducatif haïtien si un gvt fera appel à lui ou s'il présidera un gouvernement libre et indépendant en Haiti .
Précisons que Nesmy Manigat est un fervent partisan des relations avec la Chine .
Je ne suis pas ici pour défendre Nesmy Manigat . Cela étant dit , permettez-moi de vous rappeler que Nesmy Manigat a travaillé comme technicien au programme scolarisation universelle . Il doit être un collaborateur de Tardieu .
Actuellement il siège au conseil d'administration du Partenariat Mondial pour l'Education qui a son bureau en Europe . Je vous invite à faire une recherche sur GOOGLE sur cet organisme . Il va sans dire que cet organise gère des milliards de dollars de fonds d’éducation pour en distribuer aux pays qui présentent des projets concrets de formation professionnelle et éducatif . Je dirais pour terminer que cette expérience lui permettra de révolutionner le système éducatif haïtien si un gvt fera appel à lui ou s'il présidera un gouvernement libre et indépendant en Haiti .
Précisons que Nesmy Manigat est un fervent partisan des relations avec la Chine .
Marc H- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Ce n'est pas du ressassement.
Comment faut il comprendre cette lutte d'arriere garde contre le CREOLE comme langue d'EDUCATION?
Une lutte APRE avec des arguments pour le francais qui sont devenus des CLICHES.
Oui les BOSS sont les CHINOIS et ils le seront peut etre pour le 21 eme SIECLE.
Soyons serieux JUDE,comment peut on expliquer cette attache de JOVNEL BANNANN et ses potes avec ce LILLIPUTIEN de TAIWAN ,alors que la RD compte de devenir un "middle income country" avec les investissements de LA CHINE:
http://dominicantoday.com/dr/economy/2018/07/17/china-could-invest-over-us10-0b-in-the-coming-years
La Chine pourrait investir plus de 10,0 milliards de dollars américains dans les années à venir
Fu Xinrong, haut diplomate chinois à Dom. Rep. Fichier
Santo Domingo - La Chine pourrait investir plus de 10 milliards de dollars en République dominicaine dans les années à venir, a déclaré le chef des relations Asie-Océanie du ministère des Affaires étrangères.
Luis González a déclaré que les investissements seraient dans des domaines tels que le tourisme, l'énergie, les affaires, les infrastructures et d'autres. "Il y a la possibilité que ces investissements viennent au pays, parce que nous sommes confrontés à l'Etat qui investit le plus dans le monde et qui a l'intérêt de s'implanter dans la région."
S'exprimant sur Teleradioamérica, Channel 45, le responsable a indiqué qu'il est également possible que la République dominicaine augmente considérablement ses exportations vers la Chine. "Et plus encore cette année depuis que le président Danilo Medina l'a déclaré Année de la promotion des exportations."
Il a déclaré que la vente de produits dominicains à la Chine l'année dernière a atteint environ 140 millions de dollars, mais dans un ou deux ans "pourrait atteindre 500, 600 ou milliards".
Il a qualifié les relations diplomatiques entre la République dominicaine et la Chine de «grand pas en avant», puisque le géant asiatique «investit le plus dans le monde, en particulier en Amérique latine».
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Comment faut il comprendre cette lutte d'arriere garde contre le CREOLE comme langue d'EDUCATION?
Une lutte APRE avec des arguments pour le francais qui sont devenus des CLICHES.
Oui les BOSS sont les CHINOIS et ils le seront peut etre pour le 21 eme SIECLE.
Soyons serieux JUDE,comment peut on expliquer cette attache de JOVNEL BANNANN et ses potes avec ce LILLIPUTIEN de TAIWAN ,alors que la RD compte de devenir un "middle income country" avec les investissements de LA CHINE:
http://dominicantoday.com/dr/economy/2018/07/17/china-could-invest-over-us10-0b-in-the-coming-years
La Chine pourrait investir plus de 10,0 milliards de dollars américains dans les années à venir
Fu Xinrong, haut diplomate chinois à Dom. Rep. Fichier
Santo Domingo - La Chine pourrait investir plus de 10 milliards de dollars en République dominicaine dans les années à venir, a déclaré le chef des relations Asie-Océanie du ministère des Affaires étrangères.
Luis González a déclaré que les investissements seraient dans des domaines tels que le tourisme, l'énergie, les affaires, les infrastructures et d'autres. "Il y a la possibilité que ces investissements viennent au pays, parce que nous sommes confrontés à l'Etat qui investit le plus dans le monde et qui a l'intérêt de s'implanter dans la région."
S'exprimant sur Teleradioamérica, Channel 45, le responsable a indiqué qu'il est également possible que la République dominicaine augmente considérablement ses exportations vers la Chine. "Et plus encore cette année depuis que le président Danilo Medina l'a déclaré Année de la promotion des exportations."
Il a déclaré que la vente de produits dominicains à la Chine l'année dernière a atteint environ 140 millions de dollars, mais dans un ou deux ans "pourrait atteindre 500, 600 ou milliards".
Il a qualifié les relations diplomatiques entre la République dominicaine et la Chine de «grand pas en avant», puisque le géant asiatique «investit le plus dans le monde, en particulier en Amérique latine».
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Joel- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Taiwan offre de l'aide en cash à Haiti pour s'assurer de son soutien. Cash qui disparaît très facilement sans beaucoup d'efforts.Joel a écrit:Soyons serieux JUDE,comment peut on expliquer cette attache de JOVNEL BANNANN et ses potes avec ce LILLIPUTIEN de TAIWAN ,alors que la RD compte de devenir un "middle income country" avec les investissements de LA CHINE
Les Chinois offrent de l'aide en matériel, infrastructure, etc, choses qui sont bien plus complexes à détourner et à corrompre.
Sans oublier que l'aide chinoise, par exemple pour le réseau électrique, entre directement en compétition avec des membres éminents de la bourgeoisie haitienne, que je ne citerai pas pour ne pas voir ma famille déchouquée au prochain coup d'état
Jude- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Nous doutions les raisons pour lesquelles Jovenel Moise a renouvelé son amour pour la Taiwan recemment . Il y a la corrption mais aussi le barrage des gens riches en Haiti . Ce que tu viens de nous partager explique pourquoi les gens riches en Haiti ne veulent pas des relations avec la Chine . La raison est simple . Ils ne veulent pas voir développer une nouvelle classe d'affaires ce qui enlèverait leur statut privilégié.
Marc H- Super Star
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Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Mon cher, le statut de privilégié en Haïti n'est pas une petite affaire ! Quand tu vois que les privilégiés moyens émargent à US$ 20,000 par mois, je te laisse imaginer ce que gagnent les vrais privilégiés haitiens ! ça serait de bons revenus en France ou aux Etats-Unis, mais ça te transforme en petit empereur en Haiti ! Ensuite tu as les vrais privilégiés dont les revenus et le pouvoir sont juste monstrueux.Marc H a écrit:Nous doutions les raisons pour lesquelles Jovenel Moise a renouvelé son amour pour la Taiwan recemment . Il y a la corrption mais aussi le barrage des gens riches en Haiti . Ce que tu viens de nous partager explique pourquoi les gens riches en Haiti ne veulent pas des relations avec la Chine . La raison est simple . Ils ne veulent pas voir développer une nouvelle classe d'affaires ce qui enlèverait leur statut privilégié.
Il est logique qu'ils s'attachent bec & ongles à leurs avantages quand on connaît ces derniers. Et n'abordons même pas la question des femmes... De telles inégalités de revenus se traduisent par un droit de cuissage de fait. N'importe quel diaspora peut voir à quel point les femmes l'apprécient quand il revient en Haïti. Idem pour les travailleurs des organisations internationales. Mais tout ça n'est rien par rapport aux avantages de certains en Haïti.
Jude- Super Star
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Jeu de rôle: Le progressiste !
Re: Nesmy Manigat repond à Marc Henry
Merci Jude pour ces infos
Marc H- Super Star
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