Pour RELAX-Les FRANCAIS au QUEBEC
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Pour RELAX-Les FRANCAIS au QUEBEC
Le choc culturel des Français au Québec : « On fume des clopes, ils fument du pot! »
http://nytimes.com/fr/2019/02/19/world/canada/montreal-quebec-francais-canada.html
Fred Schneider a quitté la France pour s’installer sur « le Plateau », à Montréal. Il entonne des chansons d’autodérision au sujet des Français qui « occupent » le quartier.
Credit
Annie Sakkab pour The New York Times
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Fred Schneider a quitté la France pour s’installer sur « le Plateau », à Montréal. Il entonne des chansons d’autodérision au sujet des Français qui « occupent » le quartier.CreditCreditAnnie Sakkab pour The New York Times
By Dan Bilefsky
Feb. 19, 2019
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MONTRÉAL — « Ils font monter les loyers » et ils viennent voler – pour le dire poliment – « nos femmes. […] Ils se tiennent par packs de 10, se plaignent tout le temps. […] Y a trop de Français sur le Plateau. »
Voilà ce que chantait à tue-tête Fred Schneider, rédacteur publicitaire de 38 ans d’origine française, dans un bar bondé de Montréal un soir dernier. Ces paroles, il les a écrites.
L’assistance, en grande partie québécoise, hurlait de rire en entendant le chanteur plaisanter sur l’arrivée massive de Français snobinards, fumeurs invétérés, qui « occupent » le quartier du Plateau-Mont-Royal « avec leur air supérieur et leur façon de tout savoir ». De fait, l’endroit est tellement saturé de résidents français, de boulangeries françaises et d’accents parisiens que les Montréalais l’appellent parfois sarcastiquement « la Nouvelle-France », du nom que portait jadis la colonie française en Amérique du Nord.
M. Schneider, qui va parfois jusqu’à danser avec une baguette en entonnant ses chansons d’autodérision, fait partie du flot de Français ayant débarqué à Montréal ces dernières années, attirés par la perspective de vivre le rêve américain dans la langue de Molière et poussés entre autres par le marasme économique de leur patrie.
À Montréal, on les appelle « les Français de France ».
Mais comme dans n’importe quelle famille, les rapports ne sont pas toujours simples. Québécois et Français ont parfois l’air de deux peuples séparés par une langue commune.
Louis Myard, étudiant en sciences politiques à l’Université de Montréal, dont la famille a quitté Paris pour Montréal il y a plusieurs années, se dit parfois qu’« un Mexicain et un Chinois ont plus de choses en commun qu’un Français et un Québécois ».
« On joue au foot (soccer), les Québécois jouent au hockey; on dîne le soir, et eux ils soupent; on aime le vin, ils aiment la bière; on fume des clopes, ils fument du pot. »
Sans compter, poursuit le jeune homme de 22 ans, que pour ses compatriotes élevés dans le « machisme » français, l’amour n’est pas toujours facile au Québec, avec sa culture féministe.
« On m’a regardé de travers parce que j’ouvrais la porte à une femme et parce que j’ai déjà appelé une Québécoise que j’aimais bien “mon petit bébé”, se rappelle-t-il. Très énervée, elle m’a répliqué : “Je suis pas ton bébé!” »
Salomé Zimmerlin, mannequin française à ses heures, venue étudier en économie à l’Université McGill, raconte pour sa part qu’elle a été interloquée la première fois qu’elle a entendu des Québécois tutoyer de parfaits inconnus, quoiqu’elle ait vite accepté cet usage.
Elle a aussi été étonnée par certains mots québécois comme « ma blonde », qui désigne une petite amie… quelle que soit la couleur de ses cheveux.
La jeune femme de 23 ans, qui est aussi dessinatrice de mode et qui a lancé sa propre marque de mode unisexe, « Kafka », ajoute toutefois que le choc culturel ne pèse pas lourd dans la balance face aux attraits d’une société beaucoup moins rigide que la France et sa culture hiérarchique.
« Si j’avais voulu lancer une marque de mode à Paris, on m’aurait ri au nez à cause de mon manque d’expérience, assure-t-elle. Ici, on m’a dit : “Montre-moi ce que tu sais faire.” »
Salomé Zimmerlin, dessinatrice de mode française, raconte qu’elle a été interloquée la première fois qu’elle a entendu des Québécois tutoyer de parfaits inconnus, quoiqu’elle ait vite accepté cet usage.
Salomé Zimmerlin, dessinatrice de mode française, raconte qu’elle a été interloquée la première fois qu’elle a entendu des Québécois tutoyer de parfaits inconnus, quoiqu’elle ait vite accepté cet usage.CreditAnnie Sakkab pour The New York Times
Barrières ou pas, l’amour mutuel de la France et du Québec n’a fait l’objet d’aucune retenue lors d’une visite, le mois dernier, du premier ministre québécois François Legault à Paris, où l’ex-homme d’affaires de centre-droite a été accueilli comme un chef d’État par le président Emmanuel Macron.
Le premier ministre a d’ailleurs clairement fait savoir que s’il entendait réduire l’immigration au Québec, il ne visait aucunement les ressortissants du pays à qui le monde doit le pain au chocolat.
Il fut une époque où les habitants de la « mère patrie » prenaient de haut le parler « rustique » du Québec, tandis que les Québécois traitaient leurs cousins de « maudits Français ».
Mais les temps ont changé : Le Monde a d’ailleurs qualifié le Québec d’« eldorado » pour une nouvelle génération de Français attirés entre autres par un faible taux de chômage (environ 5,5 % dans la province contre plus de 9 % en France) et par quelques avantages reconnus par les règles d’immigration aux personnes qui savent parler et écrire en français.
De 2013 à 2017, la France a fourni le deuxième contingent d’immigrants au Québec en importance après la Chine, selon le ministère de l’Immigration de la province. On compte aujourd’hui environ 130 000 Français à Montréal.
Il n’empêche que pour les nouveaux arrivants, le dépaysement peut être aussi tenace que l’hiver canadien. Après tout, la poutine – ces frites au fromage baignant dans la sauce brune – si populaire au Québec, n’évoque-t-elle pas davantage la cuisine britanno-américaine que la gastronomie française? Sans parler de tous les mots anglais qui émaillent la langue du Québec, de cute à weird, en passant par fun.
Mathieu Lalancette, un Québécois ayant réalisé un documentaire sur les Français au Québec intitulé French PQ, constate que les Français ont été nombreux à tomber des nues en découvrant qu’une langue commune n’était pas garante d’une culture commune.
Pour les Français de Montréal, la poutine – ces frites au fromage baignant dans la sauce brune –, si populaire au Québec, peut être un véritable choc culturel.
« Les Québécois savent qu’ils sont très différents des Français, mais bien des Français arrivant au Québec s’imaginent qu’ils vont prendre le train pour se rendre dans la campagne française », remarque-t-il.
Alors que les Québécois ont longtemps cherché l’inspiration du côté de la France des Lumières, Gérard Bouchard, éminent historien et sociologue de l’Université du Québec à Chicoutimi, précise que lorsqu’ils « ont commencé à prendre conscience de leur identité propre dans les années 1960, ils se sont de plus en plus définis en fonction de l’Amérique du Nord, et non plus de la France ».
Le Québec n’est pas inconnu des Français : plusieurs chanteuses et chanteurs québécois, comme Céline Dion et Garou, sont populaires dans l’Hexagone, où sont aussi connues les œuvres de l’enfant prodige du cinéma québécois Xavier Dolan — quoiqu’on les projette parfois avec des sous-titres français dans les cinémas parisiens.
Cela dit, Catherine Feuillet, consule générale de France à Montréal, souligne que les Québécois sont plutôt agacés – à juste titre – de constater que certains de ses compatriotes arrivent au Québec sans même pouvoir situer la province sur une carte ou en ignorant tout de son histoire récente.
Si les Français ne connaissent parfois pas si bien leur contrée d’adoption, explique-t-elle, c’est peut-être parce qu’« ils préfèrent oublier » qu’ils ont perdu le Québec aux mains des Britanniques en 1763.
Quant aux Québécois, ajoute-t-elle, certains se posent la question : « Les Français n’auraient-ils pas pu se battre un peu plus pour eux? »
Par ailleurs, les fougueux Gaulois peuvent s’enflammer lorsqu’ils sont coiffés au poteau par leurs cousins francophones.
Ainsi, en mars dernier, lorsqu’Agropur, une coopérative laitière du Québec, a remporté le titre du meilleur camembert au monde au nez et à la barbe d’un producteur français, certains Français n’en croyaient pas leurs oreilles.
« C’est un scandale, une fraude », pouvait-on lire sur le ton de l’humour dans le magazine hebdomadaire français VSD.
Les Québécois ne sont pas plus ravis des reportages exaltés des médias français qui présentent périodiquement le Québec comme un pays de froidure sauvage couvert d’érables où, comme on pouvait le lire dans un article du magazine Elle à table, on « sacrifie » chaque année, dans les environs de Pâques, un porc qu’on fait ensuite congeler en plein air.
Devant le tollé québécois, l’auteur de l’article s’est excusé, reconnaissant que « cette tradition très ancienne » n’avait plus cours au Québec.
Quoi qu’il en soit, les quiproquos culturels n’y changent rien : la vague ne semble pas près de s’affaiblir.
Adeline Alleno, une Parisienne de 29 ans, raconte qu’après avoir déboursé 17 000 $ pour obtenir son master en France, elle n’a rien pu dénicher de mieux qu’un emploi dans une boutique de chaussures. À Montréal, ajoute-t-elle, il ne lui a fallu que quelques semaines pour décrocher un poste haut placé en marketing.
Le président Emmanuel Macron, précise-t-elle, a su galvaniser sa génération, mais il l’a ensuite déçue par son incapacité à tenir ses promesses.
« Ici, je peux trouver un bon boulot, devenir propriétaire, être proche de la nature et avoir une bonne qualité de vie… et tout ça en français », explique-t-elle, pour conclure : « J’en veux à la France de m’avoir laissée tomber. »
http://nytimes.com/fr/2019/02/19/world/canada/montreal-quebec-francais-canada.html
Fred Schneider a quitté la France pour s’installer sur « le Plateau », à Montréal. Il entonne des chansons d’autodérision au sujet des Français qui « occupent » le quartier.
Credit
Annie Sakkab pour The New York Times
Image
Fred Schneider a quitté la France pour s’installer sur « le Plateau », à Montréal. Il entonne des chansons d’autodérision au sujet des Français qui « occupent » le quartier.CreditCreditAnnie Sakkab pour The New York Times
By Dan Bilefsky
Feb. 19, 2019
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MONTRÉAL — « Ils font monter les loyers » et ils viennent voler – pour le dire poliment – « nos femmes. […] Ils se tiennent par packs de 10, se plaignent tout le temps. […] Y a trop de Français sur le Plateau. »
Voilà ce que chantait à tue-tête Fred Schneider, rédacteur publicitaire de 38 ans d’origine française, dans un bar bondé de Montréal un soir dernier. Ces paroles, il les a écrites.
L’assistance, en grande partie québécoise, hurlait de rire en entendant le chanteur plaisanter sur l’arrivée massive de Français snobinards, fumeurs invétérés, qui « occupent » le quartier du Plateau-Mont-Royal « avec leur air supérieur et leur façon de tout savoir ». De fait, l’endroit est tellement saturé de résidents français, de boulangeries françaises et d’accents parisiens que les Montréalais l’appellent parfois sarcastiquement « la Nouvelle-France », du nom que portait jadis la colonie française en Amérique du Nord.
M. Schneider, qui va parfois jusqu’à danser avec une baguette en entonnant ses chansons d’autodérision, fait partie du flot de Français ayant débarqué à Montréal ces dernières années, attirés par la perspective de vivre le rêve américain dans la langue de Molière et poussés entre autres par le marasme économique de leur patrie.
À Montréal, on les appelle « les Français de France ».
Mais comme dans n’importe quelle famille, les rapports ne sont pas toujours simples. Québécois et Français ont parfois l’air de deux peuples séparés par une langue commune.
Louis Myard, étudiant en sciences politiques à l’Université de Montréal, dont la famille a quitté Paris pour Montréal il y a plusieurs années, se dit parfois qu’« un Mexicain et un Chinois ont plus de choses en commun qu’un Français et un Québécois ».
« On joue au foot (soccer), les Québécois jouent au hockey; on dîne le soir, et eux ils soupent; on aime le vin, ils aiment la bière; on fume des clopes, ils fument du pot. »
Sans compter, poursuit le jeune homme de 22 ans, que pour ses compatriotes élevés dans le « machisme » français, l’amour n’est pas toujours facile au Québec, avec sa culture féministe.
« On m’a regardé de travers parce que j’ouvrais la porte à une femme et parce que j’ai déjà appelé une Québécoise que j’aimais bien “mon petit bébé”, se rappelle-t-il. Très énervée, elle m’a répliqué : “Je suis pas ton bébé!” »
Salomé Zimmerlin, mannequin française à ses heures, venue étudier en économie à l’Université McGill, raconte pour sa part qu’elle a été interloquée la première fois qu’elle a entendu des Québécois tutoyer de parfaits inconnus, quoiqu’elle ait vite accepté cet usage.
Elle a aussi été étonnée par certains mots québécois comme « ma blonde », qui désigne une petite amie… quelle que soit la couleur de ses cheveux.
La jeune femme de 23 ans, qui est aussi dessinatrice de mode et qui a lancé sa propre marque de mode unisexe, « Kafka », ajoute toutefois que le choc culturel ne pèse pas lourd dans la balance face aux attraits d’une société beaucoup moins rigide que la France et sa culture hiérarchique.
« Si j’avais voulu lancer une marque de mode à Paris, on m’aurait ri au nez à cause de mon manque d’expérience, assure-t-elle. Ici, on m’a dit : “Montre-moi ce que tu sais faire.” »
Salomé Zimmerlin, dessinatrice de mode française, raconte qu’elle a été interloquée la première fois qu’elle a entendu des Québécois tutoyer de parfaits inconnus, quoiqu’elle ait vite accepté cet usage.
Salomé Zimmerlin, dessinatrice de mode française, raconte qu’elle a été interloquée la première fois qu’elle a entendu des Québécois tutoyer de parfaits inconnus, quoiqu’elle ait vite accepté cet usage.CreditAnnie Sakkab pour The New York Times
Barrières ou pas, l’amour mutuel de la France et du Québec n’a fait l’objet d’aucune retenue lors d’une visite, le mois dernier, du premier ministre québécois François Legault à Paris, où l’ex-homme d’affaires de centre-droite a été accueilli comme un chef d’État par le président Emmanuel Macron.
Le premier ministre a d’ailleurs clairement fait savoir que s’il entendait réduire l’immigration au Québec, il ne visait aucunement les ressortissants du pays à qui le monde doit le pain au chocolat.
Il fut une époque où les habitants de la « mère patrie » prenaient de haut le parler « rustique » du Québec, tandis que les Québécois traitaient leurs cousins de « maudits Français ».
Mais les temps ont changé : Le Monde a d’ailleurs qualifié le Québec d’« eldorado » pour une nouvelle génération de Français attirés entre autres par un faible taux de chômage (environ 5,5 % dans la province contre plus de 9 % en France) et par quelques avantages reconnus par les règles d’immigration aux personnes qui savent parler et écrire en français.
De 2013 à 2017, la France a fourni le deuxième contingent d’immigrants au Québec en importance après la Chine, selon le ministère de l’Immigration de la province. On compte aujourd’hui environ 130 000 Français à Montréal.
Il n’empêche que pour les nouveaux arrivants, le dépaysement peut être aussi tenace que l’hiver canadien. Après tout, la poutine – ces frites au fromage baignant dans la sauce brune – si populaire au Québec, n’évoque-t-elle pas davantage la cuisine britanno-américaine que la gastronomie française? Sans parler de tous les mots anglais qui émaillent la langue du Québec, de cute à weird, en passant par fun.
Mathieu Lalancette, un Québécois ayant réalisé un documentaire sur les Français au Québec intitulé French PQ, constate que les Français ont été nombreux à tomber des nues en découvrant qu’une langue commune n’était pas garante d’une culture commune.
Pour les Français de Montréal, la poutine – ces frites au fromage baignant dans la sauce brune –, si populaire au Québec, peut être un véritable choc culturel.
« Les Québécois savent qu’ils sont très différents des Français, mais bien des Français arrivant au Québec s’imaginent qu’ils vont prendre le train pour se rendre dans la campagne française », remarque-t-il.
Alors que les Québécois ont longtemps cherché l’inspiration du côté de la France des Lumières, Gérard Bouchard, éminent historien et sociologue de l’Université du Québec à Chicoutimi, précise que lorsqu’ils « ont commencé à prendre conscience de leur identité propre dans les années 1960, ils se sont de plus en plus définis en fonction de l’Amérique du Nord, et non plus de la France ».
Le Québec n’est pas inconnu des Français : plusieurs chanteuses et chanteurs québécois, comme Céline Dion et Garou, sont populaires dans l’Hexagone, où sont aussi connues les œuvres de l’enfant prodige du cinéma québécois Xavier Dolan — quoiqu’on les projette parfois avec des sous-titres français dans les cinémas parisiens.
Cela dit, Catherine Feuillet, consule générale de France à Montréal, souligne que les Québécois sont plutôt agacés – à juste titre – de constater que certains de ses compatriotes arrivent au Québec sans même pouvoir situer la province sur une carte ou en ignorant tout de son histoire récente.
Si les Français ne connaissent parfois pas si bien leur contrée d’adoption, explique-t-elle, c’est peut-être parce qu’« ils préfèrent oublier » qu’ils ont perdu le Québec aux mains des Britanniques en 1763.
Quant aux Québécois, ajoute-t-elle, certains se posent la question : « Les Français n’auraient-ils pas pu se battre un peu plus pour eux? »
Par ailleurs, les fougueux Gaulois peuvent s’enflammer lorsqu’ils sont coiffés au poteau par leurs cousins francophones.
Ainsi, en mars dernier, lorsqu’Agropur, une coopérative laitière du Québec, a remporté le titre du meilleur camembert au monde au nez et à la barbe d’un producteur français, certains Français n’en croyaient pas leurs oreilles.
« C’est un scandale, une fraude », pouvait-on lire sur le ton de l’humour dans le magazine hebdomadaire français VSD.
Les Québécois ne sont pas plus ravis des reportages exaltés des médias français qui présentent périodiquement le Québec comme un pays de froidure sauvage couvert d’érables où, comme on pouvait le lire dans un article du magazine Elle à table, on « sacrifie » chaque année, dans les environs de Pâques, un porc qu’on fait ensuite congeler en plein air.
Devant le tollé québécois, l’auteur de l’article s’est excusé, reconnaissant que « cette tradition très ancienne » n’avait plus cours au Québec.
Quoi qu’il en soit, les quiproquos culturels n’y changent rien : la vague ne semble pas près de s’affaiblir.
Adeline Alleno, une Parisienne de 29 ans, raconte qu’après avoir déboursé 17 000 $ pour obtenir son master en France, elle n’a rien pu dénicher de mieux qu’un emploi dans une boutique de chaussures. À Montréal, ajoute-t-elle, il ne lui a fallu que quelques semaines pour décrocher un poste haut placé en marketing.
Le président Emmanuel Macron, précise-t-elle, a su galvaniser sa génération, mais il l’a ensuite déçue par son incapacité à tenir ses promesses.
« Ici, je peux trouver un bon boulot, devenir propriétaire, être proche de la nature et avoir une bonne qualité de vie… et tout ça en français », explique-t-elle, pour conclure : « J’en veux à la France de m’avoir laissée tomber. »
Joel- Super Star
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Loisirs : Histoire
Date d'inscription : 24/08/2006
Feuille de personnage
Jeu de rôle: Le patriote
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