Il faut une nouvelle constitution en Haiti

Article 284.3 de la constitution haïtienne modifiée en 2011, prévoit que  Toute Consultation Populaire tendant à modifier la Constitution par voie de Référendum est formellement interdite.

Cette modification de la constitution de 1987 était un coup d'Etat juridique contre le peuple.

Ce coup d'Etat juridique est une des causes de la mort du Président haïtien Jovenel Moise qui souhaitait réviser la constitution par voie référendaire.

Le moment est venu pour refonder l'Etat haïtien sur une nouvelle base constitutionnelle. Au passage une telle disposition juridique anti-démocratique ne devra plus trouver sa place dans cette nouvelle constitution.

Ariel Henry a présenté un projet de réforme constitutionnelle visant à supprimer le poste de Premier ministre et à l'élection du Président de la république au scrutin uninominal majoritaire à un tour pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois de manière consécutive, avec son vice-président pour colistier. J'approuve ces mesures qui semblent nécessaires pour la stabilité des institutions. Nullement besoin d'un deuxième tour. Cela évite les tractations politiques et une perte d'argent inutile.

Toutefois, je suis opposé à la création d'un poste de vice Président qui risque d'être un pseudo premier ministre étant donné qu'il se retrouvera sur le ticket présidentiel lors des élections. Quand on connait la mentalité haïtienne et notamment en cas de désaccord entre le Président de la République et son vice Président, les institutions risquent de connaître des difficultés. La Présidence haitienne doit parler d'une seule voix.. Si d'aventure le texte final retient le poste de Vice Président, il devra définir avec précision les prérogatives limitées du vice Président.

Par ailleurs, j'ajoute qu'en cas de vacance définitive du pouvoir, l'intérim de la présidence doit être assuré par le Président de l'assemblée législative.

Ce qui m'amène  à dire qu'il faut enterrer le système bicaméral haïtien qui est source de nuisances politiques et de gabegies financières. Il faut donc supprimer le Sénat haïtien, une institution inutile vestige du droit romain emprunté bêtement à la France que le Général de Gaulle lui même voulait déchouker. Ce qui nous permet dans le même temps de nous débarrasser d'une bande de restavéks. ( domestiques)

S'agissant du Président de la république, il doit bénéficier d'une inviolabilitéqui empêche toute procédure administrative, civile ou pénale à son égard, pour des faits commis en dehors de ses fonctions présidentielles. Cette inviolabilité prendra fin un mois après la fin de son mandat.

Disons le simplement, le chef de l'Etat doit est intouchable pendant son mandat. Fini les demandes incessantes de démission du Président de la République, une maladie négre. ( la negrisse). On devrait punir pénalement les tractations à la démission provenant des hommes politiques pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Ce sont ces demandes injustifiées provoquées par des oligarchies corrompues qu'il faut désormais neutraliser.

Aucune procédure de destitution ne doit être prévue à son encontre. Une procédure d'impeachment n'est pas adaptée à la mentalité des hommes politiques haïtiens. Parallélisme des procédures oblige, le Président de la République ne peut dissoudre l'assemblée nationale. Finito les vacances du pouvoir.

Il faut donc une séparation stricte des pouvoirs dans cette nouvelle constitution pour éviter les dérives auxquelles on a assisté depuis 1987 dans ce pays.

Ariel Henry n'a pas précisé les modalités d'adoption de cette réforme constitutionnelle. Mais, il va falloir qu'il comprenne qu'il n'a aucun pouvoir pour réviser la constitution de 1987... Il n'a pas compris qu'Haiti est dans une phase révolutionnaire, et qu'il faut non pas un toilettage mais une nouvelle constitution qui doit être adoptée par le peuple.

Eh c'est quoi cet article de l'accord, il se moque de qui...