PREVAL DRESSE SON BILAN MAIS....LOIN DE LA REALITE
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PREVAL DRESSE SON BILAN MAIS....LOIN DE LA REALITE
Haïti-CARICOM-USA
René Préval dresse un bilan positif du sommet CARICOM/Etats-Unis
Le chef de l’Etat haïtien sera au prochain sommet de la Communauté Caraïbe
dimanche 24 juin 2007,
Radio Kiskeya
Le Président haïtien René Préval a estimé que la CARICOM et les Etats-Unis se dirigeaient vers un renforcement de leur coopération, à son retour samedi du sommet qui réunissait de mardi à jeudi à Washington les dirigeants de la Caraïbe et l’administration Bush.
Lors d’une conférence de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture, le chef de l’Etat a indiqué que les discussions ont notamment permis au gouvernement américain de mieux comprendre la nécessité d’assister les pays de la région, dépourvus de moyens, face aux grands défis que constituent le narcotrafic, le trafic d’armes, le terrorisme et les changements climatiques.
Des avancées ont été également enregistrées dans l’examen des obstacles qui entravent le développement des échanges commerciaux entre les petites économies caribéennes et la plus grande économie du monde.
Invitant les journalistes et l’opinion publique à ne pas assimiler la rencontre de Washington à un dialogue entre les Etats-Unis et Haïti sur des questions bilatérales, M. Préval a toutefois souligné que deux points de la déclaration finale du sommet sont consacrés au pays. Les autorités américaines et caribéennes ont renouvelé leur soutien à Haïti en soulignant "les progrès réalisés sous la Présidence de Préval".
D’autre part, en matière d’immigration, les Etats-Unis ont créé un fonds d’un million de dollars destiné à la résinsertion sociale des déportés d’origine haïtienne chassés du territoire américain pour leur implication dans des activités criminelles. Le chef de l’Etat s’est félicité des premiers "succès" ayant couronné ce programme coordonné par l’Office international de la migration (OIM).
René Préval a aussi annoncé sa participation la semaine prochaine au sommet annuel de la Communauté Caraïbe. Le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires hémisphériques, Thomas Shannon, y prendra part afin d’assurer le suivi de la rencontre de Washington.
Sur le plan économique, Préval a aussi fait état d’efforts qui vont être entrepris en vue de faire passer les transferts de fonds de la diaspora haïtienne de la consommation à l’investissement.
Le Président a également participé vendredi à Miami à une conférence sur la promotion du tourisme en Haïti organisée à l’initiative de représentants de la communauté haïtienne. La prochaine édition de ce forum se déroulera à Port-au-Prince.
Le chef de l’Etat a été accueilli à son retour par le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, les membres de son gouvernement, le directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol, le commissaire du gouvernement près le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, l’ancien ministre Martine Deverson, administratrice du Palais National et Jean-Philippe Jean-Baptiste dit Samba Boukman, un membre controversé de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR).
A noter qu’aucune rencontre n’a été organisée à Washington entre des équipes techniques de la CARICOM et des Etats-Unis. De plus, contrairement au protocole et à la tradition, c’est au Département d’Etat et non à la Maison Blanche que George W. Bush a reçu les leaders de la région. spp/RK
Vendredi, 22 juin 2007 11:47
Stanley Lucas estime que le sommet USA- Caricom n’a pas été bénéfique pour Haïti
M. Stanley Lucas, directeur de Washington Democracy Project, indique qu’Haïti n’a pu tirer aucun profit du sommet Etats-Unis – Caricom en raison du manque de préparation des membres de la délégation haïtienne.
Tout en dénonçant " les médiocres performances" des ministres des affaires étrangères et des haïtiens de l’étranger, M. Lucas estime que la délégation haïtienne n’a pas su défendre les intérêts du pays dans le cadre de la Caricom. " Il n’y a pas un plan qui définit les intérêts d’Haïti, et il n’y a pas de choix stratégiques", dit-il soulignant que les autorités haïtiennes doivent définir les priorités économiques au niveau international.
" Si vous n’avez pas un plan au niveau national à l’horizon 2020, comment voulez-vous obtenir de bons résultats lors des grandes compétitions économiques internationales", s’interroge t-il.
De plus, Stanley Lucas croit que l’état doit décider s’il faut poursuivre avec les manufactures d’assemblage ou s’orienter vers la production de matériels pour les nouvelles technologies de l’information. " Le gouvernement doit préparer les dossiers afin de définir les priorités économiques et la politique internationale", soutient M. Lucas qualifiant de décevante la performance de la délégation haïtienne.
Le directeur de Washington Democracy Project invite le gouvernement à définir une politique de développement agressive afin de conquérir les marchés de la caraïbe.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Lucas a critiqué sévèrement l’action du gouvernement estimant que le premier ministre Alexis ne dispose pas d’un plan pour favoriser la relance de l’économie. " Il faut mettre en place des mécanismes pour que les haïtiens de la diaspora puissent investir dans l’économie haïtienne", déclare Stanley Lucas pour qui les parlementaires doivent sanctionner l’action du gouvernement.
D’autre part, il dénonce la lenteur du gouvernement en ce qui a trait a la mise en place d’un cadre favorable aux investissements, impliquant la sécurité et la justice.
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Orlando le 22 juin, 2007
Actualités Politiques : Grandes Lignes
Alexis n’a jamais cessé de marteler l’amélioration de la situation sécuritaire et la stabilité macroéconomique comme les principales réalisations des douze premiers mois de son gouvernement au cours de sa présentation du bilan annuel. A-t-il vraiment oublié de sitôt sa position antérieure ? Tenant fermement, par conviction, à dialoguer et à négocier avec les bandits. « Personne ne me fera changer d’avis. » Voilà qu’aujourd’hui, frappé d’amnésie, il change d’avis. Alexis n’a pas cessé de se gargariser du succès que la Minustah et la PNH ont accompli en agissant exactement à l’opposé de ce qu’il préconisait et avait maintenu jusqu’en janvier 2007. « Baille coup blier. Poter mak sonjer. » Mais attention, ce qu’a accompli la Minustah et la PNH, ne constitue qu’une première étape. La seconde étape, qui certainement contribuera à garantir le maintien de la sécurité, passe obligatoirement par le système judiciaire. C’est là que les bandits, avec qui Alexis tenait à dialoguer et à négocier, vont être jugés équitablement selon la loi, et mis hors d’état de nuire. Alexis dans l’euphorie de son bilan, a-t-il oublié par inadvertance d’offrir cette garantie ? Avec le volume d’armes en circulation, la Minustah et la PNH ont encore du pain sur la planche. Elles ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers.
Espérons qu’il reste encore à Alexis un peu de conscience et qu’il soit capable d’éprouver tant soit peu de remords. Qu’autant qu’il apprécie et qu’il se vante du succès de l’initiative de la Minustah et de la PNH, qu’il regrette dans les mêmes proportions, les conséquences macabres de sa conviction. Comprend-il que les dommages causés par sa position, sont permanents ? Lui est-il venu à l’esprit que les pertes de vies et de biens qu’il a causées, sont irréversibles et irrécupérables ? Est-il conscient du fait que les effets mentaux et physiques subits par ses victimes ne se cicatriseront jamais ? Hélas en est-il capable ? Voilà le hic !
L’amélioration du taux de change de la gourde par rapport au dollar, est dû surtout à l’arrivée en plus grand nombre d’Haïtiens de la Diaspora, augmentant ainsi l’offre des devises dans l’économie nationale. L’amélioration du climat des affaires est aussi directement liée à celle de la situation sécuritaire. L’appréciation de la gourde par rapport au dollar et le contrôle de la pression inflationniste, sont dus aussi à la rigueur fiscale. Certes, Alexis a le mérite de l’avoir maintenue. Cependant admet-il que ce ne soit pas du sui generis, qu’il l’a héritée du gouvernement intérimaire ? Est-ce que les banques commerciales ont été encouragées à augmenter le crédit privé pour relancer l’économie ? Est-ce que l’austérité fiscale seule, sans investissement public, aide à relancer l’économie ? De quelle nouvelle voie de l’économie parle-t-il ?
La stabilité macroéconomique impressionne-t-elle les masses ? Peuvent-elles être sensibles à ses retombées ? Si l’on veut s’en rendre compte, il suffit d’entendre les opinions exprimées à travers les micro-trottoirs, pour comprendre que cette stabilité dont se gargarise Alexis, est totalement imperceptible aux masses. Elle ne réduit ni le chômage, ni la misère, ni le prix des biens et des services. De quelle amélioration parle-t-il, quand les masses continuent à manger quotidiennement la vache enragée ? Ventre vide n’a pas d’oreille !
L’ouverture de tribunaux à travers les différents Départements, n’est pas directement liée à l’indépendance du système judiciaire. La réintégration de magistrats révoqués antérieurement pour toutes sortes de méfaits, contribue à la corruption et non à la réforme judiciaire. Pour devenir un pouvoir à part entière, le système judiciaire devra d’abord être réformé et ensuite devenir indépendant. Ce n’est un secret pour personne que les régimes populistes, étant autoritaire et totalitaire, n’adhèrent pas à la notion d’indépendance ni des pouvoirs, ni des institutions. La centralisation et la concentration du pouvoir, sont ce vers quoi tendent tous les régimes populistes de droite comme de gauche.
Quand on constate dans la réalité les ingérences récentes à peine voilées de la présidence dans plusieurs procès, tel que le cas le plus notoire et le plus scandaleux, celui d’Amanus Mayette, le pouvoir exécutif a-t-il vraiment intérêt dans l’indépendance du pouvoir judiciaire ? La plupart de nos juges ne rendent-ils pas justice aux plus offrants et derniers enchérisseurs ? Ce n’est pas par hasard que les trois projets de loi affectés à la réforme judiciaire, continuent à avoir des difficultés et à languir au parlement. Les ateliers de travail sur ces trois projets de loi ayant été accomplis, pourquoi le président de la commission de justice, de défense et de police du Sénat continue-t-il à traîner le pied ? Quelle couleuvre veut-il nous faire avaler ? A quand ce minimum d’Etat de droit, dont parle Edmond Mulet ? Pensez-vous qu’il soit de l’intérêt de ces pouvoirs Exécutif et Législatif d’établir un troisième pouvoir indépendant, le pouvoir judiciaire, pour se soumettre volontairement aux rigueurs de la suprématie de la loi et aux principes de l’égalité devant la loi, quand en maintenant le statu quo, ils se garantissent à la fois l’omnipotence pour eux et l’impunité pour leurs exécuteurs de basses œuvres ?
Qui l’eut cru, qu’avec une délégation de 26, des meilleurs que le gouvernement puisse s’offrir, on allait une fois de plus se faire ficeler par les lilliputiens de la CARICOM ? Si les deux objectifs importants étaient pour le sommet :
-D’améliorer l’image internationale de la région.
-Et de renforcer les relations avec les États-Unis à partir d’une compréhension mutuelle des sujets commerciaux et de développement.
Il est très difficile de conclure que ces objectifs ont été atteints après les trois journées de réflexion.
La couverture médiatique, tant de la Caraïbe qu’internationale et américaine, était insignifiante. Il faut se rappeler que le sommet a eu lieu à Washington. Il n’y a eu aucun titre dans les quotidiens locaux tel que Washington Post et Washington Times et absolument rien des chaînes télévisées. Le premier objectif, qui était d’améliorer l’image internationale de la région, n’a certainement pas été atteint.
Quant au second objectif, jugez en vous-même. Aucune participation effective des responsables de l’administration Bush au sommet. Le secrétaire du Trésor américain, Henry Paulson, annoncé avant le sommet avait été remplacé à la dernière minute par le ministre du commerce, Carlos Gutierrez. Ce dernier s’est excusé après son discours à la cérémonie de lancement du Sommet. Il avait d’autres chats à fouetter. Le ministre des affaires étrangères des États-Unis, Condoleezza Rice, a organisé une courte réception pour les dignitaires caribéens au Kennedy Center, juste avant un concert en plein air. George W. Bush, n’a pas ouvert les portes de la Maison Blanche pour recevoir ses hôtes. Il les a reçus au Département d’état. L’absence de techniciens américains également, au niveau des rencontres réalisées au cours du Forum d’experts tenu durant deux jours, a été remarquable.
Il faut se rappeler que ce Sommet a été annoncé « The US CARICOM Sommet ». Sans participation substantielle de l’administration Bush, il ne restait aux membres du CARICOM, que l’opportunité de faire du traditionnel bavardage démagogique. Ils ont débattu de la vision 2020 consistant à assurer une amélioration des conditions de vie des communautés résidant dans la Caraïbe. Ils ont reconnu la nécessité de créer des conditions pour une croissance plus soutenue du produit intérieur brut. En fait, l’économie régionale est en train de croître à un rythme inférieur à celui des autres zones de pays en voie de développement tel qu’en Asie et en Afrique. Vous pouvez en être sûr, qu’ils n’ont pas raté l’occasion de brandir et de défendre les notions de redistribution équitable des richesses à travers la justice sociale. Les débats se sont terminés par les engagements traditionnels pris par les participants pour implémenter les recommandations. What else is new?
Même quand Haïti ne représente pas un modèle à suivre dans le cadre du développement dans la zone, mais avec la population la plus importante dans la CARICOM, on se demande comment se fait-il qu’Haïti se soit laissée humilier à ce point là ? Durant ces trois jours la participation d’Haïti au sommet a été ignorée totalement. De la cérémonie d’ouverture et à travers les différents ateliers, aucun dignitaire ou expert haïtien n’a été retenu comme intervenant. Force est de constater et de comprendre qu’on s’est fait une fois de plus ficeler par les lilliputiens du CARICOM. La question revient une fois de trop sur le tapis : Est-il de l’intérêt d’Haïti d’être membre à part entière, ou d’être simplement membre observateur comme notre voisin limitrophe ? Que dictent les données signalétiques d’Haïti et ses intérêts ?
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René Préval dresse un bilan positif du sommet CARICOM/Etats-Unis
Le chef de l’Etat haïtien sera au prochain sommet de la Communauté Caraïbe
dimanche 24 juin 2007,
Radio Kiskeya
Le Président haïtien René Préval a estimé que la CARICOM et les Etats-Unis se dirigeaient vers un renforcement de leur coopération, à son retour samedi du sommet qui réunissait de mardi à jeudi à Washington les dirigeants de la Caraïbe et l’administration Bush.
Lors d’une conférence de presse à l’aéroport international Toussaint Louverture, le chef de l’Etat a indiqué que les discussions ont notamment permis au gouvernement américain de mieux comprendre la nécessité d’assister les pays de la région, dépourvus de moyens, face aux grands défis que constituent le narcotrafic, le trafic d’armes, le terrorisme et les changements climatiques.
Des avancées ont été également enregistrées dans l’examen des obstacles qui entravent le développement des échanges commerciaux entre les petites économies caribéennes et la plus grande économie du monde.
Invitant les journalistes et l’opinion publique à ne pas assimiler la rencontre de Washington à un dialogue entre les Etats-Unis et Haïti sur des questions bilatérales, M. Préval a toutefois souligné que deux points de la déclaration finale du sommet sont consacrés au pays. Les autorités américaines et caribéennes ont renouvelé leur soutien à Haïti en soulignant "les progrès réalisés sous la Présidence de Préval".
D’autre part, en matière d’immigration, les Etats-Unis ont créé un fonds d’un million de dollars destiné à la résinsertion sociale des déportés d’origine haïtienne chassés du territoire américain pour leur implication dans des activités criminelles. Le chef de l’Etat s’est félicité des premiers "succès" ayant couronné ce programme coordonné par l’Office international de la migration (OIM).
René Préval a aussi annoncé sa participation la semaine prochaine au sommet annuel de la Communauté Caraïbe. Le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires hémisphériques, Thomas Shannon, y prendra part afin d’assurer le suivi de la rencontre de Washington.
Sur le plan économique, Préval a aussi fait état d’efforts qui vont être entrepris en vue de faire passer les transferts de fonds de la diaspora haïtienne de la consommation à l’investissement.
Le Président a également participé vendredi à Miami à une conférence sur la promotion du tourisme en Haïti organisée à l’initiative de représentants de la communauté haïtienne. La prochaine édition de ce forum se déroulera à Port-au-Prince.
Le chef de l’Etat a été accueilli à son retour par le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis, les membres de son gouvernement, le directeur général de la Police Nationale, Mario Andrésol, le commissaire du gouvernement près le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, Me Claudy Gassant, l’ancien ministre Martine Deverson, administratrice du Palais National et Jean-Philippe Jean-Baptiste dit Samba Boukman, un membre controversé de la Commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR).
A noter qu’aucune rencontre n’a été organisée à Washington entre des équipes techniques de la CARICOM et des Etats-Unis. De plus, contrairement au protocole et à la tradition, c’est au Département d’Etat et non à la Maison Blanche que George W. Bush a reçu les leaders de la région. spp/RK
Vendredi, 22 juin 2007 11:47
Stanley Lucas estime que le sommet USA- Caricom n’a pas été bénéfique pour Haïti
M. Stanley Lucas, directeur de Washington Democracy Project, indique qu’Haïti n’a pu tirer aucun profit du sommet Etats-Unis – Caricom en raison du manque de préparation des membres de la délégation haïtienne.
Tout en dénonçant " les médiocres performances" des ministres des affaires étrangères et des haïtiens de l’étranger, M. Lucas estime que la délégation haïtienne n’a pas su défendre les intérêts du pays dans le cadre de la Caricom. " Il n’y a pas un plan qui définit les intérêts d’Haïti, et il n’y a pas de choix stratégiques", dit-il soulignant que les autorités haïtiennes doivent définir les priorités économiques au niveau international.
" Si vous n’avez pas un plan au niveau national à l’horizon 2020, comment voulez-vous obtenir de bons résultats lors des grandes compétitions économiques internationales", s’interroge t-il.
De plus, Stanley Lucas croit que l’état doit décider s’il faut poursuivre avec les manufactures d’assemblage ou s’orienter vers la production de matériels pour les nouvelles technologies de l’information. " Le gouvernement doit préparer les dossiers afin de définir les priorités économiques et la politique internationale", soutient M. Lucas qualifiant de décevante la performance de la délégation haïtienne.
Le directeur de Washington Democracy Project invite le gouvernement à définir une politique de développement agressive afin de conquérir les marchés de la caraïbe.
Intervenant à la rubrique " Invité du jour" de radio Métropole, M. Lucas a critiqué sévèrement l’action du gouvernement estimant que le premier ministre Alexis ne dispose pas d’un plan pour favoriser la relance de l’économie. " Il faut mettre en place des mécanismes pour que les haïtiens de la diaspora puissent investir dans l’économie haïtienne", déclare Stanley Lucas pour qui les parlementaires doivent sanctionner l’action du gouvernement.
D’autre part, il dénonce la lenteur du gouvernement en ce qui a trait a la mise en place d’un cadre favorable aux investissements, impliquant la sécurité et la justice.
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Orlando le 22 juin, 2007
Actualités Politiques : Grandes Lignes
Alexis n’a jamais cessé de marteler l’amélioration de la situation sécuritaire et la stabilité macroéconomique comme les principales réalisations des douze premiers mois de son gouvernement au cours de sa présentation du bilan annuel. A-t-il vraiment oublié de sitôt sa position antérieure ? Tenant fermement, par conviction, à dialoguer et à négocier avec les bandits. « Personne ne me fera changer d’avis. » Voilà qu’aujourd’hui, frappé d’amnésie, il change d’avis. Alexis n’a pas cessé de se gargariser du succès que la Minustah et la PNH ont accompli en agissant exactement à l’opposé de ce qu’il préconisait et avait maintenu jusqu’en janvier 2007. « Baille coup blier. Poter mak sonjer. » Mais attention, ce qu’a accompli la Minustah et la PNH, ne constitue qu’une première étape. La seconde étape, qui certainement contribuera à garantir le maintien de la sécurité, passe obligatoirement par le système judiciaire. C’est là que les bandits, avec qui Alexis tenait à dialoguer et à négocier, vont être jugés équitablement selon la loi, et mis hors d’état de nuire. Alexis dans l’euphorie de son bilan, a-t-il oublié par inadvertance d’offrir cette garantie ? Avec le volume d’armes en circulation, la Minustah et la PNH ont encore du pain sur la planche. Elles ne peuvent pas se reposer sur leurs lauriers.
Espérons qu’il reste encore à Alexis un peu de conscience et qu’il soit capable d’éprouver tant soit peu de remords. Qu’autant qu’il apprécie et qu’il se vante du succès de l’initiative de la Minustah et de la PNH, qu’il regrette dans les mêmes proportions, les conséquences macabres de sa conviction. Comprend-il que les dommages causés par sa position, sont permanents ? Lui est-il venu à l’esprit que les pertes de vies et de biens qu’il a causées, sont irréversibles et irrécupérables ? Est-il conscient du fait que les effets mentaux et physiques subits par ses victimes ne se cicatriseront jamais ? Hélas en est-il capable ? Voilà le hic !
L’amélioration du taux de change de la gourde par rapport au dollar, est dû surtout à l’arrivée en plus grand nombre d’Haïtiens de la Diaspora, augmentant ainsi l’offre des devises dans l’économie nationale. L’amélioration du climat des affaires est aussi directement liée à celle de la situation sécuritaire. L’appréciation de la gourde par rapport au dollar et le contrôle de la pression inflationniste, sont dus aussi à la rigueur fiscale. Certes, Alexis a le mérite de l’avoir maintenue. Cependant admet-il que ce ne soit pas du sui generis, qu’il l’a héritée du gouvernement intérimaire ? Est-ce que les banques commerciales ont été encouragées à augmenter le crédit privé pour relancer l’économie ? Est-ce que l’austérité fiscale seule, sans investissement public, aide à relancer l’économie ? De quelle nouvelle voie de l’économie parle-t-il ?
La stabilité macroéconomique impressionne-t-elle les masses ? Peuvent-elles être sensibles à ses retombées ? Si l’on veut s’en rendre compte, il suffit d’entendre les opinions exprimées à travers les micro-trottoirs, pour comprendre que cette stabilité dont se gargarise Alexis, est totalement imperceptible aux masses. Elle ne réduit ni le chômage, ni la misère, ni le prix des biens et des services. De quelle amélioration parle-t-il, quand les masses continuent à manger quotidiennement la vache enragée ? Ventre vide n’a pas d’oreille !
L’ouverture de tribunaux à travers les différents Départements, n’est pas directement liée à l’indépendance du système judiciaire. La réintégration de magistrats révoqués antérieurement pour toutes sortes de méfaits, contribue à la corruption et non à la réforme judiciaire. Pour devenir un pouvoir à part entière, le système judiciaire devra d’abord être réformé et ensuite devenir indépendant. Ce n’est un secret pour personne que les régimes populistes, étant autoritaire et totalitaire, n’adhèrent pas à la notion d’indépendance ni des pouvoirs, ni des institutions. La centralisation et la concentration du pouvoir, sont ce vers quoi tendent tous les régimes populistes de droite comme de gauche.
Quand on constate dans la réalité les ingérences récentes à peine voilées de la présidence dans plusieurs procès, tel que le cas le plus notoire et le plus scandaleux, celui d’Amanus Mayette, le pouvoir exécutif a-t-il vraiment intérêt dans l’indépendance du pouvoir judiciaire ? La plupart de nos juges ne rendent-ils pas justice aux plus offrants et derniers enchérisseurs ? Ce n’est pas par hasard que les trois projets de loi affectés à la réforme judiciaire, continuent à avoir des difficultés et à languir au parlement. Les ateliers de travail sur ces trois projets de loi ayant été accomplis, pourquoi le président de la commission de justice, de défense et de police du Sénat continue-t-il à traîner le pied ? Quelle couleuvre veut-il nous faire avaler ? A quand ce minimum d’Etat de droit, dont parle Edmond Mulet ? Pensez-vous qu’il soit de l’intérêt de ces pouvoirs Exécutif et Législatif d’établir un troisième pouvoir indépendant, le pouvoir judiciaire, pour se soumettre volontairement aux rigueurs de la suprématie de la loi et aux principes de l’égalité devant la loi, quand en maintenant le statu quo, ils se garantissent à la fois l’omnipotence pour eux et l’impunité pour leurs exécuteurs de basses œuvres ?
Qui l’eut cru, qu’avec une délégation de 26, des meilleurs que le gouvernement puisse s’offrir, on allait une fois de plus se faire ficeler par les lilliputiens de la CARICOM ? Si les deux objectifs importants étaient pour le sommet :
-D’améliorer l’image internationale de la région.
-Et de renforcer les relations avec les États-Unis à partir d’une compréhension mutuelle des sujets commerciaux et de développement.
Il est très difficile de conclure que ces objectifs ont été atteints après les trois journées de réflexion.
La couverture médiatique, tant de la Caraïbe qu’internationale et américaine, était insignifiante. Il faut se rappeler que le sommet a eu lieu à Washington. Il n’y a eu aucun titre dans les quotidiens locaux tel que Washington Post et Washington Times et absolument rien des chaînes télévisées. Le premier objectif, qui était d’améliorer l’image internationale de la région, n’a certainement pas été atteint.
Quant au second objectif, jugez en vous-même. Aucune participation effective des responsables de l’administration Bush au sommet. Le secrétaire du Trésor américain, Henry Paulson, annoncé avant le sommet avait été remplacé à la dernière minute par le ministre du commerce, Carlos Gutierrez. Ce dernier s’est excusé après son discours à la cérémonie de lancement du Sommet. Il avait d’autres chats à fouetter. Le ministre des affaires étrangères des États-Unis, Condoleezza Rice, a organisé une courte réception pour les dignitaires caribéens au Kennedy Center, juste avant un concert en plein air. George W. Bush, n’a pas ouvert les portes de la Maison Blanche pour recevoir ses hôtes. Il les a reçus au Département d’état. L’absence de techniciens américains également, au niveau des rencontres réalisées au cours du Forum d’experts tenu durant deux jours, a été remarquable.
Il faut se rappeler que ce Sommet a été annoncé « The US CARICOM Sommet ». Sans participation substantielle de l’administration Bush, il ne restait aux membres du CARICOM, que l’opportunité de faire du traditionnel bavardage démagogique. Ils ont débattu de la vision 2020 consistant à assurer une amélioration des conditions de vie des communautés résidant dans la Caraïbe. Ils ont reconnu la nécessité de créer des conditions pour une croissance plus soutenue du produit intérieur brut. En fait, l’économie régionale est en train de croître à un rythme inférieur à celui des autres zones de pays en voie de développement tel qu’en Asie et en Afrique. Vous pouvez en être sûr, qu’ils n’ont pas raté l’occasion de brandir et de défendre les notions de redistribution équitable des richesses à travers la justice sociale. Les débats se sont terminés par les engagements traditionnels pris par les participants pour implémenter les recommandations. What else is new?
Même quand Haïti ne représente pas un modèle à suivre dans le cadre du développement dans la zone, mais avec la population la plus importante dans la CARICOM, on se demande comment se fait-il qu’Haïti se soit laissée humilier à ce point là ? Durant ces trois jours la participation d’Haïti au sommet a été ignorée totalement. De la cérémonie d’ouverture et à travers les différents ateliers, aucun dignitaire ou expert haïtien n’a été retenu comme intervenant. Force est de constater et de comprendre qu’on s’est fait une fois de plus ficeler par les lilliputiens du CARICOM. La question revient une fois de trop sur le tapis : Est-il de l’intérêt d’Haïti d’être membre à part entière, ou d’être simplement membre observateur comme notre voisin limitrophe ? Que dictent les données signalétiques d’Haïti et ses intérêts ?
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Re: PREVAL DRESSE SON BILAN MAIS....LOIN DE LA REALITE
ki moun ki te konn di li pa entelijan se pa li ap naje poul soti nan fatra shak semenn ,se bel bagay wi lè yon nonm bouke gade fatra epi ou fè yon soti ou rale yon souf ,ou fè diskou ou bwè bon bweson tankou miki di ya epi ou tounnen ou bat deyè ayisyen epi ou tounnen al praN AVYON ANKO POU PA Wè FATRA NAN JE W .bRAVO TI RENE.
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